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limitée ni dans le temps, ni dans l'espace, elle est tout simplement continue o

Elle s'adresse à tout le monde sans distinction d'âge (l) et n'est pas sanctionnée par un certificat d'aptitu­ des professionnelles, mais plutôt par une reconnaissance des acquis expérenciels accumuléso La connaissance du formateur doit se manifester par le nombre d'adeptes, c'est-à-dire le nombre de personnes qui viennent recevoir un enseignement sous l'autorité de ce dernier„ Par exemple le guérisseur prouvera ses compétences médicinales par le nombre de patients qu'il reçoit« En tout cas, la formation sociale est très large puis­ que l'homme appartient à toute la communauté <,

1o 3 - Intervenants

D'une façon générale, tout adulte est formateur en société traditionnelleo De ce fait, il n'y a pas de pénurie d 'enseignantso Toutefois, on note une certaine restriction au niveau de la vulgarisation de la connaissance. Certains grands

"maîtres" (2) se gardent bien de transmettre leurs connaissan­ ces à des individus de leur convenance s par exemple dans la transmission des connaissances médicinales ou encore dans l'enseignement du "Mvet" (3), l'apprentissage était à cercle fermé o

C e p e n d a n t , t o u t le m o n d e é t a i t c o n s i d é r é c o m m e f o r -

(1) Edgar FAURE - I b ido Pc 6

(2) Le mot est utilisé ici dans le sens de formateur, d'éduca­ teur, en un mot de détenteur du savoiro

(3) Instrument de musique traditionnel très employé chez les Fang (Gabon) pour certaines cérémonies rituelles<>

mateur<> Ca pouvait etre le père, la mère, le grand-père, la

grand—mere, l'oncle, la tante ou tout simplement le grand frère, la grande soeur0 Toutes ces personnes concouraient à la forma­ tion du jeuneo

1.4 - Objectifs

Les objectifs de la formation traditionnelle n'étaient autres que ceux déjà signalés, c'est-à-dire que l'homme de­

vait lutter pour sa survie o Pour cela, il devait apprendre à bâtir des "cases" pour se loger et dormir ; il péchait, chas­ sait et plantait pour se nourrir o II devait aussi connaître les traditions, les coutumes, les règles, les codes et les symbo­ les pour son fonctionnement social. Par exemple, il était initié à des rites de toutes sortes et à des codes afin d'ob­ server des lois auxquelles il était soumis.

1o5 - Conclusion

Comme le rapport FAURE le signale, durant des

millénaires, la somme des connaissances et des traditions se transmettait de maître à élève, dans un cadre rigide de disci­ pline scolastique envisagée et autoritaire (l).

En effet, nous constatons que l'éducation a un passé beaucoup plus riche que la relative uniformité de structures actuelles ne permettrait de le penser. Les cultures africaines

3 7

( 1 ) I b i d P . 7

en général et la culture gabonaise en particulier ainsi que maintes autres traditions à travers le monde, recèlent des valeurs dont pourraient s'inspirer non seulement les systèmes d'éducation des pays qui en sont les héritiers, mais encore la pensée éducative universelle (1 ) 0 II est donc certain que des biens éminemment précieux ont été soit perdus, dès avant l'épo­ que coloniale, par suite d'une dégénérescence interne, soit détruits ou dénaturés par l'action des forces extérieures,

notamment le colonialisme (2) dont les effets négatifs ont par­

t i e l l e m e n t compromis l'évolution normale de la formation profes­

sionnelle des adultes gabonaise

2 - LA FORMATION PROFESSIONNELLE PENDANT LA COLONISATION

Les premiers signes militant en faveur d'une organi­ sation des ressources, des législations et des intervenants en éducation des adultes, apparaissent au XVIIIe siècle avec

l'arrivée des missionnaires protestants de nationalité améri­ caine (en 1840) et les catholiques français dès 1844 (3) 0 C'est le début d'une ère nouvelle. L'autochtone, en plus des travaux traditionnels, apprend déjà les métiers de charpenterie et de la menuiserie » Sa façon de se loger, de se nourrir, de se vêtir et boire va changer profondément avec les techniques apportées par la civilisation occidentaleo

(1) Edgar FAURE Ibido P. 12

(2) I b i d o P= 12

(3) Le Gabon - Ministère de l'Information et du Tourisme opo cit. P0 23

3 9

Pour mieux saisir l'importance de l'éducation pendant la colonisation, nous utiliserons les mêmes éléments que ceux employés pour décrire la situation pré-colonialeo

2 . 1 - Organisation

a) L'enseignement catholique

Comme dans la plupart des pays d'Europe, l'Etat ne se sent pas responsable de l'éducation, laquelle relève tout simplement des Eglises. C'est ainsi que la formation aux me- tiers manuels débutera avec l'installation de l'église

catholique dans les paroisses de Sainte Marie, de Donguila et de Boutsikao Ainsi, durant l'implantation de celle-ci jusqu'à la fin de la deuxième guerre mondiale en 1 9^5, toute l'éducation au Gabon est assurée par les Eglises catholique et protestante ; et ce n'est que depuis environ 30 ans que la formation devient la responsabilité du pouvoir publico Après son implantation le 29 septembre 1844 ( l), plusieurs établissements éducatifs sont installés par l'église catholique dans vingt-cinq

stations (2) pour évangéliser et former les populations»

b) L'enseignement protestant

Quant aux missionnaires protestants, ils débarquè­ rent au G a b o n a v a n t l e s c a t h o l i q u e s , s o i t e n 1840 et se fixèrent

à Baraka (3). Appartenant à une mission presbytérienne améri-

(1) Ministère de l'Information et du Tourisme - Ibido P<= 23

(2) I b i d o

caine, ils furent remplacés en 1876 (l) par la société des "Missions Evangéliques" de Paris, dont les premiers établisse­ ments s'installèrent à Lambaréné et à Ndjoléo Tout comme les

catholiques, les protestants assurent l'enseignement aux

autochtones, car l'éducation doit leur permettre de conserver leur n o u v e l l e f o i e t l e u r s v a l e u r s . L ' E g l i s e p r o t e s t a n t e c o n ­

ç o i t l ' é c o l e c o m m e u n l i e u o ù l e c u l t e e t l a p r i è r e d o i v e n t i m ­

p r é g n e r t o u t le p r o c e s s u s é d u c a t i f ( 2 ) .

Malgré leur nombre restreint et l'intérêt qui leur est porté, les missionnaires protestants débuteront eux aussi par 1 'évangélisation des gabonais, ensuite la formation aux divers métierso Par exemple dans leur école de Baraka, ils com­ menceront par des formations aux métiers manuels à savoir î la menuiserie, la maçonnerie etcooo

c) L'enseignement public

L'enseignement est ouvert à tous, tant aux populations européennes, autochtones, urbaines que rurales ; l'entrée dans les centres d'apprentissage se fait sans examen (3)» En plus, les livres et les fournitures sont gratuits0

Pour ce qui concerne les centres d'apprentissage, les élèves admis sont les 17 et 20 ans, toujours sans examen. Ils sont ensuite orientés vers les spécialités suivantes : menui-

(1) Ibido

(2) Constatation faite et reconnue en faveur de l'église protes­ tante au Gabon. D'ailleurs, la même constatation est faite dans d'autres pays tel que le Québec, par exemple dans le document "L'éducation des adultes au Québec depuis I8 5O : points de repère"

(3) Education dans le monde - Organisation et Statistiques UNESCO Pc 3^2

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serie et charpente, m é c a n i q u e automobile, maçonnerie ( l ) 0 On y trouve aussi des sections ar t i s a n a l e s (maroquinerie, reliure,

cordonnerie, poterie, céramique, sculpture), et admettent les élèves de 15 à 19 ans seins e x amen (2).

Des cours d'adultes rattachés aux écoles or complé­ tant leur enseignement, assurent l'éducation des masses tout en perfectionnant les connaissances des personnes qui possè­ dent déjà un rudiment d'instruction.

- La création d'un service des affaires sociales en collaboration avec les services de l'enseignement et de l'in­ formation a mis en place un plan de développement des Instituts culturels ayant pour rôle la formation des adultes.

- La parution chaque mois d'une revue de liaison

consacrée aux questions sociales, culturelles et économiques du pays (1 9 5 2) (3) devait s'ajouter aux autres mesures prises par l'administration en vue de promouvoir un système de formation professionnelle des adultes au Gabon.

- Une section cinématographique de service social et de diffusion de films éducatifs.

- Une section d'enregistrement de musique africaine recueille la musique folklorique.

- Un centre culturel en guise de bibliothèque est créé à Libreville en 1958 (4).

(1) op. cit. P. 3^3

(2) Ibid. (3) Ibid.

(4) Education dans le monde - L'enseignement du second degré

P. 698

Toutes ces créations contri b u e r o n t à la formation p r o f e s s i o n n e l l e des adultes gabonais.

d) L ' e n s e i g n e m e n t technique et p r o f essionnel

Cette forme d ' e n s e i g n e m e n t n ' e s t représentée à l'époque que par le collège technique de Libreville qui a

d ' a b o r d existé sous la forme d'une école des métiers avec pour seule spéc i a l i t é ï m e n u i s e r i e - c h a r p e n t e . En 1 9 5 3, l ' é t a b l i s s e ­ m e n t se transforme en école professionnelle, avec deux sections s u p p l é m e n t a i r e s : ajustage et m a ç o n n e r i e (l)o En 1 9 5 8, l'école p r o f e s s i o n n e l l e est transférée d'Owendo à Libreville (2). La loi du 22 juin 1959 (3) en a fait u n collège technique auquel sont annexés u n centre d ' a p p r e n t i s s a g e et une section a r t i s a ­

n a l e (4). La création d'une s e c t i o n commerciale était prévue

pour la re n t r é e suivante c'es t - à - d i r e en octobre 1 9 6 0 o

- Les prog r a m m e s et les horaires sont e x c lusivement ceux de l ' e n s e i g n e m e n t technique français. Le centre d ' a p p r e n ­ tissage forme des menuisiers, des ébénistes, des réparateurs d' a u t o m o b i l e s et des ajusteurs, tandis que la section a r t i s a ­ nale forme des artisanso On constate bien jusque là que la

f o r m a t i o n p r o f e s s i o n n e l l e des adultes n'est encore qu'à ses débuts.,

- Centre de f o r m a t i o n p r o f e s s i o n n e l l e agricole

d ' O y e m : créé en 19^5, le C. F. P„

A 0

(Centre de Formation

(1) E d u c a t i o n dans le monde - L ' e n s e i g n e m e n t du second degré op. cito P. 698

(2) Ibid. (3) Ibid.

(4) Ibid.,

4 3

Professionnelle Agricole) d'Oyem, qui relève du Ministère de

1 1Agriculture, comprend 2 sections s un centre d'apprentissage dispensant un enseignement professionnel agricole pratique ; et l'école territoriale d'agriculture, qui accueille des élèves des établissements d'enseignement publics et privés ayant pour­ suivis leurs études secondaires jusqu'en classe de 3e (secon­ daire 4) inclusivement. Il faut signaler par ailleurs que ces deux centres reçoivent aussi quelques travailleurs qui viennent pour se perfectionner et se recycler dans leur spécialité

respective »

- De 1947 à 1959» le centre d'apprentissage a formé

1 1 promotions (l), soit 83 moniteurs agricoles, tandis que l'école territoriale fournissait 1 1 agents de culture (2)c

- Structures

A u p l a n des structures, on observe les tendances s u i ­ v a n t e s ï l ' e x t e n s i o n de la f o r m a t i o n dans d'autres métiers et

d ' a u t r e s m i l i e u x reste encore faible ; l ' é d u c a t i o n se réalise s e u l e m e n t dans le cadre de l ' i n s t i t u t i o n scolaireo On constate aussi que la durée des études tend à se prolonger, et les

e f f e c t i f s de leur côté a u g m e n t e n t Q En ce qui concerne les p r o ­ grammes, ils c o m mencent à s'alléger, alors que l'âge de l ' o r i e n ­ t a t i o n v e r s la s p écialité est retardée

- Législation

La loi du 22 juin 1959 (3) rend l'enseignement obli-

(1) U N E S C O - E d u c a t i o n dans le mo n d e - Ibido P D 698

(2) Ibi do

(3) Se reporter à la page 42 (paragraphe 1 - référence au bas

de la page)

gatoire au Gabon î création d'une direction de l'enseignement technique et professionnel rattachée au Ministère de l'Educa­ tion Nationaleo L'importance de cette nouvelle création est de promouvoir l'enseignement technique et professionnel dans le pays .

2 . 2 - Les intervenants

En faisant une analyse exhaustive, nous constatons que les intervenants se situent à différents niveaux. On re­ trouve donc dans les institutions des programmes spécifiques de formation pour les adultes.

- Au niveau des églises (catholique et protestante) la formation se fait surtout dans les écoles de métiers, en

plus de celle dispensée dans des programmes d 'évangélisationo Aussi, l'Eglise mettra sur pied différentes structures afin d'encadrer l'ensemble de la société gabonaiseo Ce sont les jardiniers, les ouvriers, les coiffeurs, les cuisiniers, les femmes de ménage qui, les premiers, sont inscrits dans diver­ ses formations mises en place par 1 'Egliseo

On peut mentionner d'autres initiatives de formation entreprises par l'Eglise en vue de promouvoir sa doctrine so­ ciale : les mouvements des Jeunesses Ouvrières Catholiques

(J. 0. C.) et celui des Jeunesses Estudiantines Catholiques (Jo Eo C.), joueront un rôle déterminant à travers le payso Toutes ces activités éducatives chrétiennes concourent non seu-

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lement à éduquer la jeunesse gabonaise mais aussi à former les adultes dans diverses disciplines»

- Au niveau de l'administration publique, on rencon­ tre presque les mêmes initiatives entre autres, la proliféra­

tion du mouvement scout dans toutes les écoles et collèges» Elle favorise à son tour la formation sur le tas de l'ensemble de son personnel dont elle est la seule garante, pour un meil­ leur exercice des différentes fonctions auxquelles il est at­ taché o

Quant à ce qui concerne le secteur privé, c'est

toujours la même situation qui prévaut» Les quelques entreprises et surtout les établissements de vente formeront sur le tas

leurs employés afin d'assurer une meilleure production et une bonne marche des services.

2.3 - Les objectifs

Il faut souligner qu'au problème de la main-d'oeuvre s'ajoute celui de l'émancipation» A l'époque, on constate que la conception de l'administration coloniale par rapport à xa conception nationale n'est pas de donner une instruction pous­ sée aux autochtones dès le départ. Car pour elle, la civilisa­ tion ne commence pas par le savoir intellectuel, mais bien plus par l'acquisition des métiers et la promotion de l'agriculture

qui doivent créer les conditions économiques nécessaires pour

le développement d'une civilisation supérieure (1).

Pour ce faire, la plupart des objectifs seront uni­ quement axés sur l'acquisition des premières qualifications professionnelles pour l'exercice d'un certain nombre de métiers essentiellement manuels jusque là pratiqués par les colons

eux-mêmes.

Pour l'Eglise par exemple, tout l'enseignement est orienté sur l'apprentissage du catéchisme, du chant, de la bi­ ble comme moyens d 'évangélisation ; de la menuiserie, de la couture, cuisine, repassage, coiffure, maçonnerie, mécanique et jardinage etc., comme moyens de production» La formation est centrée sur la pratique et est faite directement sur le tas à partir d'exemples concrets tels que la fabrication des par­ paings, le rabotage des planchesooo

2.4 - Conclusion

La réflexion que l'on peut faire de ces quelques constatations est que la pénétration coloniale est une période intense de transformation sociale <> Tout tin peuple dit primitif a dû apprendre à s'adapter aux exigences d'une nouvelle con­ ception de la vie qui ne leur était pas familièreo Les connais­ sances traditionnelles, transmises oralement de génération en génération n'allaient plus servir à grand chose dans un pays où tout allait radicalement changer. Avec l'urbanisation et

(1) Joseph AMBOUROUE AVARO op0 cit. P. l4l

l'introduction des machines, une nouvelle façon de travailler imposait aux individus des problèmes d'un ordre différent que ceux qu'ils avaient l'habitude d'affronter.

C'est donc l'Eglise qui est à l'origine de l'initia­ tive dans le domaine de la formation professionnelle en mettant en place des formes d'éducation susceptibles de permettre aux autochtones de s'adapter aux nouveaux changementso Ensuite suivront les pouvoirs public et privéo

Et malgré les limites très marquées de ces premières expériences de formation, on assiste quand même à la naissance d'un mouvement d'éducation des adultes qui va se développer après l'accession du Gabon à l'indépendance.

3 - LA FORMATION PROFESSIONNELLE APRES L'INDEPENDANCE

L'avènement de l'indépendance du Gabon en i960 a donné une impulsion politique, culturelle et économique remar­ quable. On pouvait partout lire le slogan "GABON D'ABORD"„ Cela marquait une volonté politique accrue pour la formation des nationaux à tous les niveaux de qualification et de res­ ponsabilité.

L'éducation est devenue depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la plus grande activité de par le monde, et le Gabon ne fait pas exception. En termes budgétaires, elle vient au second rang des dépenses publiques mondiales, immédia-

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Si nous examinons de très près l'évolution du fait éducatif dans le temps, nous constatons aisément que les pro­ grès de l'éducation accompagnent ceux de l'économie, et par conséquent, l'évolution des techniques de production, sans qu'il soit toujours aisé de distinguer les causalités respecti­ ves dans la complexité des interactions (2).

En effet, c'est à partir de cette vision que la formation professionnelle des adultes prend une importance

capitale au Gabon., L'accès à la souveraineté internationale est une étape capitale pour la nation gabonaise qui, désormais doit former ses travailleurs dans plusieurs disciplines afin de

remplacer valablement tin grand nombre d'expatriés occupant des postes clés dans l'administration du pays. Mais signalons que

jusque là, l'économie du Gabon se développe toutefois sur des bases structurellement déficientes, entre autres, à cause d'un manque de cadres nationaux dans le secteur, et d'une dépendan­

ce économique trop marquée vis-à-vis de la Franceo

Toute la stratégie gouvernementale de formation re­ posera sur le slogan "GABON D'ABORD" car, la pensée politique des nouveaux responsables de l'Etat est l'éducation du peuple gabonais. Et en peu de temps, l'éducation deviendra un secteur clé aux yeux de l'Etat., Les dépenses publiques afférentes à ce

(1) Edgar FAURE - Ibido P. 13 (2) Ibido - préambule P. XXV

4 9

secteur de 1 9 6 1 à 19 6 5 (l) deviennent de plus en plus impor­ tantes telles qu'en témoignent les chiffres du tableau ci- après : 0 • • • • • • • : A N N E E S • • • • • • • • • • D E P E N S E S 0 T O T A L D E S s e D E P E N S E S s • E N % : • • O R D I N A I R E S C A P I T A L T O T A L • • B U D G E T s e 0 • • : 1 9 6 1 824 525 68 550 893 075 0 16,7 : • : 19 6 2 839 640 -- • : 1963 1 004 690 84

0 0 0

1 088 690 15,4 i • ï 1964 1 5 6 1 000 438

000

1

999

000

27,2 : : 1965 • 1 524 817 108 850 1 633 667 20,4 1 • • 3 » 1 - Organisation

a) Formation par apprentissage

L e s y s t è m e d ' a p p r e n t i s s a g e a u G a b o n e s t n é d u m a n q u e d e s t r u c t u r e s e t d e s d i f f i c u l t é s q u ' e n t r a i n e l ' o r g a n i s a t i o n r a t i o n n e l l e d e l a f o r m a t i o n p r o f e s s i o n n e l l e d e s a d u l t e s . C ' e s t d o n c c e t t e f o r m e d ' e n s e i g n e m e n t p r o f e s s i o n n e l q u i a é t é u t i l i s é p o u r p e r m e t t r e a u x i n d i v i d u s d ' a c q u é r i r d e s c o n n a i s s a n ­ c e s p r o f e s s i o n n e l l e s . I l s e r a p p o r t e s u r t o u t à l a f o r -

(l) Source : UNESCO - L'éducation dans le monde n° 5

Politique, Législation et Administration de l'éducation Po 604

mation donnée aux débutants qui entrent pour la première fois en emploi sans préparation préalable et apprennent dans le ca­ dre de leur travail productif au sein de l'entreprise, un métier au contact et sous la conduite de travailleurs plus anciens, agissant comme maîtres d'apprentissage» Afin de rendre effective la formation, les conditions d'apprentissage sont généralement réglementées. Elles font l'objet d'un contrat d'apprentissage en précisant les obligations légales de l'employeur, celles de l'apprenti et de sa famille. La formation pratique est complé­ tée d'un enseignement professionnel où les notions théoriques et parfois un complément du métier sont enseignéso

En plus de ce système d'apprentissage, 1'UNESCO a mis en place une action en faveur de l'alphabétisation des adulteso Bien que le nombre exact des analphabètes ne soit pas connu, il représentait environ 75

%

d'une population totale estimée

à 450 000 habitants (l). Il faut cependant noter que la tâche de l'alphabétisation n'était pas confiée à des enseignants titulaires c'est-à-dire spécialisés en éducation des adultes, mais à des maîtres des classes primaires qui dispensaient cet

enseignement le soir après les cours, tout en le considérant comme heures supplémentaires pour arrondir leurs fins du mois, et étaient de ce fait directement rétribués par les adultes eux-mêmes.

(1) UNESCO - publication n°265 - Alphabétisation et enseigne­ ment des adultes : 27e Conférence internationale de l'Ins­

truction Publique, Genève 1964 P. 76

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Ce projet d'alphabétisation ne fera pas son chemin, car le Gabon va réorienter de plus en plus ses activités édu­ catives vers la promotion d'un système éducatif régulier tout en le rendant obligatoire jusqu'à l'âge de l6 ans dans le pri­ maire o

Parmi les projets destinés à voir le jour dans l'immé­ diat, il convient de signaler plus particulièrement s l'organi­ sation de cours gratuits pour adultes, préparant au certificat d'études élémentaires et aux différents brevets ; la création d'une section ayant pour rôle d'organiser et de développer les colonies de vacances (l) ; la création d'une section d'éduca­ tion artistique (2) ; l'ouvertiare d'une bibliothèque populai­ re (3) ; la création d'une section féminine, qui se préoccupera d'agir en faveur de la promotion sociale fet humaine de la fem­ me africaine (4).

Pour être fidèle avec notre objectif qui est la des­ cription de l'évolution de la formation professionnelle des adultes, nous nous intéresserons à son développement qui com­ mencera avec la création du Ministère du Travail dont l'un des objectifs est justement d'élaborer un plan d'ensemble de la politique que le gouvernement entend suivre pour l'organisation rationnelle de la formation professionnelle des travailleurs gabonais que poursuivaient déjà dans le pays, de nombreux organismes publics et privéso

(1) UNESCO - Education dans le monde - Enseignement du second degré - Xbid. PT 699

( 2 ) I b i d o P o 699 ( 3 ) I b i d o

(4) I b i d o

Après donc l'accession du Gabon à l'indépendance

nationale, le gouvernement avait élaboré deux plans de dévelop­ pement économique et social qui ont accordé une haute importan­ ce aux investissements humainso En effet, il a été prévu que l'organisation générale engageant l'avenir du pays pour

plusieurs années, nécessite la mise en oeuvre d'une politique de ressources humaines qui doit tenir compte d'une amélioration de la productivité du travail fortement liée à l'élévation du niveau de qualifications de la population active0

Or, la période des années 1971-1975, a révélé non seulement un manque de personnel national qualifié à tous les niveaux, mais aussi une insuffisance du système éducatif gabo­ nais (l)o

Afin d'assurer la croissance et la transformation de l'économie gabonaise jusqu'en 1 9 7 5, il a été constaté que les entreprises privées ont besoin deux fois plus de personnel de formation technique, en particulier de plus de 2 500 ouvriers qualifiés et très qualifiés qu'il faudra à tout prix former sur le tas (2)o

Entre 1971-1975, les entreprises et les administra­ tions auront besoin de 21 6l0 nouveaux salariés (3), dont

k

3 0 1 devront être tant de formation technique que de

formation générale (4)0 (1) D o c u m e n t s u r le p r o g r a m m e d e s N a t i o n s U n i e s p o u r le d é v e ­ l o p p e m e n t ( A g e n c e N a t i o n a l e de F o r m a t i o n e t de P e r f e c t i o n ­ n e m e n t P r o f e s s i o n n e l s ) L i b r e v i l l e - j a n v i e r 1 9 7 ^ P°

2

(2) O p o c i t o Po 2 (3) I b i d o P o 2 (4) I b i d . Po 2

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A la lumière des résultats de l'évaluation des moyens

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