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une loge triangulaire limitée en arrière par le trapeze. Le creux sous-

sous-claviculaire est aussi très accusé.

Les bras ontconservé leur volume normal, la mensuration du bras à 9 centimètres du coude donne:à droite23, àgauche 23. Maissi onpalpe

cesmuscles, onles trouve

flasques

; en vérité, l'amaigrissement muscu¬

laire est masqué par le développementexagéré du tissu adipeux sous-cutané. On constate dans les muscles bicepset deltoïde des contractions flbrillaires, d'ailleurs rares. L'avant-bras gauche est plus atrophié que le droit : la mensuration à 8 centimètres du coude donne: 17 centimètres à gauche, 19 centimètres à droite.

Aucunegêne dans les mouvements du cou; haussement des épaules

en retard àgauche. Lesmouvements des bras sont possibles mais leur excursionestlimitée. Lamaladeporte bien le brasen arrière, fait bien le pied de nez, mais il lui estimpossible d£ placer la main sur la tête.

L'écartement du bras du tronc est limité à gauche. Aux avans-bras, les

mouvements sontplusrestreints àgauche, la flexion sur le bras, la su¬

pination, la pronationysont à peine esquissées tandis qu'à droite ces mouvements sontfaciles.

Mains : Maingauche. La main tombant lelong du corps est dansune attitude intermédiaire à la supination et à la pronation. Elle

est en extension dorsale sur lepoignet avecdéjettement sur le bord cu¬

bital. L'extension de la main s'accompagne d'une inflexion des doigts

parleur deuxième et troisièmephalanges, tandis queles premières pha¬

langessonten extension. On estfrappépar la teinte violacée des tégu¬

ments qui s'observeà partir du tiers inférieur de l'avant-bras et inté¬

ressetoute la main; surle bord cubitall'aspectviolacéestperçujusqu'au

coude. Cetteteinte n'est pas uniforme : très atténuéesur la face anté¬

rieure del'avant-bras, elle devient un peu rosée surla face palmaire de la main;elleestcyanotique à laface dorsale de la main et aux doigts*

Ces extrémités ainsi modifiées dans leur coloration sont empâtées, ont l'aspect gourde queprésentent les mains des enfants qui ont des engelu¬

res. C'estplutôt un empâtement qu'un œdème véritable, la pression lé¬

gèredu doigt détermine en effet une dépression imperceptible qui se comble instantanément; si lapression est très forte, il enrésulte un pe¬

titgodet. La tuméfaction très marquée à la face dorsale de la main, à lapremière phalangedes doigts, va s'atténuant versles extrémités digi¬

tales, cequi donne auxdoigtsl'aspectenradis. Les détails de structure du dos de la main ontdisparu; on n'aperçoit plus de veinosités, les<

es-espaces

interphalangiens

sont comblés etsontremplacéspar des fossettes occupantla tête des phalanges; lestendons desextenseurs ne sont plus visibles.L'épiderme,au niveaude l'œdème,estsecmais nullementtendu, lisse et luisant. On voit, au contraire, surla mainet les doigts une exa¬

gération manifeste desplis de la peau qui dessinent une mosaïque très apparente. Maisnous ferons remarquerque nous examinons la malade

dans une saison peurigoureuse et dans un moment où la main n'a pas étéexposée aufroid. La malade a soin de nous dire qu'en hiver ses mainssontbeaucoup plus boursouflées, plus violacées, plus-luisantes et plus tendues. Rappelons aussiquela position verticale et tombante des mains exagère les phénomènes, d'oùl'habitude de la malade de tenir ses mains croisées sur l'abdomen. On constate de plus des soulèvements bulleuxproduits par des brûlures

fréquentes,

non perçues. On trouve de cesbulles aubord cubital du bout de l'index gauche, à la face pal¬

maire dela première phalange du petit doigt, sur la pulpe de la deuxièmephalange du pouce, ceUe-ci en voie de cicatrisation.Lesplaies accidentelles sur cette main saignent abondamment et mettent très

longtemps

à cicatriser. C'est ainsi qu'une plaie d'un doigt

(pris

dans une

porte)

a duré six mois.

Lesdoigts ne présentent pas de lésion sclérodermique; on y trouve

une peautrès lisse,commecollée aux os. Aux; ongles nous constatons quelques modifications : exagération des cannelures longitudinales sur¬

tout àl'index;tendanceàl'hippocratisme;surface unguéale dépolie; dé¬

formationde la lame cornée soulevée par les bords. Ongles cassants, secs, pasde chute spontanée. Considérée dans sa forme générale, la

mainprésente les particularités suivantes : la ligne cubitale du petit doigt

etde la main estexcavée au lieu d'être bombée. La ligneradiale de l'in¬

dexestaussi excavée en arrièrede lapremière phalange. Il en résulte

une tendance au rapprochement deces lignes vers le poignet. La région

hypothénar

estaffaissée, les muscles y sont flasques, sans résistance;

l'éminence thénar est unpeu moins atteinte.

La motilité esttrèsrestreinte dans les doigts. Les mouvements de

flexion etd'extensionsont à peine ébauchés. Lepouce esquisse des mou¬

vementsd'abduction et d'adduction; l'opposition n'est, possible qu'a¬

vec l'index. Les mouvementsd'abduction etd'adduction des doigts sont impossibles etles doigts setiennent écartés lesuns des autres dans une

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