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Sédentarisation d’une partie de la famille

Carte 2. Localisation des quatre principaux foirails autour de Garoua

Période de temps. Pour l’ensemble de l’étude, la collecte des données primaires s’est déroulée de décembre 2004 à novembre 2006. Les différents travaux (entretiens, pesées, suivis) menés au cours de cette période ont permis d’aboutir à une approche des flux, des pratiques et stratégies des acteurs, des variations cycliques (exemples : transhumance, effet week-end dans la consommation de viande, arrivées des commerçants nigérians), des quantifications et de la complémentarité entre les marchés à bétail, entre autres. Des variations de court terme (jours, mois) ont été appréhendées. En revanche, il s’est avéré difficile de vérifier les amplitudes interannuelles, ou de dégager des grandes tendances, lourdes ou non, car les données secondaires sont rares. Et quand elles existent, elles sont assez parcellaires, pouvant difficilement être rassemblées en séries continues. Pour combler cette lacune, j’ai essayé autant que possible de procéder à des recoupements et, de valider mes résultats au fur et mesure de l’avancement de la recherche.

122. Exploration de l’axe filière

L’exploration de l’axe filière s’est fait suivant une démarche systémique qui permet de partir progressivement du cadrage macro-économique de la filière pour accéder à la connaissance de sa dynamique et de ses modes de régulation. Ce cheminement est structuré en étapes successives et imbriquées, dont l’articulation et la mise en cohérence des différents objectifs, méthodes et résultats spécifiques donnent une vue globale de la filière, tant dans sa structure, son fonctionnement et ses performances (Tableau 10).

i) Cadrage macroéconomique : je cherche à caractériser le contexte macro-économique pour mettre en évidence les opportunités et contraintes au développement de la filière bovine autour de Garoua.

ii) Le domaine des services et appuis à l’élevage est étudié avec pour objectif de caractériser l’offre en appuis et services et de comparer cette offre avec la demande. Parmi les services, les aspects intrants et crédits occupent une place de choix dans un contexte où les transformations sont de nature à remettre en cause les stratégies des acteurs qui se retrouvent redevables d’appuis pour assurer la transformation de leurs activités.

Tableau 10. Exploration de l’axe filière : déclinaison en objectifs, méthodes et résultats spécifiques

Opportunités et contraintes de la filière

Cadrage macro-économique de la filière bovine

Caractériser le contexte global

Adéquation entre offre et demande en appuis et services Étude du secteur des appuis et

services à l’élevage Caractériser l’offre en

appuis et services

Contribution de l’EA à l’offre locale; indicateurs de durabilité des pratiques Étude de l’impact technique et

socio-économique de l’IM sur l’EA Caractériser l’influence du

marché sur l‘EA

Connaissances des acteurs, de leurs stratégies et résultats Étude de la structure, du

fonctionnement et des performances de la filière

Caractériser la formation de l’offre

Caractéristiques de la demande Étude des flux vers le Nigeria; enquête

sur la consommation de viande à Garoua Analyse de la demande finale Résultats Méthodes Objectifs

Légende. IM : Insertion marchande ; EA : Exploitation agricole

iii) L’analyse de l’influence du marché sur les exploitations agricoles (EA) constitue l’un des volets des interactions entre dynamique des marchés et évolution des systèmes de production. Cette analyse permet non seulement d’appréhender les effets du marché sur les pratiques et stratégies de l’éleveur, la durabilité de son exploitation ; mais aussi d’approcher la participation des élevages locaux à la formation l’offre.

iv) La caractérisation de l’offre en viande.

Je considère que l’offre est fonction de la production locale, du volume des importations et l’efficacité des circuits de commercialisation. Pour cerner l’offre, je procède à l’étude de la structure, du fonctionnement et des performances des différents acteurs et de la filière dans son ensemble.

 La structure de la filière

L’étude de la structure de la filière consiste à identifier et à caractériser les différents acteurs ainsi que leurs rôles spécifiques. Ce travail qui permet de mettre en évidence les atouts et les faiblesses aussi bien des différentes composantes que de l’ensemble de la filière constitue un préalable à la compréhension de son fonctionnement et à l’analyse de ses possibilités d’évolution et de développement (Bourgeois et Herrera, 1998).

Je m’appuie sur le concept de système acteur développé par Fabre et al. (1997). Ces auteurs définissent le système acteur comme « l’ensemble complexe et organisé constitué par des processus et l’acteur qui les met en œuvre, ensemble impliqué dans des relations d’échanges de toutes natures avec d’autres systèmes. […] un système acteur échange des produits et des informations avec d’autres systèmes -acteurs de la filière et avec son environnement ». Poccard-Chapuis, (2004) relève que l’utilisation du concept de système acteur permet de dégager des sous- ensembles cohérents d’agents de la filière, facilitant l’analyse des processus, des échanges, des flux.

Je distingue deux classes d’acteurs : la première est celle des acteurs directs, c'est-à-dire ceux qui réalisent les différentes fonctions de base dans la filière : élevage, commercialisation, transport, transformation et consommation. La deuxième classe, est celle des acteurs indirects. Elle est constituée des fournisseurs d’appuis et de services qui sont nécessaires pour le fonctionnement de la filière. Pour identifier et caractériser les différents systèmes acteurs, je procède à une analyse fonctionnelle basée sur la construction

des tableaux reliant, à chaque niveau de la filière, les activités de base et étapes techniques aux acteurs respectifs et aux produits correspondants.

Pour l’ensemble de la filière telle que délimitée précédemment, sept activités de base sont identifiées :

- la fourniture d’intrants et de services

- l’élevage dont la caractérisation sur le plan technique et socio-économique est amplement développée au niveau de l’axe territoire ;

- le transport ou convoyage d’une part des animaux sur pied (de la ferme vers le marché puis, du marché vers l’abattoir, l’exploitation ou tout simplement les centres de consommation comme dans le cas des villes nigérianes) et ; d’autre part de la viande de l’abattoir vers les différents marchés disséminés dans la ville de Garoua ; - la commercialisation dans un premier temps du bétail sur pied, et secondairement de

la viande ; - l’abattage ;

- la transformation de la viande ;

-

la consommation, aussi bien dans les ménages que hors domicile.  Le fonctionnement de la filière

Après avoir identifié et décrit les contours ainsi que les différentes composantes du système, je cherche par la suite à comprendre les relations et interactions qui existent entre les éléments constitutifs d’une part, et d’autre part entre ces éléments et le reste de l’environnement. De fait, l’objectif de l’analyse du fonctionnement de la filière est de rendre compte des logiques ou les stratégies des acteurs, les relations spécifiques qui s’établissent dans la filière et les règles qui conditionnent les échanges.

Je commence d’abord par identifier et caractériser les circuits de commercialisation. Le sens retenu ici pour le concept de circuit de commercialisation est celui proposé par Pokhrel et Thapa (2007), c'est-à-dire la succession d’intermédiaires et de lieux par lesquels transitent des flux pendant une période définie, ou plus simplement l’ensemble des canaux qu’emprunte un produit pour atteindre ses cibles (Jallais, 1997).

Au sein des circuits de commercialisation identifiés, je chercherai à appréhender les différents flux existants : i) flux d’informations (comment se fait la circulation de l’information ?) ; ii) flux de monnaie (comment fonctionnent les mécanismes de circulation monétaire et de crédit dans le commerce de bétail ?) ; flux de produits (comment se fait la circulation du produit dans l’espace ? Quelles sont les quantités de produits en circulation, avec quelle variation temporelle ou spatiale ?)

A chaque maillon de la filière je m’attache à comprendre les logiques et stratégies des différents acteurs ainsi que les relations que ce maillon entretient avec les autres composantes de la filière.

 L’évaluation des résultats ou performances

Cette évaluation est nécessaire pour apprécier l’efficacité des pratiques et stratégies mises en œuvre par les acteurs. Je m’appuie sur l’évaluation des résultats économiques. En raison de la rareté et de la faible fiabilité des données d’une part, et d’autre part des objectifs visés par cette recherche, l’analyse économique consistera pour l’essentiel à une approche des marges des acteurs. J’estime la marge brute, qui correspond à la différence entre le prix au

producteur et ce que le consommateur final paie pour le même produit (Pour avoir une idée assez précise du profit réalisé par les acteurs, je calcule la marge nette qui est égale à la marge brute moins les coûts de transaction

La performance des acteurs a été calculée pour estimer l’impact de la structure et du fonctionnement de la filière sur leurs résultats, mais aussi pour approcher l’efficacité des stratégies qu’ils développent (Kouassi et al., 2006 ; Tomek et Robinson, 1981 ; )..

Les indicateurs retenus pour l’appréciation de cette performance sont la marge brute (MB), la marge nette (MN) et le taux de rendement du capital. La marge brute (MB) est obtenue en faisant la différence entre le prix de vente de « l’animal gras » moins les charges variables. La marge nette est la marge brute moins les coûts de commercialisation. La marge nette permet de mieux apprécier la marge brute, car une bonne marge brute peut en réalité cacher un profit faible ou nul et même une perte. Les marges brutes et nettes donnent un aperçu des résultats économiques. Le taux de rendement (TR) permet d’intégrer les frais financiers, qui ne sont pas pris en compte dans le calcul des marges. Il correspond au rapport entre la marge nette et le total des charges fixes et variables.

Dans le cas spécifique des activités d’embouche, j’ai eu recours au taux de rentabilité (R), un indicateur qui permet de faire le lien entre les performances techniques et les résultats économiques, la durée des cycles d’embouche et les performances économiques (Annexe 1). Développé par Faye et Landais (1986), il a été éprouvé par divers auteurs [(Agyemang et al., (1988) ; Dia Sow et al., (2004)] dans des contextes similaires au Nord Cameroun.

Pour pouvoir comparer les différentes classes d’acteurs, les valeurs ont été ramenées au kilogramme de carcasse. Il est apparu une grande variabilité entre les acteurs, tant au niveau de la structure de leur coûts que du montant des marges et des taux de rendements. L’Annexe 12 présente en détail les comptes d’exploitation de chaque groupe d’acteurs. v) La demande

La demande conditionne le fonctionnement de la filière dans son ensemble ainsi que ses possibilités de développement. L’analyse de cette demande vise non seulement à mieux l’appréhender, mais aussi à saisir ses perspectives d’évolution et les conséquences de cette dynamique sur la structure et le fonctionnement de la filière.

Dans le cas de ma zone d’étude, cette demande est constituée principalement des flux en direction du Nigeria, des acquisitions des exploitations agricoles et des abattoirs ruraux autour de Garoua et, de la consommation de Garoua. La demande finale de cette ville a été appréciée à partir des enquêtes au niveau d’un échantillon de ménages. La consommation hors domicile est également prise en compte dans toute sa diversité. Quant au Nigeria et aux exploitations agricoles, la demande saisie est plutôt une « demande intermédiaire » caractérisée à partir du volume des flux et de la « qualité » des animaux.

13. Axe temps : approcher la durabilité et tenter une prospective de la filière bovine

L’axe temps vise à mieux cerner les tenants et les aboutissants des changements en cours, à identifier comment ils s’inscrivent dans la durée et quelles sont les interrogations qu’ils soulèvent.

Le temps considéré ici est à la fois le « temps long » et le « temps rond » (Landais, 1987). Le temps long permet de s’inscrire dans une trame historique, et donc d’une part d’accéder à une interprétation de l’état actuel du système et, d’autre part, sans toutefois prétendre à la prédiction, de fournir des matériaux indispensables à l’esquisse des scénarios qui rendront

plus visibles les enjeux inhérents aux transformations actuelles. Le temps rond qui est celui des « cycles supposés plus ou moins identiques » telles que les variations saisonnières d’animaux sur le marché permet de saisir les modes de régulation des acteurs. Ainsi, l’exploration de l’axe temps me donne les moyens d’aborder à la fois la dynamique et les modes de régulation de la filière et, la prospective

131. Dynamiques et modes de régulation de la filière

L’analyse de la dynamique et des modes de régulation vise à accéder à une compréhension globale et dynamique du fonctionnement de la filière. Je cherche à appréhender les facteurs historiques qui ont présidé à l’évolution de la filière jusqu’au stade actuel, à comprendre son mécanisme interne d’adaptation que ce soit suite aux interactions entre ses composantes même, ou sous l’effet des modifications d’autres éléments de l’environnement. Plus spécifiquement, je considère la demande en viande comme l’un des principaux moteurs et j’analyse les mécanismes d’adaptation de l’offre à la demande. Les données produites aux différents maillons de la filière sont articulées. J’essaye autant que possible de quantifier et de suivre l’évolution des flux pour saisir les variations saisonnières ou interannuelles, j’analyse les récits de vie et les stratégies des acteurs tant en matière d’approvisionnement, de vente que gestion de pénurie. Les mécanismes d’adaptation de l’offre à la demande qui traduisent le lien entre marchés, filières et systèmes de production, sont perçus comme l’un des principaux leviers pour la sécurité alimentaire.

132. La prospective

La dynamique de l’élevage est porteuse d’enjeux qu’il convient d’appréhender pour mieux les accompagner. Ces enjeux sont dépendants à la fois de la capacité d’innovation des acteurs et des évolutions possibles de l’environnement global de la filière. Pour mieux les saisir, j’élabore des scénarios, option qui paraît mieux tenir compte de la nature systémique de cette recherche (de Jouvenel, 2002).

L’exploration des axes territoire et filière a généré des connaissances qui renseignent suffisamment sur l’état de actuel du secteur de l’élevage. Mais on ne saurait tirer des conclusions, faire des prévisions définitives, sur le sens des évolutions car les différentes composantes du système sont dynamiques. Par contre sur la base des tendances observées, il est possible d’imaginer les futurs possibles, les futuribles (de Jouvenel, 2002). Je pars du principe que le futur n’est pas totalement prédéfini, plusieurs futurs sont possibles. Je pose à la suite de Legay (1993) que demain est domaine de l’incertitude. Dans un contexte d’intégration sous régionale et de mondialisation, tout dépendra de ce qui se passera ailleurs (demain et ailleurs) et ici (demain et ici). Tout dépendra aussi et surtout de ce que les acteurs concernés ici développeront comme stratégies et innovations, tant sur le plan technologique que socio- organisationnel, pour atteindre leurs objectifs eu égard aux atouts et contraintes de l’environnement dans lequel ils évoluent.

Pour garder leur pertinence, les scénarios doivent être élaborés sur un pas de temps plus ou moins long. Le moyen ou long terme est vu comme l’horizon de manifestation des tendances lourdes actuellement observées. Cet horizon est aussi celui du pouvoir (Weber et Bailly, 1993), dans la mesure où les acteurs peuvent sortir « de l’esclavage du quotidien pour manager le changement dans le sens du souhaitable ». Je retiens de construire les scénarios sur l’horizon 2020. Ce choix est principalement guidé par le fort taux de croissance démographique (7,6 %) qui laisse entrevoir le doublement de la population urbaine dans les 10 prochaines années. L’action du marché comme moteur d’évolution des systèmes d’élevage et du développement des filières sera encore plus forte. Ceci se déclinera sous forme de défis ou d’opportunités encore plus grands aussi bien pour les éleveurs à la base

que pour l’ensemble des acteurs de la filière. Outre la croissance démographique, je prends également en compte d’autres facteurs tels que la finitude de l’espace, l’évolution et les performances des filières voisines.

Les scénarios sont élaborés sur la base d’hypothèses sur l’évolution du contexte et sur la base de la capacité d’innovation et des différentes attitudes (passivité, réactivité et pro-activité9) des acteurs (aussi bien en amont qu’en aval) face à l’incertitude. Ces scénarios intègrent aussi bien les différents facteurs que le jeu des acteurs (Crozier et Friedberg, 1977).

2. Des outils méthodologiques variés pour recouper et compléter les informations

L’organisation du dispositif et de la démarche de recherche inhérents à sa nature systémique conduit à emprunter des outils méthodologiques à diverses disciplines des sciences sociales (géographie, sociologie, sciences de la gestion) et biotechniques (zootechnie notamment). Cette variabilité d’outils vise à accéder à une compréhension globale, dynamique et finalisée du système. Pour y parvenir, il est nécessaire à la fois d’identifier, de comprendre, de recouper, d’ordonner et, de donner un sens et une cohérence à des données qui sont essentiellement parcellaires, diffuses et souvent de faible fiabilité. Le qualitatif et le quantitatif sont mobilisés de façon complémentaire, le premier permettant d’identifier et de décrire, et le second, d’enrichir la compréhension et de préciser les analyses.

21. Des enquêtes pour identifier et renseigner

211. Des guides d’entretien spécifiques pour chaque type d’acteurs

La phase de terrain a commencé par un entretien auprès du Délégué provincial de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales du Nord. Je lui ai exposé les objectifs de ma recherche, tout en insistant sur l’utilité que les connaissances produites pourront avoir pour le secteur de l’élevage au Cameroun. Il s’est montré très intéressé et m’a délivré une note d’introduction auprès de ses collaborateurs (Annexe 2).

La collecte des données primaires a été réalisée principalement par le biais des entretiens semi- ouverts avec les différents acteurs représentant les activités de base identifiées dans la filière. Au total 439 personnes ont été rencontrées (Tableau 11). Ce chiffre n’a pas la prétention de la représentativité statistique. L’absence de bases de données fiables ne permettait par l’intégration de cette précaution. Mais, au demeurant, ma priorité était surtout d’accéder à la compréhension des phénomènes, et de prendre en compte chaque fois que nécessaire la diversité des situations. Ainsi, au niveau des activités de base, la variabilité observée dans chaque classe d’acteurs était systématiquement prise en compte. Par exemple, pour la transformation, une distinction a été faite entre la viande séchée et la viande braisée, tout comme au niveau de la production j’ai distingué les emboucheurs, les agriculteurs-éleveurs et les éleveurs – agriculteurs.

Tableau 11. Répartition des différents acteurs interviewés

Activités de base Classes d’acteurs Nombre de personnes

rencontrées Total

Fourniture d’appuis et

services (Intrants, conseil, crédits) 16 16

Production Agro- éleveurs 20 72 Eleveurs- agriculteurs 37 Emboucheurs 15 Transport Convoyeurs 20 20 Commercialisation Intermédiaires 20 111 Marchands de bestiaux 40 Bouchers grossistes 15 Bouchers détaillants 36

Transformation Viande séchée 10 20

Viande braisée 10 Consommation Ménages 150 200 Restaurants 20 Consommateurs hors domicile 30 Total 439

Pour chaque classe d’acteurs, un guide d’entretien spécifique était conçu (Annexe 3). Des enquêtes exploratoires ont été menées pour améliorer la qualité de ce guide, mais aussi pour mieux repérer les différentes classes d’acteurs.

Les entretiens avec les acteurs du secteur des services et des appuis étaient centrés sur leur rôle, leur offre en services et appuis et surtout les stratégies qu’ils développent pour répondre en une demande en forte augmentation, que ce soit aussi bien pour les intrants, que pour les crédits et conseils tout simplement. Mais les entretiens étaient plus ouverts et touchaient à la problématique de la filière bovine en général. Nombre d’acteurs (notamment les Services décentralisés du Ministère de l’élevage, les fournisseurs d’intrants -SODECOTON, SIFAB- pharmacies vétérinaires) de cette classe, dont les actions sont souvent transversales à plusieurs autres agents en aval, se sont révélés des informateurs privilégiés. En effet, outre la présentation assez claire et précise qu’ils donnent de leurs rôles spécifiques dans la filière,