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Ft - Lix mARILA N1:AlU (STEINEGER) LE MORILLON A TETE NOIRE D'AMERIQUE

Dans le document NATURALISTE CANADIEN (Page 180-185)

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Classification — Le genre Falix est de la sous-famille fuli-guline (canards de mer), (le la famille anatidœ (canards, oies, cygnes), et de l'ordre anseres (palmipèdes la mellirostres). ll comprend deux espèces : affinis, le Petit morillon, et marna, le Marillon à tête noire, celui-ci ayant en Amérique une sous-espèce, nearetica, dont il est ici question.

Description — Mâle adulte : tête et cou noirs avec reflets verdâtres, poitrine noire, dos blanc fi nement strié (le noir, dessous blanc; durant l'été, la tête devient d'un noir brun avec du gris sur les joues. Femelle adulte : le noir du mâle est rem-placé par du brun de diverses nuances et le dos n'est pas strié ; la face est blanche à la base du bec, ce qui est une marque caractéristique. Jeunes : en septembre, les deux sexes

ressem-blent à la femelle adulte, mais n'ont pas (le blanc à la hase du bec ; en octobre, les mâles commencent à avoir des plumes noi-râtres à la tête, et le dos brun est en partie strié de gris; en novembre, les premières plumes noires apparaissent sur la poitrine des mâles ; en février, la tête (lu jeune mâle est prati-quement celle de l'adulte.

Printemps — Les Morillons à tête noire d'Amérique qui ont passé l'hiver le long des côtes du Pacifique montent vers l'Alas-ka et jusqu'à la partie ouest de la chaîne des iles Aleutiennes ceux du Golfe du Mexique suivent la vallée du Mississippi jusqu'aux Grands Lacs où les rejoignent les oiseaux des côtes de l'Atlantique, pour se diriger ensemble vers les régions arc-tiques mais surtout vers l'Alaska.

Eté — D'après Cooke (1), la principale résidence d'été de ce canard est du sud-est de la Colombie Anglaise, en gagnant l'Alaska, et jusqu'aux îles Near des Aleutiennes.

(I) ('ooke, Wells W.-- 1906-- Distribution and migration of North Ameri-can docks, gee.e, and swans.

LE MORILLON Â TÊTE NOIRE D. A1111::RIQUE ISI Automne — Une partie descend le long de la côte (lu Pacifi-que, tandis que l'autre prend la direction des Grands Lacs d'où il y a deux migrations distinctes, une par la vallée du Mississippi, et l'autre vers le sud-est jusqu'à la côte de l'Atlantique.

Hiver — Ceux du Pacifique sont dispersés le long de la côte depuis l'état de Washington jusqu'au sud de la Californie ; ceux de la Vallée du Mississippi hivernent de la rivière Ohio jusqu'au Golfe du Mexique ; ceux de l'Atlantique sont éche-lonnés le long de la côte depuis le Maine jusqu'à la Floride.

Habitat — Le centre (l'abondance, en hiver, est entre 74 et 76 degrés de longitude ; et, en été, à l'ouest de 95 degrés de lon-gitude, de sorte que peu (l'espèces ont une migration plus pro-noncée du sud-est au nord-ouest. Les espèces manda et affinie se ressemblent tellement qu'Audubon ne les a pas séparées, et Forbush (2) suggère la possibilité d'un croisement entre les deux. Baird, Brewer, et Ridgway (3) disent qu'à part la stature décidément plus petite, aflinie n'a aucun caractèra distinctif constant qui puisse le séparer de marila ; toutefois, en examinant avec soin les 18 peaux de ma collection, on constate que même la stature n'est pas un caractère distinctif constant, car les plus courts de ceux qu'on devrait classer dans l'espèce marila, d'après les meilleurs auteurs, sont plus longs que les plus gros affinie. Mais il semble plus prudent de suivre la American Ornithologists' Union Check List et de séparer les deux espèces.

AMATEUR.

(2) Forbush, Edward H.— 1929— Birds of Massachusetts and other New England states.

(3) Baird, Brewer, and Ridway — 1884 — The Water Birds of North America.

HERBIERS DU SÉMINAIRE DE NICOLET Par ()NIER CARON,

Botaniste du Ministère provincial de l'Agriculture

Nous connaissions déjà la réputation de l'abbé T.-M.-O.

Moreault, ancien professeur du Séminaire de Nicolet, comme botaniste, et c'est avec plaisir que nous avons eu dernière-ment l'avantage d'examiner sa collection de plantes alors que nous visitions l'institution en compagnie de monsieur Elzéar Campagna ancien élève du Séminaire. Aussi sommes-nous heureux d'écrire ici quelques mots sur l'oeuvre de ce prêtre dont les mérites comme naturaliste sont, peu connus.

L'abbé ThomasMarieOlivier Moreault naquit à l'Isle -Verte le 27 septembre 1839 et fit ses études à Nicolet (le 1851 à 1857. Ordonné prêtre à St -Thomas de Pierreville, le 18 sep-tembre 1864, il fut ensuite professeur de Rhétorique, de Belles-Lettres et de Philosophie jusqu'en 1887, année où il mourut le 9 octobre. Il fut inhumé dans le cimetière du Séminaire.

L'herbier de l'abbé Moreault contient environ 800 plantes' récoltées surtout en 1872 et en 1873, à Nicolet, à Ste-Monique' à La Baie et à Pierreville. Elles sont disposées dans un meuble construit spécialement pour les recevoir, où l'on peut facile-ment arriver aux groupes ou aux familles au moyen d'une disposition ingénieuse de tablettes mobiles. Notons en passant que cet herbier est plus considérable et mieux monté que celui collectionné par Provancher lui-même. Les plantes disposées sur de grandes feuilles de papier blanc sont bien fixées, fort bien conservées et suffisamment annotées quant aux détails recherchés par les botanistes. A ces inscriptions il ne manque

ED ElDi DU SI 1111N AIRE DE NI('OLET 183

que la signature considérée peut-être autrefois comme ayant moins d'importance qu'aujourd'hui ou bien que l'auteur n'a pas mise par humilité. Qu'il se soit fait aider ou non pour con-fectionner cette collection, elle a dû lui demander une forte somme de travail et l'on affirme qu'il était d'un tempérament pour y consacrer ses nuits si les journées ne suffisaient pas.

Le Séminaire de Nicolet possède encore un autre herbier de valeur, monté par le Notaire 1.).-N. St-Cyr, de Ste-Anne (le la Pérade, entre 1867 et 1869. Moins considérable que le premier il fait cependant bonne figure à côté de l'autre parce que les spécimens y sont bien montés, bien annotés et bien classés. Il est formé surtout de plantes venant du côté des

Trois-Rivières. Le notaire St-Cyr n'avait pas fait ses études classi-que à Nicolet, mais la possession de cette collection s'expliclassi-que par le fait que son neveu, l'abbé Napoléon St-Cyr, ancien curé de Ste-Clotilde et (le Stony Point (Ont.) fit ses études dans cette institution. Il est d'ailleurs probable que le notaire St-Cyr et l'abbé Moreault étaient en relations l'un avec l'autre. ('e monsieur St-Cyr a réuni aussi une importante collection d'in-sectes acquise aussi par le Séminaire de Nicolet,

malheureuse-ment fort détériorée.

Les herbiers de l'abbé Moreault et du notaire St-Cyr sont passablement représentatifs de la flore régionale et méritent d'être consultés par ceux qui voudraient travailler dans cette région. Nous ne doutons pas que les botanistes qui voudront les consulter recevront (les Messieurs du Séminaire le même accueil que nous avons reçu nous-même et pour lequel nous leur sommes reconnaissant.

184 NATritm..isTE CANADIEN

NOTES ET COMMENTAIRES

Encore les vers chanteurs

J'ai manifesté des doutes sur le tempérament musical des vers, et cela a fait de la peine à Berthiaume que je n'aie pas cru monsieur Yourans sur parole. Je le regrette beaucoup, mais la rectifi-cation apportée par monsieur Berthiaume sur la nature des vers en question ne prouverait-elle pas déjà que j'avais un peu raison ?

Il faut admettre qu'il y a des gens privilégiés et les rares person-nes qui ont entendu les concerts des artistes de ce petit monde ram-pant. sont certainement de ceux-là. J'avais lu ce qu'en a (lit Le Natu-raliste, et au risque de me faire traiter de " Thomas ", par monsieur l3erthiaume, je lui avouerai franchement que je n'en ai rien cru.

Mais dans le cas de monsieur Yourans, ce qui rend la chose absolu-ment incroyable, c'est cette affirmation : " et j'ai acquis la certi-tude qu'elle (la musique) vient de la bouche." Je doute fort que puisse s'incliner devant une telle assertion, une personne quelconque un peu au courant de l'organisation des invertébrés.

Qu'un bruit plus ou moins de la nature d'un son puisse résulter des frottements des vers, à l'ouverture des trous qu'ils se creusent, la chose peut étre possible ; celle-là, je ne la nierais pas, mais comme il est assez difficile de préciser dans une demi-obscurité, d'où vient un son et sa nature, il est permis de rester sceptique jusqu'à ce qu'on apporte des preuves plus convaincantes qu'une observation faite plus ou moins à la légère.

Heureusement que ce problème du chant des vers de terre n'a pas, dans le moment, une influence extraordinaire sur l'avenir de la science et les destinées de l'humanité.

G. B.

La Radotte

Dans notre livraison du mois de juin-juillet nous demandions à ceux qui pourraient avoir quelques notions de l'identité de la plante vulgairement appelée " Radotte " de bien vouloir nous les commu-niquer.

Quelques jours après la distribution de ce numéro, monsieur Elzéar Campagne, professeur de botanique à l' École d'Agriculture de Ste-Anne de la Pocatière, nous apprenait qu'il avait trouvé de nombreuses colonies de cette plante dans le comté d'Arthabaska et nous avons eu la bonne fortune, en faisant une tournée d'herborisation avec lui au commencement du mois d'août, d'en voir abondamment dans le nord du comté de Nicolet.

Il s'agissait (le " Acorus calamus L." appelé en fran,:ais Acore odorant et vulgairement Belle Angélique.

O. C.

LE NATURALISTE CANADIEN

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