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Recvis récolte du vison Sucast succès : nombre de captures castor / trappeur Recast récolte du castor Suclou succès : nombre de captures loutre / trappeur Reclou récolte de la loutre Privis prix fourrure de vison

Nbtrap nombre de trappeurs Pricast prix fourrure de castor Sucvis Succès : nombre de captures vison / trappeur Prilou prix fourrure de loutre

On observe une corrélation significative entre la récolte du vison et le prix des peaux.

Cependant la récolte du vison ne semble pas avoir de lien avec le prix des fourrures de castor et de loutre. Ce ne sont peut-être pas tant les prix qui influencent la récolte de ces trois espèces que le milieu dans lequel elles se trouvent. Le piégeage du vison, de la loutre et du castor s'effectue vraisemblablement de façon concomitante par les trappeurs qui oeuvrent en milieu semi-aquatique (R. Lafond, R. Courtois comm. pers.).

La seconde hypothèse, qui suggère que les trappeurs éprouvent un intérêt simultané pour la capture du vison, de la loutre et du castor, pourrait donc être plausible. Pour la valider, des tests statistiques corrélant les récoltes des animaux à fourrure entre elles permettraient de nous assurer que ces relations ne sont pas dues au hasard.

Il existe une relation significative entre le nombre de trappeurs et la récolte du vison et du castor (tableau 3). On en déduit que, plus il y a de trappeurs, plus grande est la récolte de visons. Cependant, le nombre de trappeurs et le succès montrent des relations significatives inverses pour chacune des trois espèces. De plus, la récolte et le succès ne sont pas corrélés entre eux. Les trappeurs qui s'ajoutent ne recherchent peut-être pas le vison spécifiquement, mais ont accès à une vingtaine d'autres espèces d'animaux à fourrure. Nous croyons que, malgré une augmentation de la récolte avec le nombre de trappeurs, les deux variables n'évoluent peut-être pas de la même manière. Il peut y avoir un accroissement simultané du nombre de trappeurs et de captures mais, le rapport entre les deux paramètes (nb.

captures/trappeur), c'est-à-dire le succès, ne s'accroît pas dans les mêmes proportions que la récolte et même s'en éloigne. Ce phénomène pourrait s'illustrer graphiquement par deux droites, dont l'une aurait une pente plus prononcée.

Le rapport des sexes

En règle générale, les données de rapport des sexes ne sont pas significativement corrélées entre les régions et les réseaux (tableau 4). On retrouve quelques

ti

Tableau 4. Coefficients de corrélation du rapport M:F chez le vison entre les régions administratives et les réseaux de piégeage au Québec, de 1988-1989 à 1994-1995

Région/réseau 01 02 03 04 05 06 07 08 09 T/libres T/struct.

01

02 0,02

03 -0,20 0,42

04 -0,82* 0,48 0,48

05 0,20 0,40 1,0* 0,20

06 -0,37 -0,20 -0,25 0,08 0,40

07 -0,14 -0,14 0,02 0,08 -0,80 -0,71

08 0,77 0,25 -0,14 -0,60 0,80 0,20 -0,65

09 0,31 -0,80 -0,90* -0,70 -0,80 0,40 0,0 0,0

T. libres 0,25 0,02 -0,54 -0,20 0,0 0,42 -0,71 0,48 0,20

T. struct. 0,20 0,60 0,82* 0,20 1,0* -0,42 0,25 0,08 -0,90* -0,60

Total québécois 0,20 0,60 0,88* 0,20 1,0* 0,0 -0,20 0,31 -0,80 -0,31 0,85*

* p < 0,05

corrélations significatives inverses qui ne peuvent être expliquées. Soulignons que le nombre d'échantillons est relativement faible (4_11.5_7): ce facteur doit être considéré lors de l'analyse et l'interprétation des données. Pour cette raison, nous n'avons pas considéré le rapport des sexes dans les réserves à castor (n=3 années). Les rapports M:F rapportés dans le carnet du trappeur indiquaient tous une prépondérance de mâles dans la récolte.

Il y a toutefois une relation positive entre les données provinciales et les territoires structurés (r= 0,85; p= 0,01). Ceci est expliquable par le fait que la plupart des données sur le rapport des sexes (carnet du trappeur) proviennent des trappeurs oeuvrant sur les territoires structurés.

L'absence de corrélation positive significative des rapports des sexes entre les régions et les réseaux peut refléter deux situations possibles (R. Courtois comm. pers.): 1) les caractéristiques des populations diffèrent selon les régions ou 2) les données sont peu fiables. Pour aider l'interprétation, nous avons reproduit graphiquement les rapports des sexes en fonction des années. Ceux-ci fluctuent parfois de façon notable d'une année à l'autre pour une même région, produisant une ligne brisée sur le graphique. Les tendances peuvent différer aussi grandement entre les régions.

Nous sommes tentés de croire que les relations positives ou négatives entres les rapports des sexes des régions ou des réseaux sont attribuables au hasard et que ce paramètre ne semble pas livrer d'information sur ce qui se passe dans la récolte ou dans la population.

Toutefois, Garant et aL (1995) ont observé des corrélations significatives du rapport M:F chez la martre d'Amérique (Martes americana), entre plusieurs régions (01, 03, 06, 07 et 08), à partir de séries temporelles très courtes (1987 à 1993). Ces auteurs ont constaté que, durant la période de 1989 à 1993, le rapport des sexes était moins bien corrélé avec les autres paramètres de suivi que le rapport jeunes/femelle adulte.

Garant et aL (1995) ont trouvé difficile de porter un jugement clair sur l'utilité et la fiabilité du rapport des sexes pour estimer le niveau d'exploitation de la martre, en

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grande partie à cause de la petite taille des échantillons. Les résultats obtenus dans le présent rapport nous amènent à des conclusions allant dans le même sens.

La récolte provinciale et le rapport des sexes

Le rapport des sexes et la récolte provinciale ne sont pas corrélés (tableau 5). La relation entre la récolte et le rapport M:F est positive, sans être significative, dans les territoires libres et les régions 01, 02, 06, 07, 08 et 09. Pour les autres régions et territoires, on observe une relation négative.

Dans une population en croissance (faible taux d'exploitation), le rapport M:F devrait indiquer un plus grand nombre de mâles dans la récolte. Par contre, dans une population fortement exploitée ou en déclin, on s'attendrait à un rapport des sexes en faveur des femelles (Strickland et Douglas 1987 in Garant et al. 1995). C'est en général ce qui a été observé chez la martre. D'après les résultats obtenus, les données de récolte et de rapport des sexes semblent évoluer indépendamment l'un de l'autre et n'avoir pas de lien entre elles. La population de visons n'est peut-être pas assez fortement exploitée pour que cet état de chose se reflète dans le rapport des sexes. Il se peut aussi que les changements en abondance qui surviennent au sein de la population soient d'une magnitude telle qu'ils ne puissent être détectés par les données de récolte ou le rapport des sexes.

Ces constats remettent en cause l'utilité à cette échelle du rapport des sexes comme paramètre de suivi des populations de visons et indicateur du niveau d'exploitation.

Autres outils de suivi

Des programmes de collecte de carcasses de visons ont été implantés par le passé au Manitoba. Des données sur l'âge et le sexe des spécimens capturés à divers endroits de la province ont été recueillies. Toutefois, on considère que la taille échantillon était insuffisante pour établir des paramètres de suivi et renseigner

Tableau 5. Coefficients de corrélation entre la récolte du vison et

le rapport des sexes au Québec, de 1989-1989 à 1994-1995

Région ou réseau R P

01 0,37 0,46

02 0,08 0,87

03 -0,82 0,04

04 -0,60 0,20

05 -0,40 0,60

06 0,42 0,33

07 0,14 0,78

08 0,48 0,32

09 0,70 0,18

10 0 0

T. libres 0,60 0,20 T. structurés -0,32 0,48 Réserves à castor 1,0 <0,01

Total québécois -0,10 0,81

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adéquatement sur les tendances des populations (1. McKay comm. pers.). Au Connecticut, un programme similaire de cueillette de carcasses est encore en cours mais sera bientôt discontinué (voir section 3.4.2) (P. Rego comm. pers.).

3.4.4 Données sur la reproduction du vison en élevage

L'analyse statistique qui visait à corréler les données de productivité en élevage avec la récolte de visons sauvages et le rapport des sexes, n'a montré aucun lien entre les trois variables (tableau 6). Il n'y a pas de corrélation significative entre la productivité des visons en élevage, la récolte provinciale du vison et le rapport des sexes dans la récolte. Ceci est plausible parce que les visons en élevage sont soumis à des conditions et à une alimentation fort différentes des visons en nature.

Quant à la question se rapportant aux tendances similaires potentielles du succès de reproduction entre les visons d'élevage et sauvages, seuls deux des gestionnaires interrogés au cours des entrevues téléphoniques avaient déjà été exposés de façon anecdotique à cette idée, sans être capable d'en indiquer la source (Nouvelle-Écosse, Iowa). Cependant, plusieurs croient qu'il ne pourrait y avoir de relation entre ces deux paramètres, à cause de la différence qui existe entre les environnements dans lesquels les visons évoluent.

3.5 Outils de gestion

D'après les entrevues téléphoniques, l'outil utilisé pour gérer la récolte de visons dans tous les états et provinces est la durée de la saison de piégeage. Les dates des périodes de piégeage (1994-1995) sont présentées au tableau 7. Les outils de gestion (saisons, quotas) sont aussi abordés brièvement dans la littérature consultée mais les informations colligées par le biais des contacts téléphoniques permettent une meilleure mise à jour.

Tableau 6. Coefficients de corrélation entre la récolte de visons, le rapport des sexes et la productivité en élevage au Québec, de 1988-1989 à 1994-1995

Récolte Rapport M : F Récolte

Rapport M : F - 0,10714 n = 7

Prod. élevage 0,30909 - 0,21429

n = 11 n = 7

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Tableau 7. Durée maximale de la saison de piégeage du vison dans 20 états/provinces nord-américains en 1994-1995

État/province Saison Remarques

Alberta 1 nov. au 31 janv.

Manitoba 1 nov. au 31 janv.

Nouveau-Brunswick 15 oct. au 31 déc. Date d'ouverture varie selon la zone

Le New Hampshire et New York offraient les saisons les plus longues avec 174 et 156 jours respectivement en 1994-95, alors que le Maine, la Pennsylvanie et le Nouveau-Brunswick possédaient les saisons les plus courtes (55, 77, 78 jours respectivement). Au Québec, la saison de piégeage du vison s'étendait du 18 octobre au 15 mars en 1994-95. Avec ses 149 jours, elle était la troisième plus longue période parmi les 20 juridictions. L'ajustement de la durée de la période de piégeage permet d'augmenter ou de diminuer la récolte, selon les besoins.

Au Connecticut, en Ontario et au Maine, l'apposition d'étiquettes sur les peaux de visons constitue aussi une mesure obligatoire. Il s'agit des seuls territoires qui appliquent cette règle pour cette espèce.

En Ontario, des quotas incitatifs sur le vison ont été fixés dans certains districts 7 ou 8 ans auparavant (D. Blahut comm. pers.). Cette mesure de gestion a été abandonnée depuis. On considère que le vison est abondant en Ontario et que le piégeage n'a pas d'impact négatif sur les populations (C. Hayden comm. pers.).

3.6 Études et projets de recherche dans les états/provinces

Lors des entrevues téléphoniques, nous avons pu nous enquérir des projets de recherche sur le vison, achevés ou en cours dans les différentes juridictions. Les résultats sont présentés au tableau 8. On y mentionne le sujet de l'étude, le degré d'avancement des travaux et la disponibilité des résultats. Le nom d'une personne ressource (directement impliquée dans la recherche) ou d'une personne contact (informateur) à rejoindre pour obtenir de plus amples renseignements, est aussi indiqué.

D'après Greg Lindscombe (comm. pers.), un biologiste oeuvrant dans le domaine de la recherche sur les animaux à fourrure en Louisiane, les meilleures études sur la biologie et l'écologie de cette espèce auraient été réalisées avant 1987. Les références bibliographiques de ces études sont citées dans l'article de Eagle et

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Tableau 8. Liste de projets de recherche sur le vison dans les états/provinces du nord-est américain

Sujet Avancement Personne-ressource Publication Impact du vison sur les popu-

lations de rat musqué de l'île de Terre-Neuve bioindicateur de la qualité de l'environnement dans la région des Grands Lacs

Évaluation des effets de la dioxine et des furannes sur la faune (région de La Tuque)

T L. Champoux

de mercure dans les carcas- ses de visons et de loutres de la région de la Baie-James

C C. Fortin, Fac. de médecine vétérinaire, V. de Mtl (PR)

à venir

Contaminants environnemen- taux dans les visons sauva- ges des Territoires-du-Nord- dynamique de population, utilisation de l'habitat)

Whitman (1987). Les recherches les plus récentes concernent davantage les impacts des contaminants sur les populations de visons.

À cause de l'importance de son contenu, le projet de recherche intitulé «Development of methods and techniques for the field evaluation of mink (Mustela vison) as a biosentinel mammal for assessing the impacts of multiple environmental stressors in the Great Lakes basin» mérite notre attention. Ce projet de recherche est mené par le ministère des Ressources naturelles du Wisconsin (Department of Natural Ressources). D'autres états, provinces ou organismes collaborent à ce projet entre autres, le Service canadien de la faune, l'Ontario, New York et l'Ohio. L'étude s'échelonne sur une période d'environ 3 ans (certains travaux de terrain ont commencé au début de 1996). Elle comprend plusieurs volets ou sous-projets dont voici un bref exposé:

— l'élaboration d'un indice de qualité de l'habitat du vison spécifique à la région des Grands Lacs;

— le développement de techniques d'inventaire des populations qui visent à déterminer la répartition et l'abondance du vison. Les méthodes suivantes seront explorées pour établir des indices d'abondance: le décompte de fumées, les stations olfactives (scent station) et d'attraction alimentaire (bait station) et l'utilisation de caméras pourvues d'un détecteur de mouvement. On évaluera aussi l'utilité d'un journal du trappeur où sont recueillies des données sur l'effort de piégeage. Enfin, on validera sur le terrain la méthode de marquage-capture et recapture à partir de fumées radioactives;

— deux sous-projets ont pour objectif d'évaluer l'état de santé des populations de visons sur le territoire à l'étude: on déterminera la composition de la diète, le statut physiologique, le niveau d'accumulation des contaminants dans les tissus et l'incidence des maladies et des parasites. Dans le cadre de ce sous-projet, des

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femelles réceptives et non réceptives, gestantes, des jeunes et des mâles seront capturés et euthanasies afin que l'on puisse procéder à l'analyse des tissus;

— le dernier volet de cette étude concerne le développement et la mise en place d'un système d'échange d'informations entre les divers organismes impliqués dans le suivi et la gestion du vison dans la région des Grands Lacs.

37 4. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

La recherche bibliographique de 1987 à aujourd'hui n'a permis de trouver que peu de références se rapportant aux aspects du suivi et de la gestion du vison qui nous intéressent. Nous avons pu constater, grâce à la revue de littérature, que les recherches récentes sur le vison s'effectuent surtout dans le domaine de l'écotoxicologie.

L'enquête téléphonique réalisée auprès des états et des provinces, a révélé, qu'en règle générale, peu d'efforts sont consacrés au suivi et à la gestion du vison. Cette espèce n'est pas considérée prioritaire et les personnes interrogées estiment que sa situation est stable. L'outil de suivi le plus couramment utilisé pour le suivi des populations de visons demeure le nombre de spécimens récoltés. D'autres paramètres sont utilisés de pair avec la récolte dans plusieurs juridictions: l'effort et/ou le succès de piégeage, des indices de tendance et d'abondance, et la répartition de la récolte. Dans plusieurs cas cependant, l'ensemble des données est compilé sans faire l'objet d'une analyse approfondie. Par ailleurs, les programmes de collecte de carcasses de visons, et les rapports M:F et jeune/adulte calculés par la même occasion, ne semblent pas avoir débouché sur des résultats utilisables.

Au Québec, les données de récolte du vison issues du Répertoire ont montré, en règle générale, de fortes corrélations entre les régions, les réseaux et avec la province. On constate que la récolte semble évoluer de manière comparable dans l'ensemble du Québec. Aucune région ou groupe de régions ne s'est démarqué comme présentant une différence significative.

La récolte du vison de 1970 à 1994 semble influencée par celle d'autres espèces semi-aquatiques telles le castor et la loutre. Elle suit les mêmes tendances chez les trois espèces, tel que le démontrent les corrélations significatives. Elle montre des relations avec le nombre de trappeurs et le prix des fourrures de vison.

Les rapports des sexes provenant du carnet du trappeur n'étaient pas corrélés entre les régions ni les réseaux. Nous sommes portés, à prime abord, à remettre en question l'utilisation du rapport des sexes pour le suivi des populations de visons.

Toutefois, rappelons que les séries temporelles courtes (maximum 7 ans) ne permettent pas encore de tirer une conclusion ferme à ce sujet.

L'analyse statistique n'a démontré aucune relation significative entre le rapport des sexes et la récolte de visons sauvages. Ces paramètres n'ont semblé qu'exceptionnellement corrélés et cet état de chose serait davantage le fruit du hasard.

Même si l'utilisation du rapport des sexes est répandue pour estimer le niveau d'exploitation de certaines populations, son efficacité ne fait pas l'unanimité parmi les gestionnaires d'animaux à fourrure (Garant et aL 1995). Ce paramètre s'est parfois avéré inadéquat (Thompson et Colgan 1987; Graf 1993; Kohn et aL 1993; Garant 1995 in Garant et aL 1995). Garant et aL (1995) questionnent la fiabilité de ce rapport pour le suivi de la martre au Québec. Nos résultats nous portent à faire le même constat en ce qui concerne le vison. Par ailleurs, ce paramètre n'est utilisé dans aucun des états et provinces consultés.

Au chapitre des outils de suivi du vison, nous soumettons les propositions suivantes:

— poursuivre la cueillette de données sur le rapport des sexes afin d'obtenir des séries temporelles plus longues. Procéder à nouveau à une analyse statistique des données dans quelques années;

— envisager l'utilisation d'un paramètre de suivi autre que la récolte et le rapport des sexes, par exemple l'effort de piégeage. Des données sur le nombre de pièges posés pour la capture du vison pourraient être inscrites dans le carnet du trappeur.

De cette manière, les efforts à investir pour recueillir ces résultats seraient minimes puisque l'outil de collecte est déjà en place. Le nombre de captures

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effectuées par unité d'effort permettrait de calculer par la suite un succès de piégeage. Nous proposons l'utilisation de ce paramètre parce qu'il est plus précis que la seule récolte (Noiseux et al. 1993). Cependant, aucune autre référence, ni dans la littérature ni dans les entrevues avec les gestionnaires d'animaux à fourrure, ne vient confirmer ou réfuter ce choix;

— développer d'autres paramètres de suivi à partir des données d'exploitation et évaluer leur fiabilité comme outils de suivi des populations de visons. Étant donné que le castor, la loutre et le vison font souvent l'objet d'un effort de piégeage concomitant (R. Lafond, R. Courtois comm pers.), nous avons élaboré, à partir des données d'exploitation, ces trois indices (ratios) que nous avons soumis à examen, pour faire un choix par la suite;

nombre de visons capturés

nombre de trappeurs ayant capturé au moins 1 vison

nombre de captures de visons x 100%

(nombre de captures de visons + loutres + castors)

nombre de trappeurs ayant capturé au moins 1 vison x 100%

(nb. trappeurs ayant capturé au moins 1 vison + au moins 1 loutre + au moins 1 castor)

Ce dernier type de paramètre est utilisé dans l'état du Maine pour le suivi des populations de lynx roux (Lynx rufus) dont la capture est influencée par celle du coyote (Canis latrans) et du renard roux (C. McLaughlin comm. pers.).

Le rapport du nombre de capture de visons et du nombre de trappeur ayant capturé au moins 1 vison (nb. V/nb. trappeurs V), c'est-à-dire le succès, peut être influencé

par les prix du vison sur le marché. Il ne tient pas compte de l'effort de piégeage ni de l'intérêt des trappeurs pour les autres espèces semi-aquatiques (castor, loutre).

Cet indice comporte donc plusieurs biais et nous ne l'avons pas retenu comme outil de suivi.

Dans les deux derniers indices proposés, les biais dus aux interrelations entre la récolte de visons, de castors et de loutres et à l'effort de piégeage se trouvent atténués, puisque les trois espèces sont considérées en un même bloc. Ne subsistent donc que les biais usuels relatifs aux prix et au nombre de trappeurs, lesquels sont cependant inhérents à chacune des trois espèces. Or, nous avons déjà constaté que les captures des espèces semi-aquatiques suivent les mêmes tendances. Si la récolte du vison se comportait différemment de celle des deux autres espèces, ceci serait possiblement détectable dans le rapport: nb. visons/ (nb.

Dans les deux derniers indices proposés, les biais dus aux interrelations entre la récolte de visons, de castors et de loutres et à l'effort de piégeage se trouvent atténués, puisque les trois espèces sont considérées en un même bloc. Ne subsistent donc que les biais usuels relatifs aux prix et au nombre de trappeurs, lesquels sont cependant inhérents à chacune des trois espèces. Or, nous avons déjà constaté que les captures des espèces semi-aquatiques suivent les mêmes tendances. Si la récolte du vison se comportait différemment de celle des deux autres espèces, ceci serait possiblement détectable dans le rapport: nb. visons/ (nb.

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