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Pour reprendre Lehmann (1986) : "Ce sera donc là simplement l’occasion d’une mise en

perspective et d’une mise à plat, pour aider à une mise en question."

1. Rapports entre linguistique et linguistique appliquée

1.1. Bref rappel historique

Le rapport entre linguistique et linguistique appliquée est d’abord chronologique. Ainsi l’apparition du terme "linguistique" précède celui de "linguistique appliquée". Lorsque l’on aborde l’histoire de la linguistique, il apparaît que c’est en 191614 que cette science naît. Cette date correspond au cours de linguistique générale du Suisse F. de Saussure. Il s’agit de linguistique structurale.

Concernant la linguistique appliquée, indique que son apparition daterait de la Seconde Guerre Mondiale et serait initiée par des linguistes américains (Bloomfield, etc.). En effet durant cette période, plusieurs nécessités convergent : celle d’une traduction rapide, de l’enseignement intensif de certaines langues qui s’accompagnent de l’amélioration des moyens de télécommunication. Ces situations ont soulevé des problèmes de diverses natures et ont provoqué le démarrage d'importantes recherches. Officiellement, toujours selon Slama- Cazacu la linguistique appliquée aurait acquis ses lettres de noblesse en 1964 au moment de la création de l’AILA (Association Internationale de Linguistique Appliquée) et plus précisément lors du colloque de Nancy en 1964 (1er colloque international).

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1.2. Différentes définitions

Pour Saussure, la linguistique est une science ayant pour objet "la langue envisagée en elle- même et pour elle-même."

La linguistique appliquée consiste dans l’utilisation des méthodes de la linguistique ou des résultats des descriptions linguistiques pour résoudre différents problèmes techniques ou sociaux : application de la linguistique à l'enseignement, application de la linguistique à la traduction, application de la psycholinguistique, application de la sociolinguistique, etc. La différence entre linguistique et linguistique appliquée dérive uniquement de la finalité prédominante.

2. Rapports entre linguistique et didactique des langues

Les rapports entre linguistique et didactique des langues sont passés d’une étroite relation voire d'une subordination15 à un schéma intégratif.

2.1. Historique du terme didactique et quelques dates

Nous empruntons à M. Pothier les données qui vont suivre et qui visent à retracer l’évolution du terme didactique à travers une petite chronologie.

Étymologiquement, "didactique" signifie "propre à instruire". Ce terme a d’abord été connu comme adjectif (qui était plutôt péjoratif d’ailleurs). C’est Comenius qui utilisera le premier la forme nominale dans le titre de son ouvrage "La grande didactique" paru en 1628. En 1972, D. Girard propose le terme de "didactique des langues" emprunté à Mackey (1961) et repris ensuite par M. Dabène (1972). 1976 est la date de parution du Dictionnaire de didactique des

langues de R. Galisson et D. Coste. C'est seulement en 1983 que la didactique "entre" à

l’Université (cette entrée s’accompagne de la création de la Licence mention FLE et de la Maîtrise FLE)16. Pour rappel : la linguistique est entrée à l’Université en 1967 (soit seize ans avant la didactique, ce qui n'est pas un mince écart.)

2.1.1. Petit rappel terminologique : didactique, méthodologie, pédagogie

Dans Histoire des méthodologies de l’enseignement des langues (1988), Puren définit les termes "didactique", "méthodologie" et "pédagogie" et par là même les distingue très clairement.

Selon Puren, la didactique correspond au niveau supérieur de l’enseignement des méthodologies. Dans ce cadre, le didacticien adopte une démarche comparatiste et historique. Il déconstruit pour observer et analyser. La méthodologie est l'étude des méthodes ou discours méthodologiques. Cet usage est limité au cadre de chacune des méthodologies constituées (comme les méthodologies directe, active, audio-visuelle, par exemple). Le méthodologue, quant à lui travaille toujours dans le cadre d’une méthodologie déterminée pour l’élaborer, la développer et l’appliquer. Il construit avec la pratique d’enseignement comme objectif

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Martinez n'hésite pas à comparer ce rapport de subordination à une situation coloniale entre la théorie scientifique et la pratique d’enseignement (Martinez, 1998 : 23)

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immédiat. En ce qui concerne la pédagogie, elle renvoie stricto sensu à l’enseignement aux enfants et adolescents.

D'autres chercheurs que Puren, ont apporté leur contribution à ce travail terminologique. Pour Martinez, par exemple :

"la didactique ne peut (…) se concevoir qu’à travers un ensemble d’hypothèses et de principes qui permettent à l’enseignant d’optimiser les processus d’apprentissage de la langue étrangère. On appellera méthode d’enseignement cette démarche raisonnée qui découle d’hypothèses et de principes." (Martinez,

1998)

Par ailleurs, Martinez rappelle la distinction qui existe entre la didactologie "terme proposé

pour distinguer la réflexion sur la didactique et le domaine d’application lui-même"; et

la didactique qui "désignera à la fois les aspects théoriques et pratiques de l’enseignement

des langues étrangères"(Martinez, 1998 : 6). Et d'ajouter :

"La didactique n’est ni une science, ni une technologie, mais une praxéologie, c'est-à-dire une recherche sur les moyens et les fins, les principes d’action, les décisions." (Martinez, 1998 : 115)

On peut également dire de la didactique que c’est une tâche complexe qui consiste en l'élaboration de savoirs qui sont transposés de savoirs savants en savoirs enseignés17.

2.1.2. Caractéristiques de la didactique : interdisciplinaire, pluridisciplinaire, transdisciplinaire

M. Pothier définit la didactique comme interdisciplinaire, pluridisciplinaire et transdisciplinaire. Nous allons examiner quelles nuances apportent ces trois préfixes :

La didactique est interdisciplinaire : elle emprunte méthodes et concepts aux sciences de références. La didactique est ensuite pluridisciplinaire : elle demande le concours d’autres disciplines. Enfin la didactique est transdisciplinaire car du fait de sa complexité, la didactique ne peut se contenter du secours d’une seule science. À elle de croiser méthodes et concepts, d’inventer. On peut se reporter à la "marguerite de la didactique", schéma représentant le champ de la didactique et ses rapports avec les disciplines d'intervention, proposé par M. Pothier (2003 : 7).

2.1.3. Le point commun entre la linguistique et la didactique des langues : la langue

Le dénominateur commun entre linguistique et didactique des langues c’est bien sûr la langue. Mais la langue peut être envisagée à différents niveaux et suivant différents points de vue. Nous reprendrons ici deux réflexions intéressantes à ce sujet : celle de L. Porcher et celle de D. Coste.

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3. La langue et les supports didactiques

L. Porcher (1991) fonde sa réflexion sur la question du manuel de langue (réflexion tout aussi valable à l’heure des logiciels). Il remarque que bien souvent, les auteurs des manuels fondent leur matériel sur un modèle envisageant la langue comme sujet d’étude et d’enseignement. Ce modèle doit être dérivé de deux autres manières d’envisager la langue : la langue comme système et la langue comme outil de communication.

Si on opte pour la langue comme système, on se retrouve devant le problème du choix entre différents types de descriptions. Si le choix s’oriente vers langue comme outil de communication, on se retrouve là devant le problème d’absence de description.

La décision émanera de deux options :

- opter pour une présentation fondée sur une description de la langue-système, c’est caresser l’espoir que l’acquisition du système débouchera sur une capacité de communication. - opter pour une présentation ne faisant référence à aucune description, c’est avoir l’espoir

que l’apprenant acquerra intuitivement le système par la pratique.

Et Porcher de conclure que dans la réalité, les manuels représentent un compromis des deux attitudes ou orientations.

Par conséquent, on a une présentation très éloignée du comportement langagier naturel. Et il détaille :

"Les diverses distorsions ont pour effet de déshumaniser l’apprentissage, ce qui privilégie la conformité à une norme de correction formelle. Les manuels promeuvent donc un comportement mesurable et prévisible qui n’a que l’apparence d’un comportement langagier naturel et donc, ils ne préparent pas l’apprenant à faire face aux événements imprévisibles." (Porcher, 1991)

Pour Porcher : "Si la capacité de réagir à la réalité par un comportement langagier adéquat

est ce qui constitue la compétence de communication, il paraît évident que ce n’est pas en termes linguistique que cette compétence peut être définie." (Porcher, 1991)

4. La langue et la classe de langue

D. Coste (1991) quant à lui ne s’interroge non pas sur le matériel d’enseignement mais sur la classe de langue comme lieu d’activité langagière. Et dans ce contexte, il distingue quatre types de langue :

- La langue usitée (LU) : la langue est envisagée comme un système communicatif et elle est utilisée pour la communication ;

- La langue décrite (LD) : c'est la langue considérée comme système linguistique ;

- La langue enseignée (LE) : il s'agit de la langue que l'enseignant présente aux apprenants avec des objectifs généraux variés comme la transmission, l'acquisition, etc. ;

- La langue apprise (LA) : c'est la langue que les apprenants ont réellement pu acquérir. Elle ne recouvre que partiellement la langue enseignée.

D’après Coste, ces types de langue peuvent être ordonnés selon deux échelles d’implication inverses. Dans un souci de clarté, il choisit de recourir à une représentation en entonnoirs :

Première échelle d'implication (de type traditionnel) : LU > LD > LE > LA

Figure 5 - Première échelle d'implication des différents types de langue (Coste, 1991)

Dans une perspective de transmission d’un type de langue à l’autre, la LA se présente en réduction de la LE, celle-ci en réduction de la LD, cette dernière en réduction de la LU. Coste ne le précise pas mais on peut avancer que cette réduction progressive (figurée par les entonnoirs) est due à des pertes d’ "informations" qui peuvent être le fruit de choix ou de lacunes.

Deuxième échelle d'implication : LA > LE > LD > LU

LU

LE LD

Figure 6 - Deuxième échelle d'implication des différents types de langue (Coste, 1991)

Suivant cette nouvelle échelle d'implication, la LA peut avoir une extension plus grande que la LE18. On voit aussi que la LD peut avoir une extension plus grande que la LU (on peut consulter sur ce sujet le cas des descriptions génératives qui rendent compte des structures linguistiques non attestées).

5. Description linguistique et description pédagogique

Dans son article intitulé "Description et présentation pédagogique des langues" (1991), Widdowson explique comment se font les liens entre linguistique et enseignement des langues. Il se propose de définir description linguistique et description pédagogique pour mieux les différencier.

La description linguistique est une "opération dont l’objectif est le repérage de certains

phénomènes caractéristiques présents dans des données brutes." La validité d’une description

linguistique sera appréciée en fonction de tel ou tel modèle linguistique théorique et sera mesuré en termes de sa contribution au savoir linguistique du moment. L’évaluation de sa validité est d’ordre social : dans quelle mesure cette description s’intègre-t-elle à la pensée actuelle de la société des linguistes et dans quelle mesure contribue-t-elle à son développement ?

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Lire à ce propos les études sur les erreurs et l'interlangue. Selon ces études, les apprenants dépassent les données fournies et construisent leur propre système.

LA

LD LE

La description pédagogique doit répondre à d’autres critères de validité d'autant qu'elle est

définie par une autre société, celle des enseignants et des apprenants de langues. Ces critères ont trait à l’efficacité de la description, c'est-à-dire à son incidence sur les procédures de présentation de la langue (dans un manuel, un didacticiel ou dans la salle de classe) qui déclencheront le processus d’apprentissage.

Pour Widdowson, c’est donc au linguiste appliqué de jouer le rôle de médiateur ente ces deux ensembles de critères, de "négocier" des accords inter-culturels entre la société des linguistes et celle des enseignants de langue.

P. Martinez va plus loin que Widdowson dans la distinction entre didactique des langues et linguistique. Pour lui, la didactique des langues et linguistique ne sont plus dans la même étroite dépendance. Elles ne sont même pas en relation de complémentarité.

Puis il cite R. Galisson (1989) au sujet du rapport entre didactique des langues et linguistique :

"Elles ne sauraient viser le même objectif, parce qu’elles n’oeuvrent pas sur le même plan. (…) La didactique travaille en amont sur quelque chose de complètement instable et inachevé, la langue en voie de construction, et le sujet apprenant est au centre de ses préoccupations. On voit bien que d’une discipline à l’autre, il y a déplacement du centre de gravité : de l’objet (la langue) vers le sujet (et du sujet parlant vers le sujet apprenant, qui ne sont pas des sujets à confondre)." (Galisson, 1989, cité par Martinez, 1998 : 24)

Et Martinez de conclure : "Une théorie de la langue devient donc une condition nécessaire

mais non suffisante à son enseignement" (Martinez, 1998 : 23).

Il apparaît donc clairement que linguistique et didactique des langues ne doivent pas être confondues mais qu’en est-il de la relation entre linguistique appliquée et didactique des langues ?

6. Linguistique appliquée et didactique des langues : la même chose ?

Nous voulons ici interroger ces terminologies afin de savoir si elles recouvrent une même réalité.

Parler de linguistique appliquée à l’enseignement des langues laisse entendre que la méthodologie de l’enseignement des langues serait une sous-branche de la linguistique. Certes l’enseignement s’appuie sur la recherche linguistique mais pas uniquement. La psychologie est aussi utile à l’enseignement des langues à travers notamment les modèles d'apprentissage qu'elle propose.

D. Girard pose que l’enseignement des langues a le droit d’exister comme une science empruntant à d’autres sciences humaines. En 1972, Girard s’interroge : Pourquoi ne pas parler de didactique des langues au lieu de linguistique appliquée ? Pour lui, il ne s’agit pas d’une vaine question terminologique. D’abord, la linguistique appliquée est un terme très général. Les applications de la linguistique sont nombreuses (enseignement mais aussi : télécommunications, traitement de l’information, traduction automatique, pathologies du langage, etc.)

6.1. Les apports d'une telle contribution

Les liens entre l’enseignement des langues et la linguistique ne sont pas toujours évidents. D’ailleurs, pendant longtemps, l'enseignant de langue a pu ignorer les recherches linguistiques considérant que la discipline était un art et non une science.

Il est donc légitime de s'interroger sur ce que la linguistique peut apporter à l’enseignement des langues.

Tout d'abord, du fait que la linguistique est descriptive, cette caractéristique la rapproche des sciences exactes. Avec elle, on peut procéder à une étude synchronique de la langue. Rappelons que toute langue est en perpétuelle évolution et l’on ne peut observer et décrire qu’un moment supposé stable. De plus, elle met en évidence l’importance de décrire la langue parlée. On peut considérer que la forme orale du langage est plus complète que la graphie qui n’est qu’une transcription imparfaite de la langue dans sa totalité. Enfin, elle permet (par la description) de dégager la structure spécifique d’une langue donnée (ce qui la distingue des autres).

Voici maintenant selon Girard, les principes fondamentaux de la linguistique appliquée à l'enseignement des langues qui découlent de la linguistique :

Premièrement, la priorité doit être accordée à la langue parlée. Il convient de séparer oral et écrit pour faciliter le processus d’apprentissage. N'oublions pas que pour les linguistes, la langue orale et la langue écrite sont deux systèmes différents dans leurs fonctionnements respectifs. Ceci a d'ailleurs été confirmé par les psycholinguistes qui ont montré que certaines perturbations n’affectent qu’un des systèmes laissant l’autre intact.

De plus, il vaut mieux commencer par l’oral afin de suivre l’ordre naturel, historique et génétique de l'acquisition d'une langue.

Deuxièmement, il faut insister sur le fait que le rôle de la langue consiste à être un instrument de communication entre les individus.

Troisièmement, il faut tenir compte du caractère indépendant et arbitraire de chaque système linguistique. Dans la structure de la langue, les unités linguistiques ne prennent leur valeur que par opposition à d’autres unités (à tous les niveaux : phonétique, morphologique, etc.). Il convient donc de les enseigner en les faisant pratiquer.

L'une des premières difficultés que rencontrera l'enseignant, concernant l'application de la linguistique à l'enseignement des langues, sera le foisonnement des théories linguistiques et les contradictions qui apparaissent entre les différents concepts.

Il y a ensuite trois idées fondamentales :

La première est que le but de l'enseignant n’est pas d’enseigner sur la langue (c'est-à-dire faire à son tour de la linguistique) mais d’enseigner une langue (enseigner plutôt et d’abord par la pratique que par la théorie.)

La deuxième idée est qu'il doit faire preuve d’éclectisme, en appuyant son travail sur toutes les théories qui lui paraissent utiles (il n'est pas lié comme le linguiste à une seule théorie). La troisième idée porte sur le fait que l'enseignant de langue doit enfin travailler sur l’humain. Son "problème" est autant psychologique que linguistique. Il ne peut tirer de la linguistique que des "indications sur la matière brute" sur laquelle il a une sélection à opérer : il ne peut enseigner toute la langue. Quant à la façon de présenter ces éléments sélectionnés, la linguistique ne lui est d’aucun secours. Il interrogera donc la psychologie de l’apprentissage.

6.2. Les limites de cette contribution

Reconnaître l’importance de la linguistique dans l’enseignement des langues ne doit pas nous empêcher de réfléchir à la difficulté de mettre en pratique ses précieux apports. Il est également bon de voir clairement les limites de cette contribution. Il y a une sorte de piège dans l’expression "linguistique appliquée", puisque l’enseignement des langues relève de la psychologie (psychologie cognitive et psycholinguistique) tout autant que de la linguistique.

L'importance de la psychologie

Que l'on parle de centration sur l’apprentissage ou de centration sur l'apprenant, il faut bien reconnaître que la psychologie concerne aussi l'enseignant de langue ainsi que mais aussi le méthodologue (ou concepteur pédagogique d'environnements d'apprentissage) et le didacticien. Ils ont besoin de descriptions et d'explications au sujet des mécanismes de la perception, des activités psycho-motrices, du fonctionnement de la mémoire, du rôle du conditionnement et du renforcement des facultés d’abstraction et de généralisation, de la motivation, etc.

7. Conclusion

Au regard de ce que nous venons d'exposer, il apparaît que la linguistique appliquée et la didactique des langues ne correspondent pas tout à fait à la même réalité. Ainsi parler de linguistique appliquée apparaît trop général par rapport à l’enseignement des langues voire un peu désuet. En outre, l’attachement à cette terminologie peut trahir un besoin de légitimité scientifique pour la didactique des langues. Pourtant le champ de la didactique des langues et des cultures est vaste et ses rapports avec des disciplines d'intervention variées sont nombreux et souvent très enrichissants. À notre avis, loin de l'affaiblir, ces échanges la renforcent.

Si la langue est fondamentale dans le domaine de la didactique des langues comme nous venons de le voir, elle n'est cependant pas le seul vecteur de communication et de savoir dont disposent l'enseignant d'une part et l'apprenant d'autre part. L'image occupe également une place importante qui a évolué au fil du temps, des méthodologies d'enseignement/ apprentissage et des outils technologiques de fabrication et de support. Qu'il s'agisse des images imprimées sur papier (d'hier mais encore d'aujourd'hui) ou des images numériques apparues à l'ère informatique, l'image a depuis longtemps accompagné l'apprentissage et notamment celui des langues. De plus, comme la langue, elle participe de la multimodalité que nous allons développer dans la suite de ce travail. Nous consacrons donc le présent chapitre à l'image.