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7.1 Limites

La réalisation de ce travail de Master nous a permis de prendre conscience de plusieurs éléments clés qui auraient pu, selon nous, poser une limite à notre travail de Master.

Tout d’abord nous nous sommes rendues compte qu’il n’est pas facile de trouver des personnes qui se portent volontaires afin de prendre du temps trois fois pendant l’année pour répondre à notre questionnaire. Ceci étant certainement dû au fait qu’au sein de la HEP, les étudiants sont tous préoccupés par leur propres travaux, leurs périodes de stage à préparer ou encore leur propre mémoire. De même pour les enseignants qui ont un programme très chargé, toujours plus de responsabilités et un échéancier à tenir.

Nous avons relevé quelques éléments en ce qui concerne le questionnaire. Tout d’abord, nous revenons sur le fait que nous n’avons pas créé le questionnaire nous-même en fonction de notre travail, mais que nous avons dû utiliser celui créé dans le cadre de l’étude « SANTEPS ». En effet, il fallait que les items du questionnaire soient identiques pour l’étude ainsi que pour notre travail de Master. Il y a donc certaines questions plus détaillées que nous aurions pu poser en ayant un questionnaire propre à notre étude, que nous n’avons pas pu poser en utilisant le questionnaire déjà établi. De plus, le fait que le questionnaire soit assez long et répétitif est certainement un facteur qui a causé l’abandon de nombreux volontaires. En effet, lorsque nous avons commencé à relever les données des questionnaires pour analyser les résultats, nous avons remarqué que beaucoup de personnes n’avaient pas complété le questionnaire jusqu’à la fin, et nous avons donc dû supprimer ces personnes-là de notre base de donnée. Nous pensons que cela provient du fait que le questionnaire contient beaucoup de questions répétitives auxquelles il faut répondre.

Nous pensons également que le sujet du burnout est quelque chose de très délicat, voir tabou, Il est fort probable que certains enseignants n’ont pas osé répondre à notre questionnaire

sachant qu’ils sont probablement en burnout. Quand bien même ils se sont portés volontaires et qu’ils ont répondu à notre questionnaire il se peut qu’ils ne l’aient pas fait de la manière la plus honnête par honte ou peur d’être jugé.

Bien que l’accès au terrain pour trouver des volontaires au secondaire 1 et 2 nous ait été octroyé grâce à l’étude « SANTEPS » de madame Vanessa Lentillon-Kaestners, nous avons eu de la difficulté à convaincre les établissements de faire passer un e-mail général à tous leurs enseignants afin de trouver davantage de volontaires. En effets, certains établissements n’ont même pas pris la peine de répondre à notre demande d’envoyer un e-mail.

7.2 Perspectives

Concernant la recherche, afin d’aller plus en détail et d’obtenir divers résultats, nous pensons qu’il serait intéressant de classer les enseignants selon des profils plus ou moins à risque et non de les laisser tous ensemble comme nous l’avons fait ici. En effet, dans notre recherche, nous avons pu voir que les moyennes des différentes dimensions ainsi que celle du score total de burnout se situent entre 2 et 3 pour l’ensemble des enseignants sur une échelle allant de 1 à 7. Pour aller plus loin, l’idée serait de classer les enseignants selon quatre profils différents. Le premier profil serait celui des enseignants qui présentent une moyenne élevée pour les trois dimensions du burnout, autrement dit la fatigue physique, la lassitude cognitive et l’épuisement émotionnel. Le deuxième profil serait celui des enseignants qui ont une moyenne élevée pour deux dimensions sur trois, le troisième profil regrouperait les enseignants ayant une moyenne élevée pour une dimension sur trois et finalement le quatrième et dernier groupe correspondrait aux enseignants ayant des moyennes basses pour les trois dimensions du burnout.

Une autre perspective qui nous vient à l’esprit suite à la réalisation de ce mémoire concerne la sensibilisation des enseignants au burnout. En effet, nous pensons qu’il serait intéressant et nécessaire d’informer les enseignants quant aux risques de burnout et par la même occasion

leur donner des pistes afin de se protéger de cet épuisement professionnel. Ceci pourrait se faire lors d’une journée d’information destinée à tous les enseignants d’un établissement, ou du canton. De plus, nous voyons la nécessité pour les enseignants qui sont en difficulté d’oser aller demander de l’aide à des personnes ressources qui se trouvent dans leur établissement. En effet, comme nous l’avons vu dans la partie théorique, il faut éviter de tomber dans une spirale dans laquelle il devient impossible de s’en sortir seul. Afin que les individus qui se sentent menacés par le burnout osent demander de l’aide, il est plus que nécessaire de leur faire prendre connaissance des diverses personnes ressources qui sont présentent autour d’eux. Il est également très important de rappeler le rôle de ces personnes ressources afin de relever le fait qu’elles ne sont en aucun cas là pour juger. En effet, elles sont présentes pour soutenir, épauler et aider à trouver des solutions.

Un autre concept serait de mettre en place une journée lors de laquelle quelques enseignants qui ont été confrontés au burnout viennent en parler, et expliquer comment ils ont trouvé de l’aide et quels seraient leurs conseils pour éviter de tomber dans le burnout.

Une autre possibilité pour notre travail aurait été de faire passer des entretiens à des enseignants volontaires afin d’approfondir certaines questions pour lesquelles une réponse détaillée aurait pu enrichir notre travail. Comme nous l’avons mentionné dans les limites, il n’est pas facile de répondre à un questionnaire sur le thème du burnout si l’on en souffre soi-même. Peut-être qu’avoir un entretien avec quelques personnes dans ce cas-là nous aurait permis de leur demander comment ils ont vécu cette étape dans leur vie professionnelle.

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