• Aucun résultat trouvé

interpolation t>0min interpolation t>10min

2.4.3 Lien avec le modèle

Cette DTP est, comme on vient de le voir, définie par deux paramètres : s0et∆s. Ces paramètres ne semblent cependant pas avoir de lien avec le modèle développé. On peut conduire une analyse mathématique pour choisir un couple de paramètres plus pertinent : • Une écriture en série de Taylor de P(t ) = 1 − F.eS×t.1 atour de t = 0 montre que le

paramètre dominant aux temps courts est le produit des si notéQ si. • L’analyse de lim

t →∞(P(t )) montre que sk−1= s9domine aux temps longs12.

Avec ce nouveau couple de paramètres (Q si, s9), c’est s9qui est de loin le plus sensible aux variations des paramètres de notre modèle etQ si est mis de côté car il ne représentait pas des variations significatives lorsque les paramètres de modèle variaient. La figure2.12 montre s9en fonction du nombre de trains, de la vitesse maximum et de l’amplitude de la force aléatoire. Par construction, si est décroissant en i (voir équation (2.7)). s9est donc la plus petite des valeurs des si et joue un rôle important : si s9= 0, alors il n’y a jamais de transition de l’état F9à l’état C et la congestion ne peut donc pas apparaître. Au contraire, si

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 0 2 4 6 8 ·10−3 k MSE

Exemple du calcul de l’erreur quadratique moyenne en fonction de k correspondant au point (vmax, ar max/amax, T) = (95, 15%, 13) de l’espace des paramètres. k = 1 correspond à une interpolation avec la distribution exponentielle. Lorsque k grandit, l’erreur devient plus petite mais dans le même temps, le temps de calcul augmente. On retient k = 10 comme compromis entre erreur et temps de calcul pour la suite de ce manuscrit. Il faut noter que quel que soit k, le processus de Markov DTP ne contient que deux paramètres, s0

et∆s.

Figure 2.10 - Erreur quadratique moyenne en fonction de k

s9devient très grand, alors tous les autres si deviennent grands aussi et la DTP montre une congestion quasi-instantanée. (voir figure2.9). Il y a un moyen de déterminer ces deux li-mites de comportements et de les expliciter en fonction des paramètres utilisés dans notre modèle (voir figure2.12).

Cas limite : s97−→ 0

On se place dans le cadre de notre modèle, on considère les positions de deux trains consécutifs et on cherche à expliciter les situations où la congestion peut apparaître. Si Fr and = 0 la distance de la tête du premier train à la tête du second s’écrit d0= lC× C/T. La configuration de Fr and qui rapproche le plus les trains les uns des autres est la sui-vante : Fr and= −m × ar max pour le train suivi et Fr and = m × ar max pour le train suiveur. En considérant, comme c’est fait dans l’annexeCet dans la figure2.13, l’équilibre entre la force aléatoire et la force horaire on trouve :

0 5 10 15 20 25 30 35 40 t (min) 0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 13 trains interpolation t>0min

Exemple d’interpolation DTP avec k = 10 dans notre formulation de la DPT. le triplet de paramètres (vmax, ar max/amax, number o f t r ai ns)v aut (95, 15%, 13).

Figure 2.11 - Exemple d’interpolation DTP

Dans ce cas, la distance entre la tête des deux trains devient :

d = d0− 2 ∗∆x = lC× C/T − 2.vpl an× hd× t anh−1(ar max/ael ast i q)

Si d = d0− 2.∆x > 2.lC+ lT Alors les deux trains sont trop éloignés pour interagir et la congestion n’apparaît pas (voir figure2.13). La limite s97−→ 0 s’exprime dans l’égalité suivante :

lC× (C/T − 2) − lT= 2.∆x = 2.vpl an× hd× t anh−1(ar max/ael ast i q)

Et le nombre de trains en dessous duquel la congestion ne peut apparaître et s’écrit : T = lC× C/(lT+ 2lC+ 2 × vsched× t anh−1(ar max/ael ast i q)) (2.8) La figure2.14illustre cette limite en dessous de laquelle la congestion est impossible et la superpose avec l’espace des paramètres explorés, et en mettant en valeur les points où la congestion est apparue. On remarque que cette limite n’est pas strictement respectée, cela est a priori dû aux approximations faites dans l’annexeC. En effet, pour le point qui correspond au triplet des valeurs suivantes (vmax= 90km.h−1, ar max/amax= 17%, T = 10) la congestion apparaît alors que selon le raisonnement précédent elle ne devrait pas ap-paraître. Il faut cependant relativiser cette apparition de la congestion qui n’a eu lieu que pour trois simulations sur un total de mille réalisées.

11 12 13 14 Trains Nbr 0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 S_9 (mi n -1) 88, 15 90, 15 92, 15 95, 15 100, 15 110, 15 a. 11 12 13 14 Trains Nbr 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 s_ 9 (min -1) 90, 10 90, 13 90, 15 90, 17 90, 20 90, 24 b.

Évolution de s9 en fonction des paramètres du modèle. La légende présente le couple (vmax[km.h−1],%Fr and[%]) associé à chacune des courbes. L’échelle n’est pas la même sur les deux graphes. Le graphe a représente la variation de s9 en fonction de la vitesse maximale et du nombre de trains, %Fr andreste alors constant et vaut 15%. Le graphe b re-présente les variations de s9en fonction de l’amplitude de la force aléatoire et du nombre de trains, vmaxreste alors constant et vaut 90km.h−1.

Figure 2.12 - Évolution de s9en fonction des paramètres du modèle

La limite s97−→ ∞

Cette limite est atteinte lorsque la congestion apparaît même pour de très faibles per-turbations. En dessous de cette limite, la congestion apparaît même sans perturbation. Cela veut dire qu’on ne peut concevoir un plan de transport en dessous de cette limite. La figure2.13présente aussi cette limite qui correspond à l’inégalité :

d0> 2.lC+ lT⇔ lC× (C/T − 2) − lT> 0 (2.9)

a.x 2.lCx lT

b)

b. 2.lC lT

Distance entre deux trains illustrant deux cas limites. La voie représentée est divisée en can-tons. La sous-figure a represente la distance limite entre deux trains au-dessus de laquelle la congestion est impossible. C’est la limite s97−→ 0.∆x représente en distance l’avance ou

le retard maximum induite par la force aléatoire. La sous-figure b represente la distance li-mite en dessous de laquelle la congestion apparaît même sans perturbation. C’est la lili-mite

s97−→ ∞.

5 10 13 15 17 20 24 10 14 ar max amax N br tr ains a. 86 88 90 92 95 100 110 10 14 vmax N br tr ains b.

Comparaison entre l’approche analytique et l’approche simulée de la limite d’apparition de la congestion avec en fond l’espace des paramètres explorés (voir figure2.3). La grille bleue de la sous-figure a représente les cas où vmax= 90km.h−1. La grille rouge de la sous figure b représente les cas où ar max/amax= 15%. Les unités du triplé des paramètres sont (vmax[km.h−1], ar max/amax[%], T). Des cercles ont été tracés pour les points de l’espace des paramètres où la congestion est apparue au moins une fois dans les simulations. Les courbes représentent la limite en dessous de laquelle la congestion ne peut pas apparaître. Ces courbes sont évaluées de manière analytique mais avec certaines approximations, ce qui pourrait expliquer pourquoi cette limite n’est pas parfaitement respectée (sous figure

a point en (90, 17%, 10) ) Il faut cependant relativiser l’importance de l’apparition de la

congestion pour ce point car seul 0,3% des simulations congestionnent. L’équation de ces courbes est la formule (2.9).