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Lft CwpQittifla •

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Rien ne eerelt plue éloigné de l*eeprit de J« Oreen que

d'eeeayer d'anelyeer un de eee romane en y oherohant une introduotiont un noeudf un dénouement# en lee ooneldérant comae le fruit d*une géo- -métrie de l*eeprit • Oreen a BuffiBamment d^(mtré qu*il eet eurtout un Tleionnaire • Il ne penee pae eee romane# il lee Toit# et l'on

eerait plutôt tenté de juger eee meilleuree pegee comme de bonnee pbo- •tographiee d'un epeotaole qui e'eet déroulé au plue intime de lui# un Bpeotaole qu'il a été forcé de reproduire parce que le don d'écrire eet eurtout# ohex lui# un moyen de ee délivrer d'une obaeeeioo • Il y a# dans eon oeuvre# une part d'irreeponeabilité oui déconcerte le

critique •

Voir oocBaent ea viaion ee oonorétiee en eoènee# en aentlaentef en payeagee# par quel lien myetérieux lee imagee e'appellent l'une

l'autre# voilà quelle devrait être notre façcm d'envisager la oompoei- -tion d'un roman de Oreen# ei cela ne dépaeaait pae laa moyens d'in- -veetigation ordinairea •

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"Quand J*4oriYais l«a pramiera chapitrée d**Adrlenne Meeu* -rat*» Je peneale que» tQt ou tard» J*en Tiendraia à parler d*un pigeon blano de mon héroïne • Ce pigeon» Je le royal a dana une oage d'oeier qu*Adrienne plaçait quelquefois sur la table de la salle à manger • St» dana aa triateaee» elle parlait à mi-Toix au bel oieeau qui aem-

-blait l*éeouter • Une nuit qu*elle arait porté l'olaeau dana aa

chambre» elle appuya aa tête eur le oage» et aea ohereux» qu'elle arelt dénouéa» ae répandirent en un grand flot aonbre qui fit l'obscurité tout autour du pigeon • Je puis dire que cette image m'acoomjMsgna d'un bout à l'autre du livre» et Je ne aois oonment l'oooaaion de la décrire ne me fut pas donnée» mais il me semblait que le roman n'en

voulût pas •* (<*•)

Tout un roman est dû quasi à une image initiale» image qui se brouille» ae perd» dans la ocnscienoe de l'auteur» mêla demeure uia sorte d'aimant attirant à lui les diveraea scènes de aon livre .

Cette image est ourieuaement picturale» al l'on songe au contraste entre le pluuag blanc de l'oiseau et la lourde/ohevelure noire de l'hérolne» et k l'admirable jeu de lumière et d'ombre formé par le toison S(X3bre couvrant brusquement la oage oxi ae tient le plgecm écletant « Séduit par oet effet de noir et blano» Green a écrit toute l'oeuvre en ces deux tone •

Un extrait du "Journal* donne un autre exemple d'xune image

*^magnétique" préliminaire à la création d'un rcaan t "lu dans Paris-Kidl

un fait-divers qui m'a beaucoup frappé • Un Jeune Hongroia se tue à Budapest • Il ae tira uns balla dans la tête» male ne meurt pas sur

la-ohamp • Il a le tempe at l'étrange courage d'aller Jusqu'au lavabo et de ae débarbouiller» puis il se couche sur aon lit et attend la

m

nort • C« Bouel d« propreté dans une oiroonatence pareille m*a paru

un treit einguller •” (-f)

Bt» le jour euirantf Green écrit dane eon "Joumal*! *J*ai o(»nnencé ce récit à la pretnière peraonne • Ce devait être la eonfee- -elon d*une femme nala» depule hier» je ne puie penaer qu'au jeune ^oiame de Budapest • 11 e'eet couché en travers de mon roaant et je

vols bien qu*ll faudra que je parle de lui •« (44)

Il ne sera pas plus question de l'étrange souci de propreté du suicidé de Budapest dans le "Visionnaire* que d*un pigeon blanc dane "Adrienne Mesurât* • Maie je croirais volontiers que ce jeune moribond est apparu au romancier avec la figure qu'il a donnés à Manuel# et que les visions que Green lui a supposées au moment où il

attendait la mort ont un lien quelconque avec l'élaboration du funèbre château de Bègreterre •

Keecmnaissone que ces visions ne "collent* pas avec le cadre strict du récit# et qu'elles ne s'y rattachent que par des liens for- -tuits# étranges • La raison ne les explique pas# elles sont comme une baguette de sourcier tombée par hasard entre les mains de l'auteur# et lui permettent de trouver d'autres images qui# elles# s'enchaînent# se développent# entraînant petit è petit le roman tout entier •

Ces images magnétiques# en s'intégrant à l'inconscient de l'auteur# y perdront beaucoup de leur caractère# amis il en reste

comme l'toanation tout au long du récit • "Adrieme Mesurât* se borne# en réalité# à m<mtrer sous ses diverses attitudes une femme triste qui attend} quant au "Visionnaire*# il ne fait qu'esquisser petit à petit la physionnde d'un jeune honrne malade à mourir •

Les romans de Green sont essentiellement des romane piotu- -raux# détaillant# sous tous ses aspects# leur protagoniste^ drâinant

(+) "Journal* t.I p, 89 20 mal 1932

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▼•rt lui tout 1*intérêt du réoit» «t reléguant lee autres pessonnagea dans l*OBit>re • Le personnage central constitue ce qu*on pourrait appeler l'élément dynamique du roman» si ce mot ne s'appliquait si mal à son caractère • A oêté de lui» il y a les figures statiques placées dans leur Tie comme des formes de la fatalité et» ccmme elle» eourent dépeintes en état de repos ou d'attente •

Statique» Mme Londe» assise à sa coiffeuse» derrière son coaptolr» à sa fenêtre» ou près du poêle • Statique aussi» Germaine toujours allongée • Statique» Hre £liott qui ne quitte son lit que pour le cercueil» et Mrs Fletcher» méditant ses fameuses économies • Statiques» mais pleines» consistantes» omsme le proure le portrait de Mme londe à sa coiffeuse» où Green l'a décrite aTeo la minutie féroce d'un primitif flamand • A oêté de ces "personnagee*» il y a les sim* •pies caricatures» tels les cliente de >lme Londe et Mr Orosgeorges dans "LéTiathan* « Mlle de Moroso dans "Spaves"» toutes lee figures de la cour de Hr Ldme dans "Minuit"» et puis les apparitions» oocme /jBgèle» avec sou tahlier et son corsage tout blancs dans la nuit» la Vicomtesse drêlatique et sinistre dans ses Vêtements noirs» la Tieille mendiante d"£paTes**» qui semble surgis de la brume montant de la Seine»

le comte moribond» et Serge» l'amant d'Elisabeth •

Lans l'esprit du lecteur» les personnages s'étagent presque mécaniquement dans l'une ou l'autre de ces catégories • Ceci rerient»

éridemment» à nier à Green le don de création des personnages» tel qu'il a été accordé à Baisse» par ezes^le • C'est à dire qu'il a un talent de composition qui est celui d'un peintre» et non d'un éorl«

-Tain • Il Toit ses créatures» non pas indlTiduellement» non pas en

tant que figures humaines» nais ooiiime "éléments" de la composition d'un tableau •

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pictural* «et le chapitre III <Sc "L^riathan*» à jwrtir du aonent où toue lee paraoimagea sont an ao^na • Coama ils aa groupant parfai- -taaiant * Mna Llrnda# à son oomptoir* daraina» da làf ooona d*un trdna» toute la ealla da aon reataurant • A la grande tehle du milieu» eas olianta habituais se aont rdrniis» aangaant» barardant» ricanant» tan* •dis qua Guéret sa morfond» aolitaira» à une petite table iaoléa •

Guéret» persoimaga principal» eubit an feux croisés l*in- Hme Lcnda

-fluanoa de cette force statique» morne et écrasante oosme le Pestin qu*alle eymboliee» et celle d*un ramaasis de caricatures grimaçantes et laides» groupées à quelques pas de lui comme une eérie de diables de Jér&me Bosoh •

La rencontre de Manuel et du Tiooiata Antoine dans la fortt de Kègreterre constitue un exemple de cotn^tosition picturale plue

curieux encore • Manuel défaille de crainte quand il roit Tenir Tara lui» sur son ohSTal qu*il monte à nu» l'hoosae dont il se eait méprisé et hal • loi» l*effet de contraste dans la disposition du groupe

accentue le sens psychologique de la scène • Manuel a fait» du Ticcsata Antoine» l'image autoritaire et Tiolente d*un hosmie qui a sur lui tous les sTantages • fortune» noblesse» beauté • et surtout un instinct déchaîné da l'indépendance • Le osTalier et se bits fornent une seule masse imposante et glorieuse» douée d'xan "élan* qui rend plus siisérable

encore le figure prostrée de Manuel • Cette scène n'est pas une scène de roman mettant an présence le Tiotxnta Antoine de Hègreteire et le jeune Manuel» aida*jardinier dans son chftteau» les deux personneges qui se rencontrent n'ont pas de "réalité"» ce ne sent que deux figures» l'une altière et ceraoolente» l'autre falote et misérable» placés

ne

L« oonposition* dans l'oeuTre d« Grean» apparaît donc oomiM uaa tort* d*enToûtamant de l'auteur par une iaage primordielei tenta* •eulalre • Ce eont eee anneaux qui» en se déroulant» constituent les épisodes dlTsrs du llrre • Cette loage prend l'aspect du protagoniete. £t l'on constate alors que tout le rouan se subordonne à cette figure»

Green crée un personnage nale» en latae tenps» 11 inrente un monde qui oorreepond exactement à ce personnage • Ses romans me font tous penser à ce ohamant fila soTiétique t "L9 Koureau GutliTer”» où le petit gasrçon Petia rtre qu'il aborde l'tle de Lilllput • Or» le metteur en scène» pour laisser au songe ees proportions réelles» pour bien montrer que Petia» tout en restant un gamin» dSTeit paraître une

"montagne TiTante" aux habitants de Lilllput» a construit arec une Ingéniosité prodigieuse une aoultitude de marioi^ttes laiorosooplques» un pont» xtne usine» une cathédrale» un palais» une Tille» enfin» de poupées-miniatures» car il fallait» pour que le aonge de Petia s^rdftt sa réalité de songe» que tout le monde autour de lui fût ausei stani* -festement irréel •

£h bien» si le monde autour de Petia derait être obligatoi- -rement minuscule» le monde autour des personnages greeniens doit être aussi rabougri» misérable» étouffant • La taille de Petia exige que» s'il Tsut parler à un lilliputien» 11 prenne sur le bout du doigt cette gigotante bestiole et la porte à son oreille pour entendre eon infime Tolx | de mime» 11 faut que les créatures de J» Green Tirent dans des maisons étranges et aTmboliquee» dans une proTlnoe inexle- -tante» dans un paysage imaginaire et lugubre • St la plupart des spectateurs» derant ce cinéma qui ne leur présente» au lieu dé l'ac- -trioe aux longe cils froissants» que des marionnettes au Tisage figé dans quelque expreeelon ridicule» se sentent frustrés de leur plaisir» èrlent à l'arbitraire» au oonTentionnel» eu fabriqué» comme bien des lecteurs de Green •

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L*lle saéoanique de Lllliput m'a rappelé les Tillea de Lorgec et de Chanteillet oti Quéret promène ee terrible obeeeaion* Pontslne l'Erêquet où étouffe Adrlenne» la monotone Tille "d'AUTergne*» qui sert de cadre à l'ennui de l'arle-Louiee et« eurtout. le chSteau de nègre- -terrot l'abbaye de Ponfrolde» le mcyen-ftge artificiel de Ho*él» le XVle eièole conTentionnel de Bertrand Lombard* le Tille à traTere la- -quelle court Pabien» halluciné •

Si noua eherchone à analyser "LéTlathsn** par exemple* noue Toyone qu'il est composé cogaae une oeuTre musicale* en eulTsnt le ton du morceau* ton qui est donné dès la première page par la description du protagoniste Guéret •

Une foie posé* Guéret* le flétri* l'incertain et l'amer* une foie connue son anxiété* sa recherche maladroite de la fuyante Angèle* Toioi le roman lancé sur cette image i un hcaame poursuiTsnt une «xabre • Toute la première partie se Joue au fond de l'ime de Guéret seul • ftAe C'est une reprise mécanique* obeédante* d'un seul thème - son désir - comme dans le "Boléro” de RcTel ou le ”l^rxaphonle de Leningrad”* de ChostakoTioh • On perçoit une précipitation de plus en plus marquée du rythme du récit • Mais il n'y a pas* à proprement parler* de pro- -greseion dramatique • Bous Toyone* au chapitre I* Guéret* poussé par l'enTie de se trouTer en présence d'Angèle* ne trouTant dans les minu- -tee qui paeeent qu'un obstacle Jeté entre lui et son désir • Tous les chapitres suiTants nous le montreront sous le mfime aspect* qu'il pénètre dans le reataurant Londe (chapitre 111)* parle à Angèle (oha- -pitre VI)* à Hr Grogeorgee (chapitre Vil)* aux habituée du restaurant Londs (chapitre X) ou qu'enfin* rcnpant toute contrainte* il aille ee hisser Jusqu'à la fenêtre d'Angèle pour contempler une chrmbre Tide

(chapitre XI) • Le thème du déeir de Guéret dépend du sentimrat qui dciaine l'oeuTre* et qui eet celui de la misère profonde de la condition

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A odté des obspitres exprlstsnt le désespoir de Guéret» il y e ceux où s'analyse» se dépouille la tristesse de î!ne Londe» déchue (ohap.lV)» la tristesse d'Angèle» défigurée (ohap.VIl)» la tristesse

de Mme Grosgeorges (ohap, Z) prirée d'amour • Autant de surehasrges» de renforcements» qui rendent cette oeuvre maesiTe» aocahlente» véri- «table cathédrale d'ennui •

Aussi ce livre apparaît surtout comme un sentiment intime qui a prie corps» et il semble que la logique interne dont Green parle dans son "Journal” ocmmie de son principal ressort dremetique ooneiste surtout dana l'appropriation des détails au ton général du récit • Cette oeuvre n'est pas "disposée"» "voulue"» elle suit une pente» et elle aura d'autant plus de valeur que cette pente sera lisse» unie» sans arrêts» sans cassures •

"Epaves" est construit de la même manière | ù la place de Guéret poursuivant Angèle» nous voyons i^hilippe prenant conscience de sa Iftoheté» c'est à dire un personnage-type» central» dont l'ob- -session est le thème de l'oeuvre • On peut supposer qu'en écrivant "Epaves"» corne en écrivant "Léviathan"» Julien Green voyait devant lui un homme tourmenté» courant à la poursuite d'un mizmge • L'image de Philippe essayant de comprendre la bisarre sentiment qui l'a saisi alors qu'il suivait le quai de la £>eine» et retournant au même en- -droit comme un criminel qui reviendrait au lieu de son crime» est mise à tel point en valeur» que l'autre donnée du roman» l'histoire

d'Eliane et d'Henriette» ne semble pas à se place dans ce livre • Green parait avoir composé "Epaves" en mettant bout à bout les sen- -timents de ecn porte-parole Philippe • Le livre justifie sa mauvaise presse en ce qui concerne la maladresse avec laquelle l'intrigue est nouée • Malgré cela» ce que l'oeuvre pez^ en force dramatique» elle le regagne en intensité d'expression • Le thème de Philippe laissant

X2X

à l'aVaadoB a* fortuat» «a daTtaaat da plua an plua l'boeaaa ]

d*uaa aaula Idda - at una daa plua p^niblaa à aupportar qui aoiant • ]

prand usa aaplaur adjairabla au fur at à maaura qua la livra approaba |

I

da aa fin •

"Ldaiathan* aubiaaait una oaaaura au aoaaat l*obaaaaioii | du paraonaaga prineipal - touta pbjaiqua - cédait davaat ua iaatiaet plua fort aaeora qua la déair chazaal • oalui da la ooaaarvatirai •

Maia fbilippa a*a paa trouvé à aa délivrar da l'imaga qui la pourauit» j il an aat baaté tout la long du livrât at la daaaurara • Si “Spavaa” \ aat un rowaa mal coaipoaé# au point da vua aaalytiqua at critiquât aoa élaboration raata an coafomité parfaita avac aa vérité payohologiqua j profonda t aa logique internat dirait Oraaat car l*autaur a*a paa

donné da fin à aon roiaaa •

Philippe traapa aa main dans la Saina • 0*aat la contact la plua direct qu*il peut avoir avec l*idéa qui la pourauit • Sa touchant mx décor raaté draaaé da la aoéna diaparuat il lui aanblo

qua oalla-ci regagna une oortaina natérialité • Maia l'action fugitive du aoirt la mal qu'il a cocBsiat cala ne peut aa rattraper l

"Léviathan* devait oaaaar bruaquwent par auita da l'affnn- •dramant da la paaaion du paraooaaga principal | ioit au oontrairct la . aouoi da Philippe aat tout intallaotual att oonaa tait Plua vaiat plua i tanacat incapable d'aaaouviaaanant •

Graan avait longtaapa oharohé la fia poaaibla à donaar à ce livra • XI avait prévu un déacuamant facile at mélodramatiqua s

*J'avaia cru d'abord qu'Sliana prendrait la place d'Haariatta dana la ménage da Philippe at qha la via coatiauazmit minait maia Je voie au* -Jourd'hul qua cala n'aat paa poaaibla • Sliaaa aa pend • Philippat

i

plua tardtHantera da aa nograr at a'an aura paa la courage •* {^)

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K»i« il abandonne oette idéa et» quoiqu'il eente eon oeuTre preeque aeheTëe# il ne peut se décider à en éorlre les demiiree

pages • Puis* brusquement* il ee décide t "Aujourd'hui* à midi* J'ai fini mon lirre • Les dernières pages m'ont coûté un grand effort* J'ai Toulu ériter une fin Tlolente qui n'eût pes été dans le caractère du rfoit • Il faut une fin qui n'en soit rraiaient pas une • Pma de suicide* par conséquent* la rie continue* sans heurts* sans grands changement s • * (*•■ )

Ici donc* plus que dans "Lériathan** oû il sTsit aroué ne plus voir exactement ce que le rouan exigeait de lui* il e'ést obligé à suirre Jusqu'au bout le nécessité foncière de s(»i lirre •

"LpaTes" est un lirre Tenu tout entier de l'inconscient de Green* et qui n'exprime qu'une recherche mentale • La Seine mime n'p est pas le fleure que tous peurent roir* c'est la matérialisation ds l'ennui de Philippe* elle le cerne* lui rappelant sans cesse 1* acte qu'il n'a pas oopuais • Elle fome une étendue grise* implacable* toujours présente • Elle est nécessaire à la rie de Philippe et agit sur lui ocmoDe un aimant* Philippe n'est qu'en apparence dans le salon de son appartement* au conseil d'administration* au cinéma • En réa» •lité* il longe le fleure embrumé dont le soir augmente la puissance maléfique •

Ce pouroir d'enroûtement de l'eau apparaît dans d'autres oeurres de Green • Ainsi* les petites rilles de Lorges et de Chanteille sont enserrées comme dans un écrin par deux ririères* la Preste et la Som- -meillante et* dans le petit conte très réussi de "Lériathan"* il rend compte du rûle dieeolrant que la mer Joue dans l'esprit des hommes t " ••• Il est ainsi des êtres qui* à bord d'un raisseau* se tournent rare la compagnie de leurs semblables comme rers leur salut* même s'ils les méprisent* même s'ils les haïssent* car il faut qu'ils rirent* qu'ils échappent à l'ennui dérorant des Journées de le mer*

à ce lériathan qui lee guette et les aoocsipagne en silence "Le

Voyageur sur la Terre* etc." p. 253 •

Cet extrait proure également que le mot "Lériathan" serrant pour Green de titre a oette nourelle et à un rcman* représente la signi- ofioatimn symbolique de l'Ennui •

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Ainsi dons» Is déeor dss ronons ds Orssn n*sst pas coswswdd par l*aotl(m» al oixmxohé par Orssn pour donasr à l'osuTrs rostaassqus un oadrs tanglbls st résl • Au fond» 11 as ssrt qu'à l'sxprsssloa ds

sa proprs psrsonnallti • Il sst aussi sulïjsotlf qus l'iatrlfus du ll^rs (qui a*sst qu'un prétsnts) st qus sss psrsoaasi;es (psatias doués

d'un noBi qui Iss dlfférsaols à psias) • 11 psxmst ds lira par trsas*

-parsnos Iss earsotérlstlquss profMdss ds l'inooasolsat trssnlsa» ost aainleras Instiaetlf si ourlsux à obssrvsr ohss un ds nos roMsaolsrs Iss plus nodsmss • La ooq^ositlan d'un roman ds Orssn ns parait donc

Jasuils ohs3rohés» touIus» slls sst strlotsasnt dépsadants ds sss goûts

st ds sss ssntüisnts Iss plus Intlnss • £lls ns ss orés pas dans Iss réglons elalrss ds l'ssprlt» mais sssbls uns ourlsuas oondansatlon oblmlqus d'élémsnts pris au plus sserst ds l'âms ds l'autsur •

Sans ossss» Orssn Idsntlfls l'snaul ds sss psrsoaaagss stso Is

oours d'un flsurs eu la stagnatlm d'un marais • C'sst pourqjuol la

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