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DEUXIÈME PARTIE : ÉTUDE 2000-2010

2. RECUEIL DES DONNÉES

2.2.3. La lettre explicative (annexe 1)

Cette lettre, j ointe au q uestionnaire, a é té adressée au p atient o u aux pa rents, afin de l eur expliquer le sen s d e n otre d émarche. Nous y exposions le c ontexte actuel de s c onduites suicidaires chez les jeunes, l’importance pour les soignants d’évaluer le devenir des patients afin d’améliorer leur approche thérapeutique et la raison pour laquelle nous les contactions, à savoir le motif de l’hospitalisation de l’adolescent en 2000 à l'Hôpital d'Enfants.

Nous les priions de consacrer un p eu de leur temps à remplir le questionnaire et de nous le retourner. De même, nous les priions de transmettre à leurs parents (ou enfant) celui qui leur (lui) était adressé si nécessaire.

Nous leur proposions de les rencontrer pour aborder ces questions lors d’un entretien s’ils le désiraient. Pour cela, deux numéros de téléphone du service ont été mis à leur disposition pour tout renseignement complémentaire.

2.2.4. Le questionnaire (annexe 2)

Nous avons repris le questionnaire utilisé dans l'étude de 1996 et n'avons réalisé que quelques modifications. Elles ont porté sur le critère « vit maritalement » que nous avons remplacé par « pacsé, en concubinage », termes qui nous semblaient plus actuels, et sur l’organisation de certaines questions.

Le questionnaire de 2010 comprenait 39 questions : ∗ 22 questions fermées ;

∗ 12 que stions ouve rtes dont 11 né cessitaient une r éponse qua ntitative ou obj ective (comme l e niveau d 'études, l ’activité p rofessionnelle...) e t dont un e appelait une réponse subjective (sur les améliorations de la prise en charge) ;

∗ 5 échelles d’évaluation de la satisfaction dans différents domaines, cotées de 0 à 10, sur lesquelles les personnes interrogées devaient apposer une croix.

Les questions étaient regroupées en quatre grandes parties : ∗ la situation familiale actuelle du sujet ;

∗ la situation professionnelle et scolaire actuelle du sujet ; ∗ l’état de santé psychologique et somatique actuel du sujet ; ∗ l’évaluation de la prise en charge à l’Hôpital d’Enfants en 2000.

2.2.4.1. Situation familiale Nous avons évalué à l’aide de questions fermées :

∗ la situation familiale par les items « marié », « célibataire », « pacsé, en concubinage » et « divorcé » ;

∗ le fait d’avoir des enfants par les items « oui » ou « non » ;

∗ le f ait q ue ces en fants soient à la charge d e leurs p arents p ar l es items « oui » ou « non » ;

∗ le lie u d e v ie d u p atient p ar le s i tems « avec v os p arents », « seul », « en c ouple », « autre ».

Nous avons évalué par des questions ouvertes : ∗ le nombre d’enfants ;

La d ernière q uestion d e cet te p artie co ncernai l'estimation de l a vie af fective des anciens patients, la personne interrogée devant dessiner une croix sur une échelle allant de 0 à 10, 0 correspondant à « malheureux » dans sa vie affective, 5 à « moyennement heureux » et 10 à « très heureux ».

2.2.4.2. Situation professionnelle et scolaire

Ont été évalués par des questions fermées amenant à une réponse « oui » ou « non »: ∗ le retard scolaire ;

∗ l’activité professionnelle ;

∗ avoir connu des changements de profession fréquents. Des questions ouvertes attendaient des précisions concernant :

∗ le niveau d’étude ;

∗ l’activité professionnelle ; ∗ les classes redoublées.

La dernière question consistait en une échelle d'autoévaluation concernant l’estimation de la situation professionnelle, 0 correspondant à « pas satisfaisante du tout », 5 à « moyennement satisfaisante » et 10 à « très satisfaisante ».

2.2.4.3. Etat de santé psychologique et somatique

Nous avons évalué à l’aide de questions fermées amenant à une réponse« oui » ou « non » le fait :

∗ d’avoir des problèmes de santé ;

∗ de prendre des médicaments tous les jours ; ∗ d’être souvent en arrêt maladie ;

∗ de bénéficier d’une allocation pour adulte handicapé ;

∗ de consommer régulièrement du tabac, de l’alcool, des drogues ; ∗ d’avoir eu affaire à la justice ;

∗ d’avoir refait des tentatives de suicide depuis 2000 ; ∗ d’avoir encore des idées suicidaires ;

∗ d’avoir c onsulté e n m ilieu ps ychiatrique ( psychiatre de vi lle, C .M.P., ur gences psychiatriques,…) dans les dix dernières années ;

∗ d’avoir é té hos pitalisé e n de hors de l ’hospitalisation i ndex, pour un pr oblème psychologique dans les dix dernières années ;

∗ de se sentir actuellement déprimé ;

∗ d’être encore suivi sur le plan psychologique. Nous avons évalué par des questions ouvertes :

∗ les problèmes de santé actuels ; ∗ les médicaments consommés ;

∗ la quantité de cigarettes fumées par jour ;

∗ le nombre de récidives de tentative de suicide après 2000 ; ∗ la durée du suivi psychologique après l’hospitalisation de 2000 ;

∗ le nom bre d’ hospitalisations po ur pr oblème ps ychologique e n de hors de l’hospitalisation index.

Nous avons estimé à l’aide d’échelles d’autoévaluation :

∗ la san té g lobale d es anciens p atients p ar u ne échelle al lant d e 0 « mauvaise », à 5 « moyenne », et 10 « très bonne » ;

∗ leur bien-être psychologique à l’aide d’une échelle allant de 0 « très malheureux », à 5 « moyennement heureux », et 10 « très heureux ».

2.2.4.4. Prise en charge de 2000 :

La sat isfaction d e l a prise en ch arge à l ’Hôpital d’ Enfants en 2000 a été é valuée avec une échelle al lant d e 0 « pas sat isfait du t out », à 5 « moyennement sat isfait », e t 10 « très satisfait ».

Une que stion ouverte i nvitait les pe rsonnes r épondant a u que stionnaire à proposer des modifications qui pourraient améliorer la prise en charge des jeunes suicidants.

2.2.5. La C.E.S.-D. (annexe 3)

Afin de no us r endre compte, de façon obj ective, de l’état ps ychique a ctuel d es an ciens patients, un que stionnaire d’ autoévaluation de l a dé pression a ét é joint a u que stionnaire destiné aux patients : la C.E.S.-D. (Center for Epidemiologic Studies Depression).

Ce questionnaire est composé de 20 affirmations (16 présentées sous forme négative et 4 sous forme pos itive) portant sur d es sy mptômes o u d es co mportements s ouvent as sociés à l a dépression. I l e st demandé au r épondeur d’évaluer la f réquence à l aquelle i l a r essenti ces symptômes au cours de la dernière semaine. La fréquence est qualifiée conjointement par un adverbe et un nombre de jours afin de favoriser la clarté des réponses :

∗ « jamais, très rarement, moins d’un jour » = 0 ; ∗ « occasionnellement, 1 à 2 jours » = 1 ;

∗ « assez souvent, 3 à 4 jours » = 2 ;

∗ « fréquemment, tout le temps, 5 à 7 jours » = 3.

Pour l es 4 i tems « positifs », l es ch iffres so nt i nversement asso ciés au x réponses. Le sco re total se situe donc entre 0 et 60.

Le seuil de dépression est évalué en France et chez les adultes à 17 pour les hommes et 23 pour les femmes.