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Les personnages principaux de cette histoire

BERTHAUD, Pierre-Louis (-) : journaliste au parcours politique sinueux, militant occitaniste dès avant la guerre de  ; s’investit alors dans l’aide aux réfugiés catalans. Après la défaite, assure un travail de lobbying pour l’occitan à Vichy, tout en s’engageant dans la résistance, ce qui entraîne sa déportation à Dachau. Après la guerre, reprend son activité de lobbying : c’est un des acteurs principaux, quoique discret, de l’adoption de la loi Deixonne.

BONNAFOUS, Jean (-) : natif de Cajarc-en-Quercy, originaire du Lot, professeur agrégé de castillan, c’est au début des années  le fon- dateur et l’animateur de la Ligue pour la langue d’oc à l’école. Un des piliers de l’occitanisme notamment aux « Amis de la Langue d’oc » après son retour à Paris en . Avant Alibert, il avait conçu un projet « d’uni- fication synthétique des dialectes occitans (catalan compris) ». Il joue aussi un rôle dans les relations occitano-catalanes.

BRÉAL, Michel (-) : né à Landau en Allemagne, d’une famille d’origine juive, c’est dans la seconde moitié du xixesiècle une des som-

mités de la linguistique française, spécialiste de grammaire comparée des langues indo-européennes, professeur au Collège de France, secré- taire de la Société de Linguistique de Paris. Préconise l’utilisation des « patois » dans Quelques mots sur l’instruction publique en France (). CAMPROUX, Charles (-) : né à Marseille, un des animateurs de l’occitanisme politique des années . Linguiste, disciple de Dauzat, spécialiste de littérature occitane, écrivain par ailleurs, finit sa carrière comme professeur à l’Université de Montpellier et fondateur du Centre d’Études Occitanes de cette Université.

CARCOPINO, Jérôme (-) : historien, spécialiste reconnu de la Rome antique, il est ministre de l’Éducation Nationale à Vichy en -

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. On lui doit le premier texte réglementaire concernant les langues « locales » en décembre .

CARRÉ, Irénée (-) : originaire des Ardennes, inspecteur, direc- teur de l’Enseignement pratique, théoricien de la méthode directe sous la Troisième République.

CHARLES-BRUN, Jean (-) : professeur de lettres, félibre à Mont- pellier dans sa jeunesse puis majoral du Félibrige en , fondateur de la Fédération Régionaliste Française () lobby décentralisateur sous la IIIeRépublique, le régime de Vichy et les débuts de la IVeRépublique.

DALADIER, Édouard (-) : né dans le Vaucluse, homme poli- tique, un des chefs du parti radical, plusieurs fois président du Conseil sous la IIIeRépublique après avoir été maire de Carpentras et député

du Vaucluse. Surtout célèbre pour son rôle dans les accords de Munich en  et pour sa gestion des débuts de la seconde guerre Mondiale. Ministre de l’Instruction Publique en , il s’oppose à toute entrée des langues locales dans l’enseignement primaire. Invité en  à un ban- quet des Provençaux de Paris, il proclame, en occitan, « ceux qui l’ont oubliée, la langue, il faudra qu’ils la réapprennent »...

DAUZAT, Albert (-) : né à Guéret, dialectologue spécialiste des parlers auvergnats, puis du français, et de la toponymie française, anima- teur de la revue Le Français Moderne. Adversaire déclaré de toute prise en compte des « patois » par l’enseignement.

DEIXONNE, Maurice (-) : député socialiste aux débuts de la IVeRépublique, chargé de suivre le dossier des langues locales après le

dépôt des propositions communistes et M.R.P. Quoique député du Tarn et d’origines en partie catalanes, s’intéresse a priori fort peu à la ques- tion, et ne s’y investit qu’après une phase initiale d’hostilité. Paradoxa- lement, n’a jamais vraiment compris pourquoi il était connu pour la loi qui porte son nom, alors qu’il était persuadé que ses autres initiatives parlementaires étaient bien plus intéressantes.

DESTRADE, Jean-Pierre et DOLLO Yves : députés socialistes (des Pyrénées-Atantiques et du Morbihan), porteurs successifs entre  et d’un des nombreux projets de loi avortés destinés à améliorer la loi Deixonne.

GAIDOZ, Henri (-) : linguiste spécialiste de celtique, et un des fondateurs de l’ethnologie en France (revue Mélusine). Co-auteur de la Pétition au Corps législatif en  au sujet des langues provinciales.

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GREGOIRE, Henri (-) : vosgien d’origine, homme d’Église converti à la cause révolutionnaire, député à la Constituante et à la Convention, défendant discrètement des positions centristes, spécialisé par prudence dans les questions culturelles sous la Terreur. Auteur de la première enquête sur les « patois » et d’un rapport visant à les anéantir. Un des pères fondateurs avec François Ierd’une certaine politique d’État

sur la question linguistique.

LEYGUES, Georges (-) : homme politique, républicain « de gauche », c’est à dire modéré, originaire de Villeneuve-sur-Lot, plusieurs fois ministre, une fois président du Conseil (en ). Fréquente les félibres de Paris avant la guerre de , mais ne manifeste guère d’intérêt pour la question de l’enseignement de la langue.

MAURRAS, Charles (-) : écrivain et homme politique, leader de la Ligue d’Action Française, monarchiste et directeur du journal du même nom. Un des penseurs de l’extrême-droite française avant de devenir un des inspirateurs de Vichy. Mais, d’origine provençale, lié avec Mistral dès la fin des années , il manifeste tout au long de sa vie un intérêt certain pour la langue d’oc. Ses amis Léon Daudet et Xavier de Magallon, élus à la Chambre des députés après la guerre de , figurent parmi ceux qui interviennent sur la question de l’occitan à l’école.. MISTRAL, Frédéric (-) : écrivain d’oc, fondateur du Félibrige en , et sa figure principale jusqu’à sa mort. Reconnu au niveau national, non sans ambiguïté, depuis  et la publication de son poème Mirèio. D’abord réticent face à l’école, finit par comprendre son importance stra- tégique, et formule les premières revendications sur ce terrain dès les années .

MONZIE, Anatole de (-) : homme politique français de centre- gauche, originaire du Lot. Ministre de l’Instruction Publique en , il signe la seule circulaire officielle dans laquelle les « patois » sont explici- tement mis au ban de l’école.

PERBOSC, Antonin (-) : félibre, écrivain d’oc et instituteur, avant de finir à la bibliothèque de Montauban. Avec son ami Propser Estieu, lance au début du xxesiècle la réforme graphique dite occitane. Auteur

en  d’une brochure polémique en réponse à la circulaire de Monzie, La langue d’oc et l’école.

REBOUL, Jòrgi (-) : poète et militant occitan, instituteur de for- mation, fondateur du groupe marseillais Lou Calen, animateur avant guerre d’une Auberge de Jeunesse. Ami de Camproux qu’il suit dans

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l’aventure du Parti occitaniste des années . Actif au moment de la ges- tation de la loi Deixonne, il organise dans les années suivantes des stages du Calen qui enracinent en Provence un occitanisme moderne.

SAVINIEN (Joseph Lhermitte dit le frère Savinien), (-) : reli- gieux, membre des frères des écoles chrétiennes, enseignant à Avignon, félibre, il lance en  sa méthode, fondée sur l’apprentissage du fran- çais et du provençal écrit à travers un jeu de versions et de thèmes. TRÉMINTIN, Joseph (-) : député breton de sensibilité chré- tienne-démocrate, un des  à refuser les pleins pouvoirs à Pétain en juillet  ; commence à poser la question du breton à l’école dès , dépose en , en vain, la première proposition de loi pour l’enseigne- ment du breton, encore signataire de la proposition Vourc’h en , pré- lude à la loi Deixonne.

VILLENEUVE-ESCLAPON, Christian de (-) : félibre, dès la fin du Second Empire, confident de Mistral au début des années soixante-dix. S’éloigne ensuite du Félibrige pour mener une carrière politique sineuse, avant de revenir dans les affaires félibréennes au début du xxe. Dirige

entre  et  le journal, Lou Prouvençau ; lance en  la revue Occi- tania.