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Les modes d’appropriation, l’appréciation, l’image !

ANALYSE DES PERIMETRES PERTINENTS :

4. Les résultats de l’enquête :

4.3. Les modes d’appropriation, l’appréciation, l’image !

Graphique n° 11 : Les résultats du qu estionnaire relative aux modes d’appropriation

0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60 0,70 Points pas d'opinions plutôt pas d'accord n,, j!

Les m odes d'appropriation

pas d'opinions pas du tout d'accord plutôt pas d'accord plutôt d'accord n,, j!

Source : l’auteur, 2011

Les résultats du graphique n° 10 nous renseignent sur le degré de disparité des limites du centre chez les habitants.

En présentant la carte des limites du centre ville telles que résultées de l’analyse cartographique, les avis étaient partagés entre « plutôt pas d’accord » et « plutôt

d’accord ». 2% uniquement des sondés étaient tout à fait d’accord sur les résultats de l’analyse urbaine.

En analysant un peu plus finement les représentations, on constate que l’échantillon se proclamant ne pas être d’accord avec ces résultats était celui dont la tranche d’âge se situe entre 20 à 32 ans. Cette tranche ne reconnaît pas la qualité de centralité au deux tiers du périmètre du centre ville. Pour eux, la vraie centralité se situe à l’intérieur du triangle formé par le boulevard S. Boudjemâa, la partie haute la rue du 1er novembre, et enfin la place, le jardin Séridi M. jusqu’au 7ème -bab Souk Ahras- (carte n° 13) . Ils

motivent le choix de ce périmètre par la qualité de la promenade, des espaces publics et du mobilier, larges trottoirs, l’environnement bâti, la trame verte (presque centenaire), la qualité des revêtements et de l’éclairage, et en définitive l’offre commerciale de qualité (boutiques de luxe).

Les personnes composants l’échantillon des plus de 32 ans, considèrent que les limites du centre tirées de l’analyse urbaine sont exactes. Néanmoins, certains dont le

président de l’association des commerçants et membre du CNES, juge qu’il y’a lieu de rajouter la zone le long du boulevard du volontariat qui connaît ces dernières années une affluence record due essentiellement à la présence du marché des légumes et de nombreux centres commerciaux.

Aux questions, Le cadre de vie au niveau du centre ville est il agréable ? Est-ce facile de circuler en voiture ou à pied ? Est-ce facile de trouver une place de parking ? Existe il assez d’espaces de rencontre ? Tous les sondés sont catégoriques : la vie en ville n’est pas du tout agréable. Il y’a un mécontentement sur tous les plans.

Concernant l’offre commerciale, 76% jugent qu’elle est en deçà des espérances des habitants. C’est un bazar à ciel ouvert. Et le président de l’association (un entretien qui a duré trois quarts d’heure) qui renchérit « c’est pas avec une offre commerciale bas de gamme qu’on va concurrencer Annaba. Vente de tissus, de vêtements, de laine, de chaussures…peuvent occuper une partie de la ville, mais pas 80% du centre ville ». 4.4. Dimension : La fréquentation, un centre dédié au commerce et à l’informel,

Graphique n° 12 : Les résultats du qu estionnaire relative à la fréquentation

0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00 3,50 points pas du tout d'accord plutôt pas d'accord plutôt d'accord tout à fait d'accord La fréquentation

pas du tout d'accord plutôt pas d'accord plutôt d'accord tout à fait d'accord

Source : l’auteur, 2011

0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00 Points pas du tout d'accord plutôt pas d'accord

plutôt d'accord tout à fait d'accord

Le projet Urbain

pas du tout d'accord plutôt pas d'accord plutôt d'accord tout à fait d'accord

La méthode Likert a fait ressortir dans le tableau n° 11, une moyenne de fréquentation très forte, M = 3,81. C’est presque du 100%. Et c’est un chiffre qui reflète effectivement la réalité. Parce que quasiment tout le monde va en ville. Mais là une précision

s’impose.

Les questionnés de L’échantillon des moins de 32 ans ne se rendent que rarement sinon jamais aux trois quarts des endroits du centre. Et vice versa. Un taux faible des plus de 32 ans fréquentent la partie basse du centre ville (boulevard S. Boudjemâa – rue 1er novembre – jardin public Séridi M.). Par contre, tous les questionnés des moins de 32 ans ont affirmé qu’ils ne se rendent jamais dans la partie haute du centre ville (carte n° 13).

Une remarque comme même importante à souligner est que à la question, pourquoi ils se rendaient au centre :

- les moins de 32 ans, répondent qu’ils y vont (à leur centre à eux), ou pour des achats et la majorité du temps pour se balader, flâner… (Hakak bark)74.

- Les plus de 32 ans se rendent (à leur centre à eux) uniquement pour des achats. 4.5. Le projet urbain, le plein de propositions !

Graphique n° 13 : Les résultats du questionnai re relative au projet urbain

Source : l’auteur, 2011

74

A la question comment ils imaginent l’image future du centre ville, les propositions fusent de partout. Avec une moyenne sur l’échelle de Likert de M = 3,28 les 94 personnes sont unanimes pour que le centre ait un autre visage (image).

80% sont d’accord pour démolir ce qui reste comme constructions pour agrandir

l’esplanade du théâtre municipal jusqu’au théâtre romain, avec la création de tours des deux côtés de l’esplanade, de réduire le nombre de cafés pour plus de mixité

(l’esplanade utilisé actuellement uniquement par les hommes), cette espace devra être un lieu de détente, de rencontre et être destiné à l’animation culturelle, à regarder les

matchs sur grand écran….

Ils sont unanimes pour retrouver la rue piétonne de Announa, et que tous les îlots occupés actuellement par les anciennes écuries soient balayés du centre.

Ils proposent à diminuer l’accessibilité de la voiture au niveau du boulevard S.

Boudjemâa, et que le terre-plein soit plus large pour constituer une esplanade identique au cour de la révolution de Annaba.

Ils sont aussi, unanimes à dire que le centre manque de lieux de sociabilité. « Tous les bons cafés ont disparu du centre aux dépends de commerces bas de gamme ». Ayant un potentiel patrimonial exceptionnel, le centre doit se tourner vers une autre clientèle « on peut attirer les touristes, à condition de relooker le centre et diminuer ce commerce de bas de gamme », réflexion d’un questionné.

Conclusion,

Parmi les résultats escomptés à travers ce travail (modeste) était, entre autres de définir les jalons d’une démarche de projet urbain (à travers le questionnaire), ainsi que l’évaluation des potentialités de la ville et de son centre (par la méthode AFOM).

En effet, le croisement de ces deux modèles d’analyse à savoir la méthode AFOM et celle du questionnaire a permis de mettre en exergue les grandes balises pour orienter le débat afin de définir les caractéristiques du centre et de là, à déterminer la vocation de ce dernier. Parmi les aspects spécifiques de la ville de Guelma, et qu’il y’a lieu de souligner :

- Le centre jouit de nombreux points forts, tels sa localisation qui constitue le centre géométrique de la ville, ce qui lui procure une animation intense durant toute la journée,

- Une des faiblesses du centre est sa surface réduite (espaces publics) qui ne permet pas de contenir toute cette animation,

- Le patrimoine de grande qualité du centre peut constituer une opportunité pour un véritable essor économique notamment dans le domaine du tourisme avec des retombées positives certaines pour le centre et la ville. Le centre compte pas moins de trois monuments classés : le théâtre romain, la mosquée d’El-Atiq et la muraille de la caserne,

- un potentiel commercial à valoriser, des commerces existants à soutenir, de nouveaux commerces à attirer pour mettre en valeur le potentiel culturel et historique de la région afin de développer une stratégie touristique, eu égard au potentiel touristique réel mais trop peu exploité

- Unanimité de réhabiliter et de rénover le tissu du centre ville pour lui donner une image qui sied avec le label de ville culturelle et d’histoire,

- Le degré de maturité, de responsabilité et de disponibilité des habitants usagers de participer dans le débat sur le devenir et l’image du centre ville.

- Que les habitants sont conscients des paramètres de dysfonctionnements du centre, et que ce dernier peut aspirer à mieux. La preuve est, la qualité des propositions concrètes (des projets pertinents) émises lors de l’enquête.

- Que l’offre commerciale telle qu’elle existe actuellement, notamment dans la partie haute du centre exclue toute une frange de la population jeune (moins de 32 ans).

- Une des conclusions de l’enquête est que le centre pour les habitants usagers il existe deux centres. Celui pratiqué par les habitants en majorité des moins de 32 ans, et un autre celui de la partie haute fréquenté par les plus de 32ans. En poussant la réflexion, on constate qu’en majorité sinon la totalité qui fréquente le premier centre sont ceux dits « oueled lebled »75. Ce type d’organisation

s’apparente étrangement à celle de la période coloniale. C’est comme il existe un référant à cette organisation, où la partie basse constitue le centre colonial, par contre la partie haute jouxtant bab Essooug (le marché à bestiaux) est celle des arabes et juifs.

- La co-propriété est une des causes des dégradations du cadre bâti, et peut constituer un handicap qu’il y’a lieu de solutionner avant toute opération de renouvellement,

75 Expression voulant dire les citadins, ceux natifs de la ville.