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Chapitre 4 : Mise en œuvre des propositions à travers un flot de conception

4.1. Les modèles de l’opération d’adaptation EGRC

4.1.1. Le composant Enregistreur – Généraliseur – Rejoueur – Correcteur (EGRC)

Les techniques d’EUD sont mises en œuvre à travers un widget EGRC. Ce composant est conçu sous le logiciel de type SCADA Panorama E2 (Goubali et al. 2014) sous forme de vues. Ces vues présentent un enregistreur, un rejoueur et un Correcteur (Figure 69).

Figure 69 Enregistreur/Généarlisaur - Rejoueur/Correcteur (de gauche à droite)

L’enregistreur permet de mettre le système en mode enregistrement et de mémoriser toutes les actions de l’expert sur le système. Il est utilisé pour l’enregistrement des exemples de séquences d’exécution pour toutes les fonctions du système à concevoir. Le système effectue une généralisation des enregistrements pour générer un programme exécutable dans un contexte différent. Pour ce faire, le composant EGRC intègre un module de généralisation

exploitant la théorie des graphes introduite dans un solveur GLPK22. Le rejoueur permet de

rejouer les exemples enregistrés ainsi que ses variantes. Le correcteur intègre l’une des techniques de l’EUD et permet à l’ergonome de corriger l’apparence des interfaces de contrôle générées pour les rendre plus ergonomiques. Le caractère générique de ce composant permet son intégration à tout système de supervision. Cependant un paramétrage est nécessaire avec les informations issues des modèles de tâches des fonctions du système à concevoir.

4.1.2. Le modèle EGRC

L’apparence de ce modèle reste identique à celle du composant EGRC (Figure 69). Le modèle EGRC contient en plus de toutes les fonctionnalités du composant EGR, des informations spécifiques au système à concevoir permettant de guider l’utilisateur expert dans les différentes phases de spécification. Ces informations proviennent du cahier de charges et des modèles de tâches précédemment obtenus.

4.2. Les Transformations de l’opération d’adaptation EGRC

Pour obtenir le modèle EGRC, deux étapes (Figure 70) ont été mise en œuvre : l’identification de la liste des fonctions du système à concevoir et l’introduction des informations issues des modèles de tâches et du cahier des charges dans le modèle EGRC générique.

Figure 70 Détail de l’opération d’adaptation du modèle EGRC

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4.2.1. Identification de la liste des fonctions

La phase d’identification permet de récupérer la liste des fonctions que doit réaliser le système à concevoir. Deux méthodes sont définies pour réaliser cette phase :

- La méthode CreateFile crée le fichier ListeDesFonctions.txt dans lequel sera stockée la

liste des fonctions à spécifier.

- La méthode GenerateFunctionList génère la liste des fonctions à partir d’un fichier

excel dans lequel le concepteur (expert métier) a renseigné le nom des fonctions en se basant sur le cahier des charges.

4.2.2. Génération du modèle EGRC

La génération du modèle EGRC vise à introduire les informations issues des modèles de tâches épurés et la liste des fonctions dans le widget EGRC. La Figure 71 présente la structure d’un modèle de tâches épuré. Nous définissons des règles pour ne récupérer que les attributs « taskname » correspondant aux tâches interactives et élémentaires contenues dans l’arbre de tâches « Renseigner & Afficher ». Nous récupérons également l’ordre de réalisation des tâches dans cet arbre de tâches pour pouvoir guider l’expert à réaliser les tâches suivant le même ordre lors de l’enregistrement des spécifications.

Au cours de l’enregistrement des spécifications exemples, le concepteur doit renseigner les conditions qui conduiront le système à arrêter la fonction. La réalisation de cette étape de spécification consiste à comparer les données du système avec les conditions décrites dans le modèle de tâches. Ces informations relatives aux conditions existantes dans les modèles de tâches permettent également d’adapter le widget EGRC. Ainsi, l’adaptation s’intéresse également aux tâches systèmes élémentaires qui décrivent ces conditions.

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La mise à jour du modèle EGRC est implémentée au moyen d’une applet java. Trois méthodes sont définies :

- La méthode CreateVarCondition permet de créer des variables qui sont associées aux

conditions d’arrêt identifiées et extraites des modèles de tâches épurés. Ces variables vont permettre l’utilisation de ces conditions lors de la spécification fonctionnelle.

- La méthode ModifyFunctScript permet de modifier certains scripts fonctionnels du

modèle ER en fonction des variables créées par les quatre premières méthodes.

- La méthode ModifyExploitScript permet de modifier certains scripts d’exploitation

du modèle ER en fonction des variables créées par les quatre premières méthodes.

Figure 72 Exemple de Comparaison entre le composant EGRC et le modèle EGRC

À l’issue de cette opération, on obtient un modèle EGRC (Figure 72b) spécifique au système à concevoir et qui peut être utilisé pour la spécification fonctionnelle. La Figure 72 montre un extrait qui illustre la différence entre ce modèle et le composant EGRC. Sur cette figure, il n’y a aucune liste de fonction associée au composant EGRC. De plus, un extrait de script de ce composant montre qu’il est générique. Contrairement à ce composant, le modèle EGRC contient une liste des fonctions du système pour lequel on l’a adapté. Son script est également enrichi et intègre, désormais, des informations issues du modèle de tâches (Figure 72b). Pour la mise en œuvre de la spécification fonctionnelle, le modèle EGRC est inséré dans une IHM de spécification qui est générée au cours de la prochaine opération.

5. Opération d’insertion Spec

L’opération d’insertion Spec (Figure 73) conduit à la génération d’une IHM de spécification qui servira à la spécification des fonctions du système. Elle contient le modèle EGRC et les éléments du système identifiés sur le schéma P&ID qui décrit le système à concevoir.

L’opération d’insertion Spec consiste à compléter le modèle standard générique d’IHM par les symboles de spécification référencés dans la nomenclature. Les informations de la nomenclature servent à l’instanciation des vues de spécification stockées dans la bibliothèque (VSpec sur Figure 74). Une fois instanciées, ces vues sont insérées dans le modèle standard générique, positionnées à l’aide des coordonnées (Coord sur la Figure 77) et reliées grâce aux

137 connexions (Bond sur Figure 77). Nous présentons dans cette section les différents modèles et transformations utilisées pour l’implémentation de cette opération.

Figure 73 Opération d’insertion spec