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Les maladies transmises par les arthropodes

Les maladies transmises par les insectes au bétail en général

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La kératoconjonctivite infectieuse De quoi s’agit-il ?

Maladie des yeux des bovins, des ovins et des caprins causée par plusieurs micro-organismes. La kératoconjonctivite infectieuse concerne les animaux de tous âges mais elle est habituellement plus marquée chez les jeunes individus.

Répartition géographique

La kératoconjonctivite infectieuse(infectious keratoconjunctivitis, pink eye)sévit dans le monde entier.

Signes cliniques

La maladie peut concerner un seul œil ou les deux yeux. A l’issue d’une période d’incubation de quelques jours, l’œil devient larmoyant, rouge et enflammé. L’animal cligne des yeux sans cesse et les détourne de la lumière vive. Chez les ovins et les caprins, la maladie ne progresse en général pas plus et les animaux guérissent spontanément en l’espace d’environ une semaine. Chez les bovins, en revanche, l’infection se poursuit avec l’apparition d’une tache opaque au centre de la cornée, qui évolue en quelques jours jusqu’à intéresser l’ensemble de l’organe (kératite). Celui-ci prend alors une couleur jaunâtre opaque et perd temporairement sa fonction visuelle. A ce stade, un ulcère déprimé s’est habituellement développé au centre de l’œil. L’évolution s’oriente alors vers la guérison pour la plupart des animaux, l’œil se rétablissant complètement en l’espace d’un mois environ. Une petite cicatrice subsiste parfois à l’emplacement du centre de la lésion. Dans quelques rares cas, l’ulcère progresse au point de rompre la cornée et d’entraîner une cécité permanente.

Transmission et propagation

La maladie observée chez les ovins et les caprins, d’une part, et chez les bovins, d’autre part, n’est pas provoquée par les mêmes agents pathogènes.

Il en résulte qu’elle ne se transmet pas entre petits ruminants et bovins. La transmission s’effectue par contact direct et la propagation se révèle parti-culièrement rapide lorsque les animaux sont en densité telle qu’ils se frot-tent les uns contre les autres. Chez les bovins, la maladie est également transmise par des mouches, une proportion plus élevée d’animaux étant affectée lorsque ces insectes sont nombreux, surtout lorsque l’atmosphère est chargée de poussière. Aussi l’été et l’automne correspondent-ils au pic d’infection chez les bovins dans certaines régions du monde.

Traitement

Bien que la plupart des animaux atteints guérissent spontanément, mieux vaut les soigner dans la mesure du possible afin de les soulager de cette maladie douloureuse et éprouvante, qui répond d’ailleurs bien à un trai-tement précoce. Un antibiotique sous forme de pommade ou de poudre sera alors administré dans l’œil, si possible 2 à 3 fois par jour. Les pom-mades sont préférables mais sont plus difficiles à utiliser, car elles doivent être appliquées sous la paupière. Les poudres, bien que plus irritantes, sont facilement pulvérisées dans l’œil. Les injections sous-conjonctivales d’antibiotiques sont également efficaces, mais doivent impérativement être réalisées par un vétérinaire.

Mesures de lutte

Les densités trop importantes d’animaux doivent être évitées et les indi-vidus affectés doivent si possible être écartés du reste du troupeau pen-dant le traitement. Les parcs et autres locaux d’élevage doivent être tenus propres afin de limiter au maximum les mouches et la poussière.

Remarques

Bien que d’importance mineure, cette maladie ne doit pas être négligée.

La moitié des animaux d’un troupeau sont susceptibles d’être affectés au cours d’une flambée épidémique, ce qui leur impose un stress sup-plémentaire et induit une dégradation temporaire de leur état général.

Certains animaux peuvent devenir aveugles.

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Les nodules vermineux

Synonyme : onchocercoses(worm nodule disease, onchorcercosis).

De quoi s’agit-il ?

Maladies cutanées des bovins, des équidés et des camélidés causées par des filaires, petits vers du genre Onchocerca.

Répartition géographique

Les nodules vermineux peuvent se manifester dans le monde entier.

Signes cliniques

Les symptômes sont très discrets : des nodules ne dépassant pas 3 cm de diamètre apparaissent sous la peau ainsi qu’au niveau interne. Chez les bovins, ces nodules se situent surtout au niveau de la poitrine, de la partie inférieure des membres et des ligaments de l’encolure, tandis qu’ils se rencontrent principalement sur les ligaments du cou et sur la partie inférieure des membres chez les chevaux.

Transmission et propagation

Les lésions contiennent des parasites adultes qui libèrent des larves, les microfilaires, dans le sang. Ces microfilaires sont ingérées par les simulies, de petites mouches hématophages noires, et d’autres mou-cherons, poursuivent leur développement dans ces insectes, puis y deviennent des larves infectieuses qui sont alors transmises à un autre hôte à la faveur d’un repas de sang. Les larves infectieuses migrent ensuite vers les sites de prédilection où elles forment des nodules.

Traitement

Les animaux atteints peuvent être soignés à l’ivermectine.

Mesures de lutte

Il est possible d’agir sur les vecteurs en luttant contre les stades larvaires par largage d’insecticide dans les cours d’eau ou pulvérisation aérienne.

Cependant les doses utilisées doivent être parfaitement ajustées au débit et un tel programme de lutte est très coûteux. En Afrique de l’Ouest, un programme de lutte de l’OMS pendant plus de 14 ans a permis de lutter efficacement contre le parasite responsable de la cécité des rivières chez l’homme par rupture du cycle parasitaire (traitement des cas et abaissement des densités vectorielles) mais on assiste à une rési-lience des vecteurs, dont l’absence d’infection fait l’objet de contrôle permanent.

Remarques

L’onchocercose existe dans le monde entier mais elle est surtout commune dans les régions intertropicales. L’infection d’animaux domes-tiques constitue rarement un véritable problème mais il convient de bien savoir distinguer les nodules vermineux d’autres maladies plus graves, telles que la gale ou la tuberculose cutanée. Les filaires sont facilement reconnaissables dans les biopsies de nodules examinées au microscope et les microfilaires dans des frottis sanguin.

Chez l’homme, Onchocerca volvulusest l’agent responsable d’une oncho-cercose aux conséquences beaucoup plus graves, également connue sous le nom de cécité des rivières. Il est transmis par des simulies.

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Les trypanosomoses De quoi s’agit-il ?

Maladies de l’homme et des animaux dues à des protozoaires parasites du genre Trypanosoma. Se reporter au tableau 4.1 pour les espèces infec-tant les animaux domestiques.

Répartition géographique

Les trypanosomoses (trypanosomoses)se rencontrent dans l’ensemble des pays tropicaux et subtropicaux de la planète (voir le tableau 4.1 pour plus de détails, et les cartes dans le chapitre 6 du volume 1).

Signes cliniques

Les trypanosomes se répandent et se multiplient dans le système san-guin. Certaines espèces (notamment T. evansiet T. brucei) envahissent également d’autres tissus de l’organisme, tels que le cerveau, les yeux et la région sous-cutanée.

Les trypanosomes sanguins sont la cause d’anémies et d’une dégrada-tion de l’état général. Les premiers signes se manifestent environ 1 ou 2 semaines après l’infection, à savoir, des fièvres récurrentes pouvant durer 3 mois espacées de périodes d’environ 12 jours. Les animaux devien-nent de plus en plus anémiques et voient leur état général se dégrader.

Dans les races sensibles, chez les survivants de cette première série de fièvres, le nombre de parasites décroît alors progressivement dans la circulation sanguine, mais les animaux restent anémiques et leur état continue de se dégrader. Certains peuvent péricliter ainsi sur de longs mois avant de mourir. Un petit nombre guérissent spontanément.

Ces symptômes sont communs à toutes les espèces de Trypanosomades animaux domestiques, mais des complications se manifestent lorsque T. evansiet T. bruceise répandent dans le cerveau, les yeux et la peau, entraînant respectivement des troubles nerveux, des écoulements oculaires (voir la figure 4.1) et des gonflements œdémateux sous-cutanés.

T. simiaeest à l’origine d’une maladie très aiguë chez les porcins, qui peuvent mourir moins de 24 heures après l’apparition des premiers signes cliniques.

Espèces de trypanosomeBovinsOvins, caprinsPorcinsEquidésCamélidésBuffl es domestiquesChiensVecteurRépartition géographique T. brucei++++++++++++++Mouches tsé-tséAfrique subsaharienne T. congolense++++++++++++Mouches tsé-tséAfrique subsaharienne T. simiaeR+++++R+++RMouches tsé-tséAfrique subsaharienne T. vivax+++++R++++RMouches tsé-tséAfrique subsaharienne T. vivax++++Mouches matophagesAmérique du Sud et Amérique centrale, Afrique subsaharienne T. evansi+++++++++++++++Mouches matophages, chauves-souris vampires, comportement carnivore Régions tropicales et subtropicales d’Amérique du Sud, d’Amérique centrale, d’Asie et d’Afrique du Nord (jusqu’à la limite nord de la répartition des mouches tsé-tsé)

Tableau 4.1. Trypanosomoses des animaux domestiques. +++ Cause une maladie sévère. ++ Cause une maladie modérée. + Cause peu ou pas de maladie. R Résistant. – Pas d’information.

Figure 4.1.

La trypanosomose à T. evansi chez un dromadaire : écoulements oculaires (cliché Hunter A.).

Transmission et propagation

Trypanosomoses transmises par les mouches tsé-tsé ou glossines (try-panosomoses à T. congolense, T. vivax, T. bruceiet T. simiae) — Ce sont les plus importantes sur le plan vétérinaire et elles se rencontrent en Afrique subsaharienne. Ces parasites infectent sans signes cliniques un grand nombre d’espèces sauvages telles que l’élan, le koudou, la girafe, le buffle d’Afrique et le phacochère. Les mouches tsé-tsé, hématophages, se nourrissent majoritairement sur ces espèces, conservant les trypanosomes au sein d’un cycle naturel mettant en jeu la faune sauvage ou domestique. L’homme et les animaux domestiques contractent les parasites lorsqu’ils sont piqués par des mouches tsé-tsé infectées, par exemple en traversant certains secteurs infestés de glossines. Il existe plus d’une vingtaine d’espèces de mouches tsé-tsé, essentiellement dans trois types de milieux : les savanes, les bords de rivière et les forêts. Toutes ces espèces sont susceptibles de transmettre des trypanosomes, mais celles qui constituent le plus grand risque pour les animaux domestiques sont celles propres aux savanes et aux cours d’eau.

Trypanosomoses transmises par d’autres vecteurs — T. vivax en Amérique du Sud et en Amérique centrale, en Afrique subsaha-rienne en l’absence de glossines, ainsi que T. evansisont transmises par des mouches hématophages telles que les taons et les stomoxes.

Les flambées épidémiques sont de ce fait fréquemment saisonnières et prennent place lorsque ces insectes sont particulièrement abondants, notamment pendant la saison des pluies. En Amérique du Sud, la chauve-souris vampire commune(Desmodus rotundus)est également susceptible de transmettre T. evansiaux animaux domestiques. Les car-nivores, y compris les chiens, peuvent contracter le parasite en consom-mant la chair d’animaux infectés.

Traitement

Des médicaments trypanocides sont disponibles (voir le tableau 4.2), et ils sont plus efficaces losqu’ils sont administrés par injections à un stade précoce de la maladie. Malheureusement, à l’exception de la mélar-somine (Cymelarsan ND, Suratex ND) dans le cas des infections à T. evansichez les camélidés, tous ont été employés depuis de longues années et beaucoup de souches de trypanosomes y sont devenues résis-tantes. Pour ce qui est de la trypanosomose à T. simiaechez les porcins, sa rapidité d’évolution rend tout traitement inopérant.

Mesures de lutte

Il n’existe aucun vaccin contre les trypanosomoses, mais l’emploi vigilant des médicaments prophylactiques figurant dans le tableau 4.2 peut permettre de prévenir ces maladies. L’effet des préparations

Substances

Chlorure d’isométamidium Bovins, équidés T. vivax, T. congolense, T. brucei Tableau 4.2. Médicaments trypanocides pour le traitement préventif

(prophylactique) et curatif des trypanosomoses chez les animaux domestiques.

prophylactiques injectées pouvant durer quelques mois, ces traitements sont à même de protéger les animaux pendant les périodes à risque.

Les trypanosomoses transmises par les mouches tsé-tsé peuvent être prévenues en se bornant à éviter le contact avec ces insectes : démar-cation des zones de pâturage indemnes de mouches tsé-tsé, planifica-tion des itinéraires afin d’éviter les zones infestées, abreuvement au puits ou au forage pour éviter les galeries forestières où se réfugient les glos-sines en saison sèche, transport des animaux dans des camions, etc. Les éleveurs et les gardiens de troupeaux acquièrent souvent des connais-sances fines et un savoir-faire considérable pour ce qui est de cette approche pragmatique du problème à l’échelle locale.

Du fait de l’importance des trypanosomoses transmises par les mou-ches tsé-tsé dans beaucoup de pays africains, des programmes sont en cours visant à éradiquer ces vecteurs. Diverses stratégies sont employées pour ce faire, telles que la pulvérisation d’insecticides dans l’habitat des glossines (mais avec le risque de nuire à la faune), destruction physique de l’habitat, et lâchers de mâles stérilisés au laboratoire : les femelles ne s’accouplant qu’une fois dans leur vie, elles ne produiront pas de descendants si le mâle est stérile.

Chaque méthode a ses avantages et ses inconvénients, mais quelle que soit la méthode, après l’éradication des glossines d’une région donnée, il faut pouvoir empêcher sa réinvasion. Sauf dans le cas d’une région isolée des zones infestées (comme l’exemple de Zanzibar, une île), c’est l’échec, à long terme. Plus récemment on a plutôt opté pour des méthodes de contrôle permanent, applicables par la population locale, comme les écrans attractifs, imprégnés d’insecticide, placés dans le bio-tope des mouches, la pulvérisation d’insecticide sur les animaux consi-dérés comme pièges mobiles et le piégeage des glossines, notamment lorsqu’elles se concentrent le longs des cours d’eau. De manière géné-rale, l’éradication des mouches tsé-tsé est très coûteuse et requiert une gestion, une organisation et des études entomologiques poussées.

En dehors de l’Afrique subsaharienne, il y a peu de possibilités de lutter contre les mouches piqueuses vectrices de T. evansiet T. vivax,la maladie est donc combattue en s’appuyant essentiellement sur le recours aux trypanocides à titre préventif et curatif.

La trypanosomose à T. evansiest particulièrement grave chez les cha-meaux ; il est conseillé de séparer les animaux malades des autres afin de limiter les risques de propagation.

Remarques

Les trypanosomoses transmises par les mouches tsé-tsé constituent un ensemble de maladies de tout premier plan des animaux domestiques, et tout particulièrement des bovins, en Afrique subsaharienne. Sur ce continent, les régions de savane sont les principales zones de pâturage du bétail, mais la moitié environ de la superficie couverte par ce type de milieu est infestée de mouches tsé-tsé.

Dans bien des cas, les problèmes surviennent lorsque l’homme décide d’emmener ses bêtes dans ces zones infestées, ou même seulement à proximité, prenant le risque de les exposer aux vecteurs. Beaucoup d’ex-ploitants tentent malgré tout d’élever des animaux dans ces zones à risque en protégeant leur cheptel à l’aide de trypanocides. Bien que ce soit possible, la probabilité est élevée que les souches de trypanosomes pré-sentes dans la région deviennent ainsi résistantes aux substances employées. L’administration de trypanocides de manière régulière ne devrait normalement être entreprise qu’après l’avis d’un vétérinaire.

Si tous les animaux domestiques peuvent être infectés par T. evansi, l’in-fection n’est habituellement suivie d’aucun symptôme particulier chez les ruminants et les porcins dans les régions où ce trypanosome est endé-mique. Ces animaux deviennent donc autant de sources d’infection pour les autres espèces domestiques, notamment les chameaux, les équidés et les chiens, qui sont quant à eux très réceptifs et sensibles à la mala-die. Les buffles domestiques transférés d’une région indemne vers une région infestée sont susceptibles de manifester les signes cliniques lors-qu’ils sont infectés par T. evansi.

Dans toutes les zones tropicales et subtropicales, un animal domes-tique souffrant d’anémie, fiévreux et dont l’état général s’altère pro-gressivement doit faire penser à une trypanosomose. Des prélèvements sanguins doivent être effectués par les spécialistes et placés en tubes à hématocrite en vue d’une centrifugation. L’examen direct au micro-scope des buffy coat,ou limite de séparation des phases (sérum et glo-bules rouges), par rupture du tube à hématocrite, permet alors de rechercher les parasites qui y sont concentrés. L’espèce du parasite peut alors être identifiée sur frottis de sang, par sa morphologie.

La lecture de l’hématocrite est aussi une bonne indication, car dans les zones d’endémie, tout hématocrite inférieur à 25 devrait entraîner un contrôle du prélèvement par PCR en laboratoire, même si l’examen microscopique est négatif.

Figure 4.2.

Thélaziose de l’œil d’un bovin (cliché Cirad).

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Les vers de l’œil

Synonyme : thélazioses (eye worm, thelaziosis).

De quoi s’agit-il ?

Maladie des yeux des animaux domestiques due à des infestations par des vers ronds (nématodes) du genre Thelazia. La maladie a déjà été observée chez les bovins, les ovins, les chiens, les équidés, les camélidés et les buffles domestiques.

Répartition géographique

La thélaziose est présente dans le monde entier.

Signes cliniques

La thélaziose peut concerner un seul œil ou les deux yeux. Les vers en cause sont très fins, blancs, d’une taille pouvant atteindre 2 cm et n’en-traînent bien souvent aucun signe clinique. Les symptômes, lorsqu’ils se manifestent, se limitent à un larmoiement accompagné, dans les cas graves, d’une inflammation (conjonctivite) et d’une ulcération purulente de la surface de l’œil (voir la figure 4.2).

Transmission et propagation

Les vers sont propagés d’un animal hôte à un autre par les mouches domestiques et d’autres espèces proches, qui avalent leurs larves en se nourrissant sur les écoulements que produisent les yeux infectés. Une fois dans l’organisme de l’insecte, les larves poursuivent leur dévelop-pement jusqu’au stade infectieux. Elles sont transmises par la bouche de l’insecte au moment d’un repas.

Traitement

La thélaziose peut être traitée à l’aide de lévamisole, par voie orale ou en application locale (sous forme d’un collyre à 1 %). L’ivermectine est également efficace.

Mesures de lutte

La présence de thélazias dans les yeux pose rarement problème et par ailleurs la lutte contre les vecteurs n’est guère possible. En cas de doute devant un cas suspect, un vétérinaire pourra être appelé afin d’extraire sous anesthésie locale les vers de l’œil infesté.

Les maladies transmises par les insectes aux ruminants

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La dermatose nodulaire contagieuse et la pseudo-dermatose nodulaire De quoi s’agit-il ?

Maladies virales des bovins probablement transmises par des moustiques, des mouches et des moucherons hématophages (piqueurs). (Il n’y a toujours pas de certitude quant à une transmission vectorielle, mais une transmission mécanique par les insectes est probable.) La derma-tose nodulaire contagieuse est causée par un poxvirus (du genre capri-poxvirus) tandis que la pseudo-dermatose nodulaire, ou maladie d’Allerton, tout à fait bénigne, est due à un herpesvirus.

Répartition géographique

La dermatose nodulaire contagieuse (lumpy skin disease),endémique en Afrique subsaharienne et à Madagascar, s’est récemment étendue à l’Egypte et Israël. La pseudo-dermatose nodulaire (pseudo lumpy skin disease) se manifeste quant à elle en Afrique subsaharienne et aux Etats-Unis. Le virus responsable de cette maladie bénigne est également à l’origine de la thélite ulcérative herpétique, une maladie inflammatoire des trayons et des mamelles atteignant, en Europe, en Amérique du Nord et en Australie, les femelles primipares de production laitière juste après le vêlage (voir la carte dans le chapitre 6 du volume 1).

Signes cliniques

La dermatose nodulaire contagieuse se signale tout d’abord par une fièvre accompagnée de signes généraux de dépression, d’hypersaliva-tion et d’écoulements au niveau des yeux et des naseaux. Un deuxième

pic fiévreux se manifeste en même temps qu’apparaissent des nodules surélevés, arrondis, fermes au toucher et atteignant 5 cm de diamètre sur toute l’épaisseur de la peau. Les zones les plus concernées sont la tête (voir les figures 4.3 et 4.4), le cou, les membres, les organes géni-taux et le dessous de la queue, mais l’ensemble du corps est susceptible de se couvrir de nodules. Les ganglions lymphatiques superficiels gros-sissent et des gonflements œdémateux douloureux apparaissent parfois sur la face inférieure du corps et sur les membres.

Après plusieurs semaines, la plupart des nodules finissent par présenter en leur centre une zone nécrotique qui se sépare des tissus sains envi-ronnants et laisse à la fin une cicatrice inesthétique qui déprécie le cuir.

Certains deviennent des nodules durs permanents, tandis que d’autres disparaissent complètement.

Dans les cas les plus graves, les lésions sont nombreuses au point de

Dans les cas les plus graves, les lésions sont nombreuses au point de

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