• Aucun résultat trouvé

Ce sont des Mollusques Gastéropodes d’eau douce et plus précisément des Pulmonés Basommatophores (les yeux sont portés à la base des tentacules aplatis et triangulaires). Ils appartiennent aux familles des Bulinidés, des Lymnaeidés et des Planorbidés (voir la planche B, photographies 1, 2 et 3 sur la page suivante).

Toutes ces espèces vivent dans les eaux douces (mollusques dulçaquicoles) et peuvent respirer en utilisant l’oxygène atmosphérique grâce à leur poumon (d’où le nom de Pulmo-nés). Pour certains paramphistomes, les hôtes intermédiaires sont très nombreux (principa-lement P. cervi) et parfois sont communs avec d’autres espèces. Certains paramphistomes comme P. daubneyi ont des hôtes intermédiaires peu nombreux (POSTAL, 1984).

Certains hôtes intermédiaires sont très spécifiques du parasite. On sait que les Trématodes sont assez bien adaptés à leurs hôtes. Par exemple, F. hepatica ne se développe que chez G. truncatula et dans certaines conditions chez d’autres limnées (mollusques jeunes) mais avec un taux d’infestation beaucoup plus faible (MAGE et DORCHIES, 1998).

24

P. daubneyi a, d’ailleurs, un comportement semblable (POSTAL, 1984). Deux espèces

de paramphistomes semblent présenter une spécificité d’hôte certaine. P. daubneyi se déve-loppe essentiellement chez G. truncatula et, à un degré moindre, chez Radix peregra (avec une prévalence de 3 à 5 % d’après SEY, 1979). P. microbothrium semble également inféodés à Bulinus truncatus dans les régions où celui-ci existe.

A l’inverse, P. cervi et, dans une moindre mesure, P. ichikawai ont de nombreux hôtes dans le genre Anisus (Planorbidés) dont certains leur sont communs (DEGUEURCE, 1998). En raison de la complexité de la systématique des paramphistomes et des difficultés d’identi-fication des espèces, on peut émettre l’hypothèse qu’il existerait des espèces non différenciées ou des souches spécifiques d’un hôte donné qui sont encore toutes confondues sous un même nom.

Les différentes espèces de paramphistomes recensées permettent le développement larvaire du parasite avec des modalités d’infestation qui sont propres à chaque espèce. C’est ainsi que le nombre de générations rédiennes peut changer d’une espèce de paramphistome à une autre (ABROUS et al, 1999d, 2000).

5.1.Famille des Bulinidés

:

Ce sont des mollusques strictement aquatiques, à coquille ovoïde, à enroulement senestre (ouverture à gauche), toujours plus haute que large, en cône inversé, ovale ou presque cylindrique et turriculée. Chaque coquille comprend de 4 à 5 tours de spire. L’ouverture est haute et large pour les formes à spire basse alors qu’elle est plus étroite chez les mollusques à spire haute. Le bord columellaire est évasé et recourbé. La couleur de la coquille est variable, souvent brune plus ou moins claire. A sa surface, on observe des sculptures formées de lignes

3

Planche B

Spécimens de trois genres de Mollusques dulçaquicoles, vecteurs potentiels de la paramphistomose.

1 : Galba truncatula. 2 Bulinus truncatus. 3 : Planorbis planorbis. (Source : http://www. Pharma-unilim.fr (le 15 Octobre 2012.)

25

de croissance transversales, surtout sur les tours de spires. Un seul genre mérite d’être mentionné : c’est le genre Bulinus.

Le sous-genre Bulinus sensu stricto (ou Isidora) possède une columelle droite légère-ment tordue. Il comprend deux groupes : i) tropicus avec une coquille brune mesurant de 7 à 17 mm, et ii) truncatus dont la coquille jaunâtre mesure 10 mm. Mais la:distinction reste difficile entre les deux groupes d’un point de vue morphologique.

Deux autres sous-genres ont également été décrits : Physopsis avec une columelle tronquée vers le bas et pourvue d’une lamelle, et Pyrgophysa , sans lamelle.

Tous ces bulins sont susceptibles à des degrés divers de servir d’hôte intermédiaire à

P. microbothrium, les vecteurs essentiels étant B. tropicus dans l’hémisphère sud et B. truncatus dans l’hémisphère nord. DUNCAN (1975) a noté deux générations annuelles de

bulins. Cela a été également observé en Afrique du Nord et probablement dans les autres régions circumméditerranéennes, car les canaux d’irrigation se dessèchent au cours de l’hiver et les températures sont plus favorables pour le développement des mollusques au printemps.

Ce bulin est fortement incriminé dans la transmission d’une autre trématodose plus dangereuse pour l’homme, à savoir la bilharziose causée par Schistosoma haematobium. Cette parasitose est assez répandue dans les pays tropicaux et particulièrement chez les enfants

(CISSE el al., 2008 ; ZISKIND, 2009 ; ABDOU et al., 2012 ; DIALLO et al, 2012).

5.2. Famille des Planorbidés :

Ce sont des mollusques à coquille discoïde, à enroulement senestre et spiralé dans un plan. Ils vivent dans des eaux douces et saumâtres, stagnantes ou animées d’un léger courant, et très riches en végétation. Ils peuvent aussi vivre dans les zones marécageuses (DORCHIES et al., 2002a). Ils se nourrissent essentiellement d’algues, de plantes aquatiques et de matières végétales en décomposition. Parmi toutes ces espèces, deux d’entre elles sont intéressantes :

- Planorbis planorbis existe en Afrique du Nord et dans la partie est de l’Asie. Son espérance de vie peut aller de 3 à 4 ans. Cette espèce vit dans des eaux relativement calmes à végétation fournie et à fond boueux. Les œufs éclorent en 11 à 14 jours à une température de 20° C. Les jeunes mollusques naissent en février, pondent des œufs qui seront à l’origine d’une autre génération en juillet. Cette dernière hibernera et donnera naissance à la première génération de l’année suivante avant de mourir.

26

- Planorbarius corneus est plutôt une espèce d’Europe et d’Asie de l’ouest. La ponte commence chez cette espèce lorsque la température est supérieure à 12° C (DE SOUZA et al., 1988).

5.3. Famille des Lymnaeidés :

On dénombre plusieurs espèces dans cette famille mais la Limnée tronquée (G.

truncatula) est sans aucun doute la mieux connue car c’est la plus étudiée par les

malaco-logistes. La coquille de cette limnée est "oblongue, spiralée, avec 4 à 5 tours superposés, à enroulement dextre, à péristome simple et non échancré » (EUZEBY, 1975). Les tours de spire sont convexes et disposés en "marches d'escalier". L'ouverture est ovalaire. C'est une espèce qui est capable de vivre dans l’eau ou de ramper sur le sédiment émergé (amphibiose). G. truncatula s’adapte très bien à la vie dans les cours d’eau, dits « assez calmes »,

dans lesquels le ruissellement n’est pas très rapide. Elle s’adapte aussi bien aux eaux propres et limpides qu’à celles qui sont assez sales ou souillées pas les déchets ménagers.

La figure 14a (page suivante) montre les variations saisonnières de l’amphibiose dans une région à sol acide, à climat tempéré et à basse altitude. Selon RONDELAUD et al. (2009), jusqu’au mois de mars, le mollusque reste immergé (déplacements mineurs). Quand les températures baissent de façon importante (températures négatives), la limnée peut s’enfoncer partiellement dans le sédiment (hibernation). Au printemps, le mollusque s’émerge de plus en plus jusqu’à s’émerger totalement au début du mois de juin. Lors des fortes chaleurs (été), il se produit un dessèchement des biotopes : la limnée entre alors en léthargie (estivation). Le retour des pluies en août-septembre induit le phénomène inverse et la limnée reprend peu à peu son activité en s’immergeant de plus en plus longtemps.

La figure 14b montre l’amphibiose journalière du mollusque en période de vie active. A la fin du printemps, l’animal passe le plus gros de son temps en zone émergée, à la recherche de sa nourriture (à 2 cm de l’interface eau-sédiment). Cependant le mollusque effectue aussi de cours déplacements en milieu immergé. La nuit tombée, la limnée effectue son repos sur une zone émergée plus sèche située à 4-5 cm du bord de l’eau.

L que. Co aquatiqu

6. Les

L phistom d’artiod (1987) définitif données l’hôte d mouton I paramph ruminan particul caprins pourcen métacer au Le paramèt omme les ha

ues que leur