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LISTE DES ABREVIATIONS -AFSSA : Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments

V. 2 LES ENFANTS DE MOYENNE SECTION V.2.1 Description

V.2.1.1 Leurs habitus

La pratique sportive

Dans l’étude INCA 2, lorsque les enfants de 3 à 10 ans passent la journée à l’école, prés de 50 % d’entre eux pratiquent des jeux de plein air. 1/3 n’en pratiquent jamais.

Mes résultats sont comparables à ceux-ci.

Le petit déjeuner

Dans l’étude INCA 2, 75% des enfants de 3 à 17 ans petit déjeunent tous les jours. D’autres études (250) montrent que 7 % des enfants de 3 à 5 ans ne petit déjeunent pas.

Dans mon étude, 92.2% des enfants de moyenne section, petit déjeunent tous les jours.

De plus, j’ai pu montrer que la concordance entre la prise du petit déjeuner chez les parents et chez les enfants est forte. Cela souligne bien l’importance de l’exemple donné par les parents aux enfants. Le travail éducatif nutritionnel doit s’adresser aux enfants mais aussi aux parents.

Temps passé devant un écran

Dans l’étude INCA 2, la moyenne de temps passé devant un écran par jour, chez les enfants de 3 à 10 ans est de 132 minutes (ET : 126). Dans mon étude, 40% des enfants de moyenne section regardent la télévision plus d’une heure par jour.

Conclusion

Les habitus des enfants de moyenne section de mon échantillon, sont comparables à ce que l’on peut trouver dans la littérature.

V.2.1.2 Corpulence des enfants de moyenne section de mon échantillon

Dans mon étude, je retrouve 5.2% d’enfants obèses et 14.3% (obésité incluse) d’enfants en surpoids. Avec des variations importantes en fonction des secteurs et des quartiers. En effet, il est important de noter la plus forte proportion d’enfants obèses en zone urbaine (6.4%) qu’en zone rurale (2.6%) et en ZUS (11.1%) que dans les autres quartiers (5.9%).

Ces résultats sont comparables avec d’autres études (29).

J’ai pu montrer dans mon étude, comme décrit dans la littérature, que plus le nombre des parents en surpoids ou obèses est élevé, plus la proportion d’enfants en surpoids ou obèses est élevée.

J’ai pu montrer aussi que plus l’IMC du père est élevé, plus la proportion d’enfants obèses ou en surpoids est élevée. Je n’ai pas pu montrer cette relation avec l’IMC des mères comme on peut le retrouver dans la littérature. Une explication possible à cela est que mes résultats sont basés sur des données déclaratives.

Contrairement à ce que l’on peut trouver dans la littérature, je n’ai pas pu montrer dans mon étude qu’il existait une différence significative de la proportion d’enfants obèses ou en surpoids selon qu’ils pratiquaient ou non une activité sportive ni selon le temps qu’ils passaient devant un écran.

En ce qui concerne l’activité sportive, l’interprétation de mes résultats est difficile, en effet, à cet âge (4-5 ans) il s’agit plus de jeux en plein air et je n’ai pas formulé ma question dans ce sens. Cela explique peut être que mes résultats diffèrent de ce que l’on peut trouver dans la littérature.

En ce qui concerne le temps passé devant la télévision, ici aussi, mes résultats sont basés sur des données déclaratives. Cela explique peut être que mes résultats diffèrent de ce que l’on peut trouver dans la littérature.

Par contre, comme ce que l’on peut retrouver dans la littérature, je retrouve clairement l’impact de l’absence de petit déjeuner sur la corpulence des enfants : à savoir, proportion plus importante d’enfants en surpoids ou obèses.

Je retrouve aussi que la proportion d’enfants en surpoids ou obèses est plus importante lorsque l’enfant prend une collation matinale en école maternelle. Point fort de mon travail.

Je n’ai pas pu montrer dans mon étude qu’il existait une différence significative de la proportion d’enfants obèses ou en surpoids selon les conditions de vie du foyer (vie de famille, famille monoparentale …). De même, je n’ai pas pu étudier si la proportion d’enfants en surpoids ou obèses variait en fonction du nombre d’enfants dans la fratrie. En effet, trop peu de parents ont répondu à cet item.

Contrairement à ce que l’on peut trouver dans la littérature, je n’ai pas pu montrer dans mon étude qu’il existait une différence significative de la proportion d’enfants obèses ou en surpoids selon le niveau d’étude de leurs parents ni selon la profession de leurs parents. En ce qui concerne les réponses obtenues au sujet de la profession du père, les chiffres sont surprenants. En effet, on observe :

- un taux de pères déclarant être sans activité professionnelle très bas (2.4 %) alors que l’on sait que le taux de chômage dans les Vosges est de 7,5% en 2007 en moyenne annuelle dans les zones d'emploi de Remiremont-Gérardmer, et de 10,8% dans la zone d'emploi de Saint-Dié ;

- un taux très important de pères déclarant être ouvriers (43.8%). Selon l’INSEE, le taux d’ouvriers dans les Vosges est de 33.3% ;

Il y a peut être eu une confusion entre formation et profession exercée ce qui explique sûrement que l’on ne retrouve pas des résultats semblables à la littérature.

J’ai pu montrer dans mon étude qu’il existait une différence significative de la proportion d’enfants obèses ou en surpoids selon le niveau de revenu du foyer. Cette relation a déjà été étudiée dans d’autres études. (Tableau de bord de la santé des enfants et des jeunes

en Lorraine 1994-1998 », CMP de Vandoeuvre-lès-Nancy.). Parmi les enfants ayant consulté

les centres d’examens de santé en 1997 et 1998, il a été observé une prévalence de l’obésité nettement plus élevée chez les enfants en situation précaire que non précaire à partir de l’âge de 10 ans. Avant cet âge, les taux d’obésité sont très proches pour les deux groupes d’enfants. Dans mon étude, on observe une différence significative de la proportion d’enfants en surpoids ou obèses selon le revenu du foyer et ce, déjà à l’age de 4-5 ans. Peut être que depuis les choses ont évoluées et que les enfants sont de plus en plus tôt confrontés à ce risque. Ou peut être que la différence des résultats est du à la définition de la précarité.

Conclusion

Mon étude montre bien que la corpulence des enfants est en lien avec différents facteurs : lieu d’habitation, corpulence des parents, non prise de petit déjeuner, prise d’une collation matinale, revenu des parents.

V.2.2 Ressenti des professeurs des écoles

Plus de la moitié des professeurs des écoles disent avoir dans leur classe un ou des élèves en surcharge pondérale ou obèse. Il sont aussi plus de la moitié à avoir le sentiment que le nombre d’enfant en surcharge pondérale augmente au cours du temps.

Par contre, en ce qui concerne le ressenti plus individuel vis-à-vis des enfants en surcharge pondérale ou obèses, la presque totalité des professeurs des écoles ne les sentent ni gênés ni exclus. Peut être que l’expression d’une gène ou d’un complexe n’est pas beaucoup ressenti par les professeurs des écoles car à l’age de 4-5 ans ces manifestations sont différentes des manifestations d’enfants plus grands ou adultes. Où peut être que réellement ces enfants ne manifestent pas de gène ni de complexe ni d’exclusion à cet age.

V.2.3 Ressenti des parents

La perception de la corpulence des enfants par leurs parents est mauvaise. Je retrouve, dans mon étude, ce résultat déjà décrit dans la littérature. (251)

De plus, parmi les parents des enfants en surpoids ou obèses, à peine plus d’un quart d’entre eux les considèrent comme étant en surpoids ou obèses. Par contre, la perception des parents sur la corpulence de leur enfant est meilleure quand l’enfant a effectivement une corpulence normale. La perception des parents sur la corpulence de leur enfant est donc dépendante de la corpulence réelle de leur enfant. Ce résultat aussi est similaire à d’autre étude réalisée. (252)

Que peut on évoquer comme explication à cela ? Beaucoup de parents ont encore comme idée que si un enfant est corpulent c’est « qu’il ne manque de rien et qu’il est en bonne santé ». Une autre explication pourrait être que les parents nient et ne s’avouent pas que la corpulence de leur enfant est inquiétante.

V.2.4 Conclusion

Mon étude montre bien, comme de nombreuses études réalisées sur ce sujet, que la corpulence des enfants est en lien avec différents facteurs. Il était important de vérifier cela dans mon étude mais cela ne constitue pas le sujet de ma thèse à proprement parler.

Par contre, en ce qui concerne le ressenti des parents vis-à-vis de la corpulence de leur enfant, on se rend compte que cette perception dépend beaucoup de la corpulence de leur enfant. Elle est en effet mauvaise quand l’enfant est en surpoids ou obèse mais très bonne quand l’enfant est de corpulence normale.

V. 3 LES PARENTS DES ENFANTS DE MOYENNE SECTION