• Aucun résultat trouvé

différentes perspectives thérapeutiques

2. Les conseils hygiéno-diététiques

Une bonne alimentation est la clé pour préserver son corps en bonne santé et éviter de nombreuses pathologies. Il est important de signaler que les femmes fréquentent la pharmacie presque deux fois plus que les hommes. Le rôle du pharmacien consiste à conseiller et informer toutes les femmes enceintes des avantages de l’allaitement maternel et de sa pratique. À la naissance et pendant 6 mois au minimum, un allaitement exclusif au sein est fortement recommandé pour nourrir le nouveau-né le colostrum. Le lait maternel est l’aliment idéal du nourrisson et le mieux adapté à ses besoins spécifiques, il le préserve des maladies et favorise une flore abondante composée principalement de bactéries Acidolactiques et de Bifidobactéries.

P a g e 136 | 145

Des préparations lactées seront proposées pour les nourrissons lorsque l’allaitement n’est pas possible ou la mère ne souhaite pas allaiter. Les laits de suite interviennent plus tard à partir de 6 mois, lorsque la diversification alimentaire commence alors que les laits de croissance peuvent être conseillés de 1 à 3 ans environ. Les laits de premier âge sont faits pour les nourrissons en bonne santé et nés à terme. D’un point de vue nutritionnel, on ne peut préférer un lait par rapport à un autre mais des modifications ou ajouts de composants dans la formule comme des laits acidifiés auxquels on a ajouté des probiotiques, des ferments lactiques (Lactobacillus et Bifidobacterium) permettent de prendre en charge certaines pathologies notamment les coliques, les régurgitations ou encore la diarrhée ou la constipation du nourrisson. Ces probiotiques permettent également de renforcer les défenses immunitaires des nourrissons. Il est conseillé de ne pas trop chauffer les laits contenant des probiotiques pour préserver leur efficacité ainsi que leur viabilité.

A titre d’exemple on peut citer les produits : Nursie AR®, Blédilait®, Picot®AR. De plus, des symbiotiques et des prébiotiques peuvent aussi être ajoutés dans la formule des laits infantiles. En effet, les principaux prébiotiques ajoutés sont des FructoOligoSaccharides et des GalactoOligoSaccharides qui stimulent la croissance des Bifidobacterium et des Lactobacillus intestinaux. L’ajout de ces prébiotiques favorise une croissance normale, stimule l’immunité et permet donc de protéger l’enfant de la dermatite atopique ou encore de phénomènes allergiques. Par ailleurs, leur supplémentation est limitée (0,8g/100ml avec 90% de GalactoOligoSaccharides à chaînes courtes, et 10% de FructoOligoSaccharides à chaînes longues). A titre d’exemple, on peut citer les produits : Biomil®, Aptamil®.

Une alimentation équilibrée et variée chaque jour est indispensable. Le pharmacien d’officine peut recommander les aliments contenant des probiotiques pour rééquilibrer son microbiote : yaourt, kéfir, olives fermentés et cornichons ainsi que les aliments riches en fibres « prébiotiques » pour nourrir son microbiote : céréales complètes sans gluten (avoine, riz), oignons, légumineuses (lentilles, haricots, pois chiche), poireaux, poire, avocat, banane et autres fruits de saison.

P a g e 137 | 145

• Se laver les mains avant et après chaque repas.

• Respecter l'importance de chaque repas (nutritif le matin, équilibré à midi, léger le soir). • Ne pas sauter le petit-déjeuner : Il permet de reconstituer les réserves pour bien démarrer la journée et préserve l’équilibre alimentaire. Composez-le idéalement de fruits ou de jus de fruits frais, de féculents, d'un produit laitier allégé.

• Boire au moins 1,5 l/jour (eau, jus de fruits, lait écrémé, du thé). N’attendez pas d’avoir soif pour boire.

• Varier les aliments, opter pour les aliments naturels issus de l’agriculture biologique, sans additifs : de bonnes huiles riches en acides gras essentiels mais équilibrés en oméga 6, 9 et 3 (noix, olive, chanvre, colza), consommer raisonnablement des laitages, de préférence ceux à base de brebis, de chèvre ou les remplacer par des fruits secs, de riz, du lait de soja, du lait d’amandes et des graines oléagineuses.

• Varier les modes de cuisson et utiliser selon votre tolérance les aromates et les épices. • Eviter le grignotage en respectant le temps de digestion 3 à 4 h entre les repas.

• Mastiquer le plus lentement possible.

• Diminuer votre consommation de fastfood, des aliments qui ne contiennent presque pas de fibres et se digèrent mal.

• Manger à sa faim, ni plus ni moins.

• Éviter les associations alimentaires néfastes au bon déroulement de la digestion : - Fruits et céréales : ne pas consommer de fruits crus au cours d’un repas contenant de céréales, les fruits crus doivent être pris de préférence entre les repas.

- Produits laitiers fermentés et céréales (yaourt, fromage blanc, fromage fermenté).

• Boire du thé pour les flavonoïdes qui aident à réduire les risques de maladie Cardiaque. • Manger un fruit ou un légume orange tous les jours, les caroténoïdes protègent du cancer.

P a g e 138 | 145

• Limiter votre consommation de viande rouge et de viandes transformées, il est recommandé de consommer la viande maximum 2 fois par semaine, et envisager de consommer le poisson, les œufs, le poulet et les champignons comme source de protéine.

• Commencer à lire la composition des aliments gras et sucrés sur les étiquettes, il faut éviter une forte consommation de sel pour maintenir la pression sanguine normale et de sucres, surtout les céréales enrobées de sucre, les gâteaux et les biscuits. N’oubliez pas que les cellules cancéreuses aiment le sucre.

• Éviter les eaux gazeuses (trop alcalines) pendant les repas, qui en augmentant le pH de l‘estomac diminuent l‘action des enzymes gastriques.

Des facteurs peuvent déséquilibrer le microbiote et provoquer la dysbiose notamment le tabac, le sommeil perturbé, le stress et l’alcool. Dans ce cadre, le pharmacien d’officine peut intervenir pour recommander quelques thérapeutiques simples mais efficaces qui consistent à améliorer les conditions de vie à savoir la phytothérapie, l’aromathérapie, l’homéopathie, l’oligothérapie et les compléments alimentaires enrichis en minéraux (magnésium), acides aminés ou oméga 3.

• Dormir assez et éviter de mettre la télévision dans la chambre à coucher. • Éviter les excitants le soir : thé, café, boissons gazeuses, vitamine C. • Éviter les repas copieux au diner.

• Pratiquer votre sport préféré, marcher au moins 30 min par jour mais de préférence avant 20h du soir.

• Faire des exercices de relaxation au calme comme le Yoga. • Cesser de fumer et de consommer l’alcool.

• Se frictionner les mains avec un produit hydro-alcoolique est un geste de base de l’hygiène, mais il doit être fait avec modération.

Il est conseillé de prendre ces remèdes très fréquemment, 5 granules toutes les dix minutes en début de crise, de préférence en haute dilution (15 ou 30 CH), à espacer lors de l’amélioration des symptômes, et à répéter une ou deux fois le lendemain. Nous pouvons également les recommander à titre préventif.

P a g e 139 | 145

Enfin, Il ne faut jamais hésiter à communiquer avec son pharmacien pour avis ou afin d’avoir des explications à propos de sa maladie, du traitement et des erreurs à éviter pour ne pas mettre sa santé en danger. En plus, le pharmacien d’officine est un professionnel de santé soumis au secret professionnel.

P a g e 140 | 145

P a g e 141 | 145

Le microbiote intestinal est un environnement complexe qui semble jouer un rôle clé dans le bien-être de notre organisme, ce qui nécessite sa protection dès le plus jeune âge et le maintenir en bon état de fonctionnement afin qu’il puisse assurer les différentes fonctions physiologiques qui ont été décrites. Pour cela, il faut essayer d’éviter le contact avec les produits qui peuvent entraîner une diminution de la biodiversité microbienne et d’une dysbiose potentiellement dangereuse pour l’organisme. Comme il faut poursuivre les recherches afin de mettre au point de nouvelles thérapies basées sur les interactions microbiennes au niveau du tractus digestif en utilisant des bactéries commensales dotées de propriétés spécifiques comme Faecalibacterium prausnitzii ou certains probiotiques (Bifidobacterium sp, Lactobacillus sp) tout en s’assurant de l’innocuité des souches utilisées. Devant le nombre important de publications portant sur le traitement de certaines pathologies digestives par transplantation fécale, il convient d’être prudent et de recommander des études complémentaires afin de définir les conditions de sélection des donneurs, de vérifier l’innocuité du microbiote (agents pathogènes et un risque de transfert de gènes de résistance), de standardiser la préparation des inoculums, leur contrôle et les conditions de leur administration.

Malgré l’avancée des recherches, le microbiote intestinal reste un écosystème sur lequel il y a encore beaucoup à découvrir.

P a g e 142 | 145

Résumés