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3. Outils et méthodes

3.1. Procédures analytiques

3.1.1. Les comptages de point

Dans le cadre de cette étude, trois types de comptages ont été réalisés. Le premier concerne le comptage de point sensu stricto de la minéralogie en utilisant la microscopie optique classique et une platine de comptage mécanique. Le deuxième type est également un comptage de point minéralogique mais il est effectué à partir d’images issues de la cathodoluminescence MEB (CL-MEB). Enfin, le dernier type concerne le comptage du taux de recouvrement (coating) des grains de quartz ; ce type de comptage s’effectue sur microphotographies issues de la microscopie optique sous lumière polarisée analysée (LPA) et lumière polarisée non analysée (LPNA).

Comptage de point minéralogique (microscopie optique)

Ce premier type de comptage a été réalisé par E. Laverret (prestataire de la société CVA Engineering) sur un total de 187 lames minces reparties sur les 11 puits sélectionnés. Une vérification de 25% des lames minces a été effectuée afin de s’assurer de la reproductibilité des comptages et de la cohérence des données. Un total de 300 points a été compté pour chaque lame mince à l’aide d’une platine mécanique. La grille de comptage est définie en fonction de la granulométrie de l’échantillon, chaque grain ne devant être comptabilisé qu’une seule fois sur les 300 points. Ainsi, les pas de mesures horizontaux et verticaux moyens sont respectivement d’environ 2,3 mm et 1 mm. Bien que la majorité des échantillons sélectionnés

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soit homogène, certaines lames minces présentent des hétérogénéités minéralogiques (lamine d’argile) et granulométriques (grain de quartz millimétrique). Ces hétérogénéités mineures n’étant pas représentatives de l’échantillon, elles n’ont pas été comptées. Les 40 catégories choisies ont été définies par le format d’entrée nécessaire aux modélisations diagénétiques (via le logiciel Touchstone). Ces nombreuses catégories peuvent être regroupées en 5 thèmes majeurs :

- Porosité : Le volume poral de la lame mince est ici différencié en termes de porosité primaire, secondaire et indifférenciée.

- Minéralogie : Cette catégorie se compose des différentes phases minéralogiques identifiées pétrographiquement.

- Remplacement de grains : Il est distingué dans cette catégorie les néoformations minérales en remplacement des grains détritiques. Ce type de comptage permet donc d’apporter une notion chronologique en plus de l’aspect quantitatif (exemple : kaolinite remplace muscovite…).

- Ciments intergranulaires : Les phases néoformées dans la porosité primaire (exemple : surcroissance de quartz, kaolinite/illite en pore-filling etc…). Les phases hydrocarbonées solides sont comptées en tant que ciment.

- Remplacement de ciment : Les phases néoformées en remplacement de ciments primaires (exemple : illite remplace kaolinite).

La détermination de la taille granulométrique a également été effectuée sous microscopie optique. La longueur du grand axe de 100 grains de quartz a été mesurée par lame mince afin d’en déduire une moyenne représentative de l’échantillon. Les lamines détritiques grossières présentes dans certaines lames n’ont pas été comptées afin de ne pas biaiser la granulométrie moyenne de l’échantillon.

La dispersion des valeurs de la distribution autour de la moyenne granulométrique traduit le bon ou le mauvais classement du sédiment. Cette mesure, généralement mesurée en Trask (75/25) est calculée à partir du rapport Q3/Q1 où Q1 et Q3 représente respectivement le premier et le troisième quartile de la distribution.

Comptage des coatings des grains de quartz (microscopie optique)

La relation entre la qualité réservoir et le taux de recouvrement des grains ayant été documentée et acceptée depuis les années 1990 (cf. chapitre I), les études modernes de

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comptage de point doivent prendre en compte ce paramètre. Le détail de la méthodologie de comptage du taux de recouvrement sera développé ici, puisque cette méthodologie diverge selon les utilisateurs. Un nombre de 20 grains de quartz par lame a été choisi aléatoirement sur la surface de la lame mince. Pour chaque grain, une microphotographie en lumière polarisée non analysée (LPNA) a été prise afin de mesurer 3 différentes longueurs (via le logiciel JMicrovision): le périmètre total du grain de quartz (Ltotal), la longueur de tous les contacts avec les grains détritiques et/ou matrice (Lcontact), et la longueur du coating (Lcoating) (Figure 23). La formule utilisée est la suivante :

( )

Figure 23: Exemple de comptage du coating. A) Photomicrographie en LPNA d’un grain de quartz avec ses surcroissances associées ; B) Délimitation des différentes longueurs utilisées pour le comptage des coatings.

Comptage minéralogique (CL-MEB)

Ce type de comptage a été réalisé sur 4 lames minces reparties sur 4 puits dans le but d’estimer les erreurs possibles sur la quantification des ciments de quartz aussi bien sous la forme de surcroissance que sous la forme de remplissage de microfractures. Les limites entre le grain de quartz détritique et sa surcroissance étant parfois difficiles à discerner en microscopie optique, les surcroissances de quartz peuvent être sous-estimées dans le cas du comptage de point via la microscopie optique classique. Du fait du temps limité pour l’utilisation de la CL-MEB, 15 mosaïques d’images ont été réalisées aléatoirement sur toute la surface de la lame mince à la fois en mode électrons rétrodiffusés et en cathodoluminescence.

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Chaque mosaïque comprend 25 images qui ont été assemblées sous le logiciel Adobe Photoshop recouvrant une surface d’environ 4 mm2. La surface totale des 15 mosaïques recouvre ainsi 0,6 cm2 de la lame mince . Un total de 300 points a été compté sur l’ensemble des mosaïques afin de comparer les résultats avec ceux issus du comptage de point sous microscopie optique. Etant donné l’objectif de ce type de comptage, seules 4 catégories ont été choisies à savoir la porosité, les grains détritiques, les surcroissances de quartz et les autres types de ciment.