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Les Business Angels sont des personnes physiques qui investissent leur argent personnel dans de jeunes entreprises aux concepts novateurs. Ces particuliers, indépendants, peuvent financer un projet dans n’importe quel secteur d’activité à condition d’avoir une affinité avec l’entrepreneur, une bonne impression générale du projet et que la société présentée soit à fort potentiel de croissance.

Ils apportent à l’entrepreneur soutien financier ainsi qu’accompagnement et conseil tout au long du projet. Leur prise de participation au capital de l’entreprise financée est minoritaire. Les Business Angels, seuls ou à plusieurs, sont susceptibles de financer des investissements de 50 à 700k€

(rarement davantage).

Source : France Angels

Capital-risque

Fonds d’amorçage

Business Angels (150 à 600k€

Fonds de capital-développement (10M et +)

Financement public (20 à 150 k€)

Capital-développement

Fonds de capital-risque (10M et +)

Equity gap

Amorçage Création Post-création

f

inancementencapitaLdesjeunesentreprisesinnovantes

Début de l’activité commerciale Rentabilité

Temps

Comme le montre le graphique ci-dessus, l’intervention des Business Angels se situe généralement après l’intervention du « love money », des soutiens publics et des prêts d’honneur (qui permettent à l’entrepreneur de trouver les financements pour démarrer son activité) et avant l’intervention des professionnels du capital-développement.

FOCUS

LE CROWDFUNDNG (FINANCEMENT PARTICIPATIF)

Le crowdfunding ou financement participatif est un nouveau mode de financement de projets par le public. Il permet de récolter des fonds - généralement de faibles montants - auprès d’un large public en vue de financer un projet artistique (musique, édition, film, etc.) ou entrepreneurial.

Les opérations de crowdfunding peuvent être des soutiens d’initiative de proximité ou des projets défendant certaines valeurs.

Le crowdfunding fonctionne le plus souvent via Internet, et l’essor de ce dernier a provoqué le développement de plateformes spécialisées ayant vu leur nombre de collaborateurs augmenté significativement d’années en années.

À ce jour, le Crowdfunding se présente sous différentes formes. La forme de financement la plus courante est le don (avec ou sans contrepartie), suivie du prêt, et enfin de la prise de participation dans le capital des entreprises.

Contrairement aux précédentes méthodes de financement présentées, le Crowdfunding ne propose pas d’accompagnement des entreprises.

2.4 Les défis du capital-investissement africain

Les évolutions récentes du capital-investissement en Afrique aussi bien en montants levés qu’en montant moyen des transactions démontrent un biais vers le développement de fonds de grandes tailles et par conséquent un attrait vers des opérations de tailles importantes. Cette tendance crée une situation de concentration sur un nombre limité de cibles conduisant de facto à une valorisation potentiellement excessive des quelques entreprises présentant un intérêt pour ces fonds. Le modèle ainsi créé conduit d’une part à une éviction des PME africaines porteuses de croissance inclusive qui ne peuvent se développer du fait de la difficulté d’accès aux financements et de l’autre, un terrain favorable au développement d’une bulle financière face à une abondance relative de capitaux intéressés par l’opportunité du développement africain.

Mc Kinsey25 indique une large dispersion entre les pays et les secteurs d’investissement avec une inadéquation entre l’offre et la demande de capitaux (Graphique 15). Les PME en Afrique de l’Est et de l’Ouest, présentant une forte attractivité, semblent être délaissées au profit de quelques grandes entreprises panafricaines dans le domaine de la distribution, de l’infrastructure et de l’immobilier.

25 Mc Kinsey, Uncoverring hidden investment opportunities in Africa, (Février 2014)

photo © Béchir Malum Cofipêche - Côte d’Ivoire

Graphique 15 : évoLutiondeLoffreetLademandedefinancementàhorizon 2014-2018 Sud (sauf Afrique du Sud) : small cap

Ouest francophone : small cap

L’offre augmente plus que la demande

La demande augmente plus que l’offre Augmentation de l’offre, 2014-18, en % Taille relative de la demande

Augmentation de la demande, 2014-18, en % 20

15

10

5

0-15 -10 -5 0 5 10 15 20 25 30 35 40

Avec un appétit de plus en plus marqué des investisseurs internationaux pour les entreprises et les projets africains, la prochaine étape du capital-investissement du continent doit se tourner vers la définition et la mise en œuvre d’un modèle adapté qui permette l’orientation des capitaux vers les PME. L’analyse des fonds opérant actuellement sur le continent conduit à déplorer un nombre insuffisant d’acteurs et de véhicules d’investissement permettant à la fois de répondre aux contraintes des investisseurs et à l’atteinte des cibles permettant d’obtenir les objectifs de rendements financiers.

À la lumière de ces problématiques, de nombreux défis se posent pour le développement du capital-investissement africain. Pour ne citer que quelques-uns :

la constitution d’équipes locales et de gérants de fonds de tailles comprises entre 50 et 100 millions de dollars US ;

la constitution de véhicules intermédiaires, notamment des fonds de fonds, de taille importante, permettant l’orientation des capitaux internationaux et domestiques vers des fonds de tailles plus modestes ;

l’adoption de réformes réglementaires et juridiques essentielles permettant d’orienter l’épargne locale26 vers ces fonds d’investissements;

Le développement de fonds de proximité de taille plus modeste encore, permettant de financer un nombre beaucoup plus grand de PME, et donc d’emplois.

26 Le Think Tank « Make Finance Works for Africa » promu par la Banque Africaine de Développement évalue à 500 milliards de dollars US la capacité des investisseurs institutionnels africains, dont 35 milliards qui pourraient s’orienter vers les entreprises africaines via les fonds de capital-investissement in « Pension Funds and Private Equity Unlocking Africas Potential » 2014.