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lente; elle ne doit donc être pratiquée que lorsque ses indi¬

cations sont nettementposées et avec une

antisepsie aussi

rigoureuse que

possible.

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-Otite moyenne purulente

aiguë.

L'inflammationaiguë de l'oreille moyenne est caractérisée par une hyperhémie considérable de la muqueuse de la caisseet par le développement rapide dans la caisse d'une exsudation, d'un

épanchement

séreux, séro-purulent ou purulent, au milieu de phénomènes inflammatoires plus

ou moins violents. Les lésions inflammatoires de l'oreille moyenne sont d'une très grande fréquence, et on peut dire que souvent la plupart des surdités ne reconnais¬

sentpas d'autres origines. La trompe d'Eustache participe

presque toujours aux phlegmasies de l'oreille moyenne»

comme il en est souvent des cellules mastoïdiennes,si bien que l'on peut décrire sous le nom d'otitemoyenne l'inflam¬

mation de la caisse et celle de la tromped'Eustache.

Donc, l'inflammation de l'oreille moyenne est rarement limitée à la caisse, généralement elle s'étend à des degrés divers à la trompe d'Eustache, aux cellules mastoïdiennes, à la membrane du tympan, et quelquefois à la première portion du conduit auditif externe.

Etiologie.

- L'otite moyenne aiguë se rencontre à tous les âges, mais elle est surtout fréquente dans la jeunesse et l'adolescence. Son excessive fréquence chez les jeunes enfants et chez les nouveau-nés n'est connue que depuis les recherches de von Trôltch, Schwartze, de Wreden, Parrot et Renaut. L'otite moyenne aiguë succède à des cau¬

ses locales ou générales. Tantôt l'inflammation débute par la muqueuse de la caisse etgagne ensuite les autres parties de l'oreille moyenne; tantôt elle est consécutive, plus fré¬

quemment, à une lésion inflammatoire,

développée

primiti¬

vement sur la muqueuse naso-pharyngienne, qui s'est rapi¬

dement propagée à la trompe d'Eustache, à la caisse de l'oreille moyenne et quelquefois aux cellules mastoïdiennes.

L'inflammation primitive de la caisse reconnaît quelque¬

fois une cause traumatique telle que : les plaies du tympan

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avec ou sans introduction de corps étrangers dans la caisse, les manœuvres pratiquées pour les extraire, les fractures des parois delà caisse. A la suite d'une otite externe oud'une myringite, le processus inflammatoire peut se propager à

l'oreille moyenne. L'otite moyenne aiguë a quelquefois pour causes les phénomènes atmosphériques : changements brusquesde

température,

tempsorageux, humidité.Lapéné¬

tration de l'eau dans le conduit auditif, à la suite d'un bain froid, peut la produire. Mais dans le plus grand nombre des

cas, l'otite moyenne aiguë est consécutive à l'inflammation de

l'arrière-gorge

et des fosses nasales et reconnaît toutes les causes qui peuvent les produire, et qui, souvent, agis¬

sent en même temps sur l'oreille. Les végétations adénoïdes sont une des causes les plus fréquentes et les plus impor¬

tantes de l'inflammation aiguë de la caisse. Les affections spécifiques du naso-pliarynx peuvent occasionner l'otite moyenne. Wreden a démontré l'existence d'une otite moyenne succédant à la diphtérie des fesses nasales et du pharynx. Les affections syphilitiques du naso-pharynx sont

souvent la cause déterminante del'inflammation aiguë de la trompe d'Eustache et de la caisse.

L'otite moyenneaiguë accompagne trèssouvent les fièvres éruptivesrla fièvre scarlatine, la rougeole, la variole. Les troubles de l'ouïe constatés si fréquemment au cours et à la suite de la fièvre typhoïde d'après Schwartze et Hoffmann, devraient être très souvent rapportés à une inflammation aiguë de l'oreille moyenne dont les symptômes

échappent

pendant la maladie au milieu des phénomènes si graves, propres à la fièvre typhoïde. Dans le plus grand nombre de cas, l'inflammation atteint une seule oreille ; plus rarement

les deux oreilles sont atteintes, soit simultanément, soit successivement. Lorsque l'otite moyenne aiguë se produit

à

la suite d'une maladie générale infectieuse, elle estordinai¬

rement bilatérale.

Symptomatologie.

L'otite moyenne purulente aiguë dé¬

buteengénéral

brusquement,

aumilieudelà nuit,auxheures

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-les plus froides. Elle s'annonce ordinairement par une dou¬

leur d'une violence extrême qui occupe l'oreille et rayonne dans toute la tête. La douleur est rarement continue, elle est plutôt intermittente; le soir et la nuit elle atteint un degré très élevé, tandis qu'elle diminue pendant le jour. Elle est augmentée par la toux,

l'expectoration,

la déglutition. La pression surla région externe de l'oreilleet l'apophyse mas-toïde provoque rarementde la douleur chez les adultes, plus

souvent chez les enfants ; au contraire, la pression dans l'angle formé par

l'apophyse

mastoïde et la branche ascen¬

dante de la mâchoire inférieure est généralement doulou¬

reuse. Dans quelques cas des phénomènes générauxne tar¬

dent pas à apparaître : une vive agitation, souvent du délire, surtout chez lesenfants, cequi peut induire en erreur pour-un début de méningite. Le malade ne peut pas dormir la nuit, il va et vient, se promène dans sa chambre toute la nuit, pousse des cris plaintifs et rien ne paraît le soulager.

Lorsque la perforation du tympan n'est pas produite, on constate souvent chez les enfants des symptômes méningi-tiques assez intense, tels que : fièvre assez élevée, vomisse¬

ments, perte de connaissance, symptômes qui peuvent nous faire croire que l'on est en présence d'une affection céré¬

brale.

L'otite moyenne aiguë est très fréquemment accompagnée

de sensations subjectives de l'ouïe, bouillonnements, siffle¬

ments, bourdonnements, pulsations. Ces bruits subjectifs résultent de l'hyperhémie du labyrinthe ou bien sont le résultat de la pression exercée sur les fenêtresdulabyrinthe

par l'exsudat excrété dans la caisse. Le malade a souvent une sensation deplénitude dans son oreille, de lourdeur et de gêne danssa tête; sa propre A'oix lui paraît résonnante.

Au début de l'otite moyenne aiguë, l'ouïe est légèrement

diminuée,

excepté dans les cas où il y a une exsudation rapide dans la caisse, parce qu'à ce moment les modifica¬

tions

pathologiques

consistent surtouten une forte

hyperhé-mie qui n'altère pas

beaucoup

la transmission du son. Plus

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tard la dureté de l'oreille augmente de plus en

plus, soit

par suite de l'accroissement de l'exsudat et de son accumulation dans la caisse, soit par suite du gonflement et

de l'infil¬

tration du revêtement des osselets et des deux fenêtres du labyrinthe, soit

enfin

par suite de

l'obstruction de la trompe

d'Lustache. La perception du son par

les

os

du crâne est

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