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Le Mythe de la Digestion

Dans le document LA FORMATION (Page 191-200)

I

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La digestion est une fonction privilégiée qui est un poème ou un drame, qui est source d'extase ou de sacrifice. Elle devient donc pour l'inconscient un thème explicatif dont la valorisation est immédiate et solide. On a coutume de répéter que l'optimisme et le pessimisme sont questions d'estomac. Mais on vise la bonne humeur ou la mauvaise humeur dans les relations sociales : C'est près des hommes que Scho-penhauer cherchait des raisons pour soutenir son système, ou, comme il le disait d'une manière si clairement symptomatique, des aliments de misanthropie. En réalité, la connaissance des objets et la connais-sance des hommes relèvent du même diagnostic et, par certains de ses traits, le réel est de prime abord un aliment. L'enfant porte à la bouche les objets avant de les connaître, pour les connaître. Le signe du bien-être ou du malaise peut bien-être effacé par un signe plus décisif : le signe de la possession réaliste. La digestion correspond en effet à une prise de possession d'une évidence sans pareille, d'une sûreté inattaquable.

Elle est l'origine du plus fort des réalismes, de la plus âpre des avari-ces. Elle est vraiment la fonction de l'avarice animiste. Toute sa

cé-nesthésie est à l'origine du mythe de l'intimité. Cette « intériorisa-tion » aide à postuler une « intériorité ». Le réaliste est un mangeur.

Cette fonction de possession, qu'il suffit de désigner pour en faire saisir l'évidence, est bien apparente dans certains textes préscientifi-ques. Par exemple, C. de la Chambre 162

Cette possession fait l'objet de tout un système de valorisation.

L'aliment solide et consistant a une prime immédiate. Le boire n'est rien devant le manger. Si l'intelligence se développe en suivant la main qui caresse un solide, l'inconscient s'invétère en mâchant, à plei-ne bouche, des pâtes. On peut saisir facilement, dans la vie quotidien-ne, ce privilège du solide et de la pâte. On peut aussi en voir la trace dans bien des livres préscientifiques. Pour Hecquet, publiant, sans nom d'auteur, un Traité des dispenses du Carême

majore l'appétit dans le sens même d'une possession : « le goût est dans la bouche et à la porte...

mais l'appétit est dans le lieu qui reçoit ce qui est entré, d'autant que la possession étant la fin et le but [170] de l'appétit, et que celui doit dé-sirer qui doit posséder, l'estomac devant recevoir l'aliment a dû avoir aussi l'appétit ».

163

162 DE LA CHAMBRE, Nouvelles conjectures sur la digestion, Paris, 1636, p. 24.

la faim n'a rien que de naturel, la soif, au contraire, est toujours contre nature « febri-citantes sitiunt, esuriunt convalescentes ». « La faim vient d'un esto-mac vigoureux, qui sent sa force et qui l'excite, vide qu'il est de sucs, mais plein de ressort... la soif vient de l'inaction des fibres nerveuses que le dessèchement roidit, et rend impuissantes au mouvement. » La faim est donc le naturel besoin de posséder l'aliment solide, durable, intégrable, assimilable, vraie réserve de force et de puissance. Sans doute les chameaux mettent de l'eau en réserve pour traverser les dé-serts. « Peut-être encore ont-ils l'instinct de troubler toujours l'eau avant que de la boire, afin qu'étant plus fangeuse et plus pesante, elle se garde plus longtemps dans ces réservoirs et passe plus tard dans l'estomac. »

163 Sans nom d'auteur, Traité des dispenses du Carême, Paris, 1710, tome II, p. 224.

Bien entendu, quand on pense sur un plan valorisé, la contradiction des valeurs n'est pas loin. Mais cette contradiction ne vise qu'en appa-rence les éléments rationnels. En réalité, elle s'anime dans la simple dialectique du goût et du dégoût. La longue polémique sur les pâtées au XVIIIe siècle est très instructive à cet égard. Diderot, digne émule de Rousseau, va nous donner quelques conseils d'hygiène, curieux mélange de verbiage scientifique et de valorisation inconsciente (En-cyclopédie. Art. Bouillie). « Il est d'un usage presque général, d'empâ-ter les enfants dans les deux ou trois premières années de leur vie, avec un mélange de farine délayée dans du lait que l'on fait cuire, au-quel on donne le nom de bouillie. Rien de plus pernicieux que cette méthode. » En voici la preuve pédante : « En effet, cette nourriture est extrêmement grossière et indigeste pour les viscères de ces petits êtres. C'est une vraie colle, une espèce de mastic capable d'engorger les routes étroites que le chyle prend pour se vider dans le sang, et elle n'est propre le plus souvent qu'à obstruer les glandes du mésentère, parce que la farine dont elle est composée, n'ayant point encore [171]

fermenté, est sujette à s'aigrir dans l'estomac des enfants, et de là le tapisse de glaires, et y engendre des vers qui leur causent diverses ma-ladies qui mettent leur vie en danger. » Que de raisons, de déductions et d'inférences pour nous dire que Diderot n'aime pas les bouillies ! Rien n'est tant raisonné que l'alimentation chez les bourgeois. Rien n'est davantage sous le signe du substantiel. Ce qui est substantiel est nourrissant. Ce qui est nourrissant est substantiel. Durade, dans un ouvrage qui a remporté le prix de Physique de l'Académie de Berlin en 1766, commentait simplement cet axiome de la digestion substan-tielle « une seule substance nourrit ; tout le reste n'est, qu'assaisonne-ment 1 »,

Un des mythes les plus persistants qu'on peut suivre à travers les périodes scientifiques, accommodé à la science du jour, c'est l'assimi-lation des semblables par la digestion. Pour en montrer le caractère préconçu, le mieux est de prendre un auteur assez ancien. Le docteur Fabre de Montpellier dit en son langage philosophique 2 : « Que si

1 DURADE, Traité physiologique et chymique sur la nutrition, Paris, 1767, p.

73.

2 FABRE, loc. cit., p. 15.

l'aliment est en son commencement différent de son alimenté, il faut qu'il se dépouille de cette différence, et par diverses altérations, qu'il se rende semblable à son alimenté, avant qu'il puisse être son dernier aliment ». Mais l'idéal de l'alimentation moderne n'est guère en avan-ce sur avan-ce texte. Elle reste aussi matérialiste. On gorge les enfants de phosphates pour leur faire des os sans méditer le problème de l'assimi-lation. Même quand une expérience est réelle, on la pense sur un plan philosophique faux. On veut toujours que le semblable attire le sem-blable, que le semblable ait besoin du semblable pour s'accroître. Tel-les sont Tel-les leçons de cette assimilation digestive. On transporte bien entendu ces leçons dans l'explication des phénomènes inorganiques.

C'est précisément ce que fait le docteur Fabre qui développe tout un cours de chimie et de médecine générale en s'appuyant sur le thème fondamental de l'assimilation digestive.

II

La valorisation conduit à donner à l'estomac un rôle primordial.

L'antiquité le nommait le roi des viscères. Hecquet en parle avec ad-miration. L'estomac n'est pourtant, dans sa théorie, qu'un organe char-gé de triturer les aliments. Mais, tout de même, quelle merveille !

« Cette meule philosophique et animée qui broie sans [172] bruit, qui fond sans feu, qui dissout sans corrosion ; et tout cela par une force aussi surprenante qu'elle est simple et douce ; car si elle surpasse la puissance d'une prodigieuse meule, elle agit sans éclat, elle opère sans violence, elle remue sans douleur. » En 1788, Roy Desjoncades se contente d'admirer le site de l'estomac, mais quel élan 166

166 A. Roy DESJONCADES, Docteur médecin, Les loix de la nature, applica-bles aux loix physiques de la Médecine, et au bien général de l'humanité, 2 vol., Paris, 1788. tome I, p. 97.

! « La situa-tion de l'estomac, ce vase de digessitua-tion, sa forme, son diamètre, l'épaisseur de ses parois, les assistants qui sont placés autour de lui, tout est arrangé avec une symétrie des plus régulières, pour favoriser

l'entretien de cette chaleur vitale... Les viscères, les muscles et les troncs d'artères et de veines qui l'environnent, sont comme autant de braises allumées qui entretiennent ce feu. Le foie le couvre et l'échauffe du côté droit. La rate en fait autant du côté opposé. Le cœur et le diaphragme font le même office par en haut. Les muscles abdo-minaux, l'épiploon et le péritoine lui portent la chaleur par devant, et enfin les troncs de la grosse artère et ceux de la veine cave avec les muscles de l'épine dorsale, lui rendent un égal service par derrière. »

Cette valorisation de la chaleur stomacale est aussi, à elle seule, très instructive. Elle est très fréquente dans les textes de la période préscientifique. On lit dans l'Histoire de l'Académie des Sciences pour 1673 la page suivante (I, p. 167) - « Notre estomac fait des extraits des Plantes comme le feu, et il ne les altère pas moins. Il tire du vin, par exemple, un esprit qui monte à la tête, et la suite de la digestion donne des parties combustibles, et des substances sulfurées volatiles.

Mais ce qui est le plus remarquable, et le plus heureux pour le rapport des opérations de l'estomac à celles de la Chimie, on voit dans plu-sieurs exemples qu'il forme, ou qu'il dégage par sa seule chaleur dou-ce et humide les mêmes substandou-ces que la Chimie ne peut avoir que par un grand feu. Ce n'est que par ce moyen que l'on tire de la Poudre Emétique, insipide en apparence, des substances aérées ; et l'estomac en tire doucement et facilement ces mêmes substances, qui sont les seules qui puissent l'irriter et le soulever ». Bien entendu, quand il y a des différences entre la Chimie de l'estomac et la « chimie artificiel-le », c'est toujours la première, in vivo, qu'on estime la plus naturelartificiel-le et partant la plus adroite.

Nous touchons ici à la propriété pivot autour de laquelle va tourner sans fin l'esprit préscientifique : la digestion est une lente [173] et douce cuisson, donc toute cuisson prolongée est une digestion. On ne méditera jamais trop cette réciproque si l'on veut comprendre l'orien-tation de la pensée animiste. Il n'y a pas là un simple tour métaphori-que. En fait, dans l'esprit préscientifique, la chimie prétend s'instruire en scrutant les phénomènes de la digestion.

D'abord la forme du corps humain ne dessine-t-elle pas un four bien compris ? Dans un texte un peu ancien, à la fin du XVIe siècle, Alexandre de la Tourette nous dit ingénûment sa rêverie : « Nous voyons aussi, comme ce très excellent alchymiste, notre bon Dieu, a bâti son four (qui est le corps de l'homme) d'une si belle et propre

structure, qu'il n'y a rien à redire : avec ses soupiraux et registres né-cessaires comme sont la bouche, le nez, les oreilles, les yeux. ; afin de conserver en ce four une chaleur tempérée, et son feu continuel, aéré, clair, et bien réglé, pour y faire toutes ses opérations alchimistiques ».

La digestion dit un auteur du XVIIIe siècle est « un petit incendie...

les aliments doivent être autant proportionnés à la capacité de l'esto-mac, que le fagot à la disposition du foyer ». Il n'est pas sûr que la traduction actuelle de la valeur des aliments en calories soit plus adap-tée à la réalité que ces images simples.

Pour le biologiste préscientifique, les degrés de cuisson stomacale suffisent à spécifier les substances. Le même auteur dit encore 167

Ce n'est pas pour rien que la marmite de Papin, qui était au fond une véritable marmite norvégienne, a été appelée le digesteur de Pa-pin. On en explique les phénomènes en pensant au travail de l'esto-mac. En effet ce qui a frappé surtout c'est que la viande, en six ou huit minutes, sur petit feu « se trouve réduite en pulpe, ou plutôt en une liqueur parfaite : en poussant un peu le feu, ou seulement en le lais-sant agir tel qu'il est quelques minutes de plus, les os les plus durs se transforment en pulpe ou en gelée. On attribue cet effet à l'exactitude avec laquelle cette machine est fermée ; comme elle ne permet ni l'en-trée ni la sortie de l'air, les secousses occasionnées par la dilatation et les oscillations de l'air renfermé dans la chair, sont uniformes et très vigoureuses. » On reconnaît là la théorie de la trituration stomacale.

D'ailleurs, l'article reprend : « Cette expérience paraît avoir une par-faite analogie avec l'opération de l'estomac ; car quoique la dissolu-tion [174] de ce viscère ne soit pas ordinairement si vive et si péné-trante, néanmoins à proportion de sa chaleur et de sa construction M.

Drake pense que l'effet est tout à fait semblable » (Encyclopédie, Art.

Digesteur).

:

« Soyez persuadé qu'entre le lait et le chyle... il n'y a de différence que par les degrés d'une cuite ou digestion plus ou moins avancée ».

Pour défendre la théorie de la trituration stomacale, Hecquet rap-pelle que ce qui fait la bonté, la délicatesse et la sûreté du chocolat,

167 Sans nom d'auteur. Nouveau traité de Physique sur toute la nature.... loc.

cit., tome II, p. 40.

c'est qu'il est bien broyé. « La pâtisserie en fournirait un million d'au-tres (preuves), car d'une même farine également assaisonnée, mais différemment tournée et pétrie, elle en tire différents mets. Peut-être faudrait-il omettre ce détail, ordinairement peu satisfaisant pour des esprits philosophiques, que rien ne touche, que le sublime ou le mer-veilleux. » Une telle manière d'argumenter montre bien la continuité de la cuisine à la digestion. On a dit bien souvent que la digestion commence à la cuisine ; la théorie savante aussi. L'homo faber qui correspond à l'intelligence biologique est cuisinier.

Des opérations vraiment insignifiantes pour nous étaient jadis mar-quées du mythe de la digestion. L'Encyclopédie relate encore au mot buccellation une « opération par laquelle on divise en morceaux, comme par bouchées, différentes substances pour les travailler ». Dès le mortier, l'histoire animiste d'une opération chimique est ainsi com-mencée. Tout le long des manœuvres, les métaphores de la digestion soutiendront la pensée objective : l'expérience physique travaillera sur le plan de l'expérience biologique. Certains Alchimistes donnent mê-me à l'idée de nourriture toute sa force, tout son sens précis, alors même qu'ils travaillent sur la matière. Sous le nom de cibation, ils prétendent aider une réaction en la nourrissant de pain et de lait. Cros-set de la Heaumerie en 1722, parle, encore « de nourrir et allaiter le composé 168

Les anciennes méthodes de cémentation de l'acier sont de [175]

toute évidence sous la dépendance d'une cibation plus ou moins mys-tique. On lit dans l'Encyclopédie à l'article Trempe cette page où la

». Parfois c'est une image. Parfois c'est une réalité et l'on verse du lait dans la cornue. À vrai dire, l'intuition animiste est telle-ment trouble que toute poudre blanche peut faire office de farine. Un auteur écrivant en 1742 reconnaît ainsi formellement, dans certains minéraux, les propriétés de la farine. Certes « toutes ces farines ne sont pas également nourrissantes » mais avec de l'eau, une telle farine

« devient une sorte de lait. Le lait même qu'on trait des vaches... n'est pas une liqueur différente ». On voit donc bien que le concept d'ali-ment nourrissant, si clair et si forted'ali-ment valorisé dans l'inconscient, s'introduit, d'une manière plus ou moins obscure, dans les raisonne-ments de la chimie préscientifique.

168 CROSSET DE LA HEAUMERIE, loc. cit., p. 21.

rationalisation n'empêche pas de reconnaître la trace de l'idée primiti-ve de nourriture : « Faire de l'acier c'est charger le fer d'autant de phlogistique, ou de parties inflammables qu'il en peut contenir. Pour produire cet effet, on joint au fer que l'on veut convertir en acier, tou-tes sortou-tes de matières, grasses, qui contiennent une grande quantité de principe inflammable qu'elles communiquent au fer... C'est sur ce principe que l'on emploie des substances du règne animal, telles que des os, de la carne, des pattes d'oiseaux, du cuir, des poils, etc. ». Cer-tains primitifs approchent du foyer où l'on travaille le minerai de fer, pour des fins magiques, un coffret plein de plumes et de poils. Le mé-tallurgiste préscientifique, plus matérialiste, jette les plumes et les poils dans le creuset. La technique de la trempe au jus d'ail corres-pond de même, sinon à un mythe digestif, du moins à un mythe de l'assaisonnement qui joue comme une causalité de l'infinie. On peut lire dans l'Encyclopédie cette méthode de trempe pour les aciers fins.

« On coupe l'ail en petits morceaux ; on verse de l'eau-de-vie par des-sus, on les laisse en digestion pendant 24 heures dans un lieu chaud ; au bout de ce temps, on presse le tout au travers d'un linge, et on conserve cette liqueur dans une bouteille bien bouchée, afin de s'en servir au besoin pour tremper les outils les plus délicats. » Diderot, le fils du coutelier, n'a pas réagi contre cette méthode ; il a laissé passer l'article. On ne critique pas la technique de ses pères.

Mais naturellement, c'est surtout dans la pratique alchimiste que le mythe de la digestion est prodigué. On ne devra donc pas s'étonner des métaphores nombreuses qui relèvent de la digestion dans les or-ganes alchimistes. Ainsi 169 « Les corrosifs ordinaires, affamés com-me ils sont, cherchent à dévorer les métaux, pour assouvir leur faim, ils les attaquent avec furie. » L'antimoine est « un loup dévorant ».

Nombreuses sont les gravures qui le représentent ainsi 170

169 POLEMAN, loc. cit., p. 22.

. « Ce sel cristallin, comme un enfant affamé, mangera et transformera en peu de temps en sa propre nature, telle huile essentielle que vous voudrez lui donner. » Et toute l'opération est décrite comme une nutrition :

« De même les alcalis et les esprits rectifiés se doivent joindre ensem-ble de telle sorte, que l'un semensem-ble avoir mangé l'autre. » Le nombre de

170 LE PELLETIER, loc. cit., tome Il, p. 156.

ces images, qu'un esprit. scientifique estime pour le moins inutiles, dit assez clairement qu'elles jouent un rôle explicatif suffisant pour l'es-prit préscientifique.

[176]

III

Puisqu'on a lié l'estomac et la cornue, puis l'ensemble des phéno-mènes biologiques et l'ensemble des phénophéno-mènes chimiques en une même unité, on va pousser l'analogie à l'extrême. Dans certaines cos-mogonies préscientifiques, la terre est prise comme un vaste appareil digestif. Précédemment, nous avions évoqué une vie un peu vague de la terre. C'est maintenant d'une vie précise qu'il s'agit. De la Chambre dit simplement 171

171 DE LA CHAMBRE, Nouvelles conjectures sur la digestion..., loc. cit., p.

15.

: Pour les végétaux, l'aliment n'a « Point d'autre organe de sa coction que la terre qui lui sert d'estomac » (p. 18). « Les zoophytes... n'ont point d'autre estomac que la terre. » Ainsi tous les animaux ont un estomac « il est interne aux uns et fait partie de leur corps, et aux autres non. » Mais d'autres auteurs sont plus prolixes. Un auteur met sur la même ligne les trois digestions qui se développent dans la terre, la cuisine ou l'estomac. « La matière minérale dont les

: Pour les végétaux, l'aliment n'a « Point d'autre organe de sa coction que la terre qui lui sert d'estomac » (p. 18). « Les zoophytes... n'ont point d'autre estomac que la terre. » Ainsi tous les animaux ont un estomac « il est interne aux uns et fait partie de leur corps, et aux autres non. » Mais d'autres auteurs sont plus prolixes. Un auteur met sur la même ligne les trois digestions qui se développent dans la terre, la cuisine ou l'estomac. « La matière minérale dont les

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