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Le freestyle backcountry

Dans le document L’histoire du freeski (Page 70-73)

PARTIE III : L’HISTOIRE DU FREESK

Section 3 Le freestyle backcountry

Parallèlement au développement de ces deux pratiques, apparait le freestyle backcountry. Difficile de savoir précisément à partir de quand ce terme est utilisé mais on

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http://www.linternaute.com/sport/dossier/ski-de-rando/ski-de-rando.shtml 154

Les exemples du CMH Galena Lodge ( http://www.canadianmountainholidays.com/heli- skiing/lodges/galena ) ou de Retallack ( http://www.retallack.com/ ), au Canada

peu tout de même montrer que cette pratique s’invente au confluent du freestyle et du freeride. Des les années 1990, les freestylers sortent des snowparks pour tailler des kicker dans la poudreuse, à la manière de ce qui se fait en snowboard. Cela permet de réceptionner dans de la poudreuse et donc de s’entrainer ou de s’essayer à des sauts plus amples, plus engagés. C’est une autre façon d’aborder le ski freestyle et les premiers films qui mettent à l’honneur la discipline, comme les films de Poorboyz à partir de 1998 montrent des séquences de ce type. C’est un prolongement naturel de la pratique du freestyle en snowpark. Les premiers films de freeride comme ceux de Greg Stump sont aussi pourvus de séquences backcountry. Comme nous l’avons vu beaucoup de freeriders viennent eux aussi du ski acrobatique. C’est ce qui fait que les premières générations de champions du freeride sont à l’aise en freestyle et pratiquent donc eux aussi le freestyle backcountry, ce qui est visible dans les vidéos des années 1990 et du début des années 2000 qui mettent en scène Seth Morisson, Mike Douglas, Shane McConkey, Guerlain Chicherit, Seb Michaud ou Kaj Zackrisson. Les premières compétitions de freeride montraient de très nombreux back-flip et 360° au-dessus des barres, peut être même plus qu’aujourd’hui. C’est aussi ce qu’explique Seb Michaud dans un reportage pour la chaine M6 en 1998 dans l’émission Sport Evènement : « le ski

artistique m’a apporté une super expérience pour me repérer en l’air ». 155Il est à noter que les premiers freestylers qui eux aussi sont passés par le ski de bosse, très exigeant techniquement, sont performant en freeride. Candide Thovex qui détient un des plus grand palmarès du ski freestyle à même gagné le Freeride World Tour, le championnat du monde de freeride en 2010. Mike Douglas, J.-P. Auclair et Julien Regnier se sont aussi distingués par de belles vidéos de freeride 156. Mark Abma qui à commencé sa carrière en freestyle est aujourd’hui l’un des freerider les plus récompensés, tout comme Richard Permin et ces skieurs sont bien entendu tous reconnus pour leur aptitudes en freestyle backcountry. Il y a donc beaucoup de polyvalence chez les champions de la première heure ce qui nous permet de dire que le backcountry lie le freeride et le freestyle, tout du moins dans les premières années. Il faudra attendre le début des années 2000 pour voir apparaitre des skieurs qui se spécialisent dans le backcountry. Les skieurs Eric Pollard et Chris Benchetler vont devenir des icônes de cette discipline avec leur façon de skier à l’envers dans la poudreuse et d’apporter beaucoup de nouveauté, de style et de personnalité dans leurs tricks. Dans le même temps, les skis de backcountry font leur

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http://www.youtube.com/watch?v=5GAyN3FriZs 156

Le segment de freestyle et backcountry de Julien Renier dans « Ski Porn » de Poorboyz production en 2007 ( http://www.zapiks.fr/julien-regnier-in-ski-porn-1.html ) et celui, résolument freeride et très engagé, de « Revolver » par la même boite de production, deux ans plus tard.

apparition, plus large que les skis de freestyle mais moins rigides que les ski de freeride. Ils commencent à partir de 2005, à se courber à l’envers pour faciliter le ski dans la poudreuse profonde et les réceptions à l’envers ce qui va encore donner un coup d’élan à la discipline. En 2010, Red Bull organise à Vars la première compétition de freestyle Backcountry, gagnée par Candide Thovex.

Les premiers freeskiers étaient donc souvent adeptes du freestyle et du freeride et ils ont participé à la création d’un mouvement, d’une unité autour de ces deux disciplines : le freeski. Mais il semble que les plus récentes générations de freeskiers professionnels se soient d’avantage spécialisées. Des générations de freestylers qui ont toujours connus les snowparks se sont mis au ski freestyle dès leur plus jeune âge et se sont concentrés sur cette pratique, poussés par la hausse de la qualité et du nombre des snowpark. Le rythme élevé des progrès techniques et la multiplication du nombre de compétition est à l’origine de la création d’une génération de skieurs qu’on ne voit qu’en compétition et qui participe peu ou pas aux films et aux vidéos (Torin-Yater Wallace, Kevin Rolland, Xavier Bertoni...). Ils ont besoin de séances d’entrainements solides et nombreuses pour espérer décrocher une médaille dans cette activité devenue un véritable sport professionnel.

Enfin, il faut noter que si le backcountry unit le freeride et le freestyle au sein de ce qu’on appelle aujourd’hui le freeski, ces choix sémantiques ont évolué au fil du temps. Il est difficile de savoir à partir de quand tels ou tel mots ont étés employés. La lecture des forums ou des articles parus dans les premières années montre que les pratiquant amateurs et les journalistes, peu au fait du vocabulaire, sont un peu perdus au milieu de tous ces mots. C’est la création de l’International Free Skier Association en 1996, qui semble marquer début de l’institutionnalisation et de la professionnalisation de ce sport.

Chapitre 3 : Le freeski devient un sport de compétition et

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