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: Le cadre humain

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 138-164)

l'ONU ou par des pays développés et rentrent dans le cadre d'une aide ou des besoins ressentis pour faire avancer un projet. Dans le cas où le recensement se réalise, les populations ne comprennent pas toujours le bien-fondé d'une telle démarche. Autrefois, ils se cachaient pour éviter d'être imposés (impôt de capitation), aujourd'hui ils cachent des réalités ou se font recenser à plusieurs endroits en pensant qu'ils peuvent en tirer un profit quelconque, financier ou en nature. Les recensements se font alors par le couvert de projets locaux ou départementaux de lutte contre le sida. Nous avons eu ainsi un entretien avec Mademoiselle D. qui dirige un projet communal de recensement sanitaire en janvier 2012, qui explique les objectifs visés :

Il est question de domicilier chaque bénéficiaire de soins de santé. Ainsi donc, nous procédons par concession familiale ou par cellule familiale et nous donnons un numéro à chaque unité familiale. À chaque consultation, l'individu décline son identité et donne le nom de la collectivité familiale de provenance. Les l'INSAE (Institut National des Statistiques et de l'Analyse Économique). Nous relevons avec précision le nombre d'individus par famille, les âges, les activités professionnelles, et éventuellement le domicile secondaire s'il en existe. Nous mettons les gens en confiance pour qu'ils nous parlent de leur maladie et nous avons de la réussite parce que beaucoup de gens viennent à nous pour se soigner du sida et vivent bien avec leur maladie.

Commentaire : dans les faits les populations ne se laissent pas recenser, mais on peut faire un recensement de la population de façon détournée et obtenir des résultats très satisfaisants sur la population. Ainsi, un recensement datant de 2002 a chiffré à 76 555 le nombre d'habitants à Ouidah avec une densité de 210 hab/km2. Le même recensement estime à 1,7 % le taux de croissance dans la commune de Ouidah entre 1992 et 2002, alors que le même taux serait 4,2 % à cette date dans le département de l'Atlantique dont dépend la commune.98

D'un point de vue démographique, il semble qu'il y ait une forte croissance de la population pendant la première moitié du XVIIIe siècle, mais celle-ci s'est stabilisée pendant longtemps autour de la dizaine de milliers d'habitants (Sinou, 1995)99. Cette croissance démographique est le reflet d'une effervescence économique liée aux comptoirs de commerce européens. Les Français (Francé), les Portugais (Agouda), les Allemands (Djanman) les mouvements de populations pour des raisons multiples. Il y a eu d'abord les travaux forcés et ensuite l'économie monétaire nouvelle qui engendrent la mobilité : il faut travailler désormais, gagner de l'argent pour payer les impôts de capitation mis en place par l'administration coloniale, améliorer le quotidien et les conditions de vie. Certains mouvements notamment vers la ville portuaire de Cotonou, sont à mettre sur le compte d'un désir d'émancipation et Ouidah n'est pas restée en marge. On peut donc expliquer une progression puis stabilisation des courbes démographiques de Ouidah par ces mouvements du début du XXe siècle alors que la ville avait déjà perdu son poids économique au détriment de Cotonou, ville désormais cosmopolite du Dahomey.

L'émergence et le développement de Cotonou avec le wharf, une économie moderne et bientôt un port en eau profonde feront de cette ville un pôle d'attraction pour tout le pays. La population de ce nouveau pôle urbain va croître de manière fulgurante et l'axe de dynamique Nord- (sud-ouest) favorable à Ouidah, va devenir Nord - (sud-est) au profit du pôle urbain de Cotonou.

98 Source : INSAE (Institut National des Statistiques et de l'Analyse Économique) RGPH3 recensement général de la population) 2003.

99 Sinou Alain ; 1995 -Le comptoir de Ouidah une ville africaine singulière. 190 pages. Edition Kharthala.

100 Aucune statistique n'existe et les entretiens que nous avons eus avec certains notables de Ouidah nous amènent à penser que Ouidah fut attractive, qu'il y avait de l'emploi dans les maisons de commerce. Ce fut aussi le début d'une élite urbaine qui se lance dans la consommation des biens importés d'Europe.

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5-1.2 Les rapports au sol

Il est important aussi de souligner certains comportements socioculturels qui justifient les pertes démographiques de Ouidah au profit de Cotonou. Dans le cadre de ce travail, et en prévision de ce qui va suivre, il nous parait important d'en évoquer ici les lignes maîtresses. Il s'agit des rapports au sol, un comportement bien répandu chez les Fon et dans la culture vodoun, mais qui a pris des proportions inattendues à Ouidah.

Cotonou s'est développée au détriment de Ouidah parce qu'il n'existe plus de terre à Ouidah pour les nouveaux venus. Les collectivités qui se sont accaparé la terre n'ont plus voulu la céder et l'espace vide existe à perte de vue, mais appartient à une collectivité qui ne veut rien laisser. En effet l'ancrage au territoire à Ouidah a pour préalable un rapport au sol et si on n'a pas de territoire d’assise, il n'est pas possible de se dire ressortissant de Ouidah. Il n'existe pas une seule collectivité familiale qui ne dispose pas d'une terre en friche à Ouidah ou dans les communes alentour. Il y a donc un territoire attaché à chaque collectivité et qui permet de la situer dans l'espace. Nos enquêtes sur le terrain nous ont permis de nous rendre compte de ces faits.

Si les rapports au sol sont tels que de ne pas avoir de territoire est synonyme de non exstence, il apparait normal qu'aucune infrastructure d'intérêt commun initiée par le colonisateur au début du XXe siècle n'ait pu trouver place à Ouidah. Les collectivités familiales qui sont propriétaires des terres ne veulent pas les céder pour la construction d’un aéroport ou autres biens d’intérêt public.

La ville naissante de Cotonou se présentait comme un vacuum, un espace gigantesque prêt à accueillir tout et tout le monde. Les raisons de cette situation sont peut-être liées au fait que les premiers occupants de la terre à Cotonou sont des Toffin. Ce peuple de pêcheurs est plutôt radicalement tourné vers la lagune et le lac Nokoué, et beaucoup plus préoccupé par sa survie que par les terres dont il ne savait pas se servir n'étant pas agriculteur. Dès la fin du XIXe siècle, les premiers quartiers de Cotonou ont été colonisés exclusivement par des gens partis de Ouidah. Mais il n'est pas possible de dire avec précision les causes d'une telle saignée pour la ville puisqu'ils sont partis en grand nombre et en même temps.

On pourrait supposer qu'il y a eu un seuil de saturation pour ce peuple vivant sur ses terres ou encore que les pesanteurs familiales devenaient trop fortes pour des hommes en quête de liberté et d'indépendance. Il n'est pas exclu non plus que la religion traditionnelle vodoun ait pu influencer un tel mouvement à cause de ses contraintes, des interdits parfois trop difficiles à gérer pour des peuples auxquels s'offraient des espoirs de lendemains meilleurs, des aubes nouvelles pourrait-on dire.

En regardant du côté de l'histoire, certains faits posent question. À la chute de Ouidah en 1741, le souverain des Houédah prend la fuite et il ne reste que des chefs traditionnels pour

diriger les quartiers. La majeure partie du peuple Houédah a donc suivi son chef en fuite et laissé derrière le vide101. Dans cette fuite, ils s'installent dans d'autres contrées plus loin comme à Sêgbohouè par exemple à 40 km ou encore à Comé et Houéyogbé… . Pendant un siècle et demi c'est-à-dire jusqu'à la défaite des Fon contre l'armée française et la déstructuration du royaume d'Abomey, les Fon sont restés maîtres des lieux qu'ils vont s'appliquer à coloniser, à investir et à imposer méthodiquement leur culture. Le lien avec le rapport au sol est que, suite au vide laissé par les Houédah, les nouveaux maîtres et autres occupants venus d'ailleurs ont pris possession des terres qu'ils se partagent et ne cèderont plus.

Il est possible qu'à partir de cet appel d'air, des comportements nouveaux socialement différenciés dans la pratique de l'inhumation introduits par les Fon aient pu accentuer un rapport au sol qui existait déjà.

Chez les ethnies Fon d'Abomey, l'individu, mort ou vivant appartient au clan. Ce totalitarisme d'appartenance à la famille a une conséquence : les Fon n'acceptent pas que les morts de la famille soient enterrés ailleurs en dehors des limites de leur territoire. En faisant la conquête de Ouidah, ils ont en leur possession un nouveau territoire et y introduisent leur culture. Ainsi, certaines pratiques se généralisent.

Chaque enterrement fixe définitivement le sol pour la famille du défunt. L'endroit où a été enterré un individu après son décès et les terres et autres objets lui ayant appartenu deviennent sacrés, précieuses reliques. Mais en priorité l'endroit où repose le défunt ne pourra plus être rétrocédé. Le lieu qui a servi de dernière demeure (c'est une expression vernaculaire) devient l'objet d'enjeux et de luttes acharnées dans certains cas. Chez les Fon, une autre expression vernaculaire dit que la terre est meurtrière parce que, les combats qu'il faut mener parfois pour se positionner par rapport à une terre sont meurtriers. Tous les moyens sont bons pour atteindre les objectifs qu'on se fixe : les jets de sort, les empoisonnements, les armes blanches ou les armes à feu, ruses ou toute chose qui permet d'avoir raison. Le sujet est malheureusement d'actualité pour qui connaît la ville de Ouidah et les pratiques de ses habitants.

Mr B., habitant de Ouidah installé seulement depuis une quinzaine d’années, après une aventure en Côte d’Ivoire, évoque la question des terres à Ouidah avec consternation.

Ouidah a une mauvaise réputation sur le plan national en ce qui concerne les conflits liés à la terre. Ce ne sont pas les terres du centre-ville, mais celles de la périphérie qui font l’objet de transaction. Au sein de la même collectivité, des clans se constituent et revendiquent des terres en friche parce qu’elles appartenaient à un

101 En 1741, les Houédah sont battus par les Fon qui s’installent en maître dans la ville et prennent le contrôle du commerce des esclaves.

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ancêtre, à un grand-père, … et les familles se déchirent, s’affrontent physiquement ou par des moyens occultes. Le résultat est souvent décevant parce qu’il y a du sang versé, des décès qu’on a du mal à expliquer ou des membres de la famille tombent malades durablement et ont une fin de vie pénible. Ouidah est la ville où les gens manipulent parfaitement les poisons et cela fait peur.

Nos enquêtes sur le terrain ont permis de confirmer que cette situation perdure encore aujourd'hui102. La ville de Ouidah a un cimetière, mais la mairie continue d'autoriser les inhumations à domicile pour remplir les caisses de la municipalité, dans les quartiers récemment constitués à la périphérie de la ville. Cette situation est spécifique à Ouidah, Abomey et Porto-Novo qui sont des villes où les exigences de la religion traditionnelle sont plus fortes que la loi. La ville cosmopolite de Cotonou ne connaît pas ce phénomène.

L'inhumation à domicile est un phénomène actuel dans la ville de Ouidah mais on peut comprendre qu'elle n'a pu disparaitre parce qu'elle est culturelle et admise par tous comme une logique. Dans ce milieu vodoun, c'est un moyen efficace pour fixer définitivement la terre pour ses descendants.

Photographie 39 : Un domaine clôturé et laissé en friche. Dans un quartier périphérique de Ouidah, un domaine clôturé et laissé en friche. Feu Bello Tessilimi a bien été enterré ici et des litiges ont vu le jour. Il faut remarquer que les Bello sont des Yorouba et ici de confession musulmane probablement.

Les pratiques des Fon déteignent sur les autres groupes ethniques qui partagent avec eux le même territoire.

102 Nos entretiens avec un agent de la mairie de Ouidah nous permettent de confirmer qu'on enterre à domicile malgré les deux cimetières municipaux.

5-1.3 Les composantes ethniques de la population actuelle de Ouidah

Actuellement, la population de la commune est composée majoritairement de Fon et de Nago. Comme nous l'avons déjà souligné, les Houéda qui ont été les premiers habitants de la ville de Ouidah et de sa région au XVe siècle (Agbo, 1959)103 sont apparemment assimilés et parlent la langue fon qui est passée pour langue dominante. Cependant, les pratiques culturelles sont restées intactes, de même que la théodicée houédah. Par exemple Ouidah est la seule ville au Bénin où existe un temple du dieu python et partout ailleurs dans le monde où on pourrait entendre parler du dieu python, implicitement les Houédah sont derrière. Le culte dédié au python « Dangbé » confère une identité aux Houédah. Ils sont également détenteurs des pratiques liées aux masques « Zangbéto"(gardiens de la nuit à Ouidah). Particulièrement à Ouidah, ils détiennent de façon exclusive le culte du dieu « Hou » (la mer) et le chef suprême vodoun appartient toujours à cette ethnie. De même, il n'y a que les Houédah qui détiennent le culte dédié au roi Kpassê, fondateur du royaume houédah : ce roi est matérialisé dans un iroko (Kpassêloko) situé dans la forêt sacrée de Kpassê près de la RNIE1.

Les Adja sont une composante de la population urbaine de Ouidah mais il ne faut pas les confondre avec les autochtones Adja-Tado fondateurs du royaume Houédah de Ouidah qui sont venus de la localité du même nom Adja-Tado. Ces peuples sont riverains du fleuve Mono en grande partie et ont émigré à Ouidah. Les différences fondamentales entre les Fon, les Houédah, les Adja, les Aïzo sont surtout liées aux langues parlées par les divers groupes. Ce sont des peuples assez voisins et tous sont venus de Adja-Tado.

Les Aïzo constituent des souches Houédah qui se sont converties à l'agriculture et sont éloignées des plans d'eau. Ils vivent sur les plateaux du continental terminal au nord de l'arrondissement de Pahou. Ils sont de grands producteurs de maïs.

Les Nago constituent une majorité visible reconnaissable plus par leurs pratiques culturelles que par la langue, remplacée par la langue fon que la plupart parle couramment depuis quelques générations104. Ils ont émigré d'Oyo au Nigéria et leur installation à Ouidah est motivée par le commerce. Les pratiques culturelles qu'on leur reconnait sont surtout liées aux masques « Revenants », aux cérémonies de naissance et de décès. Il y a également dans les milieux yorouba les masques « Oro » qui n'ont pas de visage puisqu'on ne les voit jamais, mais sont redoutés parce que radicaux par leurs pratiques. Ils sont utilisés pour conjurer les mauvais sorts qui pèsent sur la cité, mais ils interviennent très rarement.

103 Agbo Casimir 1959 - Histoire de Ouidah du XVIe au XXe siècle. Éditions Les Presses Universelles 301 pages

104 Beaucoup de Nago ne connaissent plus la langue que parlaient leurs ancêtres : ils parlent aujourd'hui la langue fon.

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Les commerçants haoussa du Nigéria et jerma du Niger sont arrivés ensuite par migrations successives poussés par leur mobilité légendaire et le désir de faire fortune. Ces groupes se réclament musulmans pratiquants et ne possèdent pas d'autres marqueurs culturels saisissables dans le paysage urbain que leurs langues et les odeurs des encens.

On peut constater donc une diversité culturelle et ethnique à Ouidah et les autochtones de Ouidah revendiquent la multi culturalité de la ville. Cependant, en la matière, il n'y a rien de comparable avec la ville de Cotonou à 40 km plus loin qui regroupe la totalité des groupes ethniques du Bénin, de la sous-région ouest-africaine et du reste du monde. Cotonou est aujourd'hui une ville cosmopolite avec des atouts économiques et culturels indéniables.

Selon des chiffres de l'INSAE (Institut National de Statistique et de l'Analyse Économique), les grandes composantes socioculturelles de la commune de Ouidah se présentent comme suit en 2003 : les Fon 69 %, Adja 16,5 %, Yorouba 9,0 %, Bariba 0,5 %, Dendi 0,3 %. Dendi, Haoussa et Bariba constituent des minorités ethniques venues du Nord du Bénin auxquelles se sont ajoutés des Ibo et des Ogoni récemment venus du Nigéria voisin.

Les Fon et apparentés sont majoritaires dans toutes les arrondissements. Il s'agit des Fon, des Aïzo, des Houéda, des Afro-brésiliens et des Métis. Ils pourraient représenter 80 % de la population des arrondissements ruraux et 60 % de celle des arrondissements urbains.

Figure 23 : Composition ethnique réalisée à partir des données de l'INSAE. 2003 (Réalisation Paul Lando)

Commentaire : il est intéressant de constater que les statistiques officielles ne font pas cas des Houédah l'ethnie fondatrice de la ville. Les Houédah passent dans le regroupement avec les Fon et les Adja. Cela paraît banal, mais peut expliquer à quel point les Houédah ont été assimilés par les Fon.

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Les opérations de recensement au Bénin mentionnent la race (Noir, Blanc ou Métis), l'ethnie (fon, adja, …), la religion, la cellule familiale auxquelles appartiennent l'individu et le nombre d'individus qu'elle compte. Cette pratique a été introduite avec l'administration coloniale qui faisait mentionner sur les documents administratifs (carte d'identité) certains détails comme l'ethnie, les signes particuliers (cicatrices raciales), (on mentionne sur le document par exemple : une cicatrice sur la joue gauche ou droite ou encore « dix cicatrices faciales »…)105. Ces détails n'ont jamais choqué et n'ont jamais posé problème contrairement à ce qui se passe dans d'autres pays de la sous-région comme en (Côte-d'Ivoire) où l'appartenance ethnique est une question hautement sensible. Les cicatrices ethniques abusivement appelées raciales ont une fonction d'identification de l'individu et permettent de savoir d'où il est ressortissant. La constitution du Bénin de 1990 définit d'ailleurs le Bénin comme un État multinational et précise que les différentes nationalités qui vivent sur le territoire sont équivalentes et ont les mêmes droits et devoirs.

Les analystes de l'INSAE font remarquer une cohabitation des religions à Ouidah en 2003 : 46,7 % pour la religion traditionnelle vodoun, 41,2 % pour les chrétiens catholiques, 3,6 % pour l'islam, le protestantisme 1,0 %106 et autres non précisées 7,5 %. Si on considère la facilité et l'aisance que les gens ont à passer du vodoun au catholicisme et vice versa, on peut estimer que 80 % de la population s'adonne au culte des ancêtres.

Figure 24 : Les pratiques religieuses au Bénin à partir des données de l'INSAE 2003 (Réalisation Paul Lando)

105 Les cicatrices sont des marques identitaires qu’on trace sur l’individu et qui permettent de le reconnaître, de savoir à quel groupe ethnique il appartient et parfois même sa collectivité familiale.

106 Il y a une famille converti au protestantisme : c’est la famille Gnanhoui qui a offert le terrain où est implanté le temple protestant de Ouidah.

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Entre 1979 et 1992, selon l'INSAE le taux d'accroissement de la population de la ville Ouidah serait de 18,7% Population) de 2003, la commune de Ouidah compte 18 958 ménages dont la taille moyenne est estimée à 4 et 44 % des habitants ont moins de 15 ans. Le même recensement stipule que dans la tranche des 25 à 49 ans, le ratio est de 78,4 hommes pour 100 femmes. Ceci atteste d’un départ massif de bras valides vers d'autres horizons à la recherche du travail. La mobilité relative des hommes de la commune de Ouidah trouve une justification dans le fait que Ouidah manque de dynamisme économique : une seule usine pour la production des tabacs et allumettes à Ouidah près de la RNIE1 qui a fermé ses portes depuis près d'une décennie. Il

Entre 1979 et 1992, selon l'INSAE le taux d'accroissement de la population de la ville Ouidah serait de 18,7% Population) de 2003, la commune de Ouidah compte 18 958 ménages dont la taille moyenne est estimée à 4 et 44 % des habitants ont moins de 15 ans. Le même recensement stipule que dans la tranche des 25 à 49 ans, le ratio est de 78,4 hommes pour 100 femmes. Ceci atteste d’un départ massif de bras valides vers d'autres horizons à la recherche du travail. La mobilité relative des hommes de la commune de Ouidah trouve une justification dans le fait que Ouidah manque de dynamisme économique : une seule usine pour la production des tabacs et allumettes à Ouidah près de la RNIE1 qui a fermé ses portes depuis près d'une décennie. Il

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