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1.3- LE BASSIN DE REDJAS :

Dans le document La wilaya de Mila (Page 30-36)

LE RELIEF DE LA WILAYA DE MILA

1.3- LE BASSIN DE REDJAS :

1.2- LE BASSIN DE BENI-GUECHA, TIBERGUENT :

Ce bassin qui ressemble à une fosse comparativement aux bassins voisins. Il se distingue par sa basse altitude 450 m à R’mila et 420 m à Lemraguche prés de l’agglomération de Tiberguent et de 320 m à Krakta. Il s’ouvre étroitement et s’abaisse vers l’Est jusqu’au point de cote 270 m près de Redjas qui est considéré comme le point le plus bas du bassin [1].

Au Nord, le bassin est limité par le grand chevron de Djebel Boucherf qui forme un écran naturel. A l’Ouest, il est bordé par le col de Ferdjioua et il est limité au Sud par les montagnes de S’khouna Kouarda, et Khalfi. L’eau des précipitations, ici, est drainée par l’Oued Bouril. L’eau est rare dans ce bassin de formation du Mio-pléocene continental [2]. Des petites sources qui jaillissent des monts du Khelfi et d’El Ancer alimentées par des chutes de neiges en d’hiver.

1.3- LE BASSIN DE REDJAS :

Il s’étend sur 50 km² environ. Il a la forme d’une alvéole [3]. Il est entouré au Nord comme au Sud de plusieurs collines de moyenne altitude [voir fig. n°4]. Dans ce bassin l’altitude varie d’un lieu à autre. Elle est de 250 m à l’aval d’Oued El-Maleh et de 373 m à l’agglomération de Redjas; Les épointements ou petits reliefs s’élèvent à 425 m aux ruines romaines près de Bir Orfa dans la commune de Zeghaia. Sur le plan géomorphologique on constate la présence de quatre niveaux du quaternaire :

[1] - Carte topographique Redjas El Ferrada est Algérien 1/50000, feuille n°72, 2ème Ed.1957. [2] - Cartes géologiques de l’Algérie, 1/50000, feuille n°72, ed. SONATRACH, 1977.

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– le niveau un : il est formé par les alluvions récentes des Oueds Endja et Oued El Maleh. Il s’identifie à leur lit majeur.

Ŕ le niveau deux : Constitué par des formations de pente et des alluvions anciennes, il occupe la partie centrale du bassin (environ 9 Km²). Les terres arables se sont développées sur ce niveau.

- le niveau trois : il est formé d’argiles grises intercalées de sel, de conglomérats variés et de calcaire lacustre. De l’âge mio-pliocène, ce faciès continental occupe la partie Ouest du bassin : Draa El Maadi et Koudiat Touabi à Redjas. Le même niveau se retrouve au Sud Ŕ Est de la commune de Zeghaia. - le niveau quatre : il est constitué de marne grisâtre à boules jaunes et couvre les collines sud-est de la commune de Zeghaia.

La plaine est ciselée par un réseau de ruissellement superficiel temporaire qui aliment Oued Endja qui prend sa source aux pieds des collines de S’Ra dans les hauteurs de Douar Ouled Bouazzoun.

Cet affluent du Rhumel parcourt le bassin qu’il divise en deux parties qui se trouvent respectivement dans les communes de Zeghaia et de Redjas.

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Fig.n° 04: coupe géologique du bassin de Redjas l FerradaE

B a s s i n d e R e d j a s

0 2 5 km

Source : carte géologique de l’Algérie - feuille n° 72 (Redjas l Ferrrada), édition E SONATRACH, 1977 1

21 1.4- UN ENSEMBLE COLLINAIRE :

On observe une série de buttes et de collines qui s’orientent de l’Ouest à l’Est avec une altitude moyenne de 700 m. Ces collines ont deux versants majeurs; un versant nord à pente forte sillonné par un réseau hydrographique temporaire et un autre du Sud à pente faible, formant une petite tranche des hautes plaines constantinoises. Il est habité par une population profondément rurale qui s’adapte sévèrement aux conditions de la sécheresse et de pénurie d’eau.

a- Collines du Mio-pliocène continental :

Elles couvrent une surface très importante de la partie centrale de la Wilaya de Mila. Ses faciès se composent principalement d’argile grise à intercalation de sel, de conglomérats variés, de calcaire lacustre sur lesquels se sont établies les alluvions du quaternaire. Le Moi-pliocène continental est, généralement dépourvu en eau.

Le Mio-pliocène domine les collines de Bouhateme, d’Ahmed Rachdi de Redjas de Tiberguent et de Beni-Guecha. Réduites par une érosion intense, ces collines sillonnées par un ravinement à dominance sud nord se dégradent rapidement sous l’effet des glissements de terrains. On constate des arrachements de grandes tailles à Oued Ezzerzour dans la commune de Beni-Guecha, des effondrements sur les rives de l’Oued Bousslah et de l’Oued El Kibir dans les communes de Bousslah et de Rouached. Des écoulements et des coups de cuillères dans les communes de Mila, Zeghaia et Ahmed Rachedi. La dégradation des formations du Mio-pliocène continentale dans la wilaya de Mila pose un problème d’équilibre naturel, d’écologie et sans doute d’économie.

b- Collines de Bouhateme : ces collines qui prennent la forme des hautes terres au nord comme au centre : Ras Elchebet 854 m, Ain Kef Elamer 621 m Bouberouag 940 m, Berahal 959 m, Thniet Tarmèst 970 m et El-Merdj El- Kebir 922 m. Par contre au Nord-Est elles s’élèvent à 1120 m à Kef Bouderga et à 1119 m à Koudiat Takouk.

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Ces terres vastes aux sols argileux, profonds et des profils culturaux améliorés sont aussi bien arrosées. Elles disposent des grandes potentialités agricoles. Elles se distinguent par le statut juridique Melk et par l’attachement des populations à la vie rurale. Tous ces facteurs avantagent le développement de la céréaliculture et de l’élevage.

c- Collines d’Ahmed Rachdi : Elles sont moins élevées que celles de Bouhateme. Elles s’élèvent progressivement du Nord au Sud. Elles ont des altitudes qui varient entre 500 m et1050 m : de 589 m à Koudiat El-Guemh, 672 m à Kef Guessouni, 724 m à Draa Matlaa El-Guemar, 806 m à Draa Menzel Bousaadia et 1049 m à Ain Abid. Les terres des collines d’Ahmed Rachdi sont de première importance pour l’agriculture (céréaliculture) et ceci explique leur aménagement par les colons.

d- Collines de la nappe tellienne de Djemila : elles sont constituées de calcaire massif bitumineux, blanc à cassures noires et silex noirs qui remontent à l’Ypresien - Lutétien inférieur. Ces matériaux couvrent les collines de Djebel H’Mara à El-Karia et celles du sud des communes de Ferdjioua et Beni-Guecha. La nappe tellienne de Djemila comprend également des collines marneuses à basse altitude qui sont formées essentiellement de marne noire à boules jaunes qui remontent au Maestrichtien. Parmi celles-ci on cite : Djebel Bougueri 730 m, Djebel Sidi Otheman 936 m, Djebel Ras-El-Btem 1061m.

Ces collines à la topographie accidentée, sont bien séparées par l’Oued Bousslah et ses ravins. Elles ont des versants de formes circulaires à forte pente. Elles sont bien arrosées en hiver, couvertes d’une nappe végétative au printemps et constituent de bons pacages et parcours pour le cheptel. La population regroupée en hameaux est attachée au jardinage qu’elle pratique sur les terrasses de l’Oued Bousslah, associé à un petit élevage bovin et caprin.

23 1.5- L’ESPACE MONTAGNARD:

Il fait une partie inséparable de la nature géologique méditerranéenne et du bassin algéro-provençal [1]. C’est un relief de plis et de faille qui est à l’origine d’une eau de bonne qualité durant la période hivernale et qui assure la continuité de la vie dans ces zones parues bien enclavées [2]. L’espace montagnard de la wilaya de Mila fait partie de la chaîne tellienne de l’Est Algérien. Il se constitue principalement de la nappe tellienne :

Une nappe de flysch qui se compose de grès numidien et argile et de la nappe de Djemila. Cette dernière se constitue principalement de marnes grises ou noires à boules jaunes. Se sont les formations du Lutétien supérieur. Ses faciès affleurent à Djebel Bouchicha et à Mechta Chrifa près de Zéghaia et à Kribsa près de Redjas. Le Yprésien- Lutétien inferieur se forme, ici, de calcaires massifs bitumineux blancs à cassures noires et à silex noires. Il se localise à Koudiat Belaid à Ahmed Rachedi, à Djebel Hmara à Bousslah, à Djebel Beni-Ouakden près de Ferdjioua et à Kouarda près de Beni-Guecha. A l’exception de certaines sources à faible débit : les sources de montagnes de Tassala, Arres et Bainen Ain Doulka et Ain El Khlfi, Ain Randjia à Beni-Guecha qui sont alimentées par les chutes de neige d’Hiver, l’eau, ici, est rare et la population trouve des difficultés de s’approvisionner en eau potable.

[1]- BOILLOT G. et HUCHON P. « introduction à la géologie, à la dynamique de la lithosphère » p.157, 3ème édi. Edi. DUNOD, Paris 2003.

[2] - MATTAUER M. « ce que disent les pierres » p.67, édi. Bibliothèque pour la science, France 2001.

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1.6 -OROGRAPHIE DE LA PARTIE SUD DE LA WILAYA DE MILA :

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