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LAUREATS PRIX PIERRE MASSÉ

Dans le document LES CAHIERS DE LA SHF (Page 102-107)

2018, Solenn GUÉVEL, Histoire des relations entre Paris et ses canaux 1818-1876.

2017, Dario SALINA PALACIOS, Géopolitique de l’eau dans l’Espagne des autonomies: Enjeux et rivalités de pouvoirs pour la région de Murcie.

2015, Alix LEVAIN, Vivre avec l’algue verte : médiations, épreuves et signes. Médiations, épreuves et signes. MU-SÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. École Doctorale Sciences de la Nature et de l’Homme Spécialité : Anthropologie de l’environnement.

2014, Joël CABALION, Des existences paysannes au fil de l’eau. Le grand barrage Gosikhurd et les déplacements de population au Vidarbha (Inde centrale). Doctorat de sociologie, au sein du laboratoire CEIAS (Centre d’Etudes de l’Inde et de l’Asie du Sud), Paris. Sélection au College of Research Associate de l’European Science Foundation.

2013, ex-aequo, Louise PURDUE, Dynamique des paysages agraires et gestion de l’eau dans le bassin semi-déser-tique de Phoenix, Arizona, de la préhistoire à l’époque moderne.

etZhour BOUZIDI, Dénouer les fils de la coordination à travers l’appréhension des grammaires locales. Analyse des pratiques de coordination pour la gestion des ressources productives dans le périmètre du Gharb au Maroc.

Quelques questions aux lauréats ....

INTERVIEW DE DARIO SALINAS PALCIOS (PRIX 2017)

Pouvez-vous vous présenter ainsi que vos travaux de recherche actuels ?

J’occupe un poste actuellement en tant que directeur général d’Inbautek, une entreprise des projets clé en main dans le secteur de l’environnement et l’industrie agroalimentaire.

J’ai un doctorat intearnational en géopolitique de l’eau par l’Université de Paris 8 en cotutelle avec l’Université de Murcie. Je suis également enseignant-vacataire en géopolitique et géoéconomie à l’université de Murcie.

Mes recherches actuelles portent sur l’irrigation et l’agriculture dans l’espace méditerranéen.

Pouvez-vous présenter en quelques lignes le sujet de votre thèse ?

Mon sujet de thèse porte sur l’idée que le conflit de l’eau en Espagne n’est pas seulement le résultat de facteurs climatiques ou l’objet de différentes doctrines, modèles économiques et politiques sur la gestion et la planification de l’eau, mais le résultat d’une situation géopolitique. Cette thèse propose donc de s’interroger sur des tensions territoriales où les acteurs politiques instrumentalisent le débat en fonction de leurs intérêts.

Des travaux récents qui vous ont particulièrement marqué ?

Plus qu’un travail de recherche en particulier, je voudrais souligner le changement scientifique survenus en Espagne concernant les enjeux de l’eau. On a assisté à la création de nouveaux axes de recherche et approches plus adaptés aux défis actuels, ce qui a favorisé le débat interne, notamment après la création de la Fondation Nouvelle culture de l’eau.

Que représente ce prix pour vous ?

Ce prix représente d’une part la reconnaissance d’un travail personnel long et compliqué et, d’autre part, met en valeur les recherches multidisciplinaires au sujet des ressources hydriques et plus particulièrement dans le domaine des sciences sociales et humaines.

Quels sont les prochains grands défis dans votre domaine ?

Les principaux défis dans le domaine l’eau sont évidemment la dégradation environnementale et l’incertitude sur le changement climatique. Mais surtout, il s’avère indispensable des études multidisciplinaires pour comprendre les différentes réalités au sujet de l’eau et par conséquent de réfléchir aussi sur la manière dont les pouvoirs en place sont capables de prendre la mesure des enjeux présents et des défis futurs comme moyen essentiel pour trouver un équilibre entre les différents territoires et les acteurs concernés

Un conseil aux jeunes chercheurs ?

Faire la recherche par conviction pour vous amuser, et non comme une obligation.

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INTERVIEW DE SOLENN GUEVEL (PRIX 2018)

Pouvez-vous vous présenter ainsi que vos travaux de recherche actuels ?

Je suis architecte DPLG, docteure en Architecture, maîtresse de conférences à l’École nationale supérieure d’archi-tecture de Paris-Belleville et chercheure à l’UMR AUSser 3329 (Unité Mixte de Recherche Archid’archi-tecture, Urbanistique, Société : Savoirs, Enseignement, Recherche). À la croisée de différentes disciplines, mes travaux de recherche portent sur les thèmes suivants : l’histoire et la formation des villes et notamment celle de Paris métropole ; l’architecture des territoires ; la morphologie urbaine et architecturale ; les espaces publics, les paysages et les infrastructures ; l’eau.

Pouvez-vous présenter en quelques lignes le sujet de votre thèse ?

À travers l’étude de la forme du paysage et du tissu urbain, des projets, des acteurs, des activités et des usages, et des représentations, le rôle et la place tenus par les canaux parisiens, grands ouvrages à vocation industrielle, sont étudiés, permettant de saisir, dans le temps, la complexité des processus de constitution et d’évolution de l’espace urbain à Paris, révélant, à l’échelle locale et territoriale, les relations entre ville et canal au XIXème siècle (1818-1876).

Durant cette période, les canaux peuvent être considérés comme des éléments fondateurs de l’espace urbain à leurs abords.

Des travaux récents qui vous ont particulièrement marquée ?

Dans le champ de la recherche, les travaux marquants sont ceux menés par le laboratoire IPRAUS (Institut Parisien de Recherche : Architecture, Unbanistique, Société), auquel j’appartiens, notamment sur la thématique des relations entre villes et infrastructures, mais aussi ceux effectués par des chercheur(e)s d’autres laboratoires, comme Isabelle Backouche, sur l’histoire urbaine parisienne et particulièrement sur la Seine, comme Sabine Barles, sur l’histoire des techniques, le métabolisme urbain et l’écologie territoriale, ou Bruno Barroca sur la résilience des villes face aux risques liés aux inondations. Dans le champ de la pratique, les études conduites par l’APUR (Atelier Parisien d’Urba-nisme) sur une gestion autre des eaux pluviales sont très intéressantes.

Que représente ce prix pour vous ?

Ce prix est une agréable surprise et une véritable reconnaissance. Je tiens d’ailleurs à remercier infiniment la SHF et ses membres du jury. Cette récompense confirme ma volonté d’avoir enquêté, regroupé et synthétisé, dans une monographie relative à un ouvrage hydraulique, différents champs disciplinaires. Elle va aussi être un faire-valoir auprès d’éditeurs, en vue d’une publication.

Quels sont les prochains grands défis dans votre domaine ?

Aujourd’hui, l’obsolescence de certaines infrastructures techniques, comme les canaux ou les rivières busées, pose la question de leur devenir et réemploi, malgré leur permanence dans le temps long de la fabrique des territoires. En termes de recherche, de projet, mais aussi d’enseignement, il semble pertinent de penser ou de repenser ces infras-tructures comme vecteurs de l’aménagement des territoires, du point de vue des paysages et des formes urbaines, comme ressources et comme supports d’une pluralité d’usages à des temporalités multiples. En effet, la richesse de celles-ci réside dans la complexité de ses desseins et dans ses diversités fonctionnelles, afin de retrouver une relation foisonnante entre ville et eau.

Un conseil aux jeunes chercheurs ?

Il me semble pertinent et riche d’enseignements, dans un travail de recherche, de croiser les disciplines, notamment les sciences humaines et sociales avec les sciences et techniques.

Dans le document LES CAHIERS DE LA SHF (Page 102-107)

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