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LAURÉATS PRIX JEAN VALEMBOIS

Dans le document LES CAHIERS DE LA SHF (Page 99-102)

2018, Antoine NAILLON, Écoulements liquide-gaz, évaporation, cristallisation dans les milieux micro et nanopo-reux. Etudes à partir de systèmes modèles micro et nanofluidiques.

2017, Guillaume PITON, Sediment transport control by check dams and open check dams in Alpine torrents.

2016, ex-aequo, Morgan ABILY, Modélisation hydraulique à surface libre haute-résolution. Utilisation de données topographiques haute-résolution pour la caractérisation du risque inondation en milieux urbains et industriels.

et Edouard IZARD, Modélisation numérique des écoulements granulaires denses immergés dans un fluide.

2015, Agnès LEROY, Un nouveau modèle SPH incompressible : vers l’application à des cas industriels.

2014, Sylvain RAYNAL, Étude expérimentale et numérique des grilles ichtyocompatibles.

2013, Hussain NOURI, Étude expérimentale de l’écoulement et de l’interaction entre deux rotors contrarotatifs subsoniques

2012, non attribué

2011, Elodie GAGNAIRE-RENOU, Amélioration de la modélisation des interactions non-linéaires vague-vague dans les modèles spectraux d’états de mer.

2010, Thomas DURIEZ, Application des générateurs de vortex au contrôle d’écoulements décollés.

2008, Marion CHANDESRIS, Modélisation des écoulements turbulents dans les milieux poreux et à l’interface avec un milieu libre.

2007, Laurent JOLY, Nanohydrodynamique au voisinage d’une surface solide : de la caractérisation expérimentale à l’équilibre aux conséquences sur la dynamique des systèmes chargés.

2006, Roland BAVIERE, Étude de l’hydrodynamique et des transferts de chaleur dans des microcanaux.

2005, Lionel LARCHEVEQUE, Simulation des grandes échelles de l’écoulement au-dessus d’une cavité.

2004, Célia FOUILLET, Généralisation à des mélanges binaires de la méthode du second gradient et application à la simulation numérique directe de l’ébullition nucléée.

2002, Jean-christophe BAUDEZ, Rhéologie et physico-chimie des boues résiduaires pâteuses pour l’étude du stockage et de l’épandage.

2000 : José Roberto FAGUNDES NETTO, Dynamique de poches de gaz isolées en écoulement permanent et non permanent horizontal.

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Quelques questions aux lauréats ....

INTERVIEW DE GUILLAUME PITON (PRIX 2017)

Pouvez-vous vous présenter ainsi que vos travaux de recherche actuels ?

Ingénieur hydraulicien ENSE3 de formation, j’ai d’abord mené des projets de protection contre les crues et de restauration du milieu pendant 4 ans chez ARTELIA. J’ai ensuite ressenti le besoin de consolider ma compréhen-sion des processus torrentiels, ce qui m’a amené à réaliser une thèse puis un post-doc à IRSTEA. Mes recherches actuelles portent sur divers aspects du domaine torrentiel : les processus et leurs liens avec les aléas, les mécanismes d’endommagement, les mesures de protections et les problématiques opérationnelles : incertitudes et décisions.

Pouvez-vous présenter en quelques lignes le sujet de votre thèse ?

Les processus torrentiels impliquent l’érosion, le transport et le dépôt de sédiments et de bois. La lutte de l’homme contre ces derniers est ancienne et ses moyens ont évolué dans le temps. Ma thèse visait à préciser les effets des ouvrages de protection sur les processus torrentiels. J’ai étudié des séries de barrages situés en montagne et des bassins de sédimentation bâtis près des enjeux. Utilisant une synergie entre modélisation physique, théorie, obser-vations de terrains et approches historiques, j’ai pu mettre en évidence certaines dynamiques de piégage et de transfert qui s’y déroulent.

Des travaux récents qui vous ont particulièrement marqué ?

Les travaux récents sur les embâcles ont permis des progrès impressionnants dans la compréhension des processus.

Par ailleurs, les développements en modélisation 3D multiphasique, SPH-DEM par exemple, devraient permettre de pénétrer virtuellement au cœur des crues torrentielles extrêmes : domaine méconnu où aucun capteur ne résiste.

Que représente ce prix pour vous ?

La SHF occupe une place stratégique dans le milieu francophone de l’hydraulique à la jonction entre praticiens et chercheurs. Etre récompensé du prix Jean Valemblois de Mécanique des Fluides est une marque de reconnaissance qui me touche beaucoup. C’est un signal très fort d’encouragement à persévérer dans mes activités de recherches et de transfert aux praticiens.

Quels sont les prochains grands défis dans votre domaine ?

Les domaines d’applications, performances et limites des modèles décrivant les processus torrentiels sont encore généralement flous. Clarifier ces points est un défi qui devra faire appel à une convergence avec les approches natu-ralistes : géomorphologie et histoire. Le développement d’approches transdisciplinaires intégrant aussi statistiques et probabilités pour la caractérisation des extrêmes sera le défi suivant.

Un conseil aux jeunes chercheurs ?

Lisez ! Les connaissances existantes déjà dans la littérature ne cessent de m’émerveiller, l’édifice de nos futures recherches doit être très solidement fondé sur les travaux passés, il ne faut jamais cesser de s’intéresser à ce qui a été fait ailleurs ou avant.

INTERVIEW DE ANTOINE NAILLON (PRIX 2018)

Pouvez-vous vous présenter ainsi que vos travaux de recherche actuels ?

Antoine Naillon, ingénieur en Génie Civil et titulaire d’un doctorat en dynamique des fluides. Je suis post-doctorant au Laboratoire Rhéologie et Procédés de Grenoble et j’espère obtenir un poste de chercheur ou enseignant cher-cheur permanent dans les années à venir. Je m’intéresse actuellement à la dynamique du transport de particules dans des liquides visco-élastiques. C’est-à-dire que je regarde l’impact du caractère élastique que présente certains fluides (fluides biologiques, polymères, émulsions, suspensions) sur la trajectoire de particules transportées.

Pouvez-vous présenter en quelques lignes le sujet de votre thèse ?

L’objectif de ma thèse a été d’étudier les écoulements dans les milieux poreux en présence de liquide et de gaz (invasion capillaire, drainage, séchage et cristallisation de sel induite par séchage). Notre approche innovante repose sur l’utilisation de systèmes modèles de milieux poreux fabriqués par des techniques de micro et nanofabrication. La compréhension des effets de taille est de grande importance par exemple pour le stockage des déchets radioactifs en couche géologique nanoporeuse et pour la protection et des matériaux de construction altérés par le sel.

Des travaux récents qui vous ont particulièrement marqué ?

Je vais mettre en avant les travaux sur la bio-cimentation. Il s’agit d’une technique qui se base sur l’utilisation de bactéries pour produire de la calcite afin de renforcer des sols ou structures (ex : ouvrages hydrauliques). J’aimerais développer des activités autour de ce domaine, qui allie transport en milieu poreux, (bio) mécanique et géochimie.

Que représente ce prix pour vous ?

Ce prix représente pour moi une belle reconnaissance de mon travail. De plus, il me conforte dans l’idée que l’étude de la micro-échelle à l’aide de systèmes modèles est une approche pertinente qui trouve des applications dans de nombreux domaines.

Quels sont les prochains grands défis dans votre domaine ?

Les moyens expérimentaux et numériques permettent maintenant d’explorer les échelles micro et nanométriques en routines. Dans le domaine des milieux poreux, il me semble que le défis actuel est de décrire finement les phé-nomènes à l’échelle locale, du pore, afin d’obtenir des lois qui serviront à prédire des propriétés macroscopiques.

Un conseil aux jeunes chercheurs ?

Me considérant jeune chercheur, ce n’est pas évident de donner un conseil mais je dirais : persévérez et prenez du plaisir dans votre recherche.

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Dans le document LES CAHIERS DE LA SHF (Page 99-102)

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