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Chapitre II : Ressources hydriques

II.2. Etude des débits

II.2.3. La variation de l’écoulement en fonction des précipitations

Les représentations graphiques relatives à la variation du débit d’écoulement de l’oued

Cherf et l'oued Bouhamdane en fonction des précipitations aux pas de temps mensuel (Fig. 10) ont mis en évidence l’étroite liaison de l’écoulement de l’oued et la pluviométrie

malgré la semi aridité de la région qui se caractérise par une très forte évaporation. Cette liaison est ainsi conservée en période estivale, on considère que le régime d’écoulement est de type pluvial.

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Figure 10: Variation des débits mensuels et des précipitations : (1)- Station pluviométrique Hammam Debagh, (2)- Station pluviométrique Sedrata.

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26 II.3. Type de régime

L'étude de l'écoulement des eaux de surface nous permet de connaître leurs régimes de circulation, premier véhicule d'éléments polluants. L'écoulement superficiel demeure un facteur très marquant de l'étude d'une éventuelle pollution, car la disponibilité potentielle de l’eau est étroitement liée à son réseau hydrographique et au comportement hydrologique d’un cours d’eau ou au régime pluvial.

A l'instar des oueds de l'Algérie, la Seybouse possède un régime pluvial méditerranéen, Les précipitations hivernales tombent essentiellement sous forme de pluies, et leur écoulement est important et immédiat. L'évaporation au niveau du sol et l'évapotranspiration étant très faible en hivers, le coefficient d'écoulement (rapport volume d'eau écoulé/volume précipité) est élevé, et la période des hautes eaux se situe de la fin de l'automne à la fin de l'hivers. L'étiage du printemps à l'automne est dû évidement à des pluies moins abondantes,

mais aussi à l'évaporation et transpiration intenses: le coefficient d'écoulement est réduit.

Le régime d'un cours d'eau est définit par le coefficient moyen des débits correspondant aux rapports des débits mensuels au module de la période considérée. Il s'exprime mathématiquement par :

En effet, le coefficient moyen des débits (CMD) est supérieur à la valeur 1 qui est le module, dans ce cas, il correspond à la période des hautes eaux. Si le CMD est inférieur à 1, donc c'est la période de basses eaux.

La représentation graphique des Coefficients Mensuels de Débits (CMD), établie pour les deux stations, permet de visualiser le régime de la Seybouse à travers ses deux principaux affluents (Fig. 11). En effet, le régime, à alimentation essentiellement pluviale de tous les oueds, souligné par des courbes en cloche dont le maximum se situe le plus souvent en Janvier, comporte des hautes eaux de Décembre à Avril et des basses eaux de Mai à Novembre.

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Tableau 08 : Variation du coefficient mensuel de débit d’oued Cherf de1988/1889 à 2001/2002 et d'oued Bouhamdane de 1968/1969 à 2006/2007- ANRH.

Mois Sep Oct Nov Dec Jan Fév Mars Avr Mai Jui Juil Août

CMD

OuedCharef 0,501 0,635 0,764 2,126 2,132 1,857 1,483 0,696 1,123 0,385 0,241 0,160 CMD

OuedBouhamdane 0.546 0.661 0.729 1.333 1.910 1.761 1.752 1.404 0.519 0.513 0.412 0.453

Figure 11 : Courbes des coefficients moyens des débits (CMD) des principaux affluents de l'oued Seybouse en amont : (1)- Oued Charef à moulin Rochefort: 1988/89—2001/02 ; (2)-

Oued Bouhamdane à Medjez Amar II: 1968/69 — 2006/07.

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28 Conclusion

L’étude hydrologique a montré un régime typique méditerranéen, caractérisé par l’abondance pluviale à très forts débits hivernaux, donc des fortes crues, d’une part, et d’autre part, par une saison sèche fortement prononcée, donc des étiages. Le module annuel, ainsi que les différents coefficients, mettent en évidence des fluctuations hydroclimatiques, en relation avec un climat semi-aride conclu par la synthèse climatologique. Le bilan hydrologique a mis en évidence l’importance des volumes d’eau acheminés, notamment avant la construction du barrage de Hammam Debagh, en amont qu’en aval , confirmant ainsi les paramètres morphométriques du bassin et la nature lithologique qui regroupe deux grandes unités différentes (formations essentiellement carbonatées perméables et un substratum imperméable entre l'argile et le gypse). L’étude fréquentielle des débits extrêmes a monté qu’ils ne sont pas régie par une loi déterminée.

Chapitre III : Hydroclimatologie

Chapitre III Hydroclimatologie

29 III.Hydroclimatologie

Les facteurs climatiques jouent un rôle important vis-à-vis les eaux souterraines où le bilan hydrologique d’une région dépend d’abord de son climat suivi de sa topographie et de sa géologie. Le climat de la région de Guelma est de type continental semi-aride, caractérisé par une variation saisonnière bien marquée. Il se manifeste par une longue période estivale sèche et chaude et une saison hivernale humide. Pour comprendre le climat de la région on s’est référer sur la stationmétéorologique de Guelma équipée pour calculer le bilan hydrique.

Tableau 09: Station climatologique utilisé dans l’étude du climat de la région.

III.1. La température

La température constitue un facteur climatique très important, elle joue un rôle dominant dans l’estimation de l’évapotranspiration. En plus, la température influe aussi sur d’autres paramètres tels que l’enneigement et sa durée ainsi que la répartition de la végétation (Louamri, 2013).La période observée s’étend de 1990 à 2013. Les données du tableau 10 et les figures 12et 13 montrent :

-Á l’échelle mensuelle, la température moyenne est élevée pendant la période sèche allant du mois de Juin à Septembre avec un maximum de l’ordre de 29,63°C (station de Guelma) enregistré au mois de Juillet. Par contre, la période hivernale (Décembre à Février) est caractérisée par des valeurs plus basses variant de 6,47 et 8,88 °C.

Tableau 10 : Températures moyennes mensuelles en °C (1990-2013).

Source : O.N.M Guelma (2013)

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Figure 12 : Variation de la température moyenne mensuelle (1990-2013) pour la stationde Guelma.

- Á l’échelle annuelle : les températures observées montrent une fluctuation thermique oscillent de 16,35 à 21,88 °C. La moyenne annuelle est de l’ordre de 18,60 °C.

Figure 13 : Températures moyennes interannuelles à la station de Guelma (1990-2013).

III.2. L’évaporation

L’évaporation se définit par la conversion de l’eau de l’état liquide à l’état de vapeur quel que soit le facteur mis en jeu (vent, humidité,…etc.). Les données de l’évaporation mensuelle interannuelle sont des valeurs moyennes mensuelles mesurées au niveau de la station de

1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012

Température (°C)

Années

Moy = 18,60

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Ces valeurs sont consignées dans le tableau 11, leur répartition est illustrée dans la figure 14.Ces derniers montrent une variation saisonnière bien notée avec une évaporation minimale de l’ordre 35,42 mm, observée au mois de Janvier (la période hivernale). Cependant, l’évaporation maximale est marquée pendant la période sèche avec une valeur de 255,61 mm au mois de Juillet.L’évaporation moyenne annuelle est de l’ordre de 116,65mm.

Tableau 11 : Evaporation moyenne mensuelle en mm (1990-2013).

Source :O.N.M Guelma (2013).

Figure 14 : Variation de l’évaporation moyenne mensuelle–Station : Guelma(1990-2013).