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2. Le matériel et les outils d'accompagnement

2.2. La troisième séance : pôle récit & dessin

Après un bref rappel des séances passées, nous proposons à l'enfant de réaliser un dessin sur une feuille blanche sur le thème du cirque. Ce dessin est libre, seul le thème est conseillé.

Consigne : « Aujourd'hui, c'est à toi de réaliser ton dessin sur le cirque. Tu peux bien sûr t'aider des choses vues ensemble les fois passées pour dessiner. »

Tout au long de son dessin, l'adulte par son discours accompagnateur va aider l'enfant dans son élaboration.

Nous recueillons ensuite ce dessin, ainsi que l'échange entre l'enfant et l'adulte pendant sa réalisation.

Il est à noter que pour certains enfants, souvent les plus petits, nous avons dû leur montrer à nouveau l'image du cirque pour leur donner des idées, cela étant trop difficile pour eux de se lancer seul sans support dans un dessin au thème bien défini.

L'objectif de cette dernière séance est de mettre en évidence un lien entre dessin et récit. Il s'agit en effet d'observer les interactions entre la construction d'un récit et l'élaboration d'un dessin.

Cette séance permet également de qualifier le niveau de réalisme atteint par l'enfant et d'en noter ses principales caractéristiques.

Elle nous permet par ailleurs d'observer si l'enfant a acquis davantage d'autonomie au fil des séances.

3. Élaboration des tableaux d'analyse

3.1. La séance récit

Nous commençons l'analyse de cette séance en donnant le niveau de récit de l'enfant observé lors sa pré-évaluation.

Puis, nous avons élaboré un premier tableau constitué de quatre colonnes : une colonne reprend phrase par phrase le discours de l'adulte, une autre celui de l'enfant, une troisième indique les aides apportées par l'adulte (DAMI/QA) et une dernière analyse le récit de l'enfant (type de réponse, structures syntaxiques, lexique et conjugaisons employés, inférences réalisées..) Cf. Annexes de 1 à 8

Nous n'avons en général pas tenu compte des troubles d'articulation de certains enfants, cela pour une meilleure compréhension de leur discours.

Nous avons utilisé le code de transcription GAAS : + et ++ pour les pauses courtes ou longues, {pron=[xxx]} pour les productions phonétiques particulières, ** pour les syllabes inaudibles, tiret collé – pour les amorces de mot, ###{explication}

pour les parties non transcrites, < et > pour les chevauchements de parole, : pour les allongements de syllabes.

Nous avons ensuite créé deux tableaux dans lesquels nous analysons les deux récits de l'enfant : le récit libre (premier récit demandé à l'enfant sur simple présentation de l'image) et le récit après écoute du TAMI (second récit indicé, étayé par l'adulte).

Dans un premier tableau, nous analysons l'énoncé de l'enfant.

Nous y notons tout d'abord le niveau de conduite des récits. Puis, nous réalisons une étude plus approfondie des mots et des phrases utilisées.

Dans la partie « étude des mots », nous comptons l'ensemble des noms communs employés par l'enfant uniquement dans son récit (ceci exclut donc les mots employés lors des références à son vécu). Puis nous observons la diversité lexicale en comptant le nombre de noms différents, cela permet de voir si l' enfant réemploie toujours les mêmes mots ou s'il possède un stock lexical plus important. Puis, nous comptons les noms différents, c'est-à-dire non utilisés plusieurs fois. Cela permet alors d'observer la diversité lexicale que possède l'enfant, voir s'il réemploie les mêmes mots ou s'il les varie et possède un stock lexical important. Ensuite, nous notons le nombre de noms apparus suite au TAMI, afin d'observer cette fois l'enrichissement lexical généré par le TAMI et l'accompagnement dialogique (l'enfant emploie-t-il plus de vocabulaire par rapport à son premier récit?). Nous comptons alors les noms appartenant au TAMI pour remarquer ou non si l'enfant s'appuie sur ce vocabulaire apporté pour construire son nouveau récit. Nous comptons ces noms énoncés spontanément et énoncés après aide verbale de l'adulte (après une ébauche phonémique par exemple).

Puis, nous totalisons le nombre de verbes utilisés par l'enfant. Nous empruntons alors la même démarche que précédemment pour les noms communs. Notons seulement que nous n'avons compté que les verbes d'action, nous pensons cela plus pertinent. Le verbe être (ainsi que les autres verbes d'états) et le verbe avoir n'ont

Dans la partie « étude des phrases », nous précisons tout d'abord le type de phrases employé (s'il s'agit d'une phrase simple ou complexe), puis les modes et temps utilisés (l'enfant utilise-t-il les temps du récit ?), les types d'inférences réalisées (logiques, pragmatiques et/ou créatives), puis le nombre de connecteurs (prépositions, conjonctions de coordination et de subordination) Cette étude des connecteurs permet d'observer une précision dans le récit. Un enfant qui utilise un nombre plus important de préposition produit davantage de compléments circonstanciels, son récit est plus précis. Un nombre plus important de conjonctions signe une complexification du récit, avec création de liens observables par les propositions de cause, conséquence, but etc.

Au sein d'un second tableau, nous analysons plus précisément l'énonciation de l'enfant : les thèmes abordés, les aides verbales alors nécessaires, le comportement paraverbal et l'attitude générale de l'enfant.

Nous décrivons en premier les thèmes abordés spontanément par l'enfant lors de son discours : thèmes de ses différentes trames narratives, références à son vécu etc.

Dans la partie « aides verbales nécessaires », nous comptons en premier lieu le nombre de QA et de DAMI utilisés par l'adulte pour remarquer laquelle de ses deux procédures d'accompagnement est la plus pertinente et nécessaire pour chaque enfant. Puis nous précisons si l'enfant a repris ou non des énoncés de l'adulte et ses capacités d' échange avec lui.

Dans la partie « comportement para-verbal », nous précisons brièvement la présence ou non de pauses, d'hésitations, l'utilisation d'onomatopées et de gestes par l'enfant, cela permet d'observer si l'enfant réutilise tout l'aspect para-verbal apporté par le TAMI.

Nous terminons par la description de l'attitude générale de l'enfant pendant cette séance : l'enfant est-il à l'aise? Est-il bien entré dans l'échange et la communication avec l'adulte ? Est-il autonome ?

Nous réalisons alors une conclusion reprenant ces deux grilles d'analyse, les précisant et montrant ainsi les effets pour cette séance TAMI, les évolutions des enfants.

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