II.2 Treillis de Catalan
II.2.2 La transformation de taille-gree
Danse paragraphe, on dénitune nouvelle transformationsur lesarbres binaires qui
peutêtrearatériséeàl'aidedessuitesdedistribution. Celainduitunenouvellestruture
de treillis sur
B n
.Un arbre binaire ave une raine, ordonné, est un arbre non étiqueté danslequel tous
les noeudssont soit une feuille (i.e. unnoeud sans ls) soit un noeud interne
ayantdeux ls. On note par
B n
l'ensemble des arbres binaires aven
noeuds internes (donave
n + 1
feuilles). Ilest bienonnu queard(B n ) = | B n |
estégal aunombre deCatalan2n n
/(n + 1)
.L'ensembleB
desarbresbinairesestréursivementdéniparB = + BB
ennotationpolonaise.Ilestbienonnuqu'unesuitede
n
erleset(n+1)
arrésorrespondà la notation polonaise d'un arbre de
B n
si et seulement si dans tout préxe propre dela suite, le nombre de erles est plus grand ou égal au nombre de arrés, et le nombre
total de arrés de la suite est exatement le nombre total de erles plus un. Soit
T L
etT R
les sous-arbres gauhe et droit deT ∈ B n
. Alors on peut érireT = T L T R
et ondénit l'abre miroir
T ¯ = T ¯ R T ¯ L
. Les feuilles de l'arbreT
sont numérotées en préordretransversal (i.e. de la gauhe vers la droite). La suite des profondeurs de
T
est la suited'entiers
ℓ T = (ℓ T (1), ℓ T (2), . . . , ℓ T (n + 1))
oùℓ T (i)
estleniveaudelai
-ièmefeuille, i.e.lalongueur de l'unique hemin entre la
i
-ième feuille et la raine [147 ℄. Soit aussiℓ ¯
la suitemiroir
ℓ ¯ = (ℓ T (n + 1), ℓ T (n), . . . , ℓ T (1))
laquelleestaussilasuitedesprofondeursdel'arbre miroirT ¯
réursivement déniparT ¯ = T ¯ R T ¯ L
et¯ =
.Par exemple, l'arbre déni ennotation polonaise par
a la suite des profondeurs
(1, 3, 4, 5, 5, 4, 4, 3)
. Son miroir estet a lasuite des
profondeurs
(3, 4, 4, 5, 5, 4, 3, 1)
.Maintenantonsidéronsunesuite(a(1), a(2), . . . , a(n + 1))
ave un entier
k ∈ [2, n + 1]
tel quea(k − 1) = a(k) = q
. Le proessus qui onsiste àremplaer la paire
(a(k − 1), a(k)) = (q, q)
parq − 1
dans le but d'obtenir une nouvellesuite
(a(1), a(2), . . . , a(k − 2), q − 1, a(k+ 1), . . . , a(n + 1))
estappeléunerédution.Ruskeyet Hu[147 ℄ donnent laonditionnéessaireetsusante pour qu'unesuite detaille
(n + 1)
représente un arbre binaire de
B n
. Une suite(a(1), a(2), . . . , a(n + 1))
est une suite desprofondeurssietseulement siunesériede
n
rédutionsdelagauheversladroiteproduitlasuite
0
.De plus, la suite des profondeurs d'un arbre binaire obéit à e qu'on appelle
l'inéga-lité de Kraft ([80 ℄, p. 45). Une ondition néessaire [99, p. 404, ex. 3℄ pour une suite
(a(1), a(2), . . . , a(n + 1))
pour être une suite desprofondeursestque :n+1 X
i=1
2 −a(i) = 1.
Lemme II.8. [99, p. 404, ex. 3℄ Soit
ℓ T = (ℓ T (1), ℓ T (2), . . . , ℓ T (n + 1))
une suite desprofondeurs d'un arbre binaire
T
et soitT ′
un sous arbre deT
tel que la raine deT ′
estau niveau
k
dansT
. Sim 1 < m 2
et(ℓ T (m 1 ), ℓ T (m 1 + 1), . . . , ℓ T (m 2 − 1), ℓ T (m 2 ))
est lasous-suite de
ℓ T
orrespondantaux feuilles deT ′
alorsm 2
X
i=m 1
2 −ℓ T (i) = 2 −k .
La suite
2 −ℓ T = (2 −ℓ T (1) , 2 −ℓ T (2) , . . . , 2 −ℓ T (n+1) )
est appelée lasuite de densité de l'arbrebinaire(lasommedesesvaleursestun).Alorsonluiassoiesasuitededistributionomme
lasuite roissante :
L T = (2 −ℓ T (1) , 2 −ℓ T (1) + 2 −ℓ T (2) , . . . , P i
j=1
2 −ℓ T (j) , . . . , 1).
Dans la suite de e paragraphe, les suites des profondeurs sont notées en minusules (
ℓ
parexemple)etlessuitesdedistribution enmajusules(
L
).Onsupposeque6
estl'ordrehabituelpourdeuxsuitesdetailles
n
,i.e.siℓ = (ℓ(1), . . . , ℓ(n+1))
etℓ ′ = (ℓ ′ (1), . . . , ℓ ′ (n + 1))
,on ditqueℓ 6 ℓ ′
siℓ(i) 6 ℓ ′ (i)
pour touti ∈ [1, n + 1]
.Dénition II.9. La transformation de taille-gree
→
surB n
aven > 2
est dénie parle reouvrement
T → T ′
s'il existek > 1
,τ 1 ∈ { , } ∗
etτ 2 ∈ { , } ∗
tel queT = τ 1 k τ 2
etT ′ = τ 1 k−1 τ 2 .
Soit→ ∗
la loture réexive et transitivede
→
surB n
.La transformation de taille-gree taille en remplaçant une 'petite branhe'
T 1 =
deT
par une feuille et gree ette petite branheT 1 =
à la plae de lafeuille située juste avant
T 1
dans la notation polonaise deT
. Voir la gure II.4 parexemple.
Proposition II.10. Soient
T, T ′ ∈ B n
etℓ T
,ℓ T ′
leurssuites des profondeurs. Alors on aT → T ′
siet seulement s'il existep > 1
,q > 2
et2 6 i 6 n
telsqueℓ T = (ℓ T (1), ℓ T (2), . . . , ℓ T (i − 2) , p , q , q , ℓ T (i + 2), . . . , ℓ T (n + 1))
etℓ T ′ = (ℓ T (1), ℓ T (2), . . . , ℓ T (i − 2) , p + 1 , p + 1 , q − 1 , ℓ T (i + 2), . . . , ℓ T (n + 1)).
{ { {
(4, 4, 3, 3, 4, 5, 5, 1) 1/32 . (2, 4, 8, 12, 14, 15, 16, 32)
Polish notation Feasible sequence Distribution sequence 1/32 . (4, 6, 8, 12, 14, 15, 16, 32)
(3, 4, 4, 3, 4, 5, 5, 1) 1/32 . (4, 8, 10, 12, 14, 16, 24, 32)
(3, 3, 4, 4, 4, 4, 2, 2)
1/32 . (4, 6, 8, 12, 14, 16, 24, 32) (3, 4, 4, 3, 4, 4, 2, 2)
Figure II.4: Trois transformationsde taille-greedans
B 7
.Corollaire II.11. Soient
T, T ′ ∈ B n
etL T
,L T ′
leurs suites de distribution. Alors on aT → T ′
si et seulement s'il existep > 1
,q > 2
et2 6 i 6 n
tels queL T = (L T (1), . . . , L T (i − 2), L T (i − 2) + 2 −p , L T (i − 2) + 2 −p + 2 −q , L T (i + 1), . . . , 1)
etL T ′ = (L T (1), . . . , L T (i − 2), L T (i − 2) + 2 −(p+1) , L T (i − 2) + 2 −p , L T (i + 1), . . . , 1)
.Dénition II.12. Soient
T
etT ′
deux arbres diérentsdansB n
.Soitσ 1 ∈ { , } ∗
leplus long préxe ommun de
T
etT ′
dans la notation polonaise. Supposons queT = σ 1 σ 2 j
| {z }
τ
σ 3
ou
-
j > 0
, et-
σ 2
est le mot vide ouσ 2 ∈ { , } ∗
etσ 2
ne ontient pas d'ourene deτ =
(i.e.τ =
est l'ourene la plusàgauhe de dansT
aprèsσ 1
),et
-
σ 3 ∈ { , } ∗
.Alors on a néessairement
T ′ = σ 1 σ ′ 2
aveσ ′ 2 ∈ { , } ∗
.On dénit l'arbre
U (T, T ′ ) ∈ B n
(U
pour UP) tel queT → U (T, T ′ )
etU (T, T ′ ) = σ 1 σ 2
| {z }
τ
j σ 3 .
De plus, on pose
U(T, T ) = T
.Par exemple,si :
T =
T ′ =
alors
σ 1 = σ 2 =
,σ 3 =
etj = 1
. On obtientU (T, T ′ ) =
.
Lemme II.13. Soient
T
etT ′
deuxarbresdansB n
telsqueleurssuitesdedistributionL T
et
L T ′
vérientL T > L T ′
. AlorsU (T, T ′ )
existe et sasuite de distributionL U(T,T ′ )
vérieL T > L U(T,T ′ ) > L T ′
.Dénition II.14. Soient
T
etT ′
deux arbres diérents dansB n
aven > 2
. Soitσ 1 ∈ { , } ∗
le pluslong préxe ommun ennotationpolonaise. Supposons queT = σ 1 σ 2
ave
σ 2 ∈ { , } ∗
.Alors on a néessairementT ′ = σ 1 σ 2 ′
| {z }
τ
j σ 3 ′
où
-
j > 0
, et-
σ ′ 2
est le mot vide ouσ 2 ′ ∈ { , } ∗
tel queσ 2 ′
ne ontient pas d'ourrene deτ =
(i.e.τ
est l'ourene de la plusà gauhe dansT ′
aprèsσ 1
),et-
σ ′ 3 ∈ { , } ∗
.Ondénit l'arbre
D(T, T ′ ) ∈ B n
(D
pourDOWN)tel queD(T, T ′ ) → T ′
etD(T, T ′ ) = σ 1 σ 2 ′ j
| {z }
τ
σ ′ 3 .
Deplus, on pose
D(T, T ) = T
.Par exemple,si :
T =
T ′ =
alors
σ 1 =
,σ 2 ′ =
,σ ′ 3 =
etj = 1
. On obtientD(T, T ′ ) =
.Lemme II.15. Soient
T
etT ′
deux arbres dansB n
tels que leurs suites de distributionL T
etL T ′
vérientL T > L T ′
. AlorsD(T, T ′ )
existe et sa suite de distributionL D(T,T ′ )
vérie
L T > L D(T,T ′ ) > L T ′
.ThéorèmeII.16. Soient
T
etT ′ ∈ B n
,L T
etL T ′
leur suites de distribution.Alors on aT → ∗ T ′
siet seulement siL T > L T ′ .
ThéorèmeII.17. Pour tout
n
, l'ensemble partiellement ordonné(B n , → ∗ )
est un treillis.Notons qu'il existe des relations entre les treillis de Catalan déjà onnus. En eet,
rappelons que si
T
etT ′
sont deux éléments dans le treillis de Kreweras (partitionnon-roisées)tels que
T 6 T ′
, alors on aT 6 T ′
dansle treillis de Tamari. SiT 6 T ′
dans letreillisde Tamari, alors
T 6 T ′
est aussivraidansletreillis de Stanley.SiT 6 T ′
dansletreillis 'phagoyte' dénidans lasetion préédente [21 ℄, alors
T 6 T ′
est aussivrai dansletreillis deKreweras.L'ensembledesreouvrementsdutreillis 'phagoyte'estinlu dans
l'ensembledesreouvrementsdutreillisdeKreweras.Cependant,letreillis'taille-gree'ne
semble pasavoir desrelations similaires ave d'autres treillis.Voirles gures II.5etII.6.
Le treillis
(B n , → ∗ )
possède un plusgrand élément1
etun plus petit élément0
etleursuitesdesprofondeurssontrespetivement
ℓ 1 = (n, n, n − 1, . . . , 2, 1)
etℓ 0 = (1, 2, . . . , n − 1, n, n)
.(B n , → ∗ )
estsymétrique arT → ∗ T ′
si etseulement siT ¯ ′ ∗ → T ¯
.Le treillis(B n , → ∗ )
n'est pasmodulairepuisqu'il ontient despentagones (voirles guresII.5et II.6).
1/16 . (4, 8, 12, 14, 16) 1/16 . (2, 4, 8, 12, 16)
1/16 . (4, 5, 6, 8, 16)
1/16 . (4, 6, 7, 8, 16)
1/16 . (8, 9, 10, 12, 16) 1/16 . (2, 3, 4, 8, 16) 1/16 . (1, 2, 4, 8, 16)
1/16 . (2, 4, 6, 8, 16)
1/16 . (4, 6, 8, 12, 16)
1/16 . (4, 8, 10, 12, 16)
1/16 . (8, 10, 11, 12, 16)
1/16 . (8, 10, 12, 14, 16)
1/16 . (8, 12, 13, 14, 16)
1/16 . (8, 12, 14, 15, 16) (4,4,3,2,1)
(3,4,4,2,1)
(3,3,3,3,1)
(2,4,4,3,1)
(2,3,4,4,1)
(2,3,3,2,2) (3,3,2,2,2)
(2,2,3,3,2)
(1,4,4,3,2)
(1,3,4,4,2)
(1,3,3,3,3)
(1,2,4,4,3)
(1,2,3,4,4) (2,2,2,3,3)
Figure II.5: Le treillis'taille-gree'
B 4
.Chaquearbreestodépar sessuite deprofon-deurs etde distribution.
Proposition II.18. Soient
T
etT ′
deuxarbres dansB n
telsqueT → ∗ T ′
, alors(i) U ( ¯ T , T ¯ ′ ) → T ′
,(ii) T → D( ¯ T , T ¯ ′ )
,(iii)
le heminT ′ ← D(T, T ′ ) ← D(T, D(T, T ′ )) ← D(T, D(T, D(T, T ′ ))) ← . . . ← T
est unplus long heminentre
T
etT ′
,(iv)
le heminT → U (T, T ′ ) → U (U (T, T ′ ), T ′ ) → U (U (U (T, T ′ ), T ′ ), T ′ ) → . . . → T ′
est unplus ourt heminentre
T
etT ′
.Corollaire II.19. Soit
C
le hemindéni par :1 ← D(0, 1) ← D(0, D(0, 1)) ← D(0, D(0, D(0, 1))) ← . . . ← 0.
T
appartient àC
si et seulement siT
vérie la ondition(A)
dénie par :T
a soit uneunique ourene de
, soit deux ourrenes de telles qu'il n'existe pas defeuillesentreellesennotationpolonaisede
T
.Deplus,siT
etT ′
appartiennent auheminC
et vérientT → T ′
, alorsT ′
est obtenu à partir deT
par une transformationde taille-gree del'ourene la plus à droite dansT
.Corollaire II.20. Soit
C ′
le hemindéni par :0 → U (0, 1) → U (U (0, 1), 1) → U (U (U (0, 1), 1), 1) → . . . → 1.
0 0
Figure II.6 : Le treillis 'taille-gree'
B 5
.Chaque arbre estodé par ses suites despro-fondeursetde distribution.
Si
T → T ′
est sur le heminC ′
alorsT ′
est obtenu à partir deT
par la transformation de taille-gree la plus à gauhe dansT
.Remarque 1 Par le Corollaire II.19, leplus long hemin entre
0
et1
a une longueur de2 n − (n + 1)
. Cesont les nombres Euleriens donnés par lasuite A000295 dans[162℄. Leplusourthemin entre
0
et1
aune longueur de(n − 1) 2
.Maintenant nous montrons que les éléments max-(resp. min) irrédutibles dans
B n
sonténumérésparlesnombresEuleriens.Rappelonsque
x ∈ B n
estunélémentmax-(resp.min)-irrédutiblesi
x = a ∨ b
(resp.x = a ∧ b
) impliquex = a
oux = b
.ThéorèmeII.21. Lenombred'élémentsmax-(resp.min)-irrédutiblesdansletreillis
'taille-gree'
(B n , → ∗ )
est donné par les nombres Euleriens2 n − (n + 1)
.ThéorèmeII.22. Le nombre
cov(n)
de reouvrements dansB n
est égal àn−1 2n
.
Une nouvelle struture a été dénie sur les arbres binaires via une transformation
naturelle.Lasimpliitédeladénitiondelatransformationde'taille-gree'estenontraste
ave ladiulté de lapreuvedu théorème quiaratérise ettetransformation.
Desproblèmes doivent enore être résolus.
Existe-t-il un algorithme eae et non-réursif pour aluler la fontion de Möbius du
treillis 'taille-gree'des arbres binaires ommedans [131 ℄?On onjetureque lafontion
de Möbius prendsesvaleursdans
{− 1, 0, +1 }
.Est-equ'ilexisteunalgorithmeentemps polynomialalulantlalongueurminimaled'un
hemin entre deux arbres binaires dans le treillis [117 ℄? Si un tel algorithme existe, une
nouvelle distane de hemin le plus ourt serait obtenue et pourrait être ajoutée dansle
ataloguedesdistanesdéjàexistantessurlesensemblesdeCatalan[81 ,130 ,132 ,128,161℄.
Dénissonslavaluation
v
sur(B n , → ∗ )
par:v(T )
estlalongueur dupluslongheminentreT
et1
.Ononjeturequev
vériequepourtoutT
etT ′
,v(T )+v(T ′ ) 6 v(T ∨ T ′ )+v(T ∧ T ′ )
et
T < T ′ = ⇒ v(T ) > v(T ′ )
.Sitelétait leas, alorsd(T, T ′ ) = v(T ) + v(T ′ ) − 2v(T ∨ T ′ )
serait une distanesur
(B n , → ∗ )
[32 , 41℄.Guttmann, Krattenthaler et Viennot [86℄ énumèrent les
k
-haînes dans les treillis deStanley.Kreweras [103 ℄ énumère les
k
-haînes dans lestreillis despartitionsnon-roisées.Plus généralement,Chapotonprouvedans[47℄ quela suite A000260de [162 ℄ énumère le
nombre d'intervalles dans le treillis de Tamari, i.e. le nombre de paires
(T, T ′ )
telles queT 6 T ′
:voiraussi[82, p.27℄. Bernardi etBonihon [34℄ onstruisent desbijetions entre l'ensembledesintervallesdeestreillis etertaines triangulations (realizers).Onaobtenuexpérimentalement lenombred'intervalles pour lestreillis taille-gree de petites tailles:
1, 3, 15, 101, 818, 7486, 74648, 793005, 8843056, 102464586, ...
Cette suite n'apparaît pas dans [162 ℄. Est-il possible d'obtenir la fontion génératrie de
ette suite?