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3° La rhinite hypertrophique avec obstruction à bascule

Voici quelques observations

des

cas

traités

:

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Observation î

Rhinitespasmodique. Anosmie.Guérisonaubout de quatreséances.

Mrae D..., 40 ans, souffre depuis plusieurs années de rhumes de

cerveau très fréquents pour lesquels elle a subi les traitements les plus variés (cautérisations, lavages, pommades diverses). Quand

elle vient nous voir pour lapremièrefois, elleestatteinte d'une crise qui dure depuis un mois et demi avec enchifrènement, écoulement aqueux abondant, larmoiement, anosmie, lourdeurs de tête. La muqueuse est tuméfiée du côté droit; du côté gauche, elle présente

un gonflement œdémateux au niveau de l'extrémité antérieure du cornet inférieur. La malade ne pouvant rester à Bordeaux pour suivre un traitement continu, nous prescrivons des fumigations

mentholées qui n'amènent qu'un faible soulagement. Elle revientau bout d'un mois. Les phénomènes objectifs ne se sont pas modifiés.

Du 7 au 12 décembre 1900, on fait quatre séances d'aérothermie,

3 àgauche, 1 à droite. On note, dès la première séance, un grand soulagement; l'hypersécrétion, l'enchifrènement et les lourdeursde tète ont notablement diminué. Après la troisième séance, l'odorat réapparaît.On faitune quatrième séance. Depuis deux mois et demi,

la malade est revenue nous voir plusieurs fois; la guérison semain¬

tient.

La malade nous affirme que de tous les traitements subis, la douche d'air chaud estcelui qui luia donné le meilleurrésultatavec le minimum de douleur.

ObservationII

Rhinite spasmodique. Guérison.

Mme W..., 30 ans, éprouve audébut dechaquehiver depuis10ans, de l'enchifrènement avec écoulement aqueux abondant et toux réflexe.

Du 4janvier 1901 au 12 janvier, quatre séances, deux de chaque côté, sont pratiquées; elles font disparaître la gêne respiratoire, l'obstruction à bascule, l'écoulementaqueux.

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La malade estrevue le 21 mars 1901. Les troubles du nez n'ont pas reparu; la guérison se maintient.

Observation III

Rhinite spasmodique. Anosmie. Guérison.

M. T..., 35 ans, éprouve depuis deux à trois ans une gène de la respiration nasale avec anosmie. On trouve àl'examen du nez :

Une crête de la cloison très saillante du côté gauche et unehyper¬

trophie des cornets inférieurs des deux côtés qui disparaîtaprès cocaïnisation.

Cinq séances : Quatre à droite, une à gauche du 22 novembre

au 5 décembre 1900. Après la dernière, la respiration nasale est libre, l'odorat est entièrement revenu.

Observation IV

Rhinit9 spasmodique. Guérison e:i deux séaaces.

M. X..., baryton, 34 ans, éprouve une gène respiratoire nasale

trèspénible (surtout dans l'exercice de sa profession), quoiquepeu accusée. On pratique deux séances, une de chaque côté, qui font disparaître complètementtous les troubles.

Observation V

Coryza subaigu. Céphalée. Insomnie. Guérison.

Sœur X..., 45 ans, souffre depuis quatre mois d'un

enchifrène-ment avec hypersécrétion nasale, céphalalgie, inappétence et

insomnie.

Les traitementsqu'on lui afait subir sont restéssans résultat.

A l'examen nasal, en janvier 1901, on constate une hyperhémie

de la muqueuse des cornets et un gonflement polypoïde du cornet

inférieur gauche. On pratique cinq séances. Dès la deuxième,

la

céphalée disparaît, le sommeil revient. Il persiste une gênedu

côte

gauche. Pour bâter la guérison, on fait l'ablation de

l'extrémité

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-antérieure du cornet inférieurgauche. La malade estrevuefin mars.

La guérison se maintient.

Observation YI

Coryza subaigu. Céphalalgie. Sinusite maxillaire droite. Anosmie.

Guérison.

M. D..., 30 ans. L'enchifrènement remonte à quatre mois, le

malade se plaint de douleurs de tête etd'anosmie.

La ponction exploratrice décèle la présence demuco-pusdans le sinus maxillaire droit. Rien à gauche.

Cinq séancessontpratiquées.Des ladeuxième, l'amélioration appa¬

raît. Après la troisième, la douleur, l'hypersécrétion, l'enchifrène¬

ment disparaissent. Les mêmes symptômes se reproduisent trois semaines plus tard, à lasuite d'un violent refroidissement; mais ils

sont très légers cette foiset guérissent sans traitement au bout de

quelquesjours.

Observation VII

Rhinite vaso-motrice àbascule. Guérison en une séance.

Marcel V..., 19 ans, employé de commerce. On relève dans ses antécédents personnels un traumatisme du nez remontant à plu¬

sieurs années et qui aurait été suivi de la gêne pour laquelle il vientnous trouver.

Le 13 novembre 1900, c'estle côté gauche qui est en cause.

La première et unique séance (T. 102°) est suivie d'injection des yeux et de picotements dans l'oreille. Nous avons revu le malade le 24 décembre : il respire très bien etsans aucune gène.

Observation VIII

Rhinite hypertrophique avec queues de cornets inférieurs et moyens.

Guérison.

Mme B..., 23 ans, présente depuis l'âge de 14ou 13 ans de lagêne respiratoire nasale. Cette gêne a beaucoup augmenté depuis ces

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niers temps. Parfois la respirationnasale est complètement abolie.

Lamalade dort la bouche ouverte.

Des cautérisations et des ablations d'hypertrophiespolypoïdesdes

cornets inférieurs et moyens pratiquées en octobre 1899 améliorent

l'état de la malade sans laguérir.

En mai 1900, la géne respiratoire reparaîtet augmente audébut

de l'hiver de la même année. A l'examen nasal et rétro-nasal, on remarque surtout unehypertrophie des cornets moyens et inférieurs qui obstruent parfois totalement les arrière fosses nasales etempê¬

chent toute respiration nasale. Devant l'inefficacité de toutes les

interventionssubies, nousétionsprêts àfaire laturbinectomie totale.

Du3 décembre 1900au 19janvier 1901 : de chaque côté on pratique cinq séances de traitement par l'air chaud. On introduit la canule

munie d'une gaine en caoutchouc jusqu'au tiers postérieur environ

des méats inférieurs. Depuis les dernières séances la respiration

nasale est entièrement rétablie des deux côtés etla maladerespire

comme elle n'ajamaisrespirécesdernières années. A la findefévrier

la malade, à la suite d'un refroidissement très intense, est reprise d'enchifrènement; maisquelques nouvellesséanceslui font recouvrer la liberté nasale.

Observation IX

Rhinite vaso-motrice à bascule. Guérisonen uneséance.

JeanneR..., 16 ans, est gênée pour respirer alternativement à

droite et à gauche, surtout en hiver etpendant les tempshumides.

Jamais d'é.ternûments. Pas d'anosmie, ni d'épistaxis. Au bout d'une

séance à 90°, la malade se déclare soulagée. Le 8 décembre 1900on larevoit : laguérison persiste; sauf une gêne insignifiante du côté

droit, les phénomènesd'obstruction ontcomplètement disparu.

Observation X

Rhinite hypertrophique légère à gauche avec obstruction à bascule.

Anosmie intermittente. Guérison.

M. M..., 20ans, éprouve une obstruction du côtégaucheavecperte

de l'odorat et crises fréquentes d'éternùments. Depuis

plusieurs

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années, diminution de l'acuité auditive avec bourdonnements du côtégauche. Du 3 novembre au 8 décembre 1900, quatre séances d'aérothermiesontpratiquées, trois à gauche,uneà droite. A la suite

dutraitement, la gêne respiratoire et les crises disparaissent. Plus de coryza.

Observation XI

Rhinite hypertrophique. Amélioration.

MlleX..., 13 ans, dort la bouche ouverte. Du 19 novembre au

20 décembre 1900 on pratique quatre séances, deux de chaque côté, qui neproduisent que de l'amélioration.

Observation XII

Rhinite hypertrophique.Amélioration.

M. L..., 32ans, présente des troubles de l'oreille (otite moyenne catarrhale chronique, probablement consécutive à l'état de la mu¬

queuse nasale); du côté droit du nez, hypertrophie de la muqueuse

avec queues de cornets. Du côté gauche il existeunecrête de la cloi¬

son et une rhinite hypertrophique. Pas de végétations adénoïdes. Du 24 novembre au 22 décembre, six séances sontpratiquées, quatre à gauche deux à droite. L'état dunez s'améliore. L'obstructionpersiste

àgaucheseulement.

Observation XIII

Rhinitehypertrophiqueavechydrorrhée. Crises d'asthme. Guérison.

Mlle B..., 18 ans, présente depuis plus d'un an de la gène respira¬

toire avec abondant écoulement aqueux et crises d'asthme avec

oppression, durant parfois 24 heures. L'année dernière, elle a subi des cautérisations des deux cornets qui l'ont beaucoup soulagée. À

1examen, le 20 décembre 1900, le cornet inférieur gauche apparaît très tuméfié; le droit l'estégalement, mais moins. La maladerespire

etdortla bouche ouverte.

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Du 20 décembre au 10janvieron fait quatre séances, detempéra¬

ture moyenne88°. La malade, revue le 28janvier, ne présente plus

de gêne respiratoire. Elle respire etdortla bouche fermée.

Observation XIV

Rhinite hypertrophique à bascule.Blennorrhéerétro-nasale. Amé¬

lioration.

Abbé L..., 23 ans. Tousse constamment depuis plusieurs moiset crache beaucoup par l'arrière-gorge. Pas de lésions bronchiques. À

l'examen on constate une rhinite hypertrophique, une hypertrophie

dela luette, desvégétations adénoïdes en nappes (2/7). Une ponc¬

tion exploratrice des sinus maxillaires reste négative. Du20 novem¬

bre au 10 décembre 1900, 5 séances d'aérothermie. Dèsla première,

la toux diminue pourdisparaître ensuite complètement.

La respiration nasale devient très libre. Mais le malade

crache

encore des mucositéspurulentes.On explore alors lessinus

sphénoï-daux qui contiennent dupus.

Observation XV

Rhinite à bascule. Anosmie intermittente. Hypertrophie des cornets

inférieurs. Guérison.

Jeanne S.., 17 ans, domestique.Gène respiratoire depuis 7 à8ans

desdeux côtés alternativement. La malade présente à l'examen de l'hypertrophie descornets inférieurs, desvégétations

adénoïdes, bile

dortla bouche ouverte etprésente de l'anosmie intermittente.

Une séance de massage vibratoire subie ailleurs ne l'a pas

soula¬

gée.

Du20 décembre 1900 au23janvier 1901, six séances sont

prati

quées, de température moyenne 83,8.

Après la deuxième, la malade aété considérablement

soulagée O

l'amélioration est allée en progressantavec le nombre de séances.

La maladea été revue le 6 février 1901. Elle est complètement guérie.

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Observation XVI

Rhinitehypertrephiquemoyenne. Guérison.

Emile B..., 7 ans, dort la bouche ouverte : il présente des végé¬

tations adénoïdes peuvolumineuses qui sont enlevées étant donnée la forte gène de la respiration nasale. Malgré l'ablation, la gêne persiste. On pratique 5 séances, 3 à droite, 2 à gauche, qui rendent

larespiration libre. Deux mois après, nous apprenons que la respi¬

ration nasale est restée entièrement libre.

Observation XVII

Rhinitehypertrophiquesurtoutà gauche. Pas de résultat.

M"e K .., 7 ans. Rhumes de cerveau fréquents. La malade dort parfois la bouche ouverte.

À l'examen, crête légère à gauche; gonflement moyen de la

muqueusedes cornets. Végétations adénoïdes légères (1/7).

Du 5 au 20 décembre 1900, G séances, 5 à gauche, 1 adroite.

L'enfant étant peu docile, on est obligé d'abréger la durée des séances. On ne constate après le traitement aucune modification objective. L'enfant, dort encore parfois la bouche ouverte.

Observation XVII1 Rhinite à bascule. Amélioration.

Marie-Louise P..., 18 ans, se plaint d'être gênée pour respirer depuisdeuxans, tantôt du côté droit, tantôt du côté gauche.

Pas de végétationsadénoïdes. Hypertrophie des amygdales.

Du 21 novembre au 27 décembre, on la soumet à quatre séances, deux à gauche, deux à droite, qui améliorent considérablement son état. Le 10janvier 1901, elle revient nous voir pour une obstruction

totale consécutive àun coryza Elle est obligée de respirer la bouphe

ouverte.

Du 19janvier au 13 février,on la soumetà quatreséances de tem¬

pérature moyenne 82°3 qui ta soulagentsans la guérir.

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Observation XIX

Rhinitehypertrophiqueavecobstruction à bascule. Guérison.

Mlle H. 18 ans, se plaint d'une gêne fréquente de la respiration

nasale. La malade dort la boucheouverte. A l'examen, rhinitehyper¬

trophique « rouge » ; pas de végétationsadénoïdes.

Du 7 au 12 novembre 1900, trois séances d'aérothermie quiamè¬

nent ladisparition de tous les troubles.

Observation XX

Rhinite hypertrophiquevraie avec coryzasaigus fréquents.Diminution

de l'odorat. Amélioration de l'hypertrophie. Restitution complète de l'odorat.Plus de coryza.

Mlle P..., 23 ans, adepuisson enfance des coryzas aigus fréquents

hiver comme été. A l'examen, hypertrophie rouge de la muqueuse des cornets inférieurs et moyens. Du 26 novembre au 16 janvier,

huit séances, quatre de chaque côté. Dès la première la respiration

nasaleestplus libre, lamuqueuse,quoiquerouge,estmoinstuméfiée.

La malade, qui autrefois s'enrhumait à chaque instant, n'a pluseu jusqu'à lin mars qu'un seul rhume de cerveau de peu d'intensitéet

de courte durée.

Observation XXI

Rhinite hypertrophique légère. Blennorrhée rétro-nasale.Guérison.

MmeY..., 30 ans, éprouve depuis deux ansde l'enchifrènement. Il

s'écoule parles arrière-fosses nasales des mucosités blanchâtres

qui

l'obligent chaque matin à faire des efforts d'expulsion pendant une

heureenviron. Elle salit ainsi troisouquatremouchoirsle matin etun

ou deux dans la journée. A l'examen, rhinite hypertrophique. La

muqueuse des cornets inférieurs etmoyens présente une coloration

grisâtre. Du 21 décembre1900 au 10janvier 1901, on pratiquequatre

séances, deux dechaque côté. L'obstruction acomplètement disparu

et la malade ne crache presque plus le matin.

Observation XXII

Rhinitehypertrophiquelégère. Blennorrhée rétro-nasale.

Guérison.

M. G., 31 ans. Se plaint depuis une dizaine d'années de maux de tète et de blennorrhée rétro-nasale. A l'examen : rhinite hypertro¬

phique à gauche, crête de la cloison à droite. Rien dans les arriére-fosses nasales. On pratique 3 séances à S jours d'intervalle chacune; deux àgauche, une à droite.

Dès la deuxièmeséance, le malade va beaucoup mieux, les maux de tête ont disparu; le malade ne cracheplus.

Observation XXIII Rhinite à bascule. Guérison.

Marguerite B., 17 ans. Présente depuis plusieurs années de la rhinite hypertrophiqueà balancement; elle dort la bouche ouverte, pasde végétations adénoïdes.

Au bout de 7 séances, de température moyenne 82°, la malade est complètement guérie. Elle ne dort plus la bouche ouverte etrespire

aussi bien du côté droit que du côté gauche.

Observation XXIV

Rhinite à bascule avec obstruction. Guérison.

Noémie B., 26 ans, femme de chambre.

Rhinite avec obstruction nasale remontant àun an environ.

Pas de végétations adénoïdes.

Al'examen nasal : le 8 décembre 1900 la muqueuse des cornets inférieurs des deux côtés est très tuméfiée, la malade ne peut pas avoir de respiration nasale.

Au bout de six séances de température moyenne 83°, la malade respire très bien.

Maisàla suite d'une expositionprolongéeaufroid et àl'humidité,

lamalade présente une récidive. A la suite de six nouvellesséances

à 86°, la malade, obligée de quitter Bordeaux, vient nous revoir,

elle est complètement guérie, malgré le temps humide qui règne en

ce moment (2 février-1901).

Observation XXV Rhinite à bascule.Guérison.

Rodolphe B..., 17 ans, carrossier. A eu des crêtes de la cloison

enlevées à trois reprises différentes. Après ces interventions, il a respiré très bien pendant quelque temps, mais depuis six mois, il

est considérablement gêné pour respirer, tantôt à droite, tantôt à gauche.

Au bout de six séances d'aérothermie de température moyenne 60°,il respire «comme il n'avait,pasrespiré depuislongtemps >,sans

aucune gêne.

ObservationXXVI

Rhinite à bascule. Epistaxis. Obstruction des trompes. Bourdonnements

d'oreille. Guérison de la rhinite.

Achille B..., 24 ans, employé de commerce. Depuis plusieurs

années souffre d'une obstruction nasale continuelle, tantôt à droite,

tantôt à gauche. Il a eu il y a quelques années de fréquentes

épis-taxis profuses. En mai 1899, il estvenu à la Cliniquepour des

bour¬

donnements d'oreilles etde la surdité d'us à l'obslruction des trompes d'Eustache des deux côtés.

Al'examen, le 30 octobre 1900: Rien dans le pharynx. Dans

le

nez, la cloison estdéviée à gauche. Des deux côtés, le cornet

infé¬

rieur est rouge et tuméfié, maissurtout à gauche, au point

d'empe-cher totalementle passage de l'air.

Du 31 octobre au 3 décembre, on pratique trois séances, deux

à

gauche; une à droite; à partir de la première, l'état

dumalade

va en

s'améliorant etle 0 décembre il respiré sans gèneaucune.

La surdité et les bourdonnements n'ont pasété influencés.

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Observation XXVII Rhinite vaso-motrice. Guérison.

M. P..., étudiant en médecine, 18 ans. A été cautérisé l'année dernière; cependant la gêne persiste et se montre tantôtd'un côté,

tantôtde l'autre. Après la première séance, le 2 mars, très grand soulagement. Au bout de quatre séances de température moyenne 81°, M. P... est complètement guéri.

Observation XXVIII (Due àl'obligeance de M. leDrPrêche).

Lupus myxomateux du lobule de l'oreille. Amélioration.

Mlle G..., 20 ans. La maladie est survenue quelque temps après le percement du lobule de l'oreille. Ce percement a été effectué par

une voisine morte quelque temps après de tuberculose pulmonaire.

La lésion, qui occupe toute l'épaisseur dulobule, se traduit en avant eten arrière pardeux.saillies qui forment deux petites tumeurs à peuprès hémisphériques,de 1 centimètre de diamètre sur un demi-centimètre de hauteur, de couleur jaune orange, recouvertesd'un épidermelisse, mince,transparent. Ces tumeurs sont d'une mollesse extrême, indolentes, sans rougeur inflammatoire périphérique,sans ulcération ni suppuration.

Du 30 janvier au23 mars, on pratique neuf séances de tempéra¬

ture moyenne 92°. L'affaissement des tumeurs enavant et enarrière

seproduit au bout de la seconde séance, laissant à leur place deux ulcérations suintantes, qui ont une tendance manifeste à se cica¬

triser spontanément; on n'attend cependant pas la cicatrisation complète et on pratique sept autres séances; la malade reste en observation. Ce traitement nous semble avoir donné des résultats

beaucoup plus rapides quene l'eûtfait le curettage suivi de cautéri¬

sations. On avait dès le début proposé à la malade l'ablation totale du lobule, mais devantson refus nous avons pratiqué le traitement

aérothermique. Les séances ont toujours été très bien supportées

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sanspresque aucune douleur, même pour des températures de 123°,

l'olive de la canule étant en conlact presque immédiat avecles sur¬

faces malades.

Observation XXIX

Rhinite spasmodique avec obstruction à bascule. Asthme d'origine

nasale. Guérison.

M. M..., 21 ans. Depuis son enfancesouffre d'asthme intermittent,

dont les crises apparaissent surtout la nuit. Il a également un tic

nerveux consistant en secousses convulsives dela tête etclignement

des yeux.

Le 13 novembre 1899, on luipratiquaailleurs la turbinectomie des

deux côte's. Mais l'amélioration ne fut que passagère et ne corres¬

pondit pas au succès qu'on lui avait fait espérer; le tic, même,fut

aggravé après l'opération. Il asuivi tous les traitements possibles : hydrothérapie, gymnastique, etc.

A l'examen nasal, le 13 février, on constate, outre l'obstruction,

un état œdémateux et lardacé de toute lamuqueuse.

Apartir du 13 février 1901, on pratique six séances de tempéra¬

ture moyenne83°G (on pratique deux séances par semaine); dès

la

deuxième, la respiration nasale estaméliorée et la muqueuse perd

l'aspectlardacé qu'elle présentait auparavant.

Aprèsla quatrième, les crises d'asthme diminuent de violence et

de fréquence; le tic facial a à peu près disparu.

Aprèsla sixième (13mars), le malade se déclare tout àfait bien et

dit n'avoirjamaisrespiré aussi librement depuis de longues années.

Le 1eravril 1901, la guérison s'est maintenue. Le malade est vu

pourla dernière fois le 17 avril. Laguérison se maintient.

Observation XXX

Rhinite atrophique. Ulcération torpide de la cloison et du cornet

inférieur. Amélioration.

Mme S..., 25 ans, vient nous consulter en novembre 1900pourde

la rhinite atrophique compliquée d'une ulcération torpide sur

la

cloison. Plus tard, on découvre sur le cornet inférieur, du même côté(droit), une infiltration grisâtre, mamelonnée, d'aspect lupoïde.

L'examen d'un fragmentde muqueuse pratiqué à çleux reprises, par M. le professeur agrégé Sabrazès, ne révèle pas de bacilles de Koch.

Du 1er janvier au 2 mars 1001, on la soumet à quatre séances d'aérothermie de température moyenne 85°, qui amènent la cicatri¬

sation et la guérison de l'ulcération atone de la cloison, tandis que l'infiltration du cornet, qui n'a été soumise qu'à une séance, est seulement améliorée.

Observation XXXI Rhinite subaiguë. Guérison.

M. K..., de Vladivostok (Russie), de passage à Bordeaux, vient

nous voir pourune rhinitesubaiguë qui le gène beaucoup.

Guérison en trois séances de température moyenne 7o°8.

Observation XXXII

Rhinite vaso-motriceàbascule.Guérison.

MUoD..., 36 ans, tailleuse. A été opérée il y a cinqansd'un éperon

duseptum nasal. Elle respira très bien pendant trois ans, mais de¬

puis deux ans, elle estconstammentgénée pour respirer.

Al'examen, le 30 octobre 1000, il reste encore à droite la partie supérieure de la crête. Agauche la muqueuse des cornets estgonflée, pâle.

Du 30 octobre au 13 novembre 1900, on fait quatre applications

d'air chaud de températuremoyenne 81°. Le lendemain de chacune de ces séances, la malade ressentungrand bien-êtreetunesensation dedégagement. Elle respire très bien.

La malade a été revue le 19 novembre, le 29 novembre 1900 et le 15janvier 1901. La guérison s'est maintenue. Lamuqueuse des cor¬

La malade a été revue le 19 novembre, le 29 novembre 1900 et le 15janvier 1901. La guérison s'est maintenue. Lamuqueuse des cor¬

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