Voici quelques observations
des
castraités
:— 39 —
Observation î
Rhinitespasmodique. Anosmie.Guérisonaubout de quatreséances.
Mrae D..., 40 ans, souffre depuis plusieurs années de rhumes de
cerveau très fréquents pour lesquels elle a subi les traitements les plus variés (cautérisations, lavages, pommades diverses). Quand
elle vient nous voir pour lapremièrefois, elleestatteinte d'une crise qui dure depuis un mois et demi avec enchifrènement, écoulement aqueux abondant, larmoiement, anosmie, lourdeurs de tête. La muqueuse est tuméfiée du côté droit; du côté gauche, elle présente
un gonflement œdémateux au niveau de l'extrémité antérieure du cornet inférieur. La malade ne pouvant rester à Bordeaux pour suivre un traitement continu, nous prescrivons des fumigations
mentholées qui n'amènent qu'un faible soulagement. Elle revientau bout d'un mois. Les phénomènes objectifs ne se sont pas modifiés.
Du 7 au 12 décembre 1900, on fait quatre séances d'aérothermie,
3 àgauche, 1 à droite. On note, dès la première séance, un grand soulagement; l'hypersécrétion, l'enchifrènement et les lourdeursde tète ont notablement diminué. Après la troisième séance, l'odorat réapparaît.On faitune quatrième séance. Depuis deux mois et demi,
la malade est revenue nous voir plusieurs fois; la guérison semain¬
tient.
La malade nous affirme que de tous les traitements subis, la douche d'air chaud estcelui qui luia donné le meilleurrésultatavec le minimum de douleur.
ObservationII
Rhinite spasmodique. Guérison.
Mme W..., 30 ans, éprouve audébut dechaquehiver depuis10ans, de l'enchifrènement avec écoulement aqueux abondant et toux réflexe.
Du 4janvier 1901 au 12 janvier, quatre séances, deux de chaque côté, sont pratiquées; elles font disparaître la gêne respiratoire, l'obstruction à bascule, l'écoulementaqueux.
— 40 —
La malade estrevue le 21 mars 1901. Les troubles du nez n'ont pas reparu; la guérison se maintient.
Observation III
Rhinite spasmodique. Anosmie. Guérison.
M. T..., 35 ans, éprouve depuis deux à trois ans une gène de la respiration nasale avec anosmie. On trouve àl'examen du nez :
Une crête de la cloison très saillante du côté gauche et unehyper¬
trophie des cornets inférieurs des deux côtés qui disparaîtaprès cocaïnisation.
Cinq séances : Quatre à droite, une à gauche du 22 novembre
au 5 décembre 1900. Après la dernière, la respiration nasale est libre, l'odorat est entièrement revenu.
Observation IV
Rhinit9 spasmodique. Guérison e:i deux séaaces.
M. X..., baryton, 34 ans, éprouve une gène respiratoire nasale
trèspénible (surtout dans l'exercice de sa profession), quoiquepeu accusée. On pratique deux séances, une de chaque côté, qui font disparaître complètementtous les troubles.
Observation V
Coryza subaigu. Céphalée. Insomnie. Guérison.
Sœur X..., 45 ans, souffre depuis quatre mois d'un
enchifrène-ment avec hypersécrétion nasale, céphalalgie, inappétence et
insomnie.
Les traitementsqu'on lui afait subir sont restéssans résultat.
A l'examen nasal, en janvier 1901, on constate une hyperhémie
de la muqueuse des cornets et un gonflement polypoïde du cornet
inférieur gauche. On pratique cinq séances. Dès la deuxième,
la
céphalée disparaît, le sommeil revient. Il persiste une gênedu
côte
gauche. Pour bâter la guérison, on fait l'ablation de
l'extrémité
- 41
-antérieure du cornet inférieurgauche. La malade estrevuefin mars.
La guérison se maintient.
Observation YI
Coryza subaigu. Céphalalgie. Sinusite maxillaire droite. Anosmie.
Guérison.
M. D..., 30 ans. L'enchifrènement remonte à quatre mois, le
malade se plaint de douleurs de tête etd'anosmie.
La ponction exploratrice décèle la présence demuco-pusdans le sinus maxillaire droit. Rien à gauche.
Cinq séancessontpratiquées.Des ladeuxième, l'amélioration appa¬
raît. Après la troisième, la douleur, l'hypersécrétion, l'enchifrène¬
ment disparaissent. Les mêmes symptômes se reproduisent trois semaines plus tard, à lasuite d'un violent refroidissement; mais ils
sont très légers cette foiset guérissent sans traitement au bout de
quelquesjours.
Observation VII
Rhinite vaso-motrice àbascule. Guérison en une séance.
Marcel V..., 19 ans, employé de commerce. On relève dans ses antécédents personnels un traumatisme du nez remontant à plu¬
sieurs années et qui aurait été suivi de la gêne pour laquelle il vientnous trouver.
Le 13 novembre 1900, c'estle côté gauche qui est en cause.
La première et unique séance (T. 102°) est suivie d'injection des yeux et de picotements dans l'oreille. Nous avons revu le malade le 24 décembre : il respire très bien etsans aucune gène.
Observation VIII
Rhinite hypertrophique avec queues de cornets inférieurs et moyens.
Guérison.
Mme B..., 23 ans, présente depuis l'âge de 14ou 13 ans de lagêne respiratoire nasale. Cette gêne a beaucoup augmenté depuis ces
der-— 42 —
niers temps. Parfois la respirationnasale est complètement abolie.
Lamalade dort la bouche ouverte.
Des cautérisations et des ablations d'hypertrophiespolypoïdesdes
cornets inférieurs et moyens pratiquées en octobre 1899 améliorent
l'état de la malade sans laguérir.
En mai 1900, la géne respiratoire reparaîtet augmente audébut
de l'hiver de la même année. A l'examen nasal et rétro-nasal, on remarque surtout unehypertrophie des cornets moyens et inférieurs qui obstruent parfois totalement les arrière fosses nasales etempê¬
chent toute respiration nasale. Devant l'inefficacité de toutes les
interventionssubies, nousétionsprêts àfaire laturbinectomie totale.
Du3 décembre 1900au 19janvier 1901 : de chaque côté on pratique cinq séances de traitement par l'air chaud. On introduit la canule
munie d'une gaine en caoutchouc jusqu'au tiers postérieur environ
des méats inférieurs. Depuis les dernières séances la respiration
nasale est entièrement rétablie des deux côtés etla maladerespire
comme elle n'ajamaisrespirécesdernières années. A la findefévrier
la malade, à la suite d'un refroidissement très intense, est reprise d'enchifrènement; maisquelques nouvellesséanceslui font recouvrer la liberté nasale.
Observation IX
Rhinite vaso-motrice à bascule. Guérisonen uneséance.
JeanneR..., 16 ans, est gênée pour respirer alternativement à
droite et à gauche, surtout en hiver etpendant les tempshumides.
Jamais d'é.ternûments. Pas d'anosmie, ni d'épistaxis. Au bout d'une
séance à 90°, la malade se déclare soulagée. Le 8 décembre 1900on larevoit : laguérison persiste; sauf une gêne insignifiante du côté
droit, les phénomènesd'obstruction ontcomplètement disparu.
Observation X
Rhinite hypertrophique légère à gauche avec obstruction à bascule.
Anosmie intermittente. Guérison.
M. M..., 20ans, éprouve une obstruction du côtégaucheavecperte
de l'odorat et crises fréquentes d'éternùments. Depuis
plusieurs
— 43 —
années, diminution de l'acuité auditive avec bourdonnements du côtégauche. Du 3 novembre au 8 décembre 1900, quatre séances d'aérothermiesontpratiquées, trois à gauche,uneà droite. A la suite
dutraitement, la gêne respiratoire et les crises disparaissent. Plus de coryza.
Observation XI
Rhinite hypertrophique. Amélioration.
MlleX..., 13 ans, dort la bouche ouverte. Du 19 novembre au
20 décembre 1900 on pratique quatre séances, deux de chaque côté, qui neproduisent que de l'amélioration.
Observation XII
Rhinite hypertrophique.Amélioration.
M. L..., 32ans, présente des troubles de l'oreille (otite moyenne catarrhale chronique, probablement consécutive à l'état de la mu¬
queuse nasale); du côté droit du nez, hypertrophie de la muqueuse
avec queues de cornets. Du côté gauche il existeunecrête de la cloi¬
son et une rhinite hypertrophique. Pas de végétations adénoïdes. Du 24 novembre au 22 décembre, six séances sontpratiquées, quatre à gauche deux à droite. L'état dunez s'améliore. L'obstructionpersiste
àgaucheseulement.
Observation XIII
Rhinitehypertrophiqueavechydrorrhée. Crises d'asthme. Guérison.
Mlle B..., 18 ans, présente depuis plus d'un an de la gène respira¬
toire avec abondant écoulement aqueux et crises d'asthme avec
oppression, durant parfois 24 heures. L'année dernière, elle a subi des cautérisations des deux cornets qui l'ont beaucoup soulagée. À
1examen, le 20 décembre 1900, le cornet inférieur gauche apparaît très tuméfié; le droit l'estégalement, mais moins. La maladerespire
etdortla bouche ouverte.
__ 44 —
Du 20 décembre au 10janvieron fait quatre séances, detempéra¬
ture moyenne88°. La malade, revue le 28janvier, ne présente plus
de gêne respiratoire. Elle respire etdortla bouche fermée.
Observation XIV
Rhinite hypertrophique à bascule.Blennorrhéerétro-nasale. Amé¬
lioration.
Abbé L..., 23 ans. Tousse constamment depuis plusieurs moiset crache beaucoup par l'arrière-gorge. Pas de lésions bronchiques. À
l'examen on constate une rhinite hypertrophique, une hypertrophie
dela luette, desvégétations adénoïdes en nappes (2/7). Une ponc¬
tion exploratrice des sinus maxillaires reste négative. Du20 novem¬
bre au 10 décembre 1900, 5 séances d'aérothermie. Dèsla première,
la toux diminue pourdisparaître ensuite complètement.
La respiration nasale devient très libre. Mais le malade
crache
encore des mucositéspurulentes.On explore alors lessinus
sphénoï-daux qui contiennent dupus.
Observation XV
Rhinite à bascule. Anosmie intermittente. Hypertrophie des cornets
inférieurs. Guérison.
Jeanne S.., 17 ans, domestique.Gène respiratoire depuis 7 à8ans
desdeux côtés alternativement. La malade présente à l'examen de l'hypertrophie descornets inférieurs, desvégétations
adénoïdes, bile
dortla bouche ouverte etprésente de l'anosmie intermittente.
Une séance de massage vibratoire subie ailleurs ne l'a pas
soula¬
gée.
Du20 décembre 1900 au23janvier 1901, six séances sont
prati
quées, de température moyenne 83,8.
Après la deuxième, la malade aété considérablement
soulagée O
l'amélioration est allée en progressantavec le nombre de séances.
La maladea été revue le 6 février 1901. Elle est complètement guérie.
— 45 —
Observation XVI
Rhinitehypertrephiquemoyenne. Guérison.
Emile B..., 7 ans, dort la bouche ouverte : il présente des végé¬
tations adénoïdes peuvolumineuses qui sont enlevées étant donnée la forte gène de la respiration nasale. Malgré l'ablation, la gêne persiste. On pratique 5 séances, 3 à droite, 2 à gauche, qui rendent
larespiration libre. Deux mois après, nous apprenons que la respi¬
ration nasale est restée entièrement libre.
Observation XVII
Rhinitehypertrophiquesurtoutà gauche. Pas de résultat.
M"e K .., 7 ans. Rhumes de cerveau fréquents. La malade dort parfois la bouche ouverte.
À l'examen, crête légère à gauche; gonflement moyen de la
muqueusedes cornets. Végétations adénoïdes légères (1/7).
Du 5 au 20 décembre 1900, G séances, 5 à gauche, 1 adroite.
L'enfant étant peu docile, on est obligé d'abréger la durée des séances. On ne constate après le traitement aucune modification objective. L'enfant, dort encore parfois la bouche ouverte.
Observation XVII1 Rhinite à bascule. Amélioration.
Marie-Louise P..., 18 ans, se plaint d'être gênée pour respirer depuisdeuxans, tantôt du côté droit, tantôt du côté gauche.
Pas de végétationsadénoïdes. Hypertrophie des amygdales.
Du 21 novembre au 27 décembre, on la soumet à quatre séances, deux à gauche, deux à droite, qui améliorent considérablement son état. Le 10janvier 1901, elle revient nous voir pour une obstruction
totale consécutive àun coryza Elle est obligée de respirer la bouphe
ouverte.
Du 19janvier au 13 février,on la soumetà quatreséances de tem¬
pérature moyenne 82°3 qui ta soulagentsans la guérir.
— 40 —
Observation XIX
Rhinitehypertrophiqueavecobstruction à bascule. Guérison.
Mlle H. 18 ans, se plaint d'une gêne fréquente de la respiration
nasale. La malade dort la boucheouverte. A l'examen, rhinitehyper¬
trophique « rouge » ; pas de végétationsadénoïdes.
Du 7 au 12 novembre 1900, trois séances d'aérothermie quiamè¬
nent ladisparition de tous les troubles.
Observation XX
Rhinite hypertrophiquevraie avec coryzasaigus fréquents.Diminution
de l'odorat. Amélioration de l'hypertrophie. Restitution complète de l'odorat.Plus de coryza.
Mlle P..., 23 ans, adepuisson enfance des coryzas aigus fréquents
hiver comme été. A l'examen, hypertrophie rouge de la muqueuse des cornets inférieurs et moyens. Du 26 novembre au 16 janvier,
huit séances, quatre de chaque côté. Dès la première la respiration
nasaleestplus libre, lamuqueuse,quoiquerouge,estmoinstuméfiée.
La malade, qui autrefois s'enrhumait à chaque instant, n'a pluseu jusqu'à lin mars qu'un seul rhume de cerveau de peu d'intensitéet
de courte durée.
Observation XXI
Rhinite hypertrophique légère. Blennorrhée rétro-nasale.Guérison.
MmeY..., 30 ans, éprouve depuis deux ansde l'enchifrènement. Il
s'écoule parles arrière-fosses nasales des mucosités blanchâtres
qui
l'obligent chaque matin à faire des efforts d'expulsion pendant une
heureenviron. Elle salit ainsi troisouquatremouchoirsle matin etun
ou deux dans la journée. A l'examen, rhinite hypertrophique. La
muqueuse des cornets inférieurs etmoyens présente une coloration
grisâtre. Du 21 décembre1900 au 10janvier 1901, on pratiquequatre
séances, deux dechaque côté. L'obstruction acomplètement disparu
et la malade ne crache presque plus le matin.
Observation XXII
Rhinitehypertrophiquelégère. Blennorrhée rétro-nasale.
Guérison.
M. G., 31 ans. Se plaint depuis une dizaine d'années de maux de tète et de blennorrhée rétro-nasale. A l'examen : rhinite hypertro¬
phique à gauche, crête de la cloison à droite. Rien dans les arriére-fosses nasales. On pratique 3 séances à S jours d'intervalle chacune; deux àgauche, une à droite.
Dès la deuxièmeséance, le malade va beaucoup mieux, les maux de tête ont disparu; le malade ne cracheplus.
Observation XXIII Rhinite à bascule. Guérison.
Marguerite B., 17 ans. Présente depuis plusieurs années de la rhinite hypertrophiqueà balancement; elle dort la bouche ouverte, pasde végétations adénoïdes.
Au bout de 7 séances, de température moyenne 82°, la malade est complètement guérie. Elle ne dort plus la bouche ouverte etrespire
aussi bien du côté droit que du côté gauche.
Observation XXIV
Rhinite à bascule avec obstruction. Guérison.
Noémie B., 26 ans, femme de chambre.
Rhinite avec obstruction nasale remontant àun an environ.
Pas de végétations adénoïdes.
Al'examen nasal : le 8 décembre 1900 la muqueuse des cornets inférieurs des deux côtés est très tuméfiée, la malade ne peut pas avoir de respiration nasale.
Au bout de six séances de température moyenne 83°, la malade respire très bien.
Maisàla suite d'une expositionprolongéeaufroid et àl'humidité,
lamalade présente une récidive. A la suite de six nouvellesséances
à 86°, la malade, obligée de quitter Bordeaux, vient nous revoir,
elle est complètement guérie, malgré le temps humide qui règne en
ce moment (2 février-1901).
Observation XXV Rhinite à bascule.Guérison.
Rodolphe B..., 17 ans, carrossier. A eu des crêtes de la cloison
enlevées à trois reprises différentes. Après ces interventions, il a respiré très bien pendant quelque temps, mais depuis six mois, il
est considérablement gêné pour respirer, tantôt à droite, tantôt à gauche.
Au bout de six séances d'aérothermie de température moyenne 60°,il respire «comme il n'avait,pasrespiré depuislongtemps >,sans
aucune gêne.
ObservationXXVI
Rhinite à bascule. Epistaxis. Obstruction des trompes. Bourdonnements
d'oreille. Guérison de la rhinite.
Achille B..., 24 ans, employé de commerce. Depuis plusieurs
années souffre d'une obstruction nasale continuelle, tantôt à droite,
tantôt à gauche. Il a eu il y a quelques années de fréquentes
épis-taxis profuses. En mai 1899, il estvenu à la Cliniquepour des
bour¬
donnements d'oreilles etde la surdité d'us à l'obslruction des trompes d'Eustache des deux côtés.
Al'examen, le 30 octobre 1900: Rien dans le pharynx. Dans
le
nez, la cloison estdéviée à gauche. Des deux côtés, le cornet
infé¬
rieur est rouge et tuméfié, maissurtout à gauche, au point
d'empe-cher totalementle passage de l'air.
Du 31 octobre au 3 décembre, on pratique trois séances, deux
à
gauche; une à droite; à partir de la première, l'état
dumalade
va ens'améliorant etle 0 décembre il respiré sans gèneaucune.
La surdité et les bourdonnements n'ont pasété influencés.
— 49 —
Observation XXVII Rhinite vaso-motrice. Guérison.
M. P..., étudiant en médecine, 18 ans. A été cautérisé l'année dernière; cependant la gêne persiste et se montre tantôtd'un côté,
tantôtde l'autre. Après la première séance, le 2 mars, très grand soulagement. Au bout de quatre séances de température moyenne 81°, M. P... est complètement guéri.
Observation XXVIII (Due àl'obligeance de M. leDrPrêche).
Lupus myxomateux du lobule de l'oreille. Amélioration.
Mlle G..., 20 ans. La maladie est survenue quelque temps après le percement du lobule de l'oreille. Ce percement a été effectué par
une voisine morte quelque temps après de tuberculose pulmonaire.
La lésion, qui occupe toute l'épaisseur dulobule, se traduit en avant eten arrière pardeux.saillies qui forment deux petites tumeurs à peuprès hémisphériques,de 1 centimètre de diamètre sur un demi-centimètre de hauteur, de couleur jaune orange, recouvertesd'un épidermelisse, mince,transparent. Ces tumeurs sont d'une mollesse extrême, indolentes, sans rougeur inflammatoire périphérique,sans ulcération ni suppuration.
Du 30 janvier au23 mars, on pratique neuf séances de tempéra¬
ture moyenne 92°. L'affaissement des tumeurs enavant et enarrière
seproduit au bout de la seconde séance, laissant à leur place deux ulcérations suintantes, qui ont une tendance manifeste à se cica¬
triser spontanément; on n'attend cependant pas la cicatrisation complète et on pratique sept autres séances; la malade reste en observation. Ce traitement nous semble avoir donné des résultats
beaucoup plus rapides quene l'eûtfait le curettage suivi de cautéri¬
sations. On avait dès le début proposé à la malade l'ablation totale du lobule, mais devantson refus nous avons pratiqué le traitement
aérothermique. Les séances ont toujours été très bien supportées
Menier 4
— 50 —
sanspresque aucune douleur, même pour des températures de 123°,
l'olive de la canule étant en conlact presque immédiat avecles sur¬
faces malades.
Observation XXIX
Rhinite spasmodique avec obstruction à bascule. Asthme d'origine
nasale. Guérison.
M. M..., 21 ans. Depuis son enfancesouffre d'asthme intermittent,
dont les crises apparaissent surtout la nuit. Il a également un tic
nerveux consistant en secousses convulsives dela tête etclignement
des yeux.
Le 13 novembre 1899, on luipratiquaailleurs la turbinectomie des
deux côte's. Mais l'amélioration ne fut que passagère et ne corres¬
pondit pas au succès qu'on lui avait fait espérer; le tic, même,fut
aggravé après l'opération. Il asuivi tous les traitements possibles : hydrothérapie, gymnastique, etc.
A l'examen nasal, le 13 février, on constate, outre l'obstruction,
un état œdémateux et lardacé de toute lamuqueuse.
Apartir du 13 février 1901, on pratique six séances de tempéra¬
ture moyenne83°G (on pratique deux séances par semaine); dès
la
deuxième, la respiration nasale estaméliorée et la muqueuse perd
l'aspectlardacé qu'elle présentait auparavant.
Aprèsla quatrième, les crises d'asthme diminuent de violence et
de fréquence; le tic facial a à peu près disparu.
Aprèsla sixième (13mars), le malade se déclare tout àfait bien et
dit n'avoirjamaisrespiré aussi librement depuis de longues années.
Le 1eravril 1901, la guérison s'est maintenue. Le malade est vu
pourla dernière fois le 17 avril. Laguérison se maintient.
Observation XXX
Rhinite atrophique. Ulcération torpide de la cloison et du cornet
inférieur. Amélioration.
Mme S..., 25 ans, vient nous consulter en novembre 1900pourde
la rhinite atrophique compliquée d'une ulcération torpide sur
la
cloison. Plus tard, on découvre sur le cornet inférieur, du même côté(droit), une infiltration grisâtre, mamelonnée, d'aspect lupoïde.
L'examen d'un fragmentde muqueuse pratiqué à çleux reprises, par M. le professeur agrégé Sabrazès, ne révèle pas de bacilles de Koch.
Du 1er janvier au 2 mars 1001, on la soumet à quatre séances d'aérothermie de température moyenne 85°, qui amènent la cicatri¬
sation et la guérison de l'ulcération atone de la cloison, tandis que l'infiltration du cornet, qui n'a été soumise qu'à une séance, est seulement améliorée.
Observation XXXI Rhinite subaiguë. Guérison.
M. K..., de Vladivostok (Russie), de passage à Bordeaux, vient
nous voir pourune rhinitesubaiguë qui le gène beaucoup.
Guérison en trois séances de température moyenne 7o°8.
Observation XXXII
Rhinite vaso-motriceàbascule.Guérison.
MUoD..., 36 ans, tailleuse. A été opérée il y a cinqansd'un éperon
duseptum nasal. Elle respira très bien pendant trois ans, mais de¬
puis deux ans, elle estconstammentgénée pour respirer.
Al'examen, le 30 octobre 1000, il reste encore à droite la partie supérieure de la crête. Agauche la muqueuse des cornets estgonflée, pâle.
Du 30 octobre au 13 novembre 1900, on fait quatre applications
d'air chaud de températuremoyenne 81°. Le lendemain de chacune de ces séances, la malade ressentungrand bien-êtreetunesensation dedégagement. Elle respire très bien.
La malade a été revue le 19 novembre, le 29 novembre 1900 et le 15janvier 1901. La guérison s'est maintenue. Lamuqueuse des cor¬
La malade a été revue le 19 novembre, le 29 novembre 1900 et le 15janvier 1901. La guérison s'est maintenue. Lamuqueuse des cor¬