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La relation conflictuelle avec le religieux

Dans le document Le jeu et le pari en droit (Page 32-42)

74. La relation conflictuelle des jeux de hasard avec le "religieux" fut le fruit de nombreuses

considérations. Mais c’est le fait que le jeu était à la fois considéré comme "contraire" aux

valeurs divines (Paragraphe I) et comme "concurrent" à la religion (Paragraphe II), qui a le plus

marqué les idées des ecclésiastiques, et par suite, conduit aux législations prohibitives du droit canon.

Paragraphe 1.- Le jeu, " contraire" aux valeurs divines

75. Docteurs et théologiens de l’Église ont adressé au jeu plusieurs critiques et reproches quant à l’antinomie des jeux de hasard aux valeurs divines. Deux idées en ont longtemps prévalu. La première est que le jeu est contraire à l’amour du prochain (Ss paragraphe 1), valeur prêchée

33 par le Christianisme, tandis que la seconde est que le jeu participe activement à l’essor de l’esprit de lucre chez les fidèles (Ss paragraphe 2), esprit, considéré comme fortement contraire aux valeurs prêchées par l’Eglise, notamment au Moyen Âge.

Ss paragraphe 1- Le jeu, "contraire" à l’amour du prochain

76. Dans les "religions révélées", depuis les temps immémoriaux jusqu’à nos jours, et dans

toutes les sociétés imprégnées des lois et valeurs de ces religions, le jeu est vivement vilipendé et considéré comme le lieu privilégié de toutes les perversions et turpitudes, de toutes les exactions et vicissitudes, à l’encontre des valeurs divines et morales, sociales et individuelles, des humains. Cette attitude hostile, à l’égard du jeu se justifie aisément. En effet, dans tout contrat de jeu, une partie gagnera ce que l’autre perdra. Telle est la nature de ce contrat, et les mobiles en sont des plus nets: chaque joueur est mû par le désir de gagner, donc de s’enrichir en dépossédant celui contre qui il joue, et ce, sans aucune contrepartie ou compensation pour le perdant. Dans tous les contrats, autres que le contrat de jeu, les deux parties ont toujours quelque intérêt, ce qui n’est nullement le cas dans le contrat de jeu. Qui joue, désire à l’avance déposséder son adversaire, s’enrichir en le ruinant. Les joueurs demandent au sort de leur être favorable, et demandent en même temps qu’il soit contraire à un grand nombre d’autres personnes. « Les joueurs pèchent contre les lois de la charité. Ils ne se mettent pas en peine de savoir si ceux, à qui ils gagnent, peuvent se passer de ce qu’ils exposent au hasard du jeu, et si en les perdant ils ne se feront pas des préjudices considérables, et ne se jetteront pas dans de fâcheux embarras. Car si cela était, quelle serait la dureté de ceux que cette crainte n’empêcherait pas de les y faire tomber »5 6F

57 !

77. Plus encore que cette dépossession matérielle d’autrui, le joueur se complaît à le briser psychologiquement. Pour ce faire, il bluffe, manigance et mène une guerre de nerfs en vue de lui faire perdre sa contenance.

78. On n’est pas seulement loin de l’amour du prochain, on est en pleine guerre contre lui. Portalis, décrivant le contrat de jeu le dit en termes clairs: « Le désir et l’espoir du gain sont les seules mobiles du contrat. Ce désir et cet espoir, ne s’attachent à aucune action; ils ne supposent

34 aucune réciprocité des services: chaque joueur n’espère que de la fortune et ne se repose que sur le malheur d’autrui. À la différence des contrats ordinaires qui rapprochent les hommes, les promesses contractées au jeu, les divisent et les isolent. On ne peut être heureux au jeu que de l’infortune des autres. Tout sentiment naturel entre joueurs est étouffé, tout lien social est rompu. Un joueur forme le vœu inhumain de prospérer aux dépens de ses semblables; il est réduit à maudire le bien qui leur arrive et à ne se complaire que dans leur ruine »58. Le Tribun Duveyrier, de son côté, décrit le jeu comme étant « ce ministre aveugle et forcené du hasard qui place entre deux hommes sur un tas d’or, la plus épouvantable alternative, le bonheur ou l’adversité, la fortune ou la misère, le délire de la joie ou du désespoir; qui tarit toutes les sources de la tendresse, de l’amour, de l’amitié de la reconnaissance, de la probité; qui engendre, alimente, exalte, justifie toute les passions, tous les vices tous les excès, et qui n’a, pour remplacer tout ce qu’il engloutit, que des poisons ou des poignards : ce monstre anti-social (…) »59.

79. Le joueur invétéré est, enfin et surtout, d’une dureté de cœur sans pareille, à l’égard de son adversaire de jeu. Ce dernier peut se ruiner complètement, lui et sa famille, peu lui en chaut, son cœur est de pierre. Qu’il meure ou qu’il se suicide, à cause de sa perte, le chançard n’en est aucunement ébranlé: toute humanité l’a déserté. «M. de Chauvelin fut frappé d’apoplexie pendant qu’il faisait le piquet60 de Louis XV. « Il est mort, pique, c’est paraît-il, tout ce que le roi trouva à dire »61. Et dire, que c’est un roi qui réagit aussi froidement au malheur d’autrui ! Le joueur ordinaire aurait-il plus de cœur ! Pour Portalis « la cupidité des joueurs les entraîne à souhaiter la ruine des adversaires sans se soucier nullement des conséquences désastreuses sur la vie de ces adversaires et de leurs familles ». Le jeu durcit les cœurs, disait Portalis. Il « dispose les âmes à la dureté et à l’égoïsme le plus atroce »62 et transforme les joueurs en des fripons: « Les plaisirs sont amers, d’abord qu’on en abuse,

Il est bon de jouer un peu:

58 Pierre-Antoine Fenet, op. cit., p. 539. 59 Pierre-Antoine Fenet, op. cit., p. 558.

60 Piquet: jeu qui se joue à deux avec trente-deux cartes. 61 St. Teodoresco, op. cit., p. 70.

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Mais il faut seulement que le jeu nous amuse. Un joueur, d’un commun aveu,

N’a rien d’humain que l’apparence;

Et d’ailleurs il n’est pas si facile qu’on pense, D’être fort homme, et de jouer gros jeu: Le désir de gagner qui, nuit et jour, occupe, Est un dangereux aiguillon.

Souvent quoique l’esprit, quoique le cœur soit bon; On commence par être dupe,

On finit par être fripon» 63.

Ss paragraphe 2- Le jeu contribue à l’essor de l’esprit de lucre

80. Un des traits majeurs de la passion du jeu, est de développer intensément l’esprit de lucre, fait d’avidité âpre et féroce, d’accumuler, coûte que coûte, la richesse, non pas pour la fructifier ou l’investir dans quelque projet lucratif, mais, tout uniment pour l’accumuler comme signe de pouvoir. C’est le "monde de l’avoir" par opposition au "monde de l’être". S’enrichir goulûment,

sans peine, sans effort, sans aucun labeur. On est loin de l’imprécation proférée par Yahvé, dans la Genèse, contre Adam désobéissant à ses ordres: « À la sueur de ton visage tu mangeras ton pain, jusqu'à ce que tu retournes au sol, puisque tu en fus tiré. Car tu es glaise et tu retourneras à la glaise »6 3 F

64.

81. Pour l’Église, l’esprit de lucre qui anime le joueur, s’il s’enracine dans son être profond, le vide, avec le temps, de tout ce qui fait l’essentiel de l’"être" d’un homme: sa lucidité, son courage, et son honneur d’être humain parmi les humains.

63 Antoinette Du Ligier de la Garde Deshoulières, 1638-1694 cité par Gayot de Pitaval, Causes célèbres et

intéressantes avec les jugements qui les ont décidées, T. VII, 1734-1741, p.144.

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82. L’abbé Coudrette cite saint Clément d’Alexandrie65 qui prôna l’interdiction du jeu de dés au motif qu’il « enflamme le désir de gain, qui est aimé passionnément par ceux qui jouent, C’est une recherche inconsidérée des délices, qui engagent ceux qui vivent dans une mauvaise oisiveté, à se livrer à ces sortes de divertissements; car c’est l’oisiveté qui les cause. Quelqu’un aime-t-il les choses vaines qui sont opposées à la vérité? Il ne peut se recréer qu’à détriment » 66.

Et l’abbé Coudrette de continuer: « après ce que dit ce Saint Docteur, quelle idée peut-on se former des jeux de hasard ? ils excitent la cupidité; c’est l’oisiveté qui porte à y jouer; c’est la vie molle, c’est une opposition à la vérité; c’est l’amour des choses vaines et on ne peut y jouer qu’en nuisant à son âme » 67.

Paragraphe 2.- Le jeu, " concurrent" à la religion

83. Nombreuses sont les civilisations qui ont établi un lien entre le hasard et le surnaturel (Ss paragraphe 1). Des civilisations Aztèques, aux Indiens Rouges de l’Amérique, en passant par les civilisations de l’Antiquité, toutes ou presque, ont établi un lien entre le hasard et le surnaturel. Mais certains théologiens chrétiens sont allés plus loin dans leurs analyses, et ont vu dans les jeux de hasard une menace directe au monopole du sacré, tenu jusque-là par L’Église (Ss paragraphe 2).

Ss paragraphe 1- Une conception surnaturelle du hasard

84. « Un grand guerrier japonais nommé Nobunaga avait décidé d’attaquer l’ennemi bien que ses hommes fussent dix fois moins nombreux. Il savait qu’il vaincrait, mais ses soldats, eux, en doutaient.

65 Né à Athènes vers 150 et mort en Asie Mineure vers 220, Saint Clément d’Alexandrie dirigea l'École théologique

d'Alexandrie. Il fut l’auteur de plusieurs ouvrages dont le Pédagogue, traité de morale chrétienne, et l’ouvrage Exhortation aux Gentils, un recueil de pensées chrétiennes et philosophiques.

66 L’abbé Coudrette, Dissertations théologiques sur les loteries, 1742, p. 165. 67 L’abbé Coudrette, op. cit., p. 166.

37 En cours de route, il s’arrêta devant près d’un temple Shinto et dit à ses hommes: Je vais visiter ce temple. Ensuite je jouerai à pile ou face. Si c’est face, nous vaincrons; si c’est pile, nous perdrons. Le Destin décidera donc de notre sort.

Nobunaga entra dans le temple et fit une prière silencieuse. Puis il joua à pile ou face, et la pièce de monnaie retomba la face en l’air. Les soldats de Nobunaga se battirent avec tant de conviction qu’ils vainquirent aisément leurs ennemis.

Personne ne peut modifier les édits de la Destinée, dit à Nobunaga son serviteur après la bataille. Assurément pas, répondit Nobunaga en lui montrant la pièce avec laquelle il avait joué à pile ou face, et dont les deux faces étaient identiques »68.

85. En tout temps et dans les cultures les plus diverses, la plus grande majorité des hommes, en certains de leurs agissements et idées, sont quelque part irrationnels, croyant ferme, tantôt en les forces obscures guidant les destinées, tantôt en les sortilèges, tantôt en les cartomanciens, tantôt à la bonne ou à la mauvaise étoile, tantôt à l’inconnu et à ses mystères, tantôt en le dieu hasard qu’ils tentent de maîtriser, bref, adhérant à tout ce qui est en marge de la raison ou du bon sens.

86. Théologiens, dignitaires et défenseurs de l’Église, eux aussi, ont cru à la conception surnaturelle du hasard. Mais pour eux, le hasard ne dépend nullement d’autre que de Dieu lui- même. Dieu est tout puissant, rien n’arrive par accident. Le hasard n’existe pas. Nous vivons dans un monde où tout est prévu par la volonté divine. Le hasard n’est que l’expression de cette volonté suprême; un moyen de révélation immédiate.

87. Ces docteurs de l’Église se fondent sur les écrits sacrés où les exemples de la relation entre le hasard et Dieu ne tarissent pas.

88. Le proverbe XVI 33 des proverbes de Salomon en est un exemple: « Dans le pli du vêtement on jette le sort, de Yahvé dépend le jugement ». Également dans l’Ancien Testament, la

38 manifestation de la volonté divine pour désigner l’auteur du vol d’Anchan69 ainsi que pour la nomination de Saül afin qu’il règne sur les Israélites, eut lieu par la voie du sort70. De même, le partage des terres du pays des Canaan par les Israélites se fit, à la demande de Dieu, par la voie du sort71.

89. Un autre exemple figure dans le Nouveau Testament. Les Apôtres du Christ devaient choisir un remplaçant à Judas, et ils avaient à choisir entre Matthieu ou Joseph. Les deux étaient un bon choix. Ils demandèrent alors à Dieu, de décider par la voie du sort, et le sort tomba sur Matthieu, mais…c’est Dieu, qui, inspirant les apôtres, a décidé !72 Le hasard ne serait rien « autre que le pseudonyme de Dieu, lorsqu'il ne voulait pas signer »73.

90. L’essentiel de tous ces exemples, c’est le principe doctrinal que l’Église a tiré de ces livres sacrés, à savoir que Dieu seul ou ses représentants sur terre recourent au tirage au sort. Ce recours n’a lieu que dans certaines circonstances exceptionnelles où la raison humaine est incapable de se décider correctement. Dans pareil cas, on demande à Dieu quoi faire, et Dieu, à

69 La Bible de Jérusalem- Editions du Cerf, 1979, le livre de Josué, 14-26, p. 256 et s.: «Vous vous présenterez donc

demain matin, par tribus, et la tribu que Yahvé aura désigné par le sort se présentera par clans, et le clan que Yahvé aura désigné par le sort se présentera par familles, et la famille que Yahvé aura désigné par le sort se présentera homme par homme. Enfin celui qui sera désigné par le sort en ce qui concerne l’anathème sera livré au feu, (…).

70 R.-J. Pothier, Œuvres de R.-J. Pothier contenant les traités de droit civil par M. Dupin Ainé, Bruxelles, p.298. 71 Bible de Jérusalem, op. cit., 1979, le livre des nombres, ch. 33 v. 54, p.198 et s.: « quand vous aurez passé le

Jourdain vers le pays de Canaan, vous chasserez devant vous tous les habitants du pays. (…). Vous posséderez ce pays et vous y demeurez, car je vous ai donné ce pays pour domaine. Vous le partagerez au sort entre vos clans. (…). Là où le sort tombera pour chacun, là sera son domaine ».

72 Bible de Jérusalem, op. cit., Actes des Apôtres, 1:15,26, p. 1572: « En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des

frères, -ils étaient réunis au nombre d’environ cent vingt personnes, -et il dit: frères, il fallait que s’accomplît l’Écriture où, par la bouche de David, l’Esprit Saint avait parlé d’avance de Judas, qui s’est fait le guide de ceux qui ont arrêté Jésus. Il avait rang parmi nous et s’était vu attribuer une part dans notre ministère. Et voilà que, s’étant acquis un domaine avec le salaire du forfait, est tombé la tête la première et a éclaté par le milieu, et toutes ses entrailles se sont répandues. La chose fut si connue de tous les habitants de Jérusalem que ce champ a été appelé dans leur langue Hakeldama, c’est-à-dire, domaine du sang. Or, il est écrit dans le livre des Psaumes: Que son enclos devienne désert, et qu’il ne se trouve personne pour y habiter. Et encore: Qu’un autre reçoive sa charge. Il faut donc que, de ces hommes qui nous ont accompagnés tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu au milieu de nous, en commençant au baptême de Jean jusqu’au jour où il nous fut enlevé, il y en ait un qui devienne avec nous témoin de sa résurrection. On en présenta deux: Joseph dit Barsabbas, surnommé Justus, et Matthias. Alors ils firent cette prière: Toi, Seigneur, qui connais le cœur de tous les hommes, montre-nous lequel de ces deux tu as choisi pour occuper, dans le ministère de l’apostolat, la place qu’a délaissée Judas pour s’en aller à sa place à lui. Alors on tira au sort, et le sort tomba sur Matthias, qui fut mis au nombre des douze apôtres ».

39 travers les jeux de hasard, indique le bon choix à faire aux fidèles74. « Le sort n’est point une chose mauvaise. Lorsque l’esprit humain ne voit point de quel côté se déterminer, le sort manifeste la volonté de Dieu »75. L’Église – rapporte saint Augustin – a recouru au sort. Elle a interrogé Dieu pour déterminer qui, « dans un temps de persécution, devrait rester et qui devrait fuir afin que L’Église ne soit point abandonnée, soit par la retraite, soit par la mort de tous les Ministres. Le sort termine les différends et est l’arbitre entre les personnes puissantes car dans pareilles circonstances embarrassantes, Dieu juge mieux que les hommes, soit qu’Il daigne accorder le fruit du martyre aux meilleurs pasteurs et épargner les faibles, soit qu’Il veuille rendre ceux-ci plus forts pour supporter les maux, et enlever de ce monde ceux dont la vie n’est pas si utile à l’Église que celle des autres Pasteurs. En prenant cette voie, (…) le sort peut être légitimement employé, puisqu’il sert à terminer les différends. C’est néanmoins une voie peu usitée; il faut n’y avoir recours que quand il n’y a point d’autre voie pour se déterminer. L’employer, c’est interroger Dieu, puisque c’est alors Dieu qui juge »76.

91. Aujourd’hui encore, les manifestations de la croyance ecclésiastique dans la relation entre le hasard et Dieu existent toujours. En effet, l’élection du patriarche copte d’Egypte se fait toujours en partie par le biais du hasard. Ainsi, le Dimanche 4 Novembre 2012, l’Église copte d’Egypte, la plus grande communauté chrétienne du Moyen-Orient et l’une des plus anciennes au monde, a choisi par tirage au sort son nouveau pape. À l’issue d’une élection préliminaire, les trois meilleurs candidats ayant obtenu les meilleurs scores ont été choisis. Leurs noms furent introduits à l’intérieur de boules transparentes, qui à leurs tours, furent mises dans une urne en cristal posée sur l’autel de la cathédrale Saint-Marc du Caire. « Silence ! Chacun se tait et demande à Dieu de choisir », ordonna l'évêque Pachomios, maître de cérémonie. Un jeune garçon du nom de Bishoy Guirguis Mossaad, les yeux bandés, "prêta sa main" à Dieu pour choisir le nom du candidat qui accédera au trône du patriarche d'Alexandrie, pape de l'Eglise copte orthodoxe. Le jeune garçon tira de l’urne le nom de l’évêque Tawadros II, sous un tollé

74 St Ambroise cité par l’abbé Coudrette, Dissertations théologiques sur les loteries, 1742, p. 253. 75 St Augustin, cité par l’abbé Coudrette, op.cit., p. 247.

40 d’applaudissements des croyants en liesse, observant un jeûne de plusieurs jours en vue de l'événement, et enthousiasmé par le "signe divin" qui est que le 118e pape de l’Église copte orthodoxe a été élu le jour même de son anniversaire76F

77.

92. Se servir du sort, c’est donc rechercher l’autorité divine, chose qui n’a rien à voir avec les jeux de hasard proprement dits. Car la recherche de l’autorité divine ne devra pas avoir lieu pour des choses profanes, ce qui sera une vaine interrogation de la volonté divine.

93. Pour saint Thomas, « ceux qui se mettent aux jeux de hasard emploient le sort sans nécessité et ceux qui attendent le résultat de la fortune ou du hasard pèchent encore plus parce qu’ils attendent un résultat à une cause qui ne peut produire cet effet. Ils ne l’attachent point à une chose divine, puisqu’ils n’attendent point de Dieu ce jugement; ni à une cause humaine, puisque ce n’est point l’effet de l’industrie humaine; ni à une cause naturelle, puisque de tourner

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