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La lutte biologique par utilisation de micro-organisme

CHAPITRE IV : Systèmes d’exploitation agricole et méthodes de lutte alternatives

A. METHODE DE LUTTE BIOLOGIQUE

6. La lutte biologique par utilisation de micro-organisme

La lutte biologique, précisément par utilisation de micro-organismes entomopathogènes est une alternative très prometteuse pour assurer une protection phytosanitaire performante de par l‟ubiquité naturelle des agents microbiologiques dans les écosystèmes, leur grande variété, leur dissémination facile, leur spécificité d‟action et aussi leur persistance dans l‟environnement.

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Les micro-organismes utilisés en lutte microbiologique appartiennent à plusieurs taxons à savoir les virus, les bactéries, les micro-champignons, les nématodes et les protozoaires. À ce jour, plusieurs milliers de micro-organismes entomopathogènes et pathogènes des mauvaises herbes ont été décrits et plus d‟une centaine d‟espèces sont utilisées en champs (Ignoffo, 1970, 1973).

Les formulations de biocides à base de micro-organismes deviennent de plus en plus performantes avec des prix compétitifs (Ahmed et al.,1994; Starnes et al., 1993). Selon Ahmed, (1994), l‟utilisation des insecticides microbiens augmente rapidement, de 10 à 25 % par année. La lutte biologique par utilisation de micro-organismes offre une diversité d‟agents de lutte microbiologique.

Ils sont naturellement présents dans l‟environnement (sol, air, eau) et infectent généralement leur hôte soit par ingestion, par la cuticule ou par les orifices. Le pathogène se multiplie dans l‟hôte en lui causant des dommages par destruction des tissus, par septicémie ou toxémie entraînant sa mort plus ou moins immédiate. Tous ces micro-organismes possèdent des formes de résistance leur permettant de persister dans l‟environnement et de perpétuer leur cycle de vie (Jourdheuil et al., 1992). Cependant, les micro-organismes ont des spectres d‟action assez étroits à cause de certains facteurs abiotiques qui peuvent être limitant pour leur développement optimal. Par exemple les UV [104], les variations sub-optimales de température [113] et de l‟humidité [114] sont détrimentales pour la plus part des microorganismes.

Les agents de lutte micobiologique :

a) Les bacteries :

Selon Starnes et al., 1993, plus d‟une centaine de bactéries ont été identifiées comme ayant un potentiel d‟utilisation en lutte biologique. Ces bactéries entomopathogènes appartiennent surtout à trois grandes familles qui sont les Bacillaceae, Enterobacteriaceae et Pseudomonaceae (Greathead et al., 1994). À l‟heure actuelle, Bacillus thuringiensis Berliner et Becillus sphaericus sont les espèces les plus utilisées en lutte contre les ravageurs. Pour B.

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partielle de la bactérie dans le tube digestif de la larve de l‟insecte. La toxine pénètre dans la membrane péritrophique du tube digestif et empoisonne la larve (Burgess, 1981; Singer, 1981). Les bactéries se développent dans l‟hôte et le quittent quand celui-ci se désintègre.

b) Les virus

Les virus entomopathogènes se divisent généralement en deux grands groupes distincts, d‟une part, ceux possédant des corps d‟inclusion paracristallin et ceux sans corps d‟inclusion. On les regroupe en sept familles. Les Baculoviridae, Reoviridae, Poxviridae; les Iridoviridae, Parvoviridae, Picornoviridae et les Rhabdoviridae. [115]

Ces familles renferment la plupart des 650 espèces de virus entomopathogènes connues (Khachatourians, 1986), car ils sont bénins pour les vertébrés, les corps d‟inclusion ne pouvant se développer que chez les insectes (Paynes, 1982). Les baculovirus ont depuis longtemps présenté un intérêt principalement pour leur spécificité. Ils n‟ont en effet été observés que chez les invertébrés et en particulier chez les insectes (Devauchelle, 1993). Ce sont des virus en bâtonnet dont le génome est constitué d‟une molécule d‟ADN bicaténaire de haut poids moléculaire (70-85 106 daltons). Quant aux entomopox, ils sont parasites de plusieurs acridiens ravageurs de cultures (Purrini et al., 1988) et sont comme les baculovirus, inoffensifs pour les vertébrés, d‟où leur grand intérêt en lutte biologique (Street et Mc. Guire, 1990). Les virus sont des parasites obligatoires et ne peuvent se reproduire que dans les cellules animales ou végétales.

Les caractéristiques principales des bio-insecticides viraux sont la spécificité, la haute virulence, la rapidité d‟action et le niveau raisonnable de persistance dans l‟environnement (Dent, 1991). La rémanence des virus est cependant affectée par les radiations UV. Par exemple les NPV et GV sont inactivés après quelques heures d‟exposition au rayonnement solaire (Franz, 1971)

c) Les protozoaires

Les protozoaires appartiennent à sept phyla, dont quatre, les Ciliophora, Sarcomastigophora, Apicomplexa et Microspora sont pathogènes des insectes (Dent, 1991).

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(Greathead et al., 1994). Par exemple Bralamoeba locustae (Amoeba appartenant au phylum des Sarcomastigophora) est très efficace pour le contrôle des locustes (Canning, 1982).

Parmi les néogrégarines, ce sont les microsporidies qui offrent le plus de potentiel en lutte microbiologique en tant qu‟organismes unicellulaires eucaryotes (Canning, 1982).

Les microsporidies Nosema pyrausta et Vairimorpha necatrix sont potentiellement exploitables contre les ravageurs des cultures localement importantes (Andreadis, 1987).

les microsporidies tout comme les virus sont très difficiles à multiplier de façon massive pour la production de biopesticides (Khachatourians, 1986; Poinar et al., 1985). L‟espèce Nosema locustae a été utilisée avec succès dans la lutte contre les acridiens aux USA. Une mortalité de plus de 95% a été obtenue avec une infection précoce des larves (Greathead 1992b; Kevan, 1992).

Parmi les Amoebidae, Melameba locustae King et Taylor est connu comme agent pathogène pouvant conduire à la mortalité des criquets et des grillons (Kevan, 1992). Il infecte principalement les tubes de Malpighi des criquets (Kevan, 1992) et de certains tétrigidés et gryllidés [105]. Melameba locustae semble celui de tous les protozoaires amiboïdes entomophiles qui présente le plus d‟intérêt en lutte microbiologique (McLaughlin, 1971). Quant aux grégarines, on les retrouve particulièrement chez presque tous les groupes d‟orthopteroïdes. [116]

Ce sont les protozoaires intestinaux les plus rependus chez les insectes et particulièrement chez les criquets (Geathead, 1966a; Theodoridès et al., 1958; Steinhaus, 1949). Les dommages qu‟ils infligent à l‟épithélium intestinal permettent à d‟autres bactéries entomopathogènes d‟envahir l‟hôte et de provoquer des septicémies (Dempster, 1963).

d) Les nématodes

Il existe plusieurs espèces de nématodes parasites d‟insectes. Pour la plupart d‟elles, l‟infection se fait à partir d‟œufs déposés sur les feuilles des plantes. Les œufs éclosent et les larves regagnent l‟homocèle et au quatrième stade quittent l‟hôte par perforation des tissus intersegmentaires. Il s‟en suit la mort de l‟insecte.

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Certaines espèces de Steinermatidae et Heterorhabditidae vivent en symbiose avec des bactéries du genre Xenorhabdus. Les larves pénètrent l‟hôte par les orifices naturels et même par la cuticule ou elles libèrent les bactéries qui tuent rapidement l‟hôte. Quoique de bons agents en lutte biologique, l‟utilisation des nématodes en zone sèche est limitée par les facteurs abiotiques particulièrement les UV qui sont limitant pour tous micro-organismes [117] et peuvent entraver le processus d‟infection de l‟hôte (Greathead et al.1994).

e) Les microchampignons

Parmi les micro-organismes utilisés en lutte biologique, plus de 700 espèces de microchampignons sont entomopathogènes (Starnes et al.; 1993) et jouent un rôle important dans la régulation naturelle des populations d‟insectes (Wraight et Roberts, 1987; Ferron, 1978). Ils appartiennent au sous-taxon des Mastigiomycotina, Zygomycotina, Ascomycotina et Deuteuromycotina. Le plus grand nombre de pathogènes se trouvent dans la classe des Zygomycètes, mais les plus utilisées en lutte biologique proviennent des Deuteromycètes (Fungi imperfecti). Les espèces des genres Beauveria, Metharizium, Verticillium, Erynia,

Hirsutella, Entomophtora et Entomophagasont les plus utilisées en lutte biologique (Wraight

et Roberts, 1987; Goettel, 1992). Ils ont un intérêt agronomique considérable dans la lutte biologique contre les ravageurs de cultures et sont donc l‟objet d‟études de plus en plus poussées. La pathogénécité de l'inoculum sporal et la spécificité de l'hôte sont deux paramètres important dans le choix de l'isolat fongique. Les microchampignons entomopathogènes sont des agents de lutte très intéressant du fait de leur aptitude à infecter l'hôte par ingestion ou par simple contact rendant tous les stades, œuf, larve, adulte sensibles ainsi que les succeurs-piqueurs (Carruthers and Soper, 1987). Ils peuvent être produits en masse à moindre coût et peuvent être appliqués avec les méthodes conventionnelles. Les principaux facteurs limitant l'utilisation en champ des microchampignons sont abiotiques et vont entraîner la perte d'efficacité de l'inoculum fongique sur le couvert végétal. Les effets de certains facteurs sur la viabilité des conidies ont été très étudiés comme la température [118], l'effet du rayonnement solaire sur la rémanence ou l'inactivation de l'inoculum infectieux [119] l'effet de l‟humidité. [120]

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Tableau XII : Comparaison entre les méthodes de lutte en protection des plantes (D’après Panneton et al. 2000b).

MÉTHODES

CARACTÉRISTIQUE CHIMIQUE BIOLOGIQUE PHYSIQUE

Apparition 20ième siècle 20ième siècle Avec l‟agriculture

Homologation Requise Quelques cas Jamais

Sciences en support Chimie analytique et de

synthèse, biologie Biologie, biotechnologie, écologie Ingénierie (mécanique, électrique, électronique), biologie

Références scientifiques Très abondantes Abondantes Peu

Action résiduelle (résidus et rémanence)

Oui (variable) Oui (si reproduction) Négligeable

Possibilités d‟utilisation avec une autre méthode

Oui (parfois difficile avec méthodes biologiques)

Oui Oui

Méthode active ou passive Active Active Active et passive

Application en grandes cultures

Elevée Faible Faible à modérée

Application pour des cultures à forte marge à l‟hectare

Elevée Modérée à élevée Modérée à élevée

Sécurité pour la culture Moyenne à élevé

(phytotoxicité)

Élevée Élevée (passives) Faible

(actives)

Main-d‟œuvre requise Faible Elevée Moyenne à élevée

Rendement de chantier (hectares par heure)

Elevé Variable Faible (actives) Elevé

(passives)

Site d‟action Appareil

photosynthétique, système nerveux (quelques gênes seulement) Systèmes d‟adaptation aux stress biotiques

Systèmes d‟adaptation aux stress abiotiques

Exigences

environnementales ou toxicologiques, sécurité

Elevées et coûteuses Moyennes (ex. virus) Faibles (exception:

rayonnement électromagnétique)

Impact géographique Dérive, ruissellement,

évaporation, chaîne alimentaire

Colonisation par des parasites ou

prédateurs d‟habitats non visés

Restreint à la zone traitée (exception: rayonnement électromagnétique) Quantité d‟énergie requise Élevée pour la

production

Faible Faible (passives) Elevée

(actives)

Machinerie requise Pulvérisateur terrestre

ou aérien

Peu ou pas Machines nombreuses et

variées, peu d‟utilisations multiples de la même machine

Marché actuel 32 milliards $US (192

milliards FF)

Environ 1.5% du marché des

pesticides chimiques

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CHAPITRE V : ROLE DE PHARMACIEN DANS LA PREVENTION ET LE RECUEIL D’INFORMATIONS SUR LES INTOXICATIONS :

Le pharmacien, autant que professionnel de santé, peut aussi jouer un rôle primordial dans la prévention et le conseil sur l‟utilisation des pesticides, ainsi que le recueil d‟informations suite à une intoxication par ces produits. Il s‟agit de produits soumis à autorisation, peuvent être dangereux si les conditions d‟utilisations comme préconisées par l‟étiquetage ne sont pas respectées : le rôle du pharmacien, dans ce cas, correspond à une mission de santé publique.

La pharmacie d‟officine est un lieu de sante ou les patients s‟adressent en premier lieu lorsqu‟ils ressentent des douleurs ou des maladies surtout dans le milieu rural où les cabinets médicaux se raréfient, les agriculteurs iront plus volontiers en officine, où ils pourront trouver un professionnel de santé compétent présent tous les jours de la semaine. Il en sera de même pour le particulier utilisant des pesticides dans son jardin et souffrant de légers maux pour lesquels il ne souhaitera pas forcément consulter un médecin.

Pour les problèmes respiratoires, il ne faut pas négliger l‟incidence des pesticides, le non port du masque respiratoire constitue un risque élevé de contamination lors de la phase de préparation de la bouillie. Parfois le lien de cause à effets est facile à identifier lorsque l‟intoxication est aigue avec des brûlures de l‟arbre respiratoire, dans la mesure où le délai entre l‟emploi des produits et l‟apparition des troubles est rapprochée.

En revanche, il est possible de voir apparaitre des cas d‟asthme ou de maladies asmathiformes chez les agriculteurs souvent brulés par les produits, ou qui en respirent régulièrement, même si les pesticides ne sont pas la première cause d‟apparition de cette maladie et que, étant donné les multiples causes d‟apparition d‟asthmes il est difficile de soupçonner directement ces produits.

En cas d‟accident grave, le pharmacien doit prévenir les urgences, voir le centre antipoison de la région. Il est important qu‟il ait ces numéros à proximité du téléphone.

Le pharmacien, surtout dans les milieux ruraux, doit être informé sur les pathologies liées aux pesticides afin d‟avoir les bons réflexes face à une personne intoxiquée. Il doit aussi

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s‟informé sur la prévention des risques lors de l‟emploi des pesticides.

Le conseil du pharmacien est important pour assurer une protection pour les utilisateurs de pesticides, il doit recommander le port d‟EPI, sensibiliser les personnes aux risques d‟atteintes broncho-pulmonaires et à la rapidité de ces effets, et insister sur le port du masque avec des filtres en bon état. Il doit également sensibiliser l‟applicateur sur l‟hygiène à tenir après utilisation de pesticides, c‟est-à-dire le lavage des mains au savon et la prise d‟une douche.

La mise en place des règlementations en renforçant le rôle du pharmacien dans les institutions des pesticides : ONSSA, ….

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Les pesticides ont connu un développement dans le monde entier surtout dans les pays développés, ainsi qu‟au niveau national. Les pesticides les plus utilisés sont les insecticides, les fongicides et les herbicides. Chaque famille des pesticides contient plusieurs types, et l'agriculteur doit choisir le pesticide approprié selon la nature des plantes, des ravageurs et des maladies.

En réalité les pesticides sont utiles pour la protection des végétaux et l'augmentation du volume de la production, mais leurs risques, en tant que produits chimiques, dépassent leurs utilités, étant donné que ces derniers peuvent causer des maladies très graves pour les agriculteurs et les consommateurs, L'utilisation des pesticides est un risque majeur pour l'environnement, vu que l'application de ces derniers a contaminé les composantes de notre environnement, la faune et la flore, les eaux, le sol et l‟atmosphère.

Pourtant les problèmes de santé découlant de l‟utilisation des pesticides sont une réalité : tout d‟abord au niveau des intoxications aigues consécutives à leur emploi, les symptômes sont principalement cutanés, hépato-digestifs, neurologiques et neuro-musculaires. Quant aux études à long termes sur les pathologies plus lourdes pouvant découler d‟une exposition chronique aux pesticides, elles sont nombreuses, et pas toujours concluantes. S‟il apparaît que les agriculteurs sont moins touchés par les cancers que la population générale, cela n‟est pas vrai pour certaines localisations : les agriculteurs sont sujets à plus de cancers du sang (maladie de Hodgkin, lymphome malin non Hodgkinien, myélome multiple, et leucémie) en lien dans de nombreuses études avec l‟exposition aux pesticides, tout comme pour le cancer du cerveau, cancer de la prostate, cancer de la peau, et peut être cancer de l‟estomac. Il en est de même pour les problèmes neurodégénératifs comme la maladie de Parkinson, qui a même été reconnue comme maladie professionnelle découlant de l‟exposition chronique aux pesticides. Des atteintes à la reproduction seraient aussi une conséquence de l‟exposition à ces produits. Ce pendant toutes ces études restent difficile à mettre en œuvre, elles peuvent être très longues, ou sujettes à des biais dans le cas où on fait appel à la mémoire des personnes interrogées. D‟une étude à l‟autre les résultats sont variables, ce pourquoi il reste, malgré tout, très difficile de conclure sur ce sujet. De nouvelles études de cohorte en cours de réalisation, comme l‟étude AGRICAN sur agriculteurs et cancers, devraient nous apporter de plus amples

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informations d‟ici quelques années.

D‟ici là prime le principe de précaution : il est indispensable d‟employer une protection pour l‟applicateur de PPP. Celles-ci sont nombreuses, allant de l‟équipement du matériel comme les cabines de tracteurs, aux équipements de protection individuelle de l‟agriculteur.

La reconnaissance de certaines maladies comme étant des maladies professionnelles constitue aussi une étape clé dans la protection contre les PPP, elle permet de sensibiliser les utilisateurs sur les dangers découlant de ces produits, et l‟indemnisation des personnes malades. Enfin le pharmacien d‟officine a aussi son rôle à jouer, en campagne il est souvent la première personne consultée pour des maux de tête, brulures légères, rougeurs cutanées, et la bonne connaissance du patient et de ses pratiques est essentielle pour un traitement adapté ainsi qu‟un conseil de prudence sur l‟utilisation de ces produits.

Il est aussi possible d‟avoir recours à un système intermédiaire, intégrant l‟ensemble des pratiques agricoles, pour respecter au mieux la vie du sol, minimiser la pollution, considérer l‟écosystème dans son ensemble avec ses bénéfices, mais ne réfutant pas l‟idée de soigner les plantes lorsqu‟aucun autre choix n‟est possible. Ne l‟oublions pas, l‟agriculture est avant tout une activité économique, le niveau de récolte doit donc permettre à l‟exploitation d‟être viable, ce pourquoi de nombreux agriculteurs refusent le passage en système biologique de peur de voir s‟effondrer la qualité des récoltes sous la pression des ravageurs. Notre manière de consommer serait peut être également à repenser : l‟obtention de fruits et légumes gros, sans tâche, en toute période de l‟année, n‟est pas le reflet du cycle de production normal de la nature.

Tout comme les médicaments et en particulier les antibiotiques, une utilisation raisonnée des Pesticides est impérative, des phénomènes de résistance existant dans les deux domaines. Tout comme l‟intégration des différentes médecines pour soigner un patient amène une solution adaptée à chaque problème et une meilleure efficacité, il semble logique de fonctionner de même en agriculture, en considérant l‟écosystème dans son ensemble et le sol comme un support vivant, en alternant techniques physiques, méthodes de luttes biologiques et chimiques, c‟est à dire apporter une solution adaptée à chaque problème

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Résume

Titre : L‟impact des pesticides sur l‟environnement et la santé humaine et méthodes

alternatives

Auteur : Oussama saadane

Directeur de thèse : Pr. Mina AIT ELCADI

Mots clé : production, qualité, pesticide, impact, prévention, alternative, santé humaine,

environnement.

La production agricole marocaine joue un rôle important dans l'économie nationale, mais la productivité et la qualité de ses cultures dépond de l'utilisation des pesticides comme élément majeur. Toutefois, ces dernières années, avec la demande accrus des consommateurs, l'utilisation de ces produits est en croissance, se qui pose une inquiétude sur la Santé humaine et environnement.

A travers cette étude, nous essayerons de répondre à ces questions et de proposer des méthodes alternatives de pesticides pour améliorer la qualité et la production, et réduire leurs impacts nocifs.

Enfin, nous montrons le rôle pharmacien, en particulier dans les zones rurales, pour faire face aux dangers liés à l‟utilisation des pesticides et à la prévention de leurs effets sur la santé humaine.

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Summary

Title : Impact of pesticides on the environment and human health and alternative

methods

Author : Oussama saadane

Director of the thesis : Pr. Mina AIT ELCADI

Key words : production, quality, pesticide, impact, prevention, alternative, human

health, environment.

Moroccan agricultural production plays an important role in the national economy, but the productivity and quality of its crops depends on the use of pesticides as a major element. However, in recent years, with the increased demand from consumers, the use of these products is growing, which raises a concern about Human Health and Environment.

Through this study, we will try to answer these questions and propose alternative methods of pesticides to improve quality and production, and reduce their harmful impacts.

Finally, we show the role of pharmacists, particularly in rural areas, in dealing with the dangers of using pesticides and preventing their effects on human health.

100

صخلم

ناونعلا

:

خهيذجنا قشطناَ نبسولإا خحصَ خئيجنا ىهع داذيجمنا شيثأر

فرط هم

:

ناذعس خمبسأ

ةحورطلأا ريدم

:

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يضبمنا ذي

ةيساسلأا تاملكلا

:

.

خيدَدشم

حدُج

داذيجمنا

لُهح

-خهيذث

-خيبلَ

-شيثأر

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-جبزولإا

ةشغمنا يف يحلافنا جبزولإا مغشي

حدُج َ ًجبزوإ خيدَدشم مضر َ يىطُنا دبصزللاا يف بمبٌ اسَد

عم َ حشيخلأا هيىسنا يزٌ يف نأ لاإ جبزولإا ازٌ يف لبعف شصىعك داذيجمنا لبمعزسبث خىيٌس ميصبحمنا

هيكهٍزسمنا تهط ذيازر

.

بٌشيثأر لُح دلاؤبسر حذع حشطو بىهعجي بم داُمنا يذٍن بطشفم لابمعزسا فشع

سولإا خحص ىهع

خئيجنا َ نب

.

هيسحزن خهيذث لُهح حذع حشزمو َ دلاؤبسزنا كهر هع دبثبجلإا لَبحو خساسذنا يزٌ للاخ هم

جبزولإا َ حدُجنا

خٍجاُمن خيَشمنا كطبىمنا يف بصُصخ َ يسيئس لبعفك ينذيصنا سَد شضحزسو خيبٍىنا يف َ

.

كهر

ع بٌساشضأ هم خيبلُنا َ داذيجمنا لبمعزسبث قذحر يزنا شطبخمنا

نبسولإا خحص ىه

.

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