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La contribution de ces travaux aux sciences infirmières

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Il est difficile de dire que les sciences infirmières sont une discipline stabilisée tant les courants de pensée sont multiples et tant les influences culturelles et sociétales sont nombreuses à l’influencer. Il

n’en demeure pas moins que les écrits à ce sujet sont nombreux et témoignent d’un débat très actif au sein d’une profession qui se revendique universelle.

Des théoriciennes de renom ont émis, notamment depuis les années 1950, des propositions théoriques pour donner un cadre à la pratique infirmière. Ces conceptions du soin ont cependant souvent été rationnalisées pour être rendues opérantes et utilisables par les infirmières. Peu de cliniciennes ont lu les écrits de ces chercheuses souvent inspirées de sciences humaines et sociales. Cela avait été souligné par Bautzer (141) à l’aube de l’intégration de la formation infirmière à l’université en France et est également rapporté par Tapp (146) plus récemment au Canada. Cette auteure rapporte le questionnement, par les infirmières elles-mêmes, du caractère approprié des principales conceptions théoriques de soin. Les approches basées sur un cadre conceptuel théorique privilégient les savoirs acquis dans la relation à l’autre et tendent à créer un relativisme scientifique né de la perception que toute affirmation scientifique n’est pas valide avec certitude en toute circonstance. Il faut dire que les conceptions de soin ont la plupart du temps été plaquées à des organisations qui avaient déjà des valeurs, une culture et une organisation propres. Tapp rapporte que ces « lignes directrices » étaient souvent implémentées au détriment de l’éclectisme des savoirs des infirmières « de terrain » (146) et d’autres auteurs témoignent de l’incapacité des théories de soins à s’intégrer dans la réalité de la pratique infirmière (325,326). De plus, les théories les plus inspirées des sciences humaines et sociales ont aussi une grande difficulté à prendre en compte les aspects liés à la dimension physique et corporelle des individus (327), dimension pourtant centrale dans la pratique infirmière (328).

Tant les approches sont plurielles en sciences infirmières, les velléités de définition ou de classement sont grandes pour confirmer ce qui est une recherche dans le champ disciplinaire des sciences infirmières de ce qui ne l’est pas. Donaldson (329) a proposé une cartographie des domaines de recherche en sciences infirmières. Ce cadre comprend dix domaines dont le troisième est constitué en partie par l’étude des thérapeutiques dans le champ de la santé et notamment l’étude de la nature des soins en mesure d’influencer positivement la santé. C’est bien dans ce domaine que se situent les recherches présentées dans ce manuscrit doctoral. Les résultats originaux de ces quatre travaux de recherche constituent ou vont constituer des références nouvelles pour la pratique infirmière en réanimation/soins intensifs. Ils sont ou vont être soumis à la controverse scientifique au sein de la communauté scientifique. A titre d’exemple, l’échelle d’évaluation du confort des patients sous oxygène de l’étude Oxyréa est actuellement traduite par une équipe chinoise. Ces résultats sont aussi une avancée globale en terme de savoir pour les infirmières car ils montrent le potentiel d’influence des soins infirmiers sur des critères majeurs de qualité des soins.

Ce travail de recherche doctorale montre ainsi que les soins infirmiers sont porteurs d’enjeux pour les patients de réanimations/soins intensifs. Le confort, la sécurité et le devenir des patients ont servi de trame à ce travail de recherche doctorale et les études présentées répondent, exceptée pour EarlyMob encore en cours, aux hypothèses posées. Ce travail montre également que la recherche clinique infirmière s’inscrit dans une perspective disciplinaire en proposant des références scientifiquement

établies qui s’insèrent entre les conceptions théoriques de soins et les valeurs professionnelles pour guider la pratique des infirmières.

Perspectives

Pour faire suite à ce travail de recherche doctorale centré sur l’étude de l’impact des soins infirmiers sur le confort, la sécurité et le devenir des patients de réanimation/soins intensifs, des perspectives sont envisagées pour chacun des trois domaines présentés. Des perspectives plus générales concluront ce chapitre.

Bien que l’étude Oxyréa ne soit pas conclusive sur le critère principal de jugement (score d’inconfort à H6-H8), elle apporte néanmoins des indications assez solides pour guider la pratique des cliniciens de réanimation/soins intensifs quant à la stratégie d’humidification des voies aériennes à adopter en cas d’oxygénothérapie à bas débit (≤15L/min). Un des principaux résultats de l’étude est qu’une majorité des patients sous oxygénothérapie est peu inconfortable. Néanmoins, 30% des patients inclus ont présenté un inconfort cliniquement significatif (inconfort supérieur ou égal à 45 sur un score allant de 0 à 150 points). Pour cette population, il serait intéressant de comparer l'effet de système permettant de chauffer et d’humidifier l’oxygène à des humidificateurs non-chauffant de type « barboteurs » sur l’inconfort spécifiquement lié à l’oxygénothérapie. C’est pour répondre à cette interrogation que le protocole de l’étude Oxyréa 2 a été écrit (cf. résumé de l’étude en Annexe 3).

Le financement de cette étude a été obtenu dans le cadre du Programme Hospitalier de Recherche Infirmière et Paramédicale. Les démarches réglementaires sont en cours et l’étude devrait débuter au début de l’année 2020. La question de l’impact des soins infirmiers sur le confort des patients de réanimation/soins intensifs sous oxygène va donc être davantage approfondie.

Une seconde version du manuscrit (R1) de l’étude CHIC est en cours de révision après soumission à

Intensive Care Medicine. La première perspective concernant ce sujet est de finaliser la valorisation de

ce travail par une publication dans cette revue reconnue ou à défaut dans une autre revue internationale de haut rang. Une seconde perspective utile pour la communauté infirmière serait de proposer une revue de littérature sur les facteurs d’impact de la qualité de l’administration des catécholamines en réanimation/soins intensifs. L’unique travail sur ce sujet date d’une quinzaine d’année (188) et ne prend pas en compte les travaux de recherche clinique les plus récents. Une publication de ce genre aurait le potentiel d’impacter les pratiques et d’asseoir l’infirmière de réanimation/soins intensifs dans son rôle de garante de la sécurité des patients qu’elle prend en charge. L’enquête de pratique réalisée dans 29 services français avant l’écriture du protocole de CHIC avait permis de déceler la très grande variété des pratiques et la faible connaissance des travaux de recherche, pourtant très concrets, sur le sujet. Une autre perspective intéressante, plus ambitieuse, serait de proposer aux investigateurs des études cliniques antérieures de réaliser une méta-analyse sur le sujet. Les résultats de CHIC et des autres essais ne sont pas concordants et un tel travail permettrait peut-être d’établir une recommandation de bonne pratique sur la question de la

sécurisation des relais de catécholamines. La très grande majorité des études sur le sujet sont françaises et les auteurs sont potentiellement facilement accessibles.

Les données de la pré-étude d’EarlyMob sur l’analyse des perceptions du risque lié à la mobilisation précoce des patients de réanimation/soins intensifs sont toutes analysées. La rédaction de l’article est envisagée dès la fin de ce travail de thèse. Compte-tenu de la méthodologie utilisée et du faible effectif de l’enquête, la revue choisie en première intention est Australian Critical Care, la revue de l’Australian College of Critical Care Nurses. Elle est actuellement la revue à plus fort facteur d’impact dans la discipline des soins infirmiers de réanimation/soins intensifs.

Au regard de l’étude EarlyMob, les perspectives sont plus concrètes car elles portent prioritairement sur le suivi de l’étude qui a pris du retard en raison d’un rythme d’inclusions plus lent que prévu et d’une période de wash-out qui a excédé la durée prévue. Peu d’études de cette ampleur portant sur l’impact d’un programme de mobilisation précoce sont en cours et les résultats devraient être valorisables dans une revue internationale de haut rang.

D’un point de vue plus général, ce travail de recherche doctorale sur l’évaluation de l’impact des soins infirmiers sur le confort, la sécurité et le devenir des patients de réanimation/soins intensifs montre le fort potentiel d’influence des soins infirmiers sur la qualité globale de la prise en charge des patients de réanimation. Ce travail de recherche multidimensionnel ouvre des perspectives dans deux champs complémentaires que sont la recherche infirmière dans le domaine de la réanimation/soins intensifs et l’amélioration des liens qui existent entre connaissances et pratiques chez les infirmières travaillant dans ces unités.

Il est important d’investir le domaine de la recherche car la communauté française des infirmières de réanimation/soins intensifs est dynamique et porte en elle un fort potentiel. Comme évoqué dans l’introduction de ce travail, le nombre d’infirmières de réanimation/soins intensifs qui obtiennent un financement dans le cadre du PHRIP traduit à la fois une envie mais aussi des compétences en recherche. Ce travail de recherche doctorale vient renforcer cet élan en apportant un peu plus de visibilité et de légitimité à la recherche infirmière en réanimation/soins intensifs. Cependant, contrairement aux médecins, les infirmières de réanimation/soins intensifs investies dans la recherche ne se connaissent pas ou peu. Elles n’ont pas l’habitude de travailler ensemble et ne forment pas un réseau efficace de collaboration. En France et en Europe, des réseaux de chercheurs existent, il serait intéressant que les infirmières françaises les investissent. La légitimité apportée par cette recherche doctorale et les perspectives de recherche décrites plus haut permettent d’envisager de créer une dynamique locale, inter-régionale, nationale et européenne.

Au niveau local, le service de Médecine Intensive et Réanimation et de Médecine Hyperbare du CHU d’Angers est sollicité par de nombreux investigateurs. Le service est ainsi engagé dans plusieurs

des premiers contacts ont été pris pour que les infirmières de réanimations/soins intensifs du Groupement Interrégional de Recherche Clinique et d’Innovation (GIRCI) Grand Ouest intéressées par la recherche se rencontrent lors des 5es Journées Francophones de la Recherche en Soins (JFRS). Ce premier rendez-vous est important car la proximité est un atout fort d’efficacité et d’efficience pour envisager de futurs projets de recherche. Au niveau national, cette recherche doctorale permet d’envisager une implication et des collaborations au sein de réseaux de recherche existants. Dans le même ordre d’idées, il serait intéressant de fédérer les infirmières de réanimation/soins intensifs françaises doctorantes ou titulaires d’un doctorat. Alors qu’une section « Sciences infirmières » vient d’être créée au Conseil National des Universités, il semble important d’informer et de susciter des projets de formation doctorale chez un nombre croissant de collègues. Au niveau européen, l’implication des infirmières françaises dans le réseau des infirmières titulaires d’un doctorat de l’European Federation of Critical Care Nursing Associations (EfCCNa) est faible. Ce groupe est pourtant très stimulant tant au plan de la formation que de la recherche. Les rencontres sont des moments de partages et de discussions des projets de recherche en cours et un espace collaboratif pour le montage de projets de recherche internationaux plus ambitieux. Un nombre plus important de professionnels français engagés dans ce groupe de travail et de réflexion pèserait sur la dynamique nationale de recherche.

La dernière perspective envisagée après ce travail de recherche doctorale est d’œuvrer pour un rapprochement des connaissances avec la pratique clinique. Un travail antérieur (95) avait permis de montrer que les infirmières novices ne sont en capacité d’utiliser que du savoir empirique et opérationnel mais que des infirmières plus expérimentées sont tout à fait aptes à intégrer des données probantes pour guider et argumenter leur pratique. Ainsi, à l’instar de la communication orale réalisée lors du premier webinaire paramédical de la SRLF intitulé « Optimiser les relais de catécholamines», qui s’appuyait sur les données du rationnel de CHIC, il est possible de diffuser des résultats de travaux de recherche. Ces vidéos sont accessibles en rediffusion sur Internet et permettent une réflexion sur les pratiques de soins infirmiers au sein même des services. Cette dynamique de transfert de connaissances en circuit court existe chez les médecins réanimateurs et elle est certainement un exemple à suivre.

Conclusion

L’étude Oxyréa n'a pas réussi à démontrer la non-infériorité de l’administration d'oxygène sec comparé à l’administration d’oxygène humidifié avec des humidificateurs non-chauffant sur l’inconfort des patients de réanimation/soins intensifs après 6 à 8 heures d'oxygénothérapie. Après 24 heures d'oxygénothérapie les résultats suggèrent que l’administration d'oxygène sec n'est pas inférieure à l’administration d'oxygène humidifié par humidificateur non-chauffant pour les débits d'oxygène ≤ 4 L/min mais pourrait être associée à un niveau d'inconfort plus élevé pour des débits d'oxygène à des débits > 4 L/min.

L’étude CHIC a montré que la prévalence des variations de la pression artérielle moyenne de plus de 15 mmHg était plus élevée avec les relais en double seringues qu’avec les relais par changement rapide. Les variations de la pression artérielle moyenne ont été principalement des augmentations. L’étude CHIC n'a révélé aucune différence dans la prévalence des variations de la pression artérielle moyenne de plus de 15mmHg entre les relais par changement rapide et les relais automatisés. Les relais par changement rapide peuvent donc être considérés comme une alternative aux relais automatisés. Cependant, d'autres études comparant les différents systèmes de relais automatisés seraient nécessaires pour conclure définitivement sur la performance générale de ce type de relais. L’enquête d’évaluation des perceptions du risque lié à la mobilisation réalisée avant le début de l’étude EarlyMob a montré que pour les 21 situations cliniques étudiées et les 3 modalités de mobilisation proposées (passif au lit, actif au lit et hors du lit), Les groupes professionnels parviennent à trouver un consensus intra-groupe dans une majorité des situations. Lorsque l’on compare les résultats poolés de tous les professionnels avec les recommandations actuelles d’experts sur le sujet, 22 modalités de mobilisation peuvent être comparées. Sur les 22 modalités 17 rencontrent une concordance forte à modérée.

Les infirmières sont impliquées en réanimation/soins intensifs depuis la conception même de cette discipline. Elles ont participé à la création du concept de « soins intensifs » en regroupant les patients les plus graves au sein de petite unités dédiées. Depuis les années 1950 et l’émergence des soins intensifs modernes, les infirmières se sont formées, spécialisées et fédérées. Leurs compétences sont reconnues et leur engagement dans la recherche a permis à la communauté internationale des infirmières de réanimation/soins intensifs d’intégrer et d’accompagner toutes les dynamiques d’innovation de cette discipline.

Ce travail de recherche doctorale permet de valider l’idée que les soins infirmiers ont le potentiel d’impacter favorablement le confort, la sécurité et le devenir des patients de réanimation.

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