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Ce sera un programme de l’AIMF pour 2019, avec l’appui du Secrétariat général de la Francophonie. 

   

b)  La Coalition Européenne des Villes Contre le Racisme 

 

L’AIMF a participé à la Coalition Européenne des Villes Contre le Racisme (ECCAR) dont la rencontre s’est  tenue à Liège. 

 

Réseau, fédéré au niveau européen, de 134 villes situées dans 23 pays, l’inscription plus large d’ECCAR  dans la Coalition Internationale des Villes contre le Racisme (ICCAR), fondée en mars 2004 et rebaptisée,  en  2016,  la  « Coalition  Internationales  des  Villes  Inclusives  et  Durables »,  lui  confère  une  dimension  mondiale. C’est que les défis que les villes membres entendent relever au niveau de l’échelon communal  participent d’enjeux trans‐locaux, transnationaux et fondamentalement universels : la lutte contre toutes  les formes de racisme, de xénophobie et de discrimination. 

 

Elles s’engagent par là à mener et à développer, au sein de leurs administrations, des actions concrètes  contre le racisme, la xénophobie et les discriminations. Elles veillent, en outre, à impliquer leurs citoyens  et la société civile locale dans cette entreprise essentielle au fonctionnement harmonieux d’une société. 

 

Liège a accueilli, les 26 et 27 avril 2018, le Congrès du réseau avec, pour thème « Culture, sport, diversité :  comment faire société », qui entre dans le contexte de la politique de la ville de Liège, avec des initiatives  soucieuses de pratiques respectueuses des diversités, tant au sein des institutions communales que dans  le secteur associatif. 

 

De cette dynamique associative et communale, il a résulté l’octroi à la ville de Liège, en novembre 2017,  le statut de « Ville hospitalière ». 

 

   

   

   

I. Une démarche de concertation pour faire avancer les  plaidoyers des maires 

 

Face  aux  difficultés  nées  lors  de  la  mise  en  œuvre  des  processus  de  décentralisation  (cadres  légal  incomplet  ou  inappliqué,  tensions  entre  les  différents  niveaux  d’administration,  etc.),  l’AIMF  a  mis  en  place une stratégie de plaidoyer en vue de créer un environnement favorable (Enabling environment) à  l’exercice de leurs compétences par les Autorités locales. 

 

Ces  travaux  permettent  de  mettre  à  disposition  des  maires  et  des  associations  nationales  d’autorités  locales, des données objectives et fiables, en vue de soutenir leurs démarches de plaidoyer auprès des  administrations centrales et des parlementaires. Ils concernent les finances locales, le statut de l’élu et de  la fonction publique territoriale, les services essentiels, le rôle des autorités locales face au défi climatique. 

 

Dix‐huit mois après le lancement de ces groupes, plusieurs avancées peuvent être notées. Ces travaux ont  créé un contexte favorable au dialogue multiparti et permis des évolutions législatives ou règlementaires :   

‐ Le Cameroun a adopté une loi portant statut de l’élu local. 

‐ Le Burkina Faso a adopté en janvier 2017 les lois portant création d’une Fonction Publique Territoriale  et portant régime juridique applicable aux agents et aux emplois de la Fonction Publique Territoriale.  

‐ La Ministre des Finances du Burkina Faso a signé, le 19 janvier 2017, les arrêtés de transferts financiers  pour les Autorités locales d’un montant de 57 Mds FCFA, en augmentation de 282 % par rapport à  l’année 2016 (année de sortie de crise), portant la part des budgets des autorités locales à 5,7 % du  budget de l’Etat.  

 

Ces données, permettant d’élaborer des plaidoyers et de faire évoluer les législations, sont essentielles  dans la construction du droit de la ville. 

 

Mais elles ne sont pas les seules. 

 

Apparaissent  à  présent  le  territoire  numérique,  l’identité  digitale  et  la  propriété  de  l’information  numérique, de la data. 

 

Dans  tous  les  pays,  les  villes  et  territoires  ont  entamé  une  réelle  prise  de  conscience  vis‐à‐vis  des  technologies numériques et des usages qu’elles permettent. Il devient de plus en plus clair que les voies  d’amélioration sont immenses : qu’il s’agisse des infrastructures de transport, d’énergie, des systèmes de  communication  et  d’information,  de  la  qualité  et  de  l’efficacité  des  services  publics,  se  sont  autant  d’opportunités  attractives  pour  les  villes,  soumises  à  des  attentes  de  plus  en  plus  exigeantes  et  à  des  contraintes de plus en plus fortes. 

Devant  ce  vaste  champ  des  possibles,  tous  les  acteurs  doivent  garder  en  tête  que  les  technologies  numériques ne sont pas une fin en soi, mais un outil, un levier pour transformer les villes, les territoires,  la manière de s’impliquer de chacun. Elles doivent être mises au service des différents acteurs et d’un  développement efficient et pérenne de nos sociétés. Elles n’auront que peu d’utilité si elles ne sont pas  adaptées et adaptables aux usages actuels et à venir et aux spécificités locales de chacun des territoires. 

 

Le recours au numérique est au cœur d’une dynamique plurielle et permet d’atteindre conjointement des  objectifs  différents  comme  le  progrès  social,  le  développement  économique.  Il  contribue  aussi  à  la  prévention des risques et à une meilleure réponse aux situations de crise, augmentant la résilience des  territoires.  En  corollaire,  de  nombreuses  problématiques  émergent  d’une  utilisation  en  croissance  exponentielle.  La  gouvernance  des  acteurs  concernés,  l’intégration  des  technologies  déployées,  la  sécurité des données partagées, sont autant de sujets à prendre en compte et à clarifier pour en faire les  atouts des nouveaux projets et non plus des freins potentiels. 

 

La ville souveraine, c’est‐à‐dire, la ville qui entend maîtriser son territoire passe par le numérique. Dans  un contexte où l’ensemble des parties prenantes des territoires ont de plus en plus d’opportunités de  s’impliquer, les villes sont au cœur d’une dynamique qui les appelle à jouer un rôle central dans cette  transformation numérique.