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L'Activité des Groupements de Spéciaiistes

A L’UNION D E S PHYSICIENS

Avec, comme m em bres d’honneur, M. L(. \is de Broglie, secré­ ta ire p erp étu el de l’Académie des Sciences e, M. L eprince Ringuet, m em bre de l’In stitu t, p ro fesseu r à l'Ecole polytechnique, l’Union des physiciens groupe les pro fesseu rs de Sciences physiques de l’E nseignem ent du second degré (classique, m oderne e t tech ­ nique), ainsi que de nom breux m em bres de l’E nseignem ent supé­ rie u r, dans le b u t d’é tu d ie r to u tes les q uestions pédagogiques e t m atérielles re lativ es à cet enseignem ent, d ’en affirm er les v e rtu s éducatives (d’où sa nécessité dans la form ation intellec­ tuelle des e n fa n ts de F rance) et d’en défendre la place dans l’ensem ble de l’E nseignem ent français.

E lle se préoccupe donc, en p re m ie r lieu, des h o ra ire s e t p ro ­ gram m es d’enseignem ent de cette discipline, des exam ens e t concours et, s u r ces p o in ts-là, elle est to u jo u rs consultée p a r l’A d m in istratio n avec laquelle elle é ta b lit des contacts fréquents. Elle délègue des m em bres aux divers Conseils co n su ltatifs ou Commissions d’études qui fonctionnent rég u lièrem en t au sein de l’E ducation nationale et, en p artic u lie r, au Conseil de l’E n ­ seignem ent du second degré et au Conseil su p é rie u r de l’In s­ tru c tio n publique. A ia su ite des sc ru tin s des 20 ju in e t 10 ju ille t 1950 au Conseil de l’E nseignem ent du second degré, les sept candidats de l’ü . D. P. ont tous été élus, dans les diverses catégories de professeurs. Un c e rtain nom bre d’en tre eux siègent au Conseil su p é rie u r de l’In stru c tio n publique. Le mode d’élec­ tion des m em bres du Conseil de l’E nseignem ent technique fa it qu’il n’y a pas de can d id atu res de spécialistes en dehors des can d id atu res syndicales. Il n ’y a donc pas de m em bres se récla­ m an t de l’Union des physiciens, m ais p arm i les candidats dési­ gnés p a r le Syndicat unifié de l’E. T., figurent des m em bres de r u . D. P. comme n o tre cam arade Chaussin, re p ré se n ta n t des E. N. T. A. M..

L ’Union des physiciens publie m ensuellem ent, avec le con­ cours de la C onfédération des Sociétés scientifiques. Le B u l­

le tin de l’Union des P hysiciens, dans lequel on trouve, avec des

articles de fond écrits p a r des spécialistes, et su r lesquels nous reviendrons, u ne p a rtie pédagogique trè s dense com portant des réalisatio n s de m ontages expérim en tau x inédits, des discusions su r l’enseignem ent de questions épineuses, des renseignem ents s u r le m atériel, des su je ts d’exam ens ou concours. Une abon­ d ante bibliographie e t une revue des périodiques, avec une analyse trè s serrée des articles e t ouvrages de fond, renseignent le lecteu r s u r les nouveautés scientifiques. Une ru b riq u e « L ivres et périodiques re çu s» signale la p aru tio n des ouvrages scolaires sans en faire, à dessein, une analyse. Des com ptes rendus de m ani­ festations relativ es aux Sciences physiques e t des inform ations

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concernanl les p ro fesseu rs de Sciences physiques com plètent cette publication.

Le pro p re des Sciences physiques est, p a r essence même, de ne jam ais se figer dans une form e statiq u e définitive, m ais d’évoluer afin d’in te rp ré te r u n nom bre de fa its sans cesse crois­ sant. Les théories se m odifient à la lum ière do p rin cip es de plus en plus généraux. Les techniciens de laboratoire s’affinent et leur u tilisa tio n dem ande une spécialisation de plus en plus poussée. E t nous pouvons bien dire que depuis quelques années, nous avons assisté à la naissance- d’une telle profusion de décou­ vertes, qu’il sem ble qu’on puisse s’atten d re à voir re m e ttre en cause, à chaque instant, les concepts les plus fam iliers (ce qui a conduit André Georges à p a rle r « d’accélération de la Science »). A’avons-nous pas vu se m odifier les rap p o rt? en tre m atière, lu m ière e t énergie, les notions de m olécules, de liaison in tra - m oléculaires. de valence, etc... Ne p a rle -t-ô n pas m ain ten an t d’une évolution possible de la notion d’électron dont on a u ra it fa it tro p vite u n corpuscule individualisahle. Les professeurs p ris p a r les nécessités de le u r enseignem ent ne p euvent pas « rec ré er » la science, ni se te n ir au co u ran t des trav au x o rig i­ naux, ni même dépouiller les publications spécialisées, trop nom breuses. Aussi le « B ulletin de l’Union des Physiciens » est-il consacré (pour m oitié au moins) à tous les aspects nouveaux des problème.? actuels, aspects tra ité s p a r des spécialistes. C’e st ainsi q u ’ont été. développés récem m ent ; les stru c tu re s m oléculaires, la catalyse de contact, les valences, etc...

T out ce que nous venons de dire intéresse les professeurs do l'E nseignem ent technique au même titre cpic les a u tres p ro ­ fesseurs. Certes, nous avons, en plus, nos problèm es propres, les sciences industrielles, les prolongem ents de la science dans la technique (l’électronique p a r exemple), etc... Méconnues dans les a u tres ordres d’enseignem ent, ces questions n ’ont pas été abordées souvent, m ais, n ’est-ce pas parce que nous ne sommes pas assez nom breux au sein do i’Union des physiciens ?

C haque fois que les dém arches faites, ou les avis donnés p a r l’Union des physiciens, in téressaien t l’E nseignem ent technique, j ’ai dem andé que la D irection de l’E. T. soit saisie de la ques­ tion au même titre que celles du Second degré ou du S upérieur. .Exemples : question des garçons do laboratoire e t des p ré p a ­ ra te u rs, m axim a de service des p ro fesseu rs de sciences p h y ­ siques (les efforts dem andés aux m aîtres du T echnique qui n ’ont pas de garçon de laboratoire ou de p ré p a ra te u r sont encore trop m éconnus et ce n ’est pas la défalcation d’une h eu re de service au p ro fesseu r chargé du laboratoire qui résoud la question 1) c réd its de laboratoire, organisation de l’épreuve de sciences physiques dans les exam ens e t concours. L ’Union des p h y si­ ciens a eu à donner son avis cette année su r le p ro je t de con­ cours du pro fesso rat de m écanique des E. N. I. A. M., l’o rgani­ sation de clubs scientifiques dans les écoles.

Mais à une époque où la form ation scientifique dé tous les p ro d u cteu rs (depuis les o u v riers ju sq u ’aux ingénieurs) est d’une

nécessité évidente, nous ne sommes pas assez nom breux, les p ro feseu rs du technique, p o u r affirm er^aux yeux de nos collègues du Second degré et du S u p é rie u r l’im portance qu’a, chez nous, cette discipline e t la préém inence qui d ev rait être la sienne (la technologie ne pouvant en aucune façon s’y s u b stitu e r en p a rtie ou en to talité). Nous n ’avons certes pas au sein de l’Union des physiciens la re p ré sen tatio n que nous devrions a v o ir si tous les collègues enseig n an t les Sciences physiques y ad h é­ ra ie n t (nous avons vu des Assemblées générales où nous étions trois, quelquefois une dem i-douzaine du T echnique). C’e s t p o u r cela q u ’à l’instigation de n o tre S ecrétaire général G aborit, j ’adresse un p ressan t appel à nos cam arades, aux jeunes en p a r tic u lie r p o u r qu’ils adhèrent.

Union dés Physiciens, 44, boulevard Saint-M ichel, P a ris (VP). Cotisation e t abonnem ent, 500 francs p a r an.

On p e u t abonner les écoles au B ulletin seulem ent (650 francs). C .C .P. P a n s 2113-81. j E. N^N.A. P aris,

Secrétaire de l’Union des P hysiciens.

A L’ASSOCIATION D ES P R O FE SSE U R S

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