J’aisouventobservé ces variations surunseulet
même
monument; maisla dernière(Mei-amon)
estbeaucoupplus fréquente.
Or
Manéthonnomme
expressémentleRoiRamésès Meiamon ou Mei-Amoun. Ilestindubitable quec’estlàleprincementionné dansl’inscriptionducouverclede sarco-phage,transporté àCambridge.Jesaroisdéjàpar plusieurs dessins,dontquelques-unsontété gravés
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22 LESPRINCIPAUX
M0NUMEN8
ÉGYPTIENSdansla Descriptiondel’Égypte(TomeII.
PL
X, XI, XII, XVII.)queleRoi Ramsès-Mà-amon
avaitexécutéde grandsouvragesà Thèbes,etquelev*tombeauroyalàl’Est,danslavalléedeBiban-El-MoloukàThèbes,vaste excavationornée d’unequantité prodigieusedesculptures etdepeintures, était letombeau decePharaon. Le doublecartouche quiformelalégende royaledeceprince, etdanslequelonlittantôtAmon-mci Ramsès,
comme
surlecouvercle, ettantôtMei-amonRamsèsindifféremment,estgravéà l'entréemôme
decetombeau,au-dessusdel’imageduroireproduiteun trèsgrand nombre defois,ainsiquesur les pieds desmagnifiquesfauteuils sculptésdansunedessallesdecette catacombe.* Etc’estprécisémentde cemême
tombeau queM.
Belzoniaretirélecouverclede sarcophage que vousavez àCambridge.Ilestdonccertainquececouvercle appartientau sarcophagedu Pharaon Ramsès- Meiamon,16'roidelaxviii*dynastiediteDiospolitnine,pareeque lesroisqui lacomposentétaientd’unefamillede Thèbes,villedansle voisinagedelaquelleétaitaussileur sépulture.
Ramsès ouRamessès-Meiamonfutunprince guerrier qui,pendant untrès long règne,ornal'Égyptede
monumens
magnifiques:lepalaisde Medinet-Abou à Thèbesestun deses ouvrages. Ilvécut àlafinduxv* siècle avant J.C.et futlepèred’AménophisIII.pèredeRamsèsleGrand, qu’ona aussi appeléSésostris,Sélhos, etSésoosis.RamsèsleGrand, ouSésostris,eutun
nom
etprénomhiéroglyphiques, qu’onnesauraitconfondre avecceuxdeRamsès-Meiamonson aïeul,ceux de RamsèsleGrand.signifient:le roi,etc. Que Ré(le soleil)etSalé protègent, lapprouvéparle soleil,lechérid'Amoun Ramsès.
On
voitquecettelégende royalediffère delaprécédente parle titreapprouvéparle soleil,que neportejamais Ramsés-meiamon,qui,lui-même, prendlestitres Martialetdeq ,.. i
chirissant-amoun(Meiamon),queSésostris à son tournepritjamais.* Tous lesautres roisdesxviii*et xix*dynasties qui onteuRamsès pour
nom
propre.’f]Descript,de lÉgypteAntiq.Vol.II.PI.LXXXIX.
*Sed quære deepithet." Martial." VidePI.XVIII.12e. Sec.
EN ANGLETERRE. 23 sc distinguentégalementlesuns desautrespar destitresparticuliers,soit danslepremier, soitdanslesecondcartouchedeleurslégendes.
Vous avez témoignéledésir,Monsieur, deconnaître aussi
mon
opinion sur lasynonymie duroiEgyptienquelaBiblenomme
ptw,pitfüqu’on prononce Sésak, Shoshaji, et Sheshok;ce n'est point,comme
onapulecroire,lemême
PharaonqueSésostris(RamsèsleGrand):ce dernierayaqtvécu, sansaucun doute,verslemilieuduxiv' siècleavant notre ère,ne peutavoir riendecommun
avecSésakqui pritJérusalemet vainquitRoboam
filsdeSalomon verslex" siècle avant J.C. Maissinous rapprochons avecsoinla chronolo-giedeManéthonetcelledel’histoiresainte,noustrouveronsque('historien Égyptienplacedanslemême
temps queRoboam
lerègned'unPharaon, princeguerrier etchefdelaxxii'dynastie ditedesBubastites. Ilnomme
ceroiSésonchis, Xivoyx'S' ce qui est bienévidemmentleSésak, le Shoshak,ou leSheshokdel'Écriture. J'aitrouvé d'ailleurslenom
propre hiéroglyphique deceroiÉgyptien,dontil existe je croisunestatueengranitdansle Musée BritanniqueinscritÇL&5. LM ~zr)f
conformémentà l’orthographede Manéthon.'
Schéschonk(Sheshonk)
AutreFragment.
Autreexemple danslapartievoisinedespieds,oùl’ondistingue encore trèsbien les signes.
filadu défunt Soleil
Le Roi(voir l'autre Ramsès, &c.
Osirii (légende susdite)
Ce
surnomd’Osirisdonnéà touslessimples particuliers etauxroisdansleurs légendes funèbres, estunesuitedelamanie dotout symboliser qu’avaientles Égyptiens,et d’après laquelleilsassimilaient touslespersonnagesmortsau dieu Osiris,qu’onsupposait avoir étélui-même mis àmort parTyphon;c’est1VoyeiPI.Ht. Fig. 5.
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24 LESPRINCIPAUX
MONUMENS
ÉGYPTIENSpourcela etpar suitedecetteassimilation,queleroiRamsèsestreprésenté surlecouvercledeson sarcophage,danslecostume,etarmé detousles enseignesdudieu Osirislui-mème:iladeplusau-dessusdesatète,etentre lesdeuxlégendes,l’imagedeladéesseNetphé mèred'Osiris,dontle
nom
phonétique8
/N'TPE ndoit être ainsiforméà l’endroitoùvotre\ou
NTPHE
/dessinateuramarqué quelquestraitsvagues;le roisouslaformed’Osiris est soutenuà droitepar la déesseNephtyssœurd’Osiris,età gaucheparIsis sœuret
femme
dumême
dieu.Aucun
auteurneparledeladéesseÉyptienneSaté,qui est représentéefigurativement dansleprénomduroi,maiselle estexpressément
men
donnée-dansladédicaceGrecqued’un autel trouvéauxcataractes, sur lequel onlitïATEI
THI
KAIHPAI,<)Sait (ouSatés),quiestaussiliera;ce qui assimile la déesseÉgyptienneSaléàlaJunondes Latins,l'HéradesGrecs.D'unautre côté,j’aitrouvé l'imagedecettedéessereprésentéeavecune grande plume oufeuillesur latête,dans unefouledebas-reliefs etde pein-tures,ayantprès d’elle son
nom
hiéroglyphiqueformé designesphonétiquesqui se lisent sansdifficulté Saitdéesse (ITÉ). Rienn’estplus
certainquecettesynonymie.
J’ignoreaujuste.Monsieur,ce qu’il fautentendreparlesmotsSeigneur destroisRégions (ou des Régions)qu'exprimesansaucun doutelegroupe
q
. Ilme
paraîtnatureldecroirequ’ils’agiticidelahaute,delaiafl
moyenne, etdelabasseEgypte.
J’aidit aussiquelePharaon Ramsès Meiamouna bâtilepalaisde Medinct-AbouàThèbes, pareequela légende royaledece prince selitsur toutesles partiesdecesuperbeédifice,dela
même
manièrequeleslégendes hiérogly-phiquesde Ptolémée Philométoretde Ptolémée-EvergèteII.selisentsur touteslespartiesdu grand temple d’Ombos, oùdes inscriptionsGrecques attribuentégalementl’érectiondecetemple àcesdeuxroisLagides. Cette observation s’applique d’ailleurs ù touslesmonumens
del’Égypte.EKANGLETERRE. 25 Quant auroiAnjénophisIII.,pèredeSésostris(RamsèsleGrand),ilest aussi
nommé
etreconnupar l’historien Josèphe,danssontraitéi".contre Apion.No.II.
Lelecteur verrasansdoute avecplaisirlesinscriptionssuivantes,trouvées dernièrementen Égypte,et qui n'ont pasencoreété imprimées.
Vu
que nous devonsen gTandepartieàlapierredeRosette, àquelquesinscriptions Grecquesqui setrouvent surlesmonumens
delaHaute Égypte,et àdes manuscritsGrecsécritssurdu papyrusÉgyptien,lesprogrèsqu’onafaits dansl’étudedeshiéroglyphes,on conviendrafacilementqu’ilnefaut né-gligeraucuneoccasionderassembler etdepublier ces guides quinepeuvent manquer de conduireàuneconnaissance plus certaine et plusétenduedela littératureÉgyptienne.1.
Inscriptionqui se trouve sur lajambe d’une desstatues colossales, placées surledevantdu grand temple d’Ebsambul,et copiéepar
M. W.
Bankeset Mr.Sait.1BatnïJajÿ «XÔoirroç si;’BXfÇavriWjvîRx/x/aijrtjroo,ratera typwliavolcrin 'f'ap.p.r,-rijrq»TtuOiox'Ko'ùç “srAsov vjXflo» SIKtpxioç xaÛûripQtvsi;ou«•OTaptè; avril,*
a’AXo-1Lotcaractèresdecette inscriptionsont très grands, etdelaformearchaïque,dontonse ser-vaità cetteépoque. Ilfaut espérerqueM. Bankes en donnerabientôtunfac-timile.
*’Ariq,Dor.aulieudeàvitideÉritw,l’ancienneformedeàrtttyu. I.essavanes'étonneront peut-êtreenlisantl'expressioncitovvorupès Avïvt;maislorsqu’ontrouvedeserreursetdes irrégularitésdansles inscriptionsAthéniennes delamêmeépoque, onpeut bien passerquelque choseà l'écrivaind’unecolonieDoriqueéloignée.
D
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