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LA PRATIQUE DU SPORT AU LIBAN APRES LA GUERRE LIBANAISE

II. 1 –Les précaires succès olympiques libanais entre 1990 jusqu’au 2010 ?

II.4- L'Organisation sportive officielle au Liban:

Les acteurs principaux de l’organisation sportive libanais sont :

- La Direction Générale de la Jeunesse et de Sport du Ministère de l’Education qui accorde les permis officiels pour les clubs, les fédérations et le Comité Olympique et possède le droit de les dissoudre pour des raisons bien déterminée.

En outre, la direction est responsable d’établir la politique sportive et son budget. Elle oriente le sport scolaire.

- Le Comité Olympique Libanais, qui représente toutes les fédérations nationales et qui organise la participation du Liban aux Jeux Olympiques.

- Les fédérations nationales, elles sont responsables du développement de leur sport aux différents niveaux et de préparer les équipes qui doivent représenter le Liban dans les championnats internationaux organisés par les fédérations internationales de chaque sport.

- Les associations sportives, qui représentent les unités membres des fédérations nationales. A ces acteurs s'ajoute la fédération libanaise du sport universitaire qui selon la nouvelle législation du gouvernement libanais n’a pas de lien direct avec les autres institutions sportives du pays car elle est rattachée au Ministère de l'Education et non pas au Ministère de la Jeunesse et des Sports. En outre, elle a comme rôle seulement d’organiser des compétitions universitaires nationales et de préparer les jeux universitaires.

En 1993, la section de l’enseignement supérieure a donné les premiers permis aux universités pour lancer les programmes d’Education Physique et Sportive et depuis ce temps- là jusqu’en 1999 aucune loi expliquant le fonctionnement du système sportif libanais n’a été promulguée.

En 1997, le gouvernement libanais a officiellement inscrit l’Education Physique et

Sportive35 comme matière officielle dans le programme scolaire libanais.

Le premier projet de loi entrepris par le gouvernement concernant la politique de l’organisation sportive libanaise a été matérialisé en 200036.

Après l’établissement de Ministère de la Jeunesse et des Sports, le parlement libanais a formé le comité de la jeunesse et du sport qui sera responsable de toutes les activités du Comité Olympique National, des fédérations nationales et des associations sportives (le budget, les lois, événements,….)

En Décembre 2001, le Décret 699737, a été approuvé par le cabinet. Les partis politiques n’ont

plus de pouvoir direct sur le comité olympique, qui dorénavant sera lié directement au

35 Décret 10227 qui a intégré l'enseignement de l'Education physique comme obligatoire dans la formation

scolaire

36 Décret 247, qui a « transformé » la Direction Générale de la Jeunesse et des Sports en un Ministère de la

Jeunesse et des Sports et l’a séparé du Ministère de l’Education

37Décret qui explique les règles de chaque institution sportive (Comité olympique, fédérations et associations

mouvement olympique international. Son lien avec le Ministère de la Jeunesse et des Sports est devenu indirect depuis Décembre 200; cette dernière instance ayant toujours le rôle de donner les permis ou de dissoudre les fédérations nationales. Le comité olympique a commencé son travail avec des Jeux Panarabes, Méditerranéens, Asiatiques, Olympiques et de la Francophonie.

En 2004, la loi la plus célèbre est née : la loi 629 celle qui a clarifié le fonctionnement exact des départements au sein du Ministère de la Jeunesse et des Sports constituant ainsi le premier texte légal en relation avec la vie sportive au Liban 38.

En 2005, le Ministère de la Jeunesse et des Sports a effectué un protocole d’accord avec l’ambassade de France pour étudier la possibilité de créer un Brevet d’Etat d’Educateur Sportif

(inspiré du modèle de Brevet d’Etat Français) au Liban. Selon Isnard et Gazzeri39, le Ministère

de la Jeunesse et des Sports du Liban n’a pas les ressources financières pour organiser ces diplômes. Pour eux, c’est dans les universités que se trouvent les seules ressources humaines et pédagogiques capables de soutenir ce genre de programme. C’est ainsi avec la collaboration du Ministère de l’Education et de l’enseignement supérieur et le Ministère de la Jeunesse et des Sports que les universités ont été autorisées de délivrer des diplômes d’entraineurs sportifs. Ces diplômes existent officiellement mais restent toujours sous l’ordonnance des universités qui peuvent les modifier à leur façon.

Le 27 Mars 2007, le Décret 213 a tenu la place du décret 6997 qui a été signé en 2001. La différence entre ces deux décrets était basée sur le niveau du sport universitaire. En effet, le Décret 213 a mentionné que la Fédération Libanaise du Sport Universitaire est sous la protection du Ministère de l’Education. M. Nasri Lahoud, président de la fédération du sport

38 La Loi 629 qui explique le règlement qui régit le fonctionnement interne du Ministère de la Jeunesse et des

Sports.

39 Rapport rédigé en 2005 au titre du protocole de la coopération entre l’ambassade de France et le Ministère

universitaire a lutté contre cette décision. L’étincelle politique au domaine sportif était éclatée sur le sujet du sport universitaire entre le président de la république Emile Lahoud, l’adversaire politique du courant Futur par l’intermédiaire du Nasri Lahoud le frère du président et le parti Futur, qui avait « en main» le Ministère de l’Education. En d'autres termes, la fédération du sport universitaire présidée par Nasri Lahoud était a la merci du parti politique Furtur qui avait le pouvoir au Ministère de l'Education. Or pour pouvoir être sous l'égide du même courant politique, Nasri Lahoud tentait de remettre la fédération du sport universitaire sous la tutelle du Ministère de la Jeunesse et des Sports qui était sous le pouvoir de ses alliés politiques.

Ainsi, le Ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) et le Comité de la Jeunesse et des Sports dans le Parlement, considèrent que le sport scolaire devrait être sous la surveillance de MJS. Au contraire du sport universitaire, le sport scolaire était régi en fait par l’Unité Sportive et de Scoutisme du Ministère de l’Education et de l’Enseignement Supérieure selon le Décret 247 en 2000. Avec le Décret 213, le MJS et le Comité de la Jeunesse et des Sports dans le Parlement souhaitaient modifier cet état de fait et intégrer le sport scolaire au MJS.

Cependant, pour l’Unité Sportive et de Scoutisme du Ministère de l’Education et de l’Enseignement Supérieur, cette volonté du MJS de « reprendre » le sport scolaire allait à l’encontre de l’article 4 de la loi 629, qui définit l’organisation interne du MJS, et qui stipule que toutes les activités liées au sport scolaire seront prises en charge par le Ministère de l’Education et de l’Enseignement Supérieure (MEES).

Ceci étant dit, l'organisation officielle du sport au Liban ne relevait pas d'un projet cohérant qui vise à fortifier les bases solides du sport en rattachant les départements de façon à enrichir les uns les autres, mais venait plutôt d'un besoin politique à mettre en place des alliances et des coalitions nécessaires pour augmenter le poids du pouvoir politique d'un parti particulier.

L'ESSOR DU BASKET-BALL LIBANAIS: FACTEURS EXPLICITES ET