1.5 Deux interféromètres parti uliers
1.5.2 L'interféromètre VL TI et l'instrument MIDI
a. Le VLTI
Leprojet de Very Large Teles ope de l'ESO adonné l'o asion,dès ledébut des
années 80, en protant des ré ents développements en interférométrie optique, de
disposer de plusieurs téles opes de
8 m
de diamètre, séparés de distan es de l'ordre de la entaine de mètres, pour les re ombiner et réaliser un interféromètre. Il estapparu rapidementque si l'on voulait préserver la possibilitéde faire de l'imagerie,
un réseaude quelques grandstéles opes xes était insusant; il futdon dé idé de
leur adjoindre un ertain nombre de téles opes auxiliaires déplaçables (deux dans
un premiertemps, puis e nombre fut porté à trois, etle nan ement pour un qua-
trièmeestmaintenanta quis).Untempssuspenduaumilieudes années90pour des
raisons budgétaires, le VLTI fut redéni en re entrant son développement sur l'in-
frarouge, tantpro he quethermique. Cela permettait de s'aran hir de la né essité
d'une optique adaptative sur les téles opes de
8 m
dans l'infrarouge thermique, où ils ne sont pas loin d'êtrelimités par la dira tion,tout en préservant lapossibilitél'ordre de quelques
r0
, 'est-à-dire la distan e ara téristique au-delà de laquelle la phase du front d'onde varie de plus de1 rad
[
Fried, 1965 ℄
.
Dans e ontexte, un instrument de test, VINCI
[Kervella et al.,
2000℄,
fut pro-
posé et développé, sur le prin ipe de l'instrument FLUOR mis aux normes ESO.
Comme a priori au un développement spé ique n'était né essaire, il devait servir
de pré urseur et de validateur du VLTI en prévision de l'arrivée des deux instru-
ments s ientiques de première génération, MIDI (dans l'infrarouge thermique) et
AMBER [
Petrov et al.,2000 ℄
(dans l'infrarougepro he).
Le réseau du VLTI onsiste a tuellement en quatre téles opes prin ipaux (Unit
Teles opes), de
8,2 m
de diamètre, baptisés Antu, Kueyen, Melipal et Yepun (alias respe tivement UT1, 2, 3 et 4), e qui signie dans la langue des Indiens Mapu hele Soleil, la Lune, la Croix du Sud et Vénus (l'Etoile du Berger). Ces quatre téles-
opesformentleréseau VIMA(VLTInterferometerMainArray).Troispuis quatre
téles opes auxiliaires (Auxiliary Teles opes), de
1,8 m
de diamètre omplètent ou omplèteront le site. Ces téles opes additionnels forment le réseau VISA (VLT In-terferometer Sub-Array). Il est possible de re ombiner ATs et UTs dans un mode
hybride. Le s héma global d'implantation ausommet du Mont Paranal est indiqué
sur la gure 1.18. Les empla ements disponibles sont sur les n÷uds d'une grillede
maille arréede
8 m
de té.Trentepositionsdiérentes sontpossiblespourlesATs.Le s héma optique général du VLTI est visible sur la gure 1.19. UTs et ATs
partagentuns héma optiquesimilaire,du miroirM
1
aumiroirM11
.Lesoptiquesde transfert sont les miroirs 12 à 16, les lignes à retard étant onstituées de M13
, M14
etM15
. Ce dernierestun miroirà ourburevariable(Variable Curvature Mirror, ou VCM). Lalumière olle tée par lemiroirM1
est redirigéevia lefoyerNasmythvers letrainCoudé(miroirsM4
àM11
),quiinje te lalumièredans letunnelde laligne à retard.Les optiques de transfert(M12
etM16
)redirigent le fais eau vers un hariot deligneàretard,oùilestrétroréé hi.LeVCM, onçuauLaboratoired'AstronomieFig.1.18 Plan d'ensemble du sommetdu Mont Paranal.
Fig. 1.19 S hémaoptique du VLTI.
b. MIDI
Introdu tion Un observatoire ne se onçoit pas sans instrument pour utiliserau
mieux lespossibilitésdes téles opes. D'emblée leVLTIa étépensé en parallèleave
eux qui allaient permettre de l'exploiter. Mis à part le as de l'instrument de test
VINCI, deux instrumentss ientiquessontprévusdès l'origine:AMBER, interféro-
mètre multiaxialtravaillantdans lesbandes J,H etK,sur deux ou troistéles opes,
et MIDI,interféromètre oaxial prévu pour re ombiner deux fais eaux dans un pre-
20 µm
. Mon travailde thèse a en partie porté sur MIDI. Unevue générale plus dé- tailléesetrouvedans[
MIDI,1998;Leinertetal.,2003 ℄
etsurtoutdanslesdo uments
de la Final Design Review du 29 février2000 (notamment
[Leinert, 2000℄).
Présentation générale
Buts s ientiques Lagamme de distan es etde températures des objets a -
essibles à un instrument fon tionnant à
10 µm
sur un interféromètre béné iant des longueurs de base du VLTI est vaste. Il s'ensuit que les buts s ientiques de laonstru tiond'untelinstrumentsontmultiplesetd'abordplus oumoins omplexes.
1. Objets jeunes et formation stellaire. Parmi les avantages de es objets gure
leur uxrelativement importantà
10 µm
. Dansdes régions pro hes de forma- tionstellaire,dans leLoup,leTaureauoul'Aigle,parexemple,àdesdistan estypiques de l'ordre de
140
p , on trouve des T-Tauri dont les magnitudes en bande N sont omprises entre +2 et +5 (ave même quelques étoiles de ma-gnitude N=
0,5
). A es distan es, la résolution angulaire du VLTI à10 µm
orrespondàdesé hellesde l'ordrede2,2
unitésastronomiques, e quipermet d'envisager une((
plongée))
au ÷urde l'environnement ir umstellairede es objets. Des études plus détailléessont développées dans[
Pares e, 1997 ℄
;
2. Objetssubstellaires.Lesobje tifsde MIDIdans ette atégoriede sour essont
doubles. Il est ainsi envisageable de pouvoir déte ter des Jupiter hauds, que
e soitpar déte tiondire tedans l'interférogrammeouparlaméthodedite de
phasediérentielleentre lesbandesKetN. Ildevrait être également possible,
a fortiori,de déte ter des naines brunes autourd'étoiles pro hes;
3. Etoilesévoluées.Plusdedétailssur esétoilesenndevieserontdonnésparla
suite,danslapartie4.1.MIDIdevraitpermettrel'étudedelapertedemassede
esobjets,enparti ulierenutilisantlabandedessili ates, elledelastru ture
des vents stellairesainsi que les pro essus de formation des poussières. Par la
suite, l'extension de MIDI à
20 µm
devrait permettre d'aborder des gammes de longueurs d'onde plus ri hes en informationsspe trales;4. Noyauxdegalaxiesa tives.Ils'agitlàd'undesobje tifsprin ipauxdel'instru-
ment.Au ÷urdesgalaxiesditesa tivesrésideen eetunnoyau ompa tdont
la luminositédépasse de loin elle des noyaux des galaxies plus
((
normales))
. Unehypothèsemaintenantlargementrépandue onsisteàpenserqu'on trouveau sein de es objets un trou noir parti ulièrement massif, et que l'ex ès de
luminosité observé serait dû à un apport de matière dans e trou noir via
undisque d'a rétionrelativement ompa t.Maisplusieursphénomènespour-
raient oexister à l'intérieur de e disque d'a rétion, phénomènes dont les
inuen esrelativessonten ore malappré iées. MIDIdevrait permettre d'étu-
Le onsortium La réalisation de l'instrument fut prise en harge par un
onsortium omptantun peu plusd'une demi-douzained'instituts répartissur trois
pays:
au Max Plan k Institut für Astronomie de Heidelberg se trouve le ÷ur du
onsortium.OnytrouveeneetlePrin ipal Investigator ChristophLeinert,
leProje tManager UweGraser;l'institutesten hargedelagestiongénérale
du projet, du déte teur et de son éle tronique de le ture, de la réalisation
du système de modulation interne de la diéren e de mar he, du système
ryogénique, du ontrle de l'instrument tant au niveau logi iel que matériel,
de l'interfaçageave l'ESO,de l'intégration etdes tests;
l'Observatoire de Paris, à sa se tion de Meudon se harge du ltrage spatial
par bre et de la réalisationdu logi ielde rédu tion des données (DRS,Data
Redu tion Software). S'y trouve égalementun des o-PIs, Guy Perrin;
l'Astronomi alInstitute Amsterdam abritele se ond o-PI,Rens Waters,et
est en harge de la préparation des observations, notamment de la dénition
des sour es;
le Sterrewa ht Leiden,à Leyde, est responsable de l'organisationlogi ielle gé-
nérale, de l'ar hivage, etdu développement d'outilsinformatiques;
la Netherlands Foundation for Resear h in Astronomy à Dwingeloo et le
Kapteyn Astronomi al Institute de Groningue réalisent le ban des optiques
froides;
l'Observatoire de la Cte d'Azur et plus parti ulièrement sa se tion de Ni e
ontribuent auS ien e Group;
le Kiepenheuer-Institut für Sonnenphysik de Fribourg est responsable de la
on eption etde laréalisationdu ban des optiques haudes;
Fig. 1.20 Lesoptiques de MIDI.
Fig. 1.21 Les optiques de MIDI (vue 3D).
Détail de l'instrument
Con ept Uns héma desoptiquesest présentéauxgures1.20et1.21.Comme
lerayonnement perçu par undéte teur fon tionnantà
10 µm
est dominépar l'émis- sionthermiquedes optiquesdites((
haudes))
,laplupartdes omposantsdel'instru- mentdoiventêtreinstallésdansun ryostatrefroidi,pourMIDI,entre 4et8 K
pour ledéte teur,40 ± 5 K
pour les optiques froides et77 K
pour lebae froid externe.La re ombinaison des fais eaux se fait dans le plan pupille et la déte tion du
signal dans le plan image, an de limiter les eets dûs au fond thermique et à la
variabilité pixel à pixel de la sensibilité des déte teurs, phénomène ourant dans
l'infrarouge moyen. Il est possible, en insérant des séparateurs de fais eau (photo-
metri beamsplitters) en amont du re ombinateur (beam ombiner), d'inje ter sur
le déte teur deux voies photométriques en sus des voies interférométriques fournies
en sortie du re ombinateur. Le système de modulation interne de la diéren e de
mar he, deux miroirsmontés sur des piézoéle triques, sontvisibles sur lagau he de
la gure 1.20. De gau he àdroite:
1. Les fais eaux afo aux en provenan e du VLTI arrivent de la gau he. D'un
diamètre initial de
80 mm
dans les tunnels des lignes à retard lorsqu'ils pro- viennent des UTs, ils sont ompressés dans le laboratoire interférométriquejusqu'à un diamètre de
18 mm
avant l'inje tion dans les instruments. Au une ompression n'est né essaire pour les fais eaux des ATs, ar eux- i arriventdéjà ave un diamètre de
18 mm
dans lelaboratoire.2. Après quelques miroirsd'inje tion, omprenantnotammentlesystème de mo-
dulationinternedeladiéren edemar he,lesfais eauxpénètrentàl'intérieur
du ryostat. Lapupille est imagéesur un masquepupillairefroidpour suppri-
mer l'émission thermique extérieure aux fais eaux. A un foyer intermédiaire
peuvent ensuite être insérés diérents ltres spatiaux ou masques. Les fais-
eaux sont ensuite re ollimatéset dirigéssur lere ombinateur.
3. Deux fais eaux interférométriques émergent de ette dernière, en opposition
de phase.Ces fais eaux sontredirigés vers ledéte teur.
Optionnellement, des séparatri es peuvent être inter alées an de pouvoir dis-
poser de voies de suivi photométrique, permettant d'améliorer la pré ision de la
détermination du ontraste (aux dépens d'une perte en sensibilité toutefois). Un
jeu de ltres spe traux est également prévu, ainsi qu'un système dispersif. Outre
une ertaine résolution spe trale, ela règle aussi partiellement le problème de la
saturation du déte teur par leux du fond thermique.
Cara téristique Valeur Remarque
Diamètre des téles opes
8 m
UTs1,8 m
ATs (pour les sour es les plus brillantes) Longueur de base 47 à130 m
UTs 8à200 m
ATs Résolutionangulaire20. 10
−3′′
λ/D
pour100 m
de base Couverture spe trale 8 à13 µm
bandeN 17à26 µm
bandeQ Champde vue≈ 1
′′
Largeur à mi-hauteur de la ta he d'Airy à10 µm
0,26′′
UTs1,14′′
ATs Temps de ohéren e100 ms
pour un dépla ement de moins de1 µm
rms de l'in- terférogrammeTemps de stabilité atmo-
sphérique
200 ms
pour lamodulationdu fond thermique(5 Hz
)Diamètre des fais eaux en
amont des ompresseurs de
fais eaux
80 mm
UTs18 mm
ATsDéte teur(
320 × 240
pixels)50 µm
Tailledu pixel≈ 1000
e−
bruit de le ture≈ 2.107
e−
profondeur de puitsTab. 1.3 Cara téristiques de MIDI.
Fon tionnalités de MIDI MIDI ore plusieurs ongurations possibles pour
l'observation. Ces ongurations onditionnent bien évidemment lemode de rédu -
tion qui sera appliquéaux données.
Résolution spe trale. MIDIdispose d'unjeude ltres,ainsiqued'un réseau
permettant d'obtenir une ertaine résolution spe trale. Les ltres disponibles sont
lessuivants:
Nomdu ltre N-broad N-high N-low [ArIII℄
λc
(µm
)10,70
9,00
11,75
8,99
∆λ
(µm
)6,50
3,10
3,50
0,14
Nomdu ltre H2(0-0)S(2) [NEII℄ Continuum1 Continuum2
λc
(µm
)12,28
12,81
11,50
08,50
∆λ
(µm
)0,14
0,14
0,14
0,14
Tab. 1.4 Modes dispersifs disponibles sur MIDI.
λc
désigne la longueur d'onde entrale et∆λ
lalargeur de la bandepassante.Lesquatreautresempla ementsdelaroueàltres ontiennentunltrededensité
de
10 %
, un empla ement pour un ltre Q, un empla ement videet un fermé.Masques et ltres spatiaux. Cette atégorie re ouvre en fait physiquement
tout e qui est insérable au foyer intermédiaire dans le ryostat. Ce peut être un
trou ltrant, un système à triple trou (utile pour une des possibilités d'estimation
du fondthermique, lamodulationvirtuelle, voirle paragraphe 2.2.4),une fente, ou
bien une bre. Des guides d'onde monomode ont ainsi été développés tant dans la
perspe tive de MIDI que pour
DARWIN[Bordé et al.,
2002℄.
Modulation du fond thermique. La liste détaillée de es modes se trouve
dans le paragraphe 2.2.4.
Prise en ompte de la ontamination photométrique. Ainsi qu'il a été
exposé un peu plus haut,MIDI orela possibilitéde disposer ou non de voies dites
photométriquespermettantl'étalonnageen tempsréeldes u tuationsdel'intensité
stellaire dans haque voiede l'interféromètre.
Modes de rédu tion Ces modes sont dé rits dans le do ument
[Leinert, 2000℄.
Ils peuvent être regroupésen quatre familles:
Intégration ohérente Ces trois modes sont développés à l'Observatoire de
Leyde etreposentsur laméthode du
((
spe tre annelé))
.Ontire partidufaitquele piston est a hromatique en diéren ede mar he, e qui, dans un mode dispersé, setraduit par unemodulationdu signalen fon tion de la longueur d'onde, pour toute
positionautre que ladiéren e de mar he nulle.
1. statique. Dans e mode, le miroir de modulation rapide de la diéren e de
mar he reste immobile. L'interférogramme est balayé grâ e à la turbulen e
atmosphérique, eten parti ulierau piston.Ensupposant que elui- isuit une
statistiquedeKolmogorov,ilestpossiblederemonter àl'informationde phase
et don àla visibilité.Cette méthode est détaillée dans [
Meisner, 1998 ℄
;
2. à inversion de phase. (phase swit hing).
3. en mar hes d'es alier. Ce mode ne peut s'appliquer que lorsque les fais eaux
sontdispersés.Il s'agitd'opérersur lesdonnées unetransformationde Fourier
2D à pas variable. Une des dimensions est la dimension temporelle liée à la
diéren ede mar hevia ledépla ement dumiroir demodulationinternede la
diéren edemar he.Lase onde dimensionestladire tionde dispersion.An
de tenir omptedel'interfrangevariableen fon tionde lalongueur d'onde,on
hoisitdans ettedimensionunpasvariablede latransforméede Fourier.Plus
de détails sont a essibles dans
[Cotton
et al.,
2000℄,
ABCD en mar hes d'es alier et en rampe Fondés sur les algorithmes
ABCD en mar hes d'es alier eten rampe(voiràleursujetlesparagraphesb.et .),
es deux sous-familles de modes se diéren ient par leur usage du système de mo-
dulationdu fond thermique, selon les modes dénis en 2.2.4.
1. virtuel (virtual). Il s'agit d'utiliser les trois trous pour estimer le fond ther-
mique. Lesvoies photométriques sontabsentes dans e mode;
2. staring (staring). Le fond thermique est é hantillonné avant et après l'a qui-
sition de plusieurs interférogrammes. Les voies photométriques sont absentes
dans e mode;
3. modulant ( hopping). Le fond thermique est mesuré avant et après haque
interférogramme.Les voies photométriquessont absentes dans e mode;
4. pré is (pre ise). La modulation du fond est réalisée de la même manière que
dans le as pré édent, mais ondispose alors des voies photométriques.
Modes
((
Fourier))
Sous etteappellationonregroupe deux modes de rédu - tion des données quireposent sur lemême prin ipe,à savoir le al ul d'une densitéspe trale de puissan e relative à l'interférogramme, onformément à l'algorithme
indiqué dans leparagraphe 1.4.2.
1. Fourier aveugle (spe kle). Dans e as, la position de la diéren e de mar he
nullen'estpas onnue: ellen'estfournie niparun suiveur defranges externes,
ni par un algorithme propre à MIDI à partir de l'interférogramme pré édem-
ment a quis. Les franges sont don a quises
((
en aveugle))
, et seuls le al ul desdensités spe tralesde puissan e etleur additionpermettentd'extraireuneestimationde lavisibilité. Cemode est réservé, parnature,auxobjets lesplus
faiblesetdon l'estimation de visibiliténale est peu pré ise;
2. Fourier. Cette fois- i,tout est faitpour garantirla plus grande pré ision pos-
sible des visibilités alibrées, e qui suppose que la position de la diéren e
de mar he nullesoit onnue, ouen tous as al ulable,pour haque interféro-
gramme,ainsi que laprésen e des voies photométriques.
Magnitudes limites a priori Il est possible d'estimer les magnitudes limites
attenduespourl'instrument,en onsidérant,aumoinsdans une première appro he,
que le bruit est dominé par le bruit de le ture du déte teur et le bruit de photons
Notation Expli ation Valeur
η
Rendement quantique dudéte teur40 %
τ
Transmission totale de l'instrument1
60 % × 50 % = 30 %
e0(λ)
Fluxréféren ede lamagnitudenulleen N1,23 10
−12W m−2/µm
∆t
Temps d'intégration25 ms
σr2
Bruitdele ture 1000 e−
Ntot
Nombre total depixels 316E0
Energied'un photon à10 µm
2,0 10
−20J
∆λ
Bandepassante optique 4 valeurs: f.plus loinNpix
Nb.depixels pour laBP optique 4 valeurs: f.plus loinδλ
Résolution 6 valeurs: f.plus loinnpix
Nb.depixels par élément spe tral 3 valeurs: f.plus loinS
Surfa e olle tri e d'un téles ope2
50 m2
pourun UT,3,24 m2
pour unAT,0,16 m2
pour un sidérostat.m
MagnitudeN∗
Nombre de photonsstellaire par se ondeNb
Nombre de photonsde fondpar se onde3
Tab.1.5 Hypothèses pour le al ulde magnitude limitepour MIDI.
1.Adé omposeren
60%
detransmissionpourlesoptiquesfroideset40 %
pourlesoptiques haudes.2. Lesphotons sont issus de deux téles opes, mais ils se répartissent entre deuxpaires de
voies interférométrique et photométrique.
3. Ce niveau tient ompte des optiques haudes à
290 K
, d'un iel supposé également à290 K
( equiesttrèsprobablementexagéré,maisrestenégligeable),etdesoptiquesfroides à40 K
. Lefond estvudans1λ
2
, ave une émissivitédes optiquesde 1.
Rapport signal à bruit
η
,τ
,e0(λ)
,E0
etδt
étantxés, lesignal stellaireN
∗
vaut
N∗
= ητe0(λ)∆λS∆t
hν
10
−0,4m
où
h
désignela onstante de Plan k etν
lafréquen e orrespondant àune longueur d'onde de10 µm
.Numériquement,on obtientN∗
≈ 7,38.106∆t∆λS10−0,4m
∆λ
étantexprimé en mi romètres.On peut de plus al uler
Nb
en fon tion de labande passante optique:Bande passante (
µm
)8 → 13
7 → 14
10,0 → 13,2 7,4 → 10
Nb
7,22 1010
1,02 1011
5,92 1010
2,07 1010
Lerapport signal à bruit est alors en lumière blan he:
S/B =
7,38 10
6S∆t∆λ10−0,4m
p
(7,38 106S∆λ10−0,4m+ Nb)∆t + N2
totσ2r
Endispersant,on obtient:
S/B =
7,38 10
6S∆t∆λ10−0,4m npix
Npix
q
(7,38 106S∆λ10−0,4m+ N
b)∆tNnpixpix
+ n2pixσ2r
(1.10)
Résultats Les magnitudes limites ont été estimées sur la base d'un rapport