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D. Reprises importantes aux angles

4. L‟importance du diagnostic

Les interventions doivent s'effectuer suivant un programme établi après plusieurs opérations de diagnostic général des désordres, afin de définir les travaux de réparation, de consolidation de structures existantes et d'amélioration de tous les éléments dégagés.

Une vision d'ensemble relative aux dommages existants, à la nature de la construction et aux matériaux utilisés, est néanmoins indispensable pour réaliser des travaux cohérents et conformes aux anciennes constructions.

Le diagnostic nécessite une démarche logique et ordonnée, allant de la simple observation visuelle des désordres jusqu'au diagnostic final et détaillé qui permet d'élaborer la technique de restauration avec un constant pendant l'exécution. Les démarches à suivre pour tout processus de diagnostic sont : 4.1. Le pré-diagnostic

Il consiste à faire une première évaluation de l'état de la construction, et de définir lors de la première visite, les aspects du travail pour des études pluridisciplinaires.

Il s'effectue lors de la première visite du bâtiment après des observations visuelles des désordres, de leur emplacement, de leur nature et de leur dimension: c'est une estimation de l'état de conservation de l'édifice.

Cette estimation est l'étape qui permet de classer le bâtiment selon son état de dégradation; en effet, un édifice qui a perdu sa stabilité structurelle nécessite une intervention maximale, cependant l'édifice qui souffre de quelques désordres fera seulement l'objet de quelques travaux d'entretien. 4.2. Les études pluridisciplinaires

C'est une récolte de toutes les informations des tests et analyses des désordres dans la construction; elles serviront de guide pour une future intervention.

Ces études consistent à fournir tous les résultats des différentes analyses, elles comprennent l'étude historique et documentaire, l'étude socio-économique, le relevé architectural, l'inspection détaillée du bâtiment, l'analyse constructive et structurelle, les essais in situ et en laboratoire.

Elles comportent l‟étude historique et documentaire du bâtiment à travers les textes qui le décrivent, les photos anciennes et les dessins et croquis de l‟époque, une étude socio-économique et cela pour voir l‟impact de l‟intervention sur la société. Les différents relevés qui sont une représentation graphique, nous permettent de mieux comprendre et analyser le bâtiment, de connaitre les caractéristiques des façades, les propriétés des matériaux, l‟état de couverture, puis une analyse constructive et structurelle.

4.3. Le diagnostic final

Il consiste à analyser les informations des études pluridisciplinaires et à déterminer les types d'interventions nécessaires. C'est une analyse de toutes les informations récoltées qui contribuent à élaborer un bon diagnostic qui permet de déterminer toutes les causes des désordres et définir les remèdes appropriés.

Selon la valeur de la dégradation détectée lors des études pluridisciplinaires, il sera décidé de la nature de l'intervention: réhabilitation, restauration ou rénovation.

Le diagnostic

Le pré diagnostic L'étude pluridisciplinaire Le diagnostic final

-C'est une observation visuelle des désordres, de leur emplacement, de leur nature et de leur dimension

- Cette observation, est une estimation de l'état de conservation de l'édifice

Elles consistent à fournir des résultats, suivant les différentes analyses à savoir:

1/L'étude historique et documentaire

2/ L'étude socio économique 3/ Les différents relevés qui sont:

• Le relevé architectural. • Le relevé des désordres. • Le relevé technique.

Il consiste à faire une analyse de toutes les informations récoltées, et de déterminer ensuite la nature de l'intervention sur l'édifice.

Tableau 04 : Les principes d‟intervention dans un ancien bâti.

Source : TALEB BENDIAB Nawal, Les techniques de restauration du patrimoine bâti, mémoire de magister, USTO,

p42, 2007.

5. Conclusion

Le pisé « terre banchée », technique constructive employant la terre compactée mise en forme dans un coffrage amovible, a été largement utilisé pour la construction de tous types d'édifices quelque soit leur nature. Le bassin méditerranéen semble avoir opté pour ce procédé constructif au moins depuis le VIe siècle av. J-C. En Algérie, les constructions rurales ainsi qu‟urbaines de plusieurs régions du nord du pays témoignent de l'existence de cet art de bâtir ancestral. Les plus anciens témoignages évoqués de manière sporadique nous parviennent à partir du Xe siècle.

Les recherches scientifiques ont réussi à exhumer la technique ancestrale du pisé en redécouvrant son utilisation traditionnelle, mais aussi en l'actualisant à travers des moyens de mise en œuvre modernes plus simples d'utilisation. L'Algérie avait participé à cet élan scientifique en adoptant certains projets de construction en terre et en pisé. Même si certaines de ces expériences n'ont pas été

fructueuses, elles ont néanmoins permis d'assoir une réglementation légitimant la construction en terre.

Aujourd'hui, l'Algérie se doit de redécouvrir son patrimoine en terre et en pisé, probablement plus important que ne le laissent apparaître les rares mentions archéologiques et les textes. Ceci devrait être entrepris dans une étude globale, ou un champ de recherche spécialisé, dans le but de reconnaître la construction traditionnelle en terre en Algérie, en vue de sa préservation, et restauration d'une part et de sa réhabilitation dans la construction contemporaine d'autre part. A travers ce chapitre nous avons essayé de mettre en valeur le procédé constructif en terre dans un bâti traditionnel édifié dans une grande partie avec la technique du pisé avec ses ouvrages associés qui sont édifiés avec des matériaux compatibles à celui du pisé pour préserver à la fois l‟intégrité physique de la structure et l'harmonie esthétique de l‟édifice.

Face à ce que nous avons vu dans l‟assise théorique qui comprend la prise en charge du patrimoine architectural des constructions en terre, le confort thermique attribué par ces constructions ainsi que toutes les techniques traditionnelles qui ont façonné ce patrimoine, nous allons appliquer les préceptes de la technicité et de la durabilité des matériaux qui constituent notre cas d‟étude « la maison de l‟Oukil » du sanctuaire de Sidi Boumédiène à Tlemcen et cela à travers l‟identification des techniques constructives et l‟évaluation du confort thermique qu‟offre cet échantillon.

Chapitre IV :

Cas d’étude : Typologie constructive et simulation

numérique sur la maison de L’Oukil.

Introduction

Au cours des chapitres précédents, nous avons traité le sujet du patrimoine architectural en terre, et comment préserver ce bâti à travers de simples opérations de protection. Ce patrimoine présente des exemples éloquents de l‟architecture vernaculaire où le confort thermique est l‟une des principales caractéristiques, par sa typologie architecturale et constructive. Ensuite, nous avons traité la technicité des matériaux traditionnels, en matière de mise en œuvre et de restauration en cas de désordre afin de constituer un support théorique pour notre recherche.

Sur la base de cet instrument de travail, nous allons entreprendre notre cas d‟étude appartenant au patrimoine architectural de Tlemcen qui a une histoire ou parfois, une légende qu‟il conserve jalousement. Pour étayer notre étude, nous nous intéressons, dans le présent chapitre, à une maison situé à l‟extra muros de la médina. Notre choix s‟est porté sur cette maison introvertie appartenant à un tissu dense et vernaculaire du quartier d‟El Eubbâd. Il s‟agit du site historique du sanctuaire de Sidi Boumédiène, monument classé patrimoine national. Il est principalement construit avec la technique du pisé « terre banchée ». La connaissance de cette maison et des différentes restaurations effectuées ainsi que de ses techniques constructives, ses caractéristiques spatiales et architectoniques est nécessaire pour la mettre à l‟épreuve du confort thermique à travers une simulation.

1. Présentation de la ville de Tlemcen

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