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2. APPROCHE ET MÉTHODES

2.6 L IMITES DE L ’ ÉTUDE

Les limites de cette étude sont les suivantes : Malgré le grand nombre et la gamme

variée de rapports et documents identifiés, il y avait peu d’informations disponibles relativement à certaines questions de recherche.

Certaines informations sont spécifiques à certains sous-groupes du peuple autochtone, à certaines instances, à certains types d’ÉPS, etc., et la mesure dans laquelle elles sont applicables et généralisables à d’autres types d’éducation, d’autres régions géographiques ou d’autres sous-groupes du peuple autochtone n’est pas connue. Bien qu’il soit intéressant d’avoir des informations au sujet de sous-groupes particuliers de la population autochtone, toute recherche menée au sujet d’un sous-groupe ne peut pas nécessairement être généralisée aux autres sous-groupes ou au peuple autochtone en général.

Lorsque des comparaisons entre la population autochtone et la population non autochtone étaient disponibles, elles ont été incluses. Toutefois, de nombreux articles portaient spécifiquement sur les Autochtones et n’incluaient pas de données comparatives. L’étendue de ce document n’inclut pas la conduite de recherches supplémentaires pour déterminer si les résultats obtenus s’appliquent à la population non autochtone du Canada.

Bien que de nombreuses politiques et pratiques pertinentes aient été identifiées, il y a peu d’informations qui prouvent leur efficacité à améliorer

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l’accès des Autochtones aux ÉPS et le succès qu’ils connaissent à cet égard.

Ceci fera l’objet de plus de détails dans la section 6 de ce rapport.

Bien que des efforts aient été fournis pour inclure les commentaires et suggestions des auteures et auteurs et des répondantes et répondants clés autochtones, cette recherche a été menée par des auteures et auteurs non autochtones pour des organisations régulières (Conseil des ministres de l’Éducation (Canada)/CSCE) et pourrait, en conséquence, ne pas tenir entièrement compte des perspectives des personnes autochtones.

En plus des limites spécifiques à cette étude, il y a un nombre de défis généraux liés à la réalisation de recherches sur les Autochtones au Canada qui pourraient avoir affecté les articles revus dans le cadre de ce rapport. Ces limites sont les suivantes :

Les définitions du peuple autochtone et des sous-groupes qui le composent ne sont pas claires (voir Définitions floues et explosion démographique : identités mouvantes des groupes autochtones au Canada d’Affaires indiennes et du Nord Canada (AINC) [2003] pour consulter une excellente analyse de cette question). Les définitions du gouvernement et celles des Autochtones relatives aux divers sous-groupes diffèrent souvent, et ceci est en rapport, dans certains cas, avec la législation, le financement, les programmes, les droits historiques et d’autres domaines.

Le suivi statistique de l’inscription des Autochtones par les établissements a historiquement été limité, et le recensement est l’effort le plus coordonné du pays à cet égard. Du fait

du niveau élevé de méfiance parmi le peuple autochtone envers le recensement, les données recueillies dans ce cadre sont assorties d’un degré inhérent de distorsion (R.A. Malatest &

Associates Ltd., 2004a).

Dans le cadre du recensement et d’autres enquêtes, la proportion de personnes autochtones s’identifiant elles-mêmes comme étant autochtones semble augmenter. Bien que cette évolution soit positive pour ceux qui étudient les tendances relatives à l’éducation des Autochtones, elle peut aussi compliquer la détermination de la mesure dans laquelle certaines des améliorations notées s’expliquent par une plus grande auto-identification.

L’échantillonnage de la population autochtone est souvent entravé par les petites tailles d’échantillons représentant certaines communautés et par les questions de confidentialité et de divulgation qui y sont liées. Il y a également des problèmes d’ordre logistique liés aux régions où les Autochtones habitent (p. ex., les régions plus éloignées dans le Nord et l’Ouest), ainsi que des problèmes liés au fait que les définitions des sous-groupes peuvent varier d’une région à l’autre (p. ex., la définition du terme

« Métis » n’est pas la même au Québec qu’au Manitoba). Finalement, les sous-groupes autochtones décident eux-mêmes de plus en plus de la façon dont ils veulent prendre part aux recherches.

Par exemple, ils veulent être informés des résultats des recherches auxquelles ils prennent part, ils veulent participer à des entrevues réalisées en personne et ils veulent connaître les conséquences stratégiques des recherches entreprises(Parriag, 2006).

L’Énoncé de politique des trois Conseils : Éthique de la recherche avec des êtres humains présente les meilleures pratiques dans le domaine de la recherche auprès des personnes autochtones, pratiques qui vont au-delà des considérations éthiques standards. Ces « bonnes pratiques » incluent, mais ne sont pas limitées à ce qui suit :

o « Respecter la culture, les traditions et les connaissances du groupe autochtone.

o Conceptualiser et mener des travaux de recherche en partenariat avec le groupe autochtone.

o Consulter les membres du groupe ayant l’expertise appropriée.

o Faire participer le groupe à la conception du projet.

o Voir comment la recherche peut être modelée de façon à répondre aux besoins et aux inquiétudes du groupe.

o Faire tous les efforts pour s’assurer que l’importance de la recherche et les moyens choisis pour la mener à bien respectent les nombreux points de vue des différents segments du groupe en question…. » (Instituts de recherche en santé du Canada, Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, 1998 avec des modifications de 2000, 2002 et 2005, p. 6.3) Peu de recherches ont été menées par

des chercheuses et chercheurs et organisations autochtones à cause d’un ensemble de facteurs tels que leur participation restreinte au sein de bon nombre d’établissements scolaires réguliers, le financement limité des établissements et instituts contrôlés par des Autochtones, etc. En conséquence, les recherches disponibles peuvent avoir un biais eurocentrique.

3. Résumé des entrevues menées