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L’emploi, et singulièrement celui

et une préoccupation politique forte. Outre la faiblesse des salaires, ils occupent bien souvent faute de mieux des emplois informels, temporaires ou à temps partiel. Plus inquiétant encore, alors que la transition entre l’école et la vie active tend à devenir de plus en plus complexe, un nombre toujours plus important de jeunes ne sont ni étudiants, ni en formation, ni pourvus d’un emploi.

Confrontés à un péril commun, les pays européens doivent alors urgemment synchroniser leurs actions et mettre en œuvre des politiques réactives et coordonnées.

Il est par ailleurs unanimement admis aujourd’hui que si le nombre de personnes qui occupent un emploi décent augmente, la croissance s’en trouvera plus forte et plus inclusive. Et, plus la croissance sera importante, plus nous aurons les ressources nécessaires à la création d’emplois décents. Dans un contexte mondialisé et d’interdépendance,

L’emploi, et singulièrement celui des jeunes, reste donc un défi mondial et une préoccupation politique forte.

Proposition

COLLECTIVE

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l’Union européenne doit alors rapidement devenir une économie intelligente, durable et inclusive. Ces trois piliers qui se renforcent doivent aider ses États membres à assurer des niveaux élevés d’emploi, de productivité et de cohésion sociale.

Pour ce faire, l’Europe a besoin de l’industrie et inversement. Le marché unique, avec ses millions de consommateurs, de travailleurs et de chefs d’entreprise, est un instrument clé pour réaliser une Europe industrielle compétitive. En outre, 80 % des efforts de recherche et développement du secteur privé relèvent de l’industrie. À ce titre, cette dernière constitue un moteur d’innovation et un pourvoyeur de solutions pour relever le défi de l’emploi. Il convient par ailleurs d’encourager la création, le développement et l’internationalisation des PME. Dans le même temps, il est indispensable de moderniser la base industrielle de l’Europe ainsi que les infrastructures sur lesquelles elle repose.

Cela passera inévitablement par de nouveaux investissements impliquant l’augmentation des capitaux privés pour les investissements productifs. Aussi, une nouvelle politique de l’innovation industrielle est nécessaire pour relever avec succès les défis de la concurrence sur le marché mondial. Cela est particulièrement vrai pour

les industries axées sur les technologies. À cet effet, il convient d’encourager une utilisation plus innovante des NTIC tout au long des chaînes de valeur industrielles.

Plus encore, il est important d’identifier les intérêts européens stratégiques et d’élaborer des réponses politiques européennes coordonnées en lieu et place des politiques nationales non coordonnées. En parallèle, la gouvernance européenne, pour l’emploi, peut tirer profit d’une coopération approfondie entre les organismes du marché du travail et les Services publics de l’emploi (SPE) des États membres.

Au regard de l’allongement de la durée de la vie active, la modernisation des marchés du travail est nécessaire pour permettre aux personnes d’acquérir et de développer de nouvelles compétences tout au long de la vie. Il faut, en outre, favoriser la mobilité professionnelle pour établir une meilleure adéquation entre l’offre et la demande d’emploi. Enfin, relever le défi du plein-emploi suppose un renforcement de la cohésion économique, sociale et territoriale de l’Union européenne. Il est enfin crucial de créer une meilleure synergie entre le système éducatif et le monde du travail pour résoudre le problème de l’inadéquation des compétences par l’instauration d’une coopération plus structurée entre les universités et les entreprises. Il s’agit de concilier l’intervention publique

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et la solidarité internationale et de dépasser les formes classiques de partenariat pour instaurer des alliances et des stratégies de coopération « gagnant-gagnant ».

Pour conclure, si les pays européens synchronisaient leurs actions pour relever le défi du plein-emploi, notre capacité à édifier des sociétés inclusives et durables serait renforcée et nous pourrions capitaliser sur les enjeux de la transition écologique en termes de croissance et d’emplois !

Et si...

on regroupait les plateaux techniques hospitaliers en France ?

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Les patients souhaitent pouvoir être opérés près de chez eux et avoir des informations sur la qualité des soins prodigués dans l’établissement où ils sont censés se faire traiter. Ces aspirations, bien que légitimes, ne sont malheureusement pas toujours compatibles. La France dispose en effet de nombreux plateaux techniques dispersés, qui ne permettent pas toujours de répondre à des exigences de qualité. En partant de ce constat, l’idée d’un regroupement de ces plateaux techniques afin de proposer aux patients une offre de soins performante a fait son chemin. Plusieurs études réalisées en France portant sur des interventions majeures font état d’un nombre de services de chirurgie bien plus important par rapport à d’autres pays. À titre de comparaison, en Angleterre, on recense 27 équipes réalisant des opérations pour cancer du poumon. En France, 91 centres pratiquent les mêmes interventions, soit pratiquement 3 fois plus.

Cette dispersion préjudiciable permet d’observer que bon nombre d’équipes ne réalisent qu’une à deux interventions chaque année. De nombreux plateaux techniques comme les services à faible activité, avec des équipes peu entraînées et souvent non permanentes, représentent pourtant un véritable danger pour les patients qui en fonction du lieu d’hospitalisation s’exposeront plus ou moins à des risques de sur-hospitalisation ou

La France