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L’association Festival d’Anères : un exemple d’alternative économique et sociale

pour vivre la culture en milieu rural

II. L’association Festival d’Anères : un exemple d’alternative économique et sociale

Nous avons constaté la déshérence subie par Anères. Le festival est en grande partie né de ce contexte et de la volonté de redynamiser la vie locale. Ses acteurs prônent une éthique de fonctionnement et de buts solidaires qui ont su, au fil des ans, gagner le soutien de nombreux partenaires. Nous étudierons donc les différentes composantes associatives portant le projet avant de nous intéresser aux acteurs et institutions qui les soutiennent.

A - Les associations et leurs acteurs

 Remue-Méninges et Ciné-Bastringues

La naissance du festival d’Anères, officiellement datée en 1999, est une suite d’heureux hasards et de bonnes rencontres. Il faut donc remonter plus loin pour la comprendre. Son origine est officieusement marquée par « l’arrivée d’un événement [,]

l’arrivée de Didier et Françoise1, parce que c’était un événement dans le village, avec les

bouleversements qu’ils ont engendrés… »2. Une habitante résumait ainsi les faits :

« Il faut le dire : tout ça, ça existe grâce à leur initiative. Ils sont arrivés plein d’idées, plein d’ardeur, plein d’inventions… Ce sont des gens qui ne s’arrêtent jamais […]. Il n’y avait plus de Café […] le dernier venait de fermer. Or, un café dans un village, c’est un lieu de vie […] il n’y avait plus rien. Les gens se sont retrouvés devant leur télévision. C’est la fin de la communication, c’est la fin de la convivialité, d’un élément important de la qualité de la vie. […] ils ont racheté la licence 43 avec l’idée de faire une structure de rencontres culturelles. Ce n’est

qu’ensuite qu’ils ont racheté le Café du Village. Et après ils ont créé l’association Remue-Méninges. […] Le Festival a pu exister parce qu’à l’origine il y a eu […] : le Café du Village, et l’association Remue-Méninges. »

1 Didier Picard et Françoise Campistrous se sont installés au village, avec leurs enfants, Hugo et Lola Picard,

en 1997, après avoir passé de nombreuses années en Amérique centrale, en tant que membres de « Vétérinaires sans frontières ». Ils étaient propriétaires du parc Autruches et Cie, cité en note 2 de la page 26.

2 DUCOS (Jeanne), 84 ans (à l’époque), domiciliée à Tarbes et Anères, fille et petite-fille d’Anérais, ancienne

présidente d’honneur de l’association Cinéma Vivant Tarbes (créée en 1977) et du Centre chorégraphique et musical de la Neste. Interviewée le 28 Mai 2010 par Julie Aimée Debes.

L’aventure du festival commence réellement par la rencontre des associations Remue- Méninges et Ciné-Bastringues1. Ciné-Bastringues vient de Paris où elle a été co-créée, le 2 janvier 1998, par un passionné de cinéma, Sylvain Airault2, et un pianiste Jacques Cambra3. Ceux-ci visent à promouvoir la diffusion des ciné-concerts itinérants et commencent à se produire au Limonaire4. Jacques Cambra étant originaire de Lannemezan, vient la rencontre avec ladite Remue-Méninges. De leur côté, Didier Picard et Françoise Campistrous ont emménagé à Anères et racheté en 1997 la dernière licence 45 du village6. A plusieurs, ils ont monté une SCI7 afin d’acheter une ancienne ferme inhabitée depuis 40 ans, adjacente à la salle des fêtes. En novembre, ils réunissaient 18 personnes et lançaient l’association Remue- Méninges afin d’occuper le lieu du futur café, l’entretenir et l’animer par des activités culturelles pendant l’été8. Leur financement d’un montant de 5 000 euros était pourvu par une souscription faite auprès des habitants. Il servit à rénover la maison qui, prenant le nom de Café du village, accueillit l’association Remue-méninges à partir du juin 1998. A compter de cette date, les membres animent par des spectacles les weekends estivaux et instaurent un rendez-vous mensuel « Le 22 à Anères ». C’est dans ce cadre que le 22 août 1998 est organisée une séance de cinéma muet avec Ciné-Bastringues. Au soir de cette représentation, le public est ravi. Plus tard cette nuit-là, quelqu’un, pris par l’euphorie, aurait lancé l’idée de pérenniser l’événement par un festival. Au lendemain, la blague passée, l’idée était restée.

1 Les notes qui suivent sont une compilation de discussions entretenues avec les bénévoles et organisateurs du

festival et de lectures des présentations de projets des différentes éditions du festival.

2 Actuel représentant légal de l’association Festival d’Anères, qui n’existait pas encore

3 Jacques Cambra est un pianiste improvisateur compositeur. A partir de 1997, il se spécialise dans

l’accompagnement de films muets pour lequel il se bâtit au fil des ans un vaste répertoire, qui fait de lui un artiste reconnu internationalement. A l’échelle nationale, il est sollicité par des institutions telles que la Cinémathèque française, les AFF ou encore le Centre Pompidou. Il se produit dans de nombreux festivals parmi lesquels le Festival International du Film de la Rochelle dont il accompagne tous les ciné-concerts. Attaché à la notion de transmission de ce patrimoine, il s’investit dans de nombreux ateliers, notamment de sensibilisation à destination des enfants et crée, en 2001, l’association Fos’Note aux côtés de Francis Bujalance (directeur au service culture-vie locale de la commune d’Ondres) et de Véronique Lelièvre (directrice Ceméa Infop Ile-de- France). Nous resterons étonnée et ne pouvons expliquer que l’impact du festival, dans son parcours et l’influence que celui-ci a pu avoir quant à sa spécialisation vers l’accompagnement de cinéma muet, ne soit mentionné dans les différentes biographies pourtant détaillées et illustrant une volonté forte de promotion du parcours du musicien.

4 Le Limonaire est un bistrot parisien proposant des spectacles de chansons, cinéma muet, cabarets, …

http://limonaire.free.fr

5 Autorisation de vente d’alcools et de liqueurs pour certains débits de boisson.

6 Arrivant à expiration, ils organisent une première fête en août 1997, dans la salle communale mais, si

beaucoup adhèrent, le choix d’un lieu public pose problème.

7 La Société Civile Immobilière est nommée « Pour le Bonheur » et est co-gérée par Patrice Hollebecque. 8 Les statuts de l’association Remue-Méninges sont déposés en février 1998.

 Le premier festival

La 1ère édition du festival d’Anères est organisée sur 3 jours du 21 au 23 mai 1999 par le partenariat des associations Remue-Méninges et Ciné-Bastringues. Si l’association Ciné-Bastringue en tant qu’entité associative s’éloigne de l’activité du Festival d’Anères à la fin de l’édition 20001, Sylvain Airault reste encore aujourd’hui l’un des organisateurs fédérateurs. Jacques Cambra, quant à lui, a accompagné des films au piano pour le festival d’Anères jusqu’en 2011, date à laquelle il se retire de lui-même de la programmation pour poursuivre ailleurs sa carrière de ciné-concertiste. Au vu de l’ampleur que prennent le festival et son budget, une nouvelle association est déclarée le 20 octobre 2001, l’association Festival d’Anères. Les membres de Remue-Méninges et de la nouvelle association étant sensiblement les mêmes, il s’agit d’un outil visant à « faciliter les démarches administratives et comptables »2. De son côté, Remue-Méninges s’attache à entretenir le Café du village, à organiser les « 22 à Anères » et autres événements culturels mais gère aussi la partie restauration propre au festival d’Anères tandis que la nouvelle association gère l’organisation propre au festival et aux activités qui lui sont liées.

 Un statut associatif particulier

Soulignons que les acteurs du festival ont refusé d’adopter les statuts traditionnels d’associations3, préférant un système de fonctionnement relativement méconnu, quoiqu’un peu plus répandu aujourd’hui : le système de fonctionnement collégial4. Cette forme par son aspect démocratique permet d’induire « une égalité entre les membres du conseil d’administration et un mode de prise de décision horizontal »5. Leur organisation se traduit par un engagement volontaire et responsabilisé des acteurs de la manifestation, et le maintien d’une dynamique productive d’initiatives ressentie tant au niveau du nombre et de

1 L’association Ciné-Bastringues n’a, à ce jour, plus d’activité, sans pour autant avoir été dissoute. 2 Association Festival d'Anères, 4ème festival d’Anères, Présentation du projet 2002, 2001

3 Voir ANNEXE I : Statuts de l’association Festival d'Anères, pp. 279 - 282.

4 Une association collégiale est une association loi 1901 dont les membres sont solidairement responsables des

actes usuellement assumés par un président, un trésorier et un secrétaire.

l’originalité des projets que de leur réalisation.1 Si parmi la population l’adhésion à ces associations n’est pas unanime, nombreux sont ceux admiratifs de l’énergie dégagée par ce groupe de bénévoles compte tenu de la hauteur de leur budget et du caractère rural de leur commune2. Cette énergie produit un fourmillement, une effervescence continue et autonome pouvant donner l’apparence d’une désorganisation mais qui n’en est pas moins organisée par une auto-régularisation interne due au bon sens, à l’expérience acquise au fil des ans et à la transmission des anciens aux nouveaux. Pierre Gerwig, actuel et 3ème maire d’Anères depuis les débuts du festival, est lui-même étonné de cette organisation.

« Avant d’être Maire, en tant qu’habitant d’Anères, je suis arrivé sur le Festival sans a priori […] Ce qui […] laissait un point d’interrogation : c’était la façon dont la chose était organisée. En effet, […] j’avais trempé sur des choses qui étaient […] très organisées, en voyant ça […] je me suis posé quelques questions. Mais, comme j’ai vu que ça a fonctionné […] je faisais entièrement confiance aux gens qui organisaient ça, […] Je pense qu’il y a de la part des organisateurs un effort pour la rationalisation du fonctionnement du Festival, et une très bonne volonté de la part de tous ces gens qui gravitent autour. […]C’est un système de fonctionnement inhabituel […] Cela prouve que l’on n’est pas forcément prisonniers d’un système extrêmement cartésien […] pour obtenir de bons résultats. […] il faut avoir l’esprit suffisamment ouvert et faire confiance aux gens.».3

1 DELILLE (Pascale) du SEL de Clérmont, doctorante rattachée à l’équipe « communication et solidarité » de

l’Université Blaise Pascal de Clermont, soutient le fonctionnement collégial dans l’article « Elargir le processus démocratique », Passerelle Eco, n°6, 2001.

« le mode collectif accroît le sens des responsabilités de ceux qui ont envie de s’impliquer ; le fonctionnement

en est un peu plus lourd car il y a plus de discussions [,] il faut apprendre à faire confiance [,] respecter les initiatives des autres [et] […] se faire confiance en prenant ses responsabilités par rapport au groupe […] il est nécessaire que le collectif accorde une certaine autonomie à ses membres, avec une marge de manœuvre limitée et une certaine tolérance pour les faux pas, sinon le groupe risque de s’auto-stériliser en s’interdisant mutuellement des initiatives. […] L’expérimentation de cette pratique politique […] offre un terrain d’entraînement à la démocratie participative qui conduit à la maturité politique.»

2 J.-L. B. : « […] refaire un toit c’est […] très difficile et très coûteux. Les gens du village ont eu un petit

sourire aux lèvres […] en pensant qu’ils allaient rigoler. Et bien, les bénévoles, comme d’habitude, sont arrivés : des femmes, des hommes, qui n’y entendaient rien… Ils sont montés aux échelles, ils ont monté les échafaudages… Mais il s’est trouvé, parmi ces bénévoles, au moins deux professionnels charpentiers […] Tout le monde s’est mis au travail, en respectant les règles qu’on leur avait indiquées… » M. B. : « […] Et puis finalement… En quinze jours ou trois semaines ce toit était fait, et bien posé, à l’ancienne. » Propos recueillis

le 31 Mai 2010 par Julie Aimée Debes

 Des membres bénévoles

Le festival repose sur un noyau dur de membres organisateurs, parmi lesquels les susmentionnés Sylvain Airault, Didier Picard et Françoise Campistrous1, autour desquels gravitent de nombreux bénévoles qui, bien qu’ayant des degrés d’implication très variés, s’appliquent en amont comme en aval du festival, qu’il s’agisse de la gestion administrative, de la mise en place de projets, de l’exécution ou de la main-d’œuvre ponctuelle (montage, démontage, service des repas, …)2. Si les assemblées générales se réunissant vers octobre- novembre chaque année ne comptabilisent, en elles-mêmes, qu’entre 15 et 30 membres, les associations Remue-Méninges et Festival d’Anères comptent pas moins de 150 membres actifs pour un nombre de 1600 adhérents en 20143. Le bénévolat de cette manifestation représente une part non-négligeable de son fonctionnement. Leurs énergies combinées permettent à la fois de baisser considérablement les coûts de revient du festival (offrant la possibilité de poursuivre leur idéologie de gratuité et démocratisation de l’accès à la culture) mais aussi, et surtout, d’impulser l’esprit communautaire du festival qui allié au choix de la diffusion d’œuvres du cinéma muet en font toute son originalité.

« Ça fait plaisir de voir qu’il y a des choses comme ça qui existent […] parce qu’il y a des locomotives… ET… des bénévoles ! Vous avez pu mesurer la proportion des bénévoles au Festival d’Anères […] c’est très important. Il y [en] a pas mal sur place, des gens d’Anères, qui œuvrent toute l’année […]. Il ne faut pas croire que le Festival se monte en dix jours ! Il y a […] Sylvain Airault […] Mais s’il n’y avait pas l’équipe permanente de Remue-Méninges ici, ça ne fonctionnerait pas. Ils entretiennent les lieux, ils les améliorent. […] Il y a une conjonction entre le travail local et ce qu’apporte Sylvain. »4

1 Roger, Patricia, Chantal, Marie, Gégé, Michelle S., Jean-Paul, Lionel, Perrette, Fred M., Michelle L., Didier,

Françoise, Emilie, Marie-Pierre, Tony, Didi, Fred légumes, Bérengère, Yassine, Tanya, Pierre, Anne, Rosa, Rodolphe, Marcos, Agnès, Quentin.

2 Si chacun agit au regard de ses compétences propres, beaucoup agissent de manière transversale, participant

arbitrairement aux différentes tâches en fonction de la nécessité et de leur volonté.

3 Sont considérés membres actifs les personnes payant la cotisation annuelle de 10€. Il est, cependant, à noter

que nombreux sont les membres qui, ne payant pas la cotisation, sont considérés comme simples adhérents alors qu’ils démontrent une implication active dans les actions de l’association.

B - Une initiative reconnue et soutenue

 Les ressources propres

La libre participation

Contrairement à l’association Remue-Méninges qui est, pour sa part, financièrement autonome, le Festival d’Anères nécessite des moyens conséquents. Certes, son budget est considérablement réduit par la forte implication bénévole des membres de l’association, mais le Festival reste dépendant des aides qui lui sont apportées puisqu’il ne peut, à ce jour, subvenir seul à son financement. Effectivement, à son sujet (le cinéma muet), à son lieu (une commune rurale) et son fonctionnement (un bureau collégial), le Festival d’Anères possède un autre trait caractéristique de son originalité, sa libre participation. Cette libre participation tient son origine de l’éthique, d’un accès à la culture pour tous, soutenue par Remue-Méninges depuis sa fondation. A cette fin, sont disposés, dans le Café et devant la salle des fêtes, des cochons-tirelires prêts à accueillir les donations des spectateurs en se basant sur leur plaisir, leur jugement et leurs possibilités financières1. Sont ainsi « gratuits »2 les spectacles organisés les « 22 » de chaque mois par Remue-Méninges, les consommations hors-festival du Café et les activités rattachées au Festival d’Anères. Sans être moralisateur, Sylvain Airault3 rappelle, à chaque début de séances, les enjeux et l’importance pour le public de participer à cette démarche. En 2013, ces donations représentent une moyenne de prix d’entrée estimée à 1,39€4 (figure 9)5 alors que la moyenne nationale des recettes est estimée à 6,46€ par entrée6. Néanmoins, ce montant ne peut, nous semble-t-il, être considéré qu’au reflet d’une tendance et non pas d’une valeur effective car le nombre de participants supposés (et inscrits dans les rapports) ne rend pas compte du nombre réel de participants7. N’ayant pas de billetterie (même à titre indicatif comme cela se fait dans d’autres structures), le décompte est très approximatif et ne distingue pas non plus les participants assistant aux

1 Voir PHOTOS 6 : Pas de billeterie mais des cochons, p. 354. 2 Entendre par « gratuit » la libre participation.

3 Représentant légal et projectionniste de l’association Festival d’Anères.

4 Basée sur la division des donations récoltées en fin de festival par le nombre supposé de participants. 5 Entre 2001 et 2013, la moyenne de donation est de 1,12€ par spectateur.

6 CNC, Bilan 2013, Les Dossiers du CNC, n°330, mai 2014. www.cnc.fr/web/fr/bilans, consulté le 20 juin

2014.

spectacles de ceux n’y assistant pas et ne venant que pour l’ambiance et la restauration. De plus, d’autres aspects, tels le nombre de scolaires ou encore la fourchette de donations individuelles1 ne sont ici reflétés. Afin de calculer l’évolution des donations faites sur cette période, nous lui préférerons donc une moyenne de rentabilité sur « gros spectacles »2. Cette nouvelle courbe montre une période de stagnation des recettes autour de 200€ par spectacle entre 2001 et 2007. Depuis, si elles tendent à l’augmentation (pouvant atteindre les 300€- 400€ par spectacle), ces recettes calculées sur la base des donations, ne cessent de fluctuer faisant de cette source de revenus une source instable (figure 10). Afin de booster les donations et adhésions le site du festival3 a intégré un lien vers la plateforme HelloAsso4 à laquelle l’association s’est inscrite.

Figure 09 : Evolution des donations faites entre 1999 et 2013.

Figure 10 : Evolution des recettes d’entrées aux « gros spectacles »

1 Les personnes donnant, nous l’imaginons, des montants très variés.

2 Sont ici considérés « gros spectacles », les séances de la grande salle auxquelles s’ajoutent les concerts. 3 www.festival-aneres.fr

4 HelloAsso se définit comme étant « une plateforme de découverte et de collecte pour le secteur associatif. »,

0 305 € 2 287 € 3 110 €4 000 €4 000 € 4 100 € 4 900 € 4 853 € 9 601 € 7 272 € 5 814 € 9 515 € 5 302 € 7 787 € 2000 2400 3000 3500 4500 4600 4600 4800 4800 5300 5500 5600 5600 5600 5600 0 2000 4000 6000 8000 10000 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Ensemble des donations Fréquentation totale

0,00 €33,88 € 207,88 € 186,36 € 220,59 € 436,41 € 252,78 € 413,70 € 230,52 € 338,57 € 0,00 € 100,00 € 200,00 € 300,00 € 400,00 € 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 0,13 € 0,76 €0,89 €0,89 € 0,87 € 0,89 €1,02 € 1,01 €1,81 €1,32 € 1,04 € 1,70 € 0,95 €1,39 € 0 2

Les autres sources d’autofinancement

Les ressources propres à l’association Festival d'Anères reposent essentiellement sur ces donations auxquelles s’ajoutent les revenus perçus grâce au pôle restauration1 et les quelques t-shirts et DVDS2 vendus au stand accueil. Depuis quelques années, le festival s’étant suffisamment développé, les recettes du pôle restauration sont conservées par l’association Remue-Méninges qui l’utilise afin de poursuivre son action culturelle sur l’ensemble de l’année. La part d’autofinancement, ne représente actuellement qu’une moyenne de 16,32 %3 des recettes du budget total soit une moyenne de 10046,98 € par bilan d’édition. L’implication de partenaires financiers est donc vitale au bon fonctionnement de l’événement et des activités qui en découlent.

 Les subventions

En 1999, le projet du festival se met en place grâce à l’obtention d’une bourse de 4 573,50€4 octroyée par le mécénat Carrefour Solidarité5. Celle-ci est rejointe par deux subventions publiques de 762,25€6 émanant du Conseil général et du Conseil régional. Par la suite, les actions menées dans le cadre du Festival d'Anères vont gagner en reconnaissance, ce qui va être traduit par un soutien et des aides qui vont se faire plus conséquentes de la part des institutions (figure 11).

Figure 11 : Provenance des recettes entre 1999 et 2013

1 Les revenus du pôle restauration sont perçus par Remue-Méninges puis reversés au Festival d’Anères

jusqu’en 2009. A compter de cette date, les bilans financiers s’équilibrant, les bénéfices perçus par Remue- Méninges restent à Remue-Méninges afin de financer les activités du reste de l’année.

2 Les Dvds vendus sont la compilation des bandes-annonces réalisées précédemment par les bénévoles. Les t-

shirts sont déclinés en deux modèles renouvelés chaque année (l’un à l’image du programme de la grande salle, l’autre à l’image de celui de la salle Super-8).

3 Moyenne calculée entre 2001 et 2013 (la durée de programmation d’avant 2001 étant réduite). 4 Soit 30 000F à l’époque.

5 Ce mécénat en direction des projets culturels, sociaux et environnementaux a duré jusqu’en 2001.

Aujourd’hui, ce mécénat n’existe plus.

6 Soit 5 000F à l’époque. 0,00 20000,00 40000,00 60000,00 80000,00 100000,00 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 RECETTES Aides financières publiques Aides financières privées Auto-financement associatif

Les aides publiques

Si les aides du département et de la région sont équivalentes pour la première année, les subventions du Conseil régional suivent une évolution positive plus rapide. Elles représentent en 2013 24,5% de l’ensemble des recettes, contre 5,4% provenant des subventions départementales. C’est véritablement à partir de la troisième édition que la mécanique financière trouve ses repères passant d’un ensemble de recettes de 12486 à 47412 euros. Si les années qui suivent quelques reculs sont observés, le budget moyen est aujourd’hui de 80646 euros1. Cette hausse significative du budget passe par l’implication de plus en plus marquée de l’Etat, principalement via la DRAC qui signifie sa confiance par la