• Aucun résultat trouvé

CHAPITRE 2 : Religion et répressions : les prémices du réveil intellectuel

2. L’asphyxie tchécoslovaque

2.

1. La Tchécoslovaquie : sujet de discorde entre les intellectuels catholiques

Fruit d’une imbrication politico-religieuse mouvementée depuis le XIXème siècle33, la Tchécoslovaquie des années 1948-1950 fut l’une des démocraties populaires les plus exposées à la vague de répressions religieuses soviétiques. Chasse gardée du Vatican avant 1939, l’Eglise tchécoslovaque fut relativement épargnée par l’occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale. L’internement de Mgr Beran en octobre 1949 à la prison de Pancrace précipita le débat et fit de la Tchécoslovaquie le terrain privilégié des intellectuels catholiques durant le dernier trimestre 1949.

2.

1.1. L’abbé Boulier face à Jean Cep

L’accession à la présidence de la république tchécoslovaque de Gottwald en juin 1948 fit s’élever un intellectuel catholique, proche d’Emmanuel Mounier et ancré politiquement à gauche, Jean Cep34. Pour lui, la mise en avant de Gottwald par Staline s’est produite dans l’unique but de soumettre l’Eglise à l’Etat. La parution d’un dossier sur les démocraties populaires par Esprit en novembre 1949 permit à Cep de faire entendre sa voix. Cela dit, Mounier ne soutint pas ouvertement son ami Jean Cep car il préféra accorder un droit de parole à un intellectuel catholique proche du PCF, l’abbé Boulier. Sans être membre du Parti, l’abbé Boulier ne cache pas son compagnonnage de route avec le PCF35. Ainsi, la situation

32 Rédaction, « Stakhanovisme et marchandage dans les usines tchécoslovaques », Socialisme ou Barbarie, n° 3,

juillet-août 1949, pp.82-87.

33

Dès le XIXème siècle, Joseph II tenta d’affaiblir et d’asservir l’Eglise aux fins de l’Etat en Autriche-Hongrie. La création de la république tchécoslovaque en 1918 présenta une population à 75% catholique. Le poids du catholicisme en Tchécoslovaquie, ancré dans le peuple, représente un véritable danger pour les forces communistes dès 1946 et s’inscrit dans le programme répressif mis en place par Staline.

34

Ecrivain français exilé à Prague jusqu’au printemps 1949, il fut l’auteur de nombreux romans et nouvelles. Il fut également le traducteur de Georges Bernanos et de Charles-Ferdinand Ramuz.

35 Formé à l’école des jésuites, Jean Boulier fut longtemps accusé par ses supérieurs hiérarchiques d’infiltrer le

marxisme dans l’Eglise française. En 1949, il est professeur de droit international à l’université catholique de Paris.

religieuse tchécoslovaque monopolise deux articles sur les quatre consacrées aux démocraties populaires.

Jean Cep met en avant la difficulté d’exercice de la religion en Tchécoslovaquie depuis l’accession au pouvoir d’un gouvernement communiste. En fervent catholique, il tente de démontrer l’inefficacité d’une telle lutte entre l’Eglise et le gouvernement :

« L’archevêque de Prague répondit au nom des évêques qu’il désirait lui- même, comme tous les catholiques tchèques et slovaques, une entente sincère et libre, mais qu’il ne pouvait pas se soumettre à un diktat qui serait en contradiction avec les droits fondamentaux de l’Eglise, avec sa nature même et sa mission. »36

Oppression de l’Eglise et déviance totalitaire, telles sont les critiques avancées par Jean Cep en ce mois de novembre 1949. A l’inverse, l’abbé Boulier, propose une vision différente de la situation en Pologne et fait appel au passé pour justifier son incompréhension face à une Eglise française mobilisée :

« Le régime nazi a soulevé plus d’oppositions mais l’Eglise officielle s’est tenue sur la réserve. Dès lors, on ne voit pas pourquoi, soudain, serait jugé intolérable dans une République populaire ce que l’Eglise a toléré si longtemps dans les régimes antérieurs. »37

L’affermissement des propos de Boulier au fil du mois de novembre fit plonger le débat arbitré par Mounier dans une véritable guerre ouverte des intellectuels catholiques français. A la suite de la parution de l’article de Cep dans Esprit, l’abbé Boulier exige un droit de réponse dans le numéro de décembre de la revue, droit de réponse refusé par Mounier. La décision de Mounier fait définitivement basculer Esprit dans l’acquiescement de la pensée de Cep. Boulier se tourna alors vers la revue communiste Europe pour exposer son point de vue, dans un article à l’intitulé percutant : « La lutte religieuse en Tchécoslovaquie »38. Copie conforme du titre de l’article de Cep39 paru un mois auparavant dans la revue de Mounier, l’article de Boulier lui répond directement. Regrettant l’emploi du terme de « schisme » par Cep pour qualifier la situation de l’Eglise et du gouvernement tchécoslovaque, Boulier rejette la faute de la discorde religieuse sur l’un des personnages politiques soutenus par Esprit, à savoir Rajk :

« Même embarras d’un gouvernement qui veut l’entente et qui, par suite de ses maladresses auxquelles on le pousse habilement, fait de plus en plus figure de précurseur. Et qui sait si quelque Rajk ne l’y provoque pas ? »40

Sombrant dans la confusion des genres, la querelle entre Cep et Boulier se transforme au cours de décembre 1949 en règlement de comptes interne et s’éloigne du débat intellectuel.

36

Jean Cep, « La lutte religieuse en Tchécoslovaquie », Esprit, n° 161, novembre 1949, p.667.

37 Jean Boulier, « Il faut traiter », Esprit, novembre 1949, p.686.

38 Jean Boulier, « La lutte religieuse en Tchécoslovaquie », Europe, n° 48, décembre 1949, pp.60-82. 39 J. Cep, « La lutte religieuse… », art. cité.

40

L’argumentation de Boulier s’essouffle et révèle davantage une volonté de stigmatiser Esprit comme une revue malveillante et désinformatrice. En décembre 1949, la rupture entre Mounier et Cep d’un côté et Boulier de l’autre, semble définitivement consommée.41

2.

1.2. La montée au créneau des autorités de l’Eglise française

Le procès Mindszenty a révélé aux intellectuels d’Europe occidentale la puissance de la répression soviétique en matière de religion et les événements tchécoslovaques ont confirmé les impressions hongroises. Face à cette oppression religieuse à l’Est, les élites de l’Eglise catholique française prirent les devants et protestèrent. Dès février 1949, le cardinal Saliège42, archevêque de Toulouse, fit diffuser une lettre dans l’ensemble de son diocèse dénonçant les répressions soviétiques. Bien que mobilisé par le procès Mindszenty, il ne critique pas uniquement le cas hongrois mais étend ses positions à l’ensemble des démocraties populaires, y compris la Tchécoslovaquie :

« En Lituanie, en Lettonie, en Pologne, en Tchécoslovaquie, en Roumanie, en Yougoslavie, en Chine et, pour en revenir à l’Europe, en Hongrie, partout où les Soviets s’installent, c’est la guerre contre la religion catholique. (…)

Je vous demande de prier pour ces confesseurs de la foi chrétienne qui sont sur le chemin du martyre. »43

Le cardinal Saliège devient alors la voix de l’Eglise sur la situation religieuse à l’Est. L’abbé Boulier, véhiculant les idées communistes, entre alors en conflit avec l’autorité ecclésiastique. Le conflit opposant l’Eglise française à Boulier semble faire le jeu du PCF. L’accueil de l’abbé Boulier dans les rangs de la revue Europe permet d’assurer une certaine légitimité religieuse au groupe intellectuel. Composée jusque-là d’écrivains, de poètes et de journalistes, Europe dispose à présent d’un intervenant religieux capable de rivaliser en cas d’analyses théologiques de revues à vocation chrétienne comme Esprit, principal adversaire de l’intelligentsia communiste en cette fin d’année 1949.

2.

2. Les enjeux religieux et culturels de la répression tchécoslovaque

Derrière la mobilisation des autorités catholiques sur l’affaire tchécoslovaque se cachent des enjeux dépassant le simple cadre d’une intelligentsia chrétienne. Même si depuis le début des persécutions autour de Mgr Beran à Prague seuls trois hommes se sont élevés (J. Cep, J. Boulier et J.-G. Saliège), les milieux intellectuels restent cependant concernés par le déroulement de l’affaire. Ne peut-on pas discerner derrière la répression tchécoslovaque des

41 Jean Boulier fit paraître un essai sur ses engagements politiques à la fin de l’année 1949. Cet ouvrage marque

le point de départ de son entrée dans le communisme. Cf. Jean Boulier, Un prêtre prend position, Paris, Editions de Minuit, 1949, 80 p.

42 Né en 1870, il occupe le poste d’archevêque de Toulouse depuis 1929 avant d’être nommé cardinal en 1946.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il dénonça la politique raciale du gouvernement de Vichy.

43 Jules-Géraud Saliège, Lettre aux églises du diocèse de Toulouse, février 1949, cité dans Rédaction, « L’Eglise

enjeux dépassant le domaine religieux ? Derrière la dénonciation de l’attitude du gouvernement Gottwald en matière religieuse, n’y a-t-il pas une critique générale du système politique faite par les intellectuels français ?

2.2.1. La religion, ciment universel des intellectuels ?

Rarement depuis la sortie de la guerre un tel événement de politique extérieure n’a concentré autant d’attention intellectuelle que la répression religieuse en Hongrie et en Tchécoslovaquie. L’intérêt des intellectuels fut-il suscité par le renvoi immédiat à l’intégrité humaine qu’implique le sentiment religieux ? Faire de la religion le moteur de l’intérêt suscité chez les intellectuels parce qu’elle implique un rapport à l’intime et à l’individu serait masquer les réalités de la mobilisation intellectuelle. Même si le procès Mindszenty fut relayé par l’ensemble des milieux intellectuels, les événements tchécoslovaques furent passés sous silence par Les Temps Modernes ou encore l’intelligentsia d’extrême-droite.

Pour beaucoup, la répression religieuse tchécoslovaque fut l’occasion de montrer les travers du stalinisme et l’étendue de l’oppression. Bien qu’étant avant tout engagé dans un combat religieux, Jean Cep profite de la parution de son article dans Esprit pour s’engager sur un nouveau terrain, jusque là non abordé par les intellectuels depuis le début des répressions. Il déclare :

« En outre, une tendance s’est manifestée clairement au ministère de l’Information tchécoslovaque et dans le Syndicat unique des écrivains : éliminer de la vie publique le plus grand nombre possible d’intellectuels catholiques, sous des prétextes divers. »44

Jean Cep note l’urgence de l’intervention et de la mobilisation des intellectuels à l’égard des intellectuels tchécoslovaques. Le catholicisme des intellectuels opprimés en Tchécoslovaquie fait-il de la religion le ciment universel des intellectuels ? Toujours est-il que ce type de mobilisation d’intellectuels français envers des intellectuels étrangers est unique depuis l’arrivée de la vague répressive dans les démocraties populaires. La montée en puissance de la répression religieuse communiste a cependant contribué à interpeller les intellectuels français. La censure de la culture et de la diffusion religieuse en Tchécoslovaquie, notamment en Bohême, ne date pas de 1949 mais du début 194645. Plus de trois ans se sont écoulés entre le début de la censure intellectuelle et l’engagement des clercs français ce qui indique que ni le « coup de Prague », ni la rupture titiste n’ont permis de révéler la réalité culturelle en Tchécoslovaquie. Seul le conflit entre l’Eglise et l’Etat a permis aux intellectuels français de s’inquiéter du sort de leurs homologues orientaux.

Enfin, la réception des persécutions hongroises et tchécoslovaques trouva un écho dans la France intellectuelle grâce aux similitudes religieuses présentes dans ces divers pays.

44 J. Cep, « La lutte religieuse… », art. cité, p.666. 45

La répression à l’égard des intellectuels slovaques résidant en Bohême fut importante en 1946. Cette répression s’explique par la multiplication des manifestations anti-tchèques et anti-communistes visibles à Bratislava, Trnava et Banská Bystrica depuis l’exécution de l’ancien chef de l’Etat slovaque, Mgr Tiso. Deux anciens membres du gouvernement de Mgr Tiso, Ferdinand Dulcanski et Carol Sidor, prirent la tête d’un groupe d’intellectuels s’organisant en véritable résistance intérieure à la mise en place d’un gouvernement de Moscou.

Là où le « coup de Prague » et la rupture titiste n’étaient que des événements propres aux Etats concernés, la phase religieuse du schéma répressif stalinien suscita l’inquiétude des clercs français dans le sens où l’apparition de tels phénomènes pouvaient se matérialiser par le biais du PCF. La crainte d’une propagation de la répression religieuse à l’Europe occidentale est alors pensée et évoquée de manière pessimiste par Mounier dans Esprit :

« Si quelque œuvre satanique travaille en ce moment l’Europe, ne jouerait-elle pas deux cartes d’un coup, d’un côté la persécution, de l’autre, face à cette persécution, le durcissement sur la chrétienté occidentale d’une telle assurance collective que frappée d’aveuglement sur les conditions qui peuvent attirer sur elle la même foudre, elle ne prenne plus même soin de les réviser ?

Quand le conflit est déchaîné sans avoir été prévu, le drame est sans doute qu’il ne puisse se dérouler autrement. Prenons garde que demain, en Espagne, au Portugal... Chez nous aujourd’hui, nous pouvons du moins travailler à repérer ce nœud mortel et le dénouer à temps. »46

Au fil des procès d’ecclésiastiques dans les démocraties populaires, la religion fut successivement perçue comme un enjeu majeur des relations internationales que les intellectuels se devaient de protéger (Esprit véhicule cette idée dès mars 1949) puis comme un moyen révélateur de la puissance répressive soviétique à l’Est. Si c’est par « l’entremise de la théologie que l’Histoire occupe une certaine place dans la vie intellectuelle du catholicisme »47, il en est de même quant à l’importance religieuse dans l’Histoire de la vie intellectuelle française de cette année 1949.

2.

2.2. Une Tchécoslovaquie idéalisée par l’intelligentsia communiste

Même si les répressions tchécoslovaques n’ont pas eu le même écho en France que les événements hongrois, elles furent toutefois autant délicates à gérer par l’intelligentsia du PCF. En effet, la volonté stalinienne de faire de la Tchécoslovaquie un modèle du communisme aux portes de l’Europe occidentale ne se fit pas sans difficultés. Passée sous influence soviétique par le biais du « coup de Prague », la Tchécoslovaquie reste aux yeux des intellectuels communistes une zone sensible et apparentée à une véritable poudrière, siège d’un danger potentiel :

« Seule exception : la Tchécoslovaquie. Seule de ces pays où les mots- clés : démocratie, parlement, syndicat, opinion publique avaient le même sens qu’en Occident. Nous aurions voulu qu’elle devienne une préfiguration de ce que seraient nos pays une fois débarrassés de leurs bourgeoisies : un modèle de démocratie avancée et de justice sociale, mais semblable à ce que nous rêvions. »48

46 J.-M. Domenach, E. Mounier, « Le procès… », art. cité, pp.565-566.

47 Guy Bedouelle, L’Histoire de l’Eglise : Science humaine ou théologie ?, Paris, Mentha, 1992, p.2. 48

La dénonciation de la répression religieuse par Esprit et La Revue des deux mondes ne fut pas reçue de la même manière que l’expérience hongroise. Consciente des erreurs religieuses de Mindszenty en Hongrie et de la gestion hasardeuse du catholicisme par les autorités ecclésiastiques de Budapest, les intellectuels communistes n’hésitèrent pas à entrer sur le terrain religieux dans le débat intellectuel, comme a pu le montrer l’intervention d’Yves Allain49. Le cas tchécoslovaque ne permet pas une telle analyse. La répression religieuse à Prague est l’expression même d’une politique totalitaire de Staline. Là où les intellectuels communistes peuvent reprocher à Mindszenty sa volonté personnelle de puissance sur la Hongrie (reproche partagé par Esprit50), leur argumentation se retrouve amputée à la vue de l’autoritarisme planant sur la condamnation de Mgr Beran.

La stratégie intellectuelle communiste fut d’esquiver le débat religieux au sujet des répressions de Prague pour préférer une vision idéalisée de la Tchécoslovaquie. Dès juin 1948, Suzanne Roubakine dresse un premier tableau de la nouvelle Tchécoslovaquie communiste dans Europe :

« A l’école, comme à l’usine ou à l’administration, les brigades de travail volontaire existent. (…)

La jeunesse est intégrée dans la vie scolaire et dans l’ensemble de la vie politique. L’abaissement de l’âge électoral à dix-huit ans constitue une avancée considérable. »51

La Tchécoslovaquie fut successivement analysée par Europe et Les Lettres Françaises de juin 1948 à juin 1949. En analysant les champs d’entrée exploités dans l’analyse des différents articles, on se rend compte de la diversité des sujets traités : l’enseignement, le théâtre, le cinéma, la musique et l’art. Malgré cette variété, aucune mention du domaine religieux. Qu’en est-il de la situation religieuse en Tchécoslovaquie dans ces années 1948- 1950 ? Tandis que dans le même temps, les intellectuels communistes français justifient l’effort entrepris par Moscou pour reconstruire une Hongrie où religion et Etat semblent cohabiter, aucune explication ne vient éclaircir le cas tchécoslovaque. Les clercs communistes ont saisi l’importance d’une dérive du débat intellectuel vers la question religieuse tchécoslovaque, question insoluble dans une quelconque tentative de légitimation de la répression stalinienne. Bien que moins médiatique, la répression religieuse en Tchécoslovaquie a su placer les élites communistes françaises dans une situation peu confortable. La querelle entre Jean Cep et l’abbé Boulier témoigne de la délicate gestion de l’affaire par le PCF. Disposant d’une crédibilité certaine avant l’affaire tchécoslovaque, la collaboration prononcée avec Europe et le Parti a valu à l’abbé Boulier de n’être qu’un instrument supplémentaire de la machine communiste52.

49 Y. Allain, « Le mouvement des collèges… », art. cité.

50 E. Mounier et J.-M. Domenach déclarent à ce sujet : « Le cardinal Mindszenty était plus que légitimiste. Le

chef des catholiques était aussi ce seigneur féodal, grand propriétaire foncier, jadis plus réactionnaire que les Habsbourg eux-mêmes. » dans J.-M. Domenach, E. Mounier, « Le procès… », art. cité, p.565.

51 Suzanne Roubakine, « Tchécoslovaquie d’aujourd’hui », Europe, n° 30, juin 1948, p.137.

52 La parution de ses mémoires en 1977 traduit cette imbrication entre sa charge ecclésiastique et son attrait pour

le communisme. Cf. Jean Boulier, J’étais un prêtre rouge. Souvenirs et Témoignages, Paris, Editions de l’Athanor, 1977.

3. L’influence du catholicisme sur l’intelligentsia française

Outline

Documents relatifs