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L ’AMOUR AFFECTUEUX ET FRATERNEL, SOURCE DE LA CONSCIENCE MAGIQUE

Dans le document Les sept clés pour le respect (Page 62-69)

La première expérience que vit chaque être humain sur la terre est celle de la communauté. En portant pendant neuf mois l’enfant dans son ventre, la mère lui offre nourriture, protection, sécurité, intimité, énergie et possibilité de se développer et de se former. C’est un moment d’amour et de grande beauté qui contient tout un enseignement précieux sur la façon dont chacun devrait considérer la vie, soi-même, l’autre, la communauté dans l’amour, la terre.

La deuxième expérience de communauté vient juste après, lorsque le nouveau-né est accueilli par une famille qui prend soin de lui et lui offre tout un nouvel environnement pour permettre son épanouissement, son initiation à la vie. En se développant, l’enfant prend conscience de son moi, de son intimité, de son identité. Ce moi est la chose la plus extraordinaire et la plus mystérieuse du monde. Mais même lorsque la personnalité se développe correctement, chacun continue à se percevoir comme le membre d’une famille, d’un groupe, d’une société, d’un peuple, d’une culture, d’un environnement et même de toute l’humanité. Il devient de plus en plus évident que chez les jeunes vit cette perception de l’unité de l’humanité.

Bien sûr, c’est encore un sentiment inconscient et il n’est pas devenu dynamique. Pourtant, c’est dans ce sentiment d’unité et d’amour fraternel que sont déposés les germes qui peuvent guérir l’humanité et la terre. C’est en lui que l’on peut cultiver les énergies qui veulent s’écouler pour apporter une nouvelle culture et une nouvelle façon d’être au monde. C’est cette idée vivante d’une communauté d’amour au-delà de toute frontière qui peut permettre aux individus de reconquérir leur moi supérieur et de restaurer un environnement sain et harmonieux, un environnement qui ne détruit plus l’âme, mais qui rayonne des forces bénéfiques et constructives.

Cette idée d’amour fraternel et de respect de l’autre dans la communauté doit s’étendre au-delà des seuls humains pour englober les autres règnes de vie auxquels nous sommes étroitement et indissolublement liés: les règnes minéral, végétal, animal et angélique. Par «règne angélique», il faut comprendre les différentes hiérarchies qui vivent et agissent dans les royaumes invisibles.

Il est fondamental que les individus recherchent les moyens les plus harmonieux de s’unir aux autres dans l’amour et le Bien commun. Je sais que tous les hommes savent cela et sont d’accord sur les bienfaits de la communauté d’amour, mais cela ne reste qu’un savoir mort, car dans la réalité, nous avons construit un monde artificiel au détriment des règnes minéral, végétal, animal, humain et angélique. Apprendre à respecter la communauté d’amour et le lien de Lumière et de vie qui unit les hommes, c’est aussi prendre conscience individuellement de nos devoirs et de notre responsabilité vis-à-vis des autres créatures.

Respecter d’une façon profonde et nouvelle la communauté de la terre, ce n’est absolument pas cultiver la passivité et s’en remettre aux autres, mais c’est plutôt prendre conscience d’une façon beaucoup plus fine du pouvoir de l’individu. C’est l’individu qui peut féconder le groupe de sa pensée lumineuse. Lorsqu’un individu capte l’esprit de vérité, sa pensée peut rayonner comme un soleil pour réchauffer la terre et les cœurs. La communauté reçoit cette pensée et peut alors la réaliser, la mettre au monde avec facilité. Oui, il y a des relations, des énergies qui circulent entre le groupe et les individus. Ces relations sont pour notre malheur ou pour notre bonheur.

Le respect de la communauté passe justement par le renforcement du moi lumineux, positif et créatif de l’individu. Ce sont la liberté individuelle et la libre entreprise qui sont les gardiens sacrés de la communauté de Lumière. L’unité et l’amour affectueux ne doivent pas être construits en partant du bas, mais du haut. C’est par l’esprit, la conscience et la vie à son origine que toutes les créatures sont frères et sœurs. La communauté ne doit pas être élaborée inconsciemment, passivement, collectivement, mais par la force et la souveraineté de l’esprit de vérité universel qui s’exprime et se manifeste dans le rayon de l’individualité éveillée dont les pensées sont tournées vers l’origine de l’esprit. La confiance en soi et dans l’esprit de vérité doit être recherchée et cultivée. En son temps, Jésus avait déjà parlé de cet esprit sublime qui viendrait pour enseigner toute la vérité à l’intérieur

de chacun et qui apporterait avec lui la liberté et l’affranchissement du joug des forces sombres et de tous les esclavages.

Par la conscience de son je, de sa volonté créatrice et de sa pensée vivante, chacun peut recevoir des hautes idées, des connaissances dans son être intérieur et ensuite en féconder la communauté. Celui qui prend conscience que l’origine de la lumière du savoir intérieur est commune à toutes les créatures du monde est tout proche d’avoir trouvé le chemin sacré de l’éveil et de la grande école de Dieu qui guide les hommes depuis le commencement des temps.

Oui, la vie est précieuse. Elle est semblable à un océan d’énergie invisible qui soutient et anime toutes les créatures. De la vie émanent les pensées, les ressentis, les désirs, les actes, les formes. C’est une belle expérience que de vivre en soi la pensée que toutes les créatures puisent leur vie, leur conscience et leur être à la même source commune. D’une telle pensée profondément vécue émane le respect de la vie, de l’environnement commun et de la communauté d’amour. La miséricorde peut aussi emplir le cœur pour toutes les créatures qui souffrent. C’est une saine façon de vivre que de s’intéresser aux autres et de contribuer, par le pouvoir de sa propre individualité, à améliorer le monde dans le sens de l’esprit de vérité. Il ne s’agit absolument pas de s’apitoyer sur son propre sort ou sur celui des autres, mais bien de cultiver une force dynamique créatrice pour protéger la vie et la communauté d’amour entre les minéraux, les végétaux, les animaux, les humains et les Anges. La miséricorde et la juste compréhension du monde engendrent des forces qui permettent de transformer son propre comportement et d’aider les autres d’une façon magique.

Celui qui vit emprisonné dans le faux égoïsme et dans l’illusion du moi éphémère et changeant se coupe des autres et donc de la possibilité de recevoir des énergies pour élever sa propre conscience vers une compréhension supérieure. Sans l’éveil à l’autre, sans l’amour, sans la volonté de prendre soin de l’environnement commun, aucun savoir réel n’est possible.

Le monde formant un tout est la source de tout éveil, de tout élan, de toute initiation. L’amour pour toutes les créatures du monde et l’aspiration harmonieuse, naturelle à leur venir en aide par l’acquisition de la pensée lumineuse et du savoir vivant sont le chemin intérieur que tout homme

venant en ce monde devrait emprunter. C’est le chemin de l’humanité de Lumière.

Bien sûr, il ne s’agit absolument pas de prendre sur soi les péchés du monde et les problèmes des autres. En tout, il faut de la modération et de l’équilibre. Il faut capter juste ce dont nous avons besoin pour transformer l’énergie en force et en lumière positives. Tous les jours, nous puisons ce dont nous avons besoin pour vivre dans l’environnement commun. Nous le faisons inconsciemment, sans respect, sans gratitude, sans amour. Si tu penses à la nourriture, à l’eau, à l’air, à la lumière, il est évident qu’ils sont comme des portes pour s’unir à toutes les créatures du monde. Mais en réalité, il ne suffit pas de nourrir le corps physique et le moi passager, il faut aussi abreuver les autres corps subtils qui permettent d’atteindre la conscience et la force supérieures. La miséricorde, l’amour affectueux, le respect sont eux aussi une nourriture, une nouvelle façon de communiquer avec l’environnement et de recevoir de lui des énergies supérieures qui peuvent justement le guérir.

Celui qui mange trop tombe malade et il en est de même pour celui qui s’ouvre trop aux autres. Il s’agit de trouver un équilibre bénéfique. Les hommes ne veulent pas s’ouvrir à la communauté universelle parce qu’ils sentent inconsciemment que notre environnement a été rendu malade et négatif. Ils ne veulent pas entendre parler des problèmes des autres, mais ils ne réfléchissent pas qu’ils vivent dans un environnement malade et que c’est eux-mêmes qui en saturent l’atmosphère en ouvrant leur poste de télévision, leur radio, leurs journaux. Bien sûr, cela demeure à la superficie et ne se transforme pas en nourriture pour la conscience supérieure parce que le respect, la miséricorde ne sont pas présents dans l’âme. Cela revient à avaler de la nourriture sans estomac pour la digérer. Vivre avec amour et devenir une bénédiction pour la terre et les autres est un art subtil qui conduit à la santé parfaite du corps, de l’âme et de l’esprit. L’esprit veut la vérité comme nourriture, l’âme aspire à l’amour fraternel et le corps veut être guidé par la sagesse.

Le nouveau respect, c’est de prendre conscience de la communauté vivante et de notre lien profond avec elle. Chacun de nous n’a pas qu’une vie individuelle, il a aussi une vie collective et je dirais même plus, un corps collectif. Bien sûr, ce corps est très subtil, mais il y a une partie de nous qui vit en tous les êtres. Ce corps, qui a été délaissé par l’humanité contemporaine, est le fondement de toute morale vivante et naturelle. Ce

que je fais à l’autre, c’est à moi que je le fais, car cela agit sur ce corps subtil et je perds alors le contact avec l’esprit de vérité et avec l’âme. Dans le courant de saint Jean et du christianisme originel, ce corps est appelé le

«corps du nous.» C’est la conscience d’être un avec le tout. Lorsque ce corps est correctement éveillé, il devient aussi réel que le corps physique.

Le corps physique a été constitué par ce corps du nous, c’est pourquoi il contient dans sa structure tous les éléments du monde. Il y a en nous des éléments qui proviennent des minéraux, des végétaux, des animaux, des hommes, des hiérarchies angéliques. Les hommes, aujourd’hui, parlent d’écosystème, d’environnement, mais ils ont perdu cette notion fondamentale du corps du nous. Il n’est pas possible de protéger la vie humaine au détriment de l’environnement, des autres règnes de la nature vivante, car du point de vue du corps du nous, il n’existe aucune séparation, aucune différenciation.

En cultivant la miséricorde comme tremplin pour une conscience et une force supérieures et en développant le respect envers l’environnement et l’idée de la communauté d’amour, il est possible de guérir en soi le corps du nous et de reconquérir la morale naturelle et vivante qui ouvre les portes de dimensions célestes dans l’homme-individu.

Je parle ici d’une science de l’éveil, de l’ennoblissement et de techniques d’alchimie.

Du respect profond et vivant doit émaner la libre décision de ne plus participer aux forces de destruction inconscientes, malveillantes et gratuites.

Il existe une perversité et un désespoir de la destruction. Je l’ai dit, la destruction est un processus naturel de la vie, mais il existe une destruction maladive et perverse qui n’a rien à voir avec l’intelligence vivante. La vie ne détruit rien, elle ennoblit, elle élève, elle bénit. L’engagement à devenir soi-même une source de bénédiction et de protection de la communauté d’amour en accord avec la vie doit être vécu avec force. La destruction gratuite doit être dépistée et progressivement guérie.

Il ne s’agit pas de prendre des décisions qui émanent de l’extérieur, mais bien de suivre des impulsions morales qui illuminent l’intérieur et qui renforcent la conscience. Quelqu’un va prendre la décision de ne plus arracher les fleurs machinalement, juste pour les sentir et les jeter ensuite. Il va développer l’attitude juste de se baisser pour capter leur parfum. Il ne cueillera les fleurs que pour les offrir ou pour décorer une maison. Il le fera

avec conscience, gratitude. Un autre décidera d’arrêter de manger de la viande; un autre encore voudra lire les droits de l’homme et les répandra autour de lui avec respect. En vérité, il y a une nouvelle façon de vivre à inventer et il faut vouloir aller vers le nouveau.

La discipline physique, comme s’abstenir de détruire gratuitement des fleurs, est une bonne chose, car de cela émane une force qui permet d’autres transformations. Le physique est une première étape, mais ensuite il y a le moral, puis la pensée et enfin, l’acte et la conscience magiques. Plus on s’élève, plus les résultats sur la communauté d’amour et sur l’environnement sont puissants. Il s’agit de développer ces quatre étapes d’une façon harmonieuse.

Un homme fera beaucoup plus de mal en cultivant des pensées de destruction qu’en arrachant des fleurs inconsciemment. Bien sûr, tout est lié, mais c’est une loi que la pensée est plus puissante dans ses effets, car elle circule et va nourrir la conscience magique qui, à son tour, agit sur le plan physique. Ainsi, à l’époque du nazisme, d’énormes forces de destruction malades ont été mises en jeu. Mais les vrais responsables ne sont pas forcément ceux que l’on croit, car un petit groupe d’individus ne peut pas obtenir une telle puissance si les trois quarts de l’humanité n’y participent pas par la pensée et la force morale. Bien sûr, c’est inconscient, mais c’est justement cela qui devrait nous inciter à devenir conscients et créateurs.

Si on regarde le corps de pensée de l’humanité, on verra encore aujourd’hui se profiler les mêmes forces malades de destruction aveugle qui nourrissent la conscience magique dans le mauvais côté. Par exemple, penser que l’on détient la vérité au détriment de tous les autres peut entraîner une persécution, une guerre, un holocauste. Cette pensée, aussi anodine soit-elle, entrera dans le corps du nous et sera récupérée par des gens qui ont une conscience magique et qui s’en serviront comme d’une énergie, comme d’un vote pour réaliser leurs œuvres malsaines. Il est évident que pour l’humanité, la morale et la pensée sont à la base de tout et c’est parce que les humains ne maîtrisent justement pas leurs pensées que la guerre et la destruction entrent partout sur la terre et envahissent notre environnement.

Une pensée savamment entretenue peut nous conduire dans l’illusion, le mensonge et ensuite engendrer un sentiment de colère et de haine. Nous

voyons cela tous les jours. D’où la nécessité de développer une vision juste et saine de la vie fondée sur le respect et l’ouverture à l’autre. L’amour, l’amitié, la sagesse, la conscience, l’éveil, l’harmonie, la beauté, la justice… sont des valeurs sûres. Sans elles, l’humanité devient monstrueuse et destructrice. Mes propres expériences m’ont montré que ces pensées sont le corps des Anges et qu’en les introduisant dans notre propre pensée, elles pouvaient travailler sur nous et nous protéger de la pensée inconsciente, malade et destructrice. Il se crée ainsi une conscience magique positive et harmonieuse.

C’est une nouvelle façon de considérer la vie que de constater que nous sommes tous coresponsables du monde et que notre façon de vivre et d’être agit sur l’environnement et sur la mentalité des hommes. Nous sommes loin de la conception actuelle de l’homme qui ne peut rien faire et qui se sent souvent inutile et impuissant face à la détresse du monde. L’Ange du respect nous ouvre les portes de notre dignité, de notre royauté, de notre prêtrise oubliée et il nous donne la capacité d’être utiles, de devenir une bénédiction pour le monde en travaillant avec les forces et influences de la Lumière. Mais pour nous en emparer, il faut nous entraîner, il faut y travailler et accumuler de la force.

La force s’acquiert par l’éveil de la conscience et la culture de la vie intérieure. Cela s’appelle se respecter soi-même.

Elle augmente par la mise en pratique de ce que la conscience a perçu.

Cela s’appelle le respect de l’autre.

La mise en pratique guérit et reconstruit le corps moral. Par la morale vivante, la force grandit et devient profonde et stable. Cela s’appelle le respect de la vie en tout.

Par la morale vivante, la pensée s’éclaire dans l’intelligence universelle.

La force devient lumineuse et fusionne avec la source du bien. Cela s’appelle le respect de Dieu.

Lorsque la conscience individuelle a rejoint l’océan de la vie universelle, la conscience magique apparaît et l’homme conscient de lui-même se sent appartenir à la grande harmonie des mondes et des êtres et c’est pour elle qu’il œuvre avec amour, joie et respect. Du vrai respect naît la liberté sous la conduite de l’esprit de vérité.

Dans le document Les sept clés pour le respect (Page 62-69)