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DE L’ALLAITEMENT MATERNEL

A/ Lymphangite

C’est une lymphangite superficielle du sein secondaire à une infection locale du mamelon, dont la porte d’entrée est une crevasse. Le germe le plus fréquent est le staphylocoque.

Elle se manifeste par l’apparition brutale d’une fièvre à 40 °C avec frissons et d’une douleur locale dans le sein, permanente.

L’examen retrouve une zone rouge linéaire, partant de l’aréole et se dirigeant le plus souvent vers le creux axillaire homolatéral. Cette zone est chaude et douloureuse, sans autre lésion palpée en profondeur. La glande mammaire n’est pas douloureuse. Il y a peu d’adénopathies axillaires.

Le lait n’est pas infecté. Le signe de Budin est négatif.

Le traitement repose sur le traitement anti-inflammatoire par l’aspirine, les antiseptiques locaux et une hygiène locale rigoureuse.

La patiente peut poursuivre l’allaitement sur les deux seins.

La guérison survient rapidement en 24 à 48 heures.

Signe de Budin

Il recherche la présence de pus dans le lait.

On fait couler du lait sur une compresse. Si le lait contient du pus, il empèse la com-presse (laisse un dépôt épais jaunâtre). Le signe de Budin est alors dit positif.

Si le lait coule à travers les mailles de la compresse sans laisser de dépôt, il n’y a pas de pus et le signe de Budin est dit négatif.

La présence de pus dans le lait signe l’infection de la glande mammaire.

A l l a i t e m e n t e t s e s c o m p l i c a t i o n s 1-2-24

B/ Mastite

C’est l’infection, elle aussi à staphylocoque le plus souvent, du tissu glandulaire mammaire.

La porte d’entrée est toujours la même, ce sont les lésions mamelonnaires.

Elle évolue en plusieurs phases (dans les deux cas, le signe de Budin est positif).

1. Galactophorite aiguë

C’est une douleur intense, d’installation rapidement progressive dans un contexte fébrile.

Paradoxalement, la fièvre est souvent moins élevée que lors de la lymphangite aiguë.

L’examen trouve un noyau dur et douloureux dans le sein, mal délimité et inflammatoire avec des adénopathies axillaires. La pression fait sourdre du lait mêlé à du pus (signe de Budin positif).

Le traitement médical est généralement efficace à ce stade. Il consiste en la suppression de l’allaitement au moins du côté infecté (le lait est tiré et jeté), un renforcement des soins du mamelon et une antibiothérapie par voie générale après un bilan bactériologique.

En l’absence de traitement, l’évolution se fait vers l’abcédation.

2. Abcès du sein

Abcès non collecté :

la fièvre persiste et augmente avec des céphalées et une asthénie alors que la douleur locale croît. L’examen trouve un gros sein avec, sous une peau normale, la palpation d’une masse profonde, mal limitée et très douloureuse, avec des adénopathies.

Abcès collecté :

la collection survient au bout de quelques jours avec une fièvre oscillante, des douleurs pul-satiles et insomniantes et des signes biologiques d’infection. L’examen local trouve une masse fluctuante dans un sein inflammatoire. Le traitement est chirurgical avec un draina-ge lardraina-ge ainsi que l’arrêt de l’allaitement ;

l’antécédent d’abcès du sein n’est pas forcément une contre-indication à l’allaitement lors d’une grossesse ultérieure. ■

POINTS FORTS

L’allaitement maternel nécessite un accompagnement et un apprentissage. C’est le rôle du personnel soignant.

L’allaitement doit être confortable pour la mère et l’enfant. Ce dernier doit prendre l’ensemble du mamelon dans sa bouche.

L’allaitement doit être précédé d’un nettoyage des mamelons. Il faut alterner les seins lors de tétées et bien nettoyer les mamelons après.

Il faut garder les mamelons propres et secs entre les tétées.

L’engorgement mammaire est l’équivalent d’une montée laiteuse plus symptoma-tique. Le traitement est la vidange des seins.

La lymphangite aiguë est une inflammation du réseau lymphatique cutané. Le signe de Budin est négatif.

La galactophorite et les abcès du sein sont des infections de la glande mammaire : le signe de Budin est positif.

Toutes les complications infectieuses ont pour porte d’entrée les lésions mame-lonnaires.

La Collection Hippocrate

Épreuves Classantes Nationales

GYNÉCOLOGIE-OBSTÉTRIQUE

Dr Jacky NIZARD Chef de Clinique

L’institut la Conférence Hippocrate, grâce au mécénat des Laboratoires SERVIER, contri-bue à la formation des jeunes médecins depuis 1982. Les résultats obtenus par nos étudiants depuis plus de 20 années (15 majors du concours, entre 90 % et 95 % de réussite et plus de 50%

des 100 premiers aux Épreuves Classantes Nationales) témoignent du sérieux et de la valeur de l’enseignement dispensé par les conférenciers à Paris et en Province, dans chaque spécialité médicale ou chirurgicale.

La collection Hippocrate, élaborée par l’équipe pédagogique de la Conférence Hippocrate, constitue le support théorique indispensable à la réussite aux Épreuves Classantes Nationales pour l’accès au 3èmecycle des études médicales.

L’intégralité de cette collection est maintenant disponible gracieusement sur notre site laconferencehippocrate.com.Nous espérons que cet accès facilité répondra à l’attente des étu-diants, mais aussi des internes et des praticiens, désireux de parfaire leur expertise médicale.

A tous, bon travail et bonne chance !

Alain COMBES, Secrétaire de rédaction de la Collection Hippocrate

Toute reproduction, même partielle, de cet ouvrage est interdite.

Une copie ou reproduction par quelque procédé que ce soit, microfilm, bande magnétique, disque ou autre, constitue une contrefaçon passible des peines prévues

par la loi du 11 mars 1957 sur la protection des droits d’auteurs.

Question mise à jour le 11 février 2005

www.laconferencehippocrate.com

I N S T I T U T L A C O N F É R E N C E H I P P O C R A T E

Aménorrhée

III-296

III-296

Aménorrhée

Objectifs :

–Devant une aménorrhée, argumenter les principales hypothèses diagnostiques et justifier les examens complémentaires pertinents.

DÉFINITION

L’aménorrhée est l’absence de règles. L’aménorrhée est dite primaire si les règles ne sont pas apparues à l’âge normal de la puberté. L’aménorrhée est dite secondaire si les règles sont absentes depuis au moins trois mois chez une femme antérieurement réglée.

En dehors de la grossesse et de la ménopause, l’absence de règles est pathologique, il faudra en retrouver la cause.