• Aucun résultat trouvé

2.2 La formation initiale pratique

2.2.4 L’évaluation de la formation pratique

Comme pour la partie théorique, il faudra évaluer l’agent à l’issue de la période de la for- mation pratique. La mise en situation de l’agent à un poste de travail est un moyen d’évaluer le savoir-faire d’un agent. Afin que l’évaluation soit mieux " acceptée " par l’agent, nous pensons qu’elle ne doit pas uniquement être basée sur une observation de celui-ci en situation de travail.

Ce moment doit être propice à l’instauration d’un dialogue entre le nouvel agent et l’évaluateur. Il est important que cette évaluation ait lieu car l’acquisition de connaissances n’est pas systéma- tiquement corrélée à l’acquisition de compétences. Des grilles d’évaluation, construites à partir du contenu des " feuilles de route " pour chaque poste de travail, pourront servir de support à l’évaluation des agents. Chaque critère de la grille sera noté si les activités devant être maîtrisées sont acquises, en cours d’acquisition ou non acquises.

L’évaluation pratique pourra être réalisée par le pharmacien responsable de l’unité (et/ou le pharmacien assistant) ou par une personne de l’encadrement qu’il aura désigné (cadre de l’unité, responsable de production, interne). Aussi, il est important de souligner que le tuteur est une personne entièrement impliquée dans le parcours de formation pratique du nouvel agent. Dans ce sens, nous pensons que l’évaluation de la formation pratique doit tenir compte des remarques et/ou observations de ce dernier.

Le but de cette évaluation n’est pas d’attribuer une note finale à l’agent. L’objectif est de pouvoir mettre en évidence si l’agent en formation a acquis suffisamment de compétences pour pouvoir être considéré autonome au poste de travail, mais également de détecter ses lacunes et de propo- ser les moyens d’y remédier. Cette évaluation doit permettre in fine au pharmacien d’habiliter ou non l’agent.

L’évaluation de la formation pratique n’est pas entièrement formalisée. En effet, son positionne- ment dans le processus de formation n’a pas été décidé :

– doit-elle avoir lieu avant passage sur le poste suivant ?

– doit-elle avoir lieu après passage de l’agent sur tous les postes ?

La première possibilité présente l’avantage de valider ou non les aptitudes de l’agent à occuper le poste de façon autonome. L’agent pourrait ainsi être inclus au planning sur le poste qu’il aura validé. Cette solution permettrait de répondre aux contraintes de planning. Cependant, cette possibilité a ses limites. En effet, si l’agent est inclus au planning, sa formation pratique se trouve interrompue et risque d’être retardée dans le temps. La deuxième possibilité offre l’avantage de

respecter la continuité de la formation pratique. Elle est également moins chronophage : elle mobilise l’agent, le tuteur, le personnel d’encadrement une seule fois, contrairement à l’autre possibilité où les personnes devront se rendre disponibles à plusieurs reprises ce qui n’est pas toujours évident. Ce point devra être discuté avec tous les acteurs de l’évaluation de la formation pratique d’un agent afin de conclure sur " la place " de l’évaluation dans le processus de formation. Après avoir défini un programme de formation initiale pour tout agent nouvellement recruté à la stérilisation du CHU de ROUEN, il convient de définir un programme de formation continue.

3

Proposition d’un programme de formation

continue à la stérilisation centrale du CHU

de ROUEN

Les techniques de formation et d’évaluation continue sont les mêmes que pour la formation et l’évaluation initiale.

Ce chapitre propose uniquement des délais de ré-évaluation des formations théorique et pratique.

3.1

La formation théorique continue

Comme il a été évoqué précédemment, les modules de formation théorique proposés aux nouveaux agents, sont également ouverts aux agents déjà en poste désireux d’y participer et/ou aux agents désignés par le pharmacien et/ou le cadre afin de mettre à jour leurs connaissances. Concernant la formation obligatoire " Conduite d’autoclave ", l’arrêté du 15 mars 2000 relatif à l’exploitation des équipements sous pression [32] souligne que : " Le personnel chargé de la conduite d’équipements sous pression doit être informé et compétent (...). Pour les équipements

sous pression répondant aux critères de l’article 15 (paragraphe 1) du présent arrêté, ce personnel

doit être formellement reconnu apte à cette conduite par leur exploitant et périodiquement

confirmé dans cette fonction. " La notion de périodicité est évoquée dans l’arrêté mais non

définie. Nous pouvons nous aider des recommandations de l’AFS pour définir la périodicité de la formation " Conduite d’autoclave ". Pour les autoclaves à ouverture automatique, l’AFS dit

qu’il ne semble pas utile de refaire une formation périodique pour le principe si l’agent pratique quotidiennement, et qu’il n’y a pas de changement au niveau de l’appareillage. En revanche, la formation est indispensable si la stérilisation se dote de nouveaux appareils ou, si l’agent a interrompu son activité pratique. Aussi, la possibilité de bénéficier d’une mise à jour des connaissances tous les 3 ans peut sembler raisonnable si elle reste adaptée aux besoins.

Par conséquent, en l’absence de " nouveauté " ou de changement, un renouvellement de la formation " Conduite d’autoclave " tous les 3 ans sera proposé.

La durée de validité des documents " qualité " a été fixée à 3 ans. Une relecture complète des documents sera donc demandée tous les 3 ans, voire avant, si ceux-ci font l’objet d’une modification et/ou d’un changement de version dans un délai inférieur à 3 ans.

La participation des agents à des congrès et/ou à un DU ou à un Diplôme InterUniversitaire (DIU) s’inscrit également dans le programme de formation théorique continue.