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Notre étude a permis d’analyser :

La qualité de l’APO en évaluant la douleur postopératoire.

La qualité de la réhabilitation postopératoire obtenue grâce à la maitrise de la douleur postopératoire et l’analyse de la durée de séjour dans les services de réanimation et de chirurgie traumato-orthopédique et la durée totale du séjour hospitalier.

La qualité des soins reçus par le patient opéré grâce à l’enquête de satisfaction.

1. Protocole de l’analgésie postopératoire :

Un seul protocole analgésique a été réalisé chez tous les patients de notre série. Dans le cadre de l’analgésie multimodale, une APD était associée à l’administration concomitante du paracétamol et du néfopam.

1.1 L’analgésie péridurale lombaire :

La mise en place du cathéter péridural lombaire se faisait avant l’acte chirurgical et son utilisation commençait en peropératoire en fin d’intervention.

L’anesthésique local (AL) utilisé était la bupivacaïne à 0,125%, associée au fentanyl à la dilution de 2µg/ml.

Le mode d’administration était la perfusion continue à la seringue électrique et la vitesse de perfusion était adaptée afin d’obtenir une échelle visuelle analogique (EVA) <30mm, tout en fixant des objectifs de stabilité hémodynamique et respiratoire.

La vitesse de perfusion n’a jamais excédé la vitesse 4 chez tous les patients de notre série. Les objectifs recherchés étant une maitrise de la douleur postopératoire, une réduction de la durée de séjour hospitalier et par conséquent, une meilleure réhabilitation postopératoire avec une appréciation de la satisfaction des patients.

1.2 Le paracétamol :

Le paracétamol était administré par voie intraveineuse (IV) à la dose de 1g chaque 6 heures le jour de l’intervention puis le relais était pris par voie orale à la même dose dès le lendemain.

1.3 Le néfopam :

Le néfopam était administré par IV à la seringue électrique à la dose de 120 mg par jour dilué dans 48 ml de SS 0,9 % administrée à la vitesse 2 (passé en 24heures) le jour de l’intervention puis le relais était pris par voie orale à la même dose dès le lendemain (une ampoule de 20 mg sur un morceau de sucre chaque 4heures).

2. Evaluation de la douleur postopératoire :

L’évaluation de la douleur postopératoire était réalisée grâce à l’EVA chez tous les patients de notre série. L’EVA permet d’évaluer la qualité de l’APO. C’est une échelle unidimensionnelle d’auto-évaluation de l’intensité de la douleur. Elle est utilisée auprès des patients communiquant, à partir de l’âge de 05ans. C’est une échelle simple, elle permet de faire des mesures répétées et rapprochées, de dépister la douleur du patient, de la quantifier et de suivre son évolution. Son utilisation était expliquée aux candidats pour PTH et/ou PTG au cours de la consultation d’anesthésie.

Elle est interprétée, au repos comme au mouvement, de la façon suivante : − Zéro mm : douleur absente.

Entre 10 et 30 mm : douleur faible. Entre 30 et 50 mm : douleur modérée. Entre 50 et 70 mm : douleur intense. >70 mm : douleur très intense.

Figure : ************

L’évaluation de la qualité de l’analgésie par l’EVA chez les patients de notre série a été réalisée au repos et au mouvement.

3. Evaluation de la durée de séjour hospitalier :

Le bénéfice recherché lors d’un protocole de réhabilitation postopératoire est in fine une réduction de la durée de séjour hospitalier. Ont ainsi été évaluées les durées de séjour au service de réanimation, au service de chirurgie et la durée globale du séjour hospitalier chez les opérés pour PTH et PTG.

Les patients opérés pour PTH et PTG étaient hospitalisés au service de réanimation du 1er

centre médico-chirurgical parce que son personnel médical et paramédical est formé à la technique de l’APD, à sa surveillance et à la gestion de ses effets secondaires et de ses complications ; tel n’est pas le cas du personnel du service de traumatologie-orthopédie. Les patients quittaient le service de réanimation dès ablation du cathéter de péridurale. Cette dernière était réalisée dans la matinée à 12-14 heures de la dernière injection de l’héparine de bas poids moléculaire (HBPM) prescrite.

4. Enquête de satisfaction

Afin de valider notre étude, une enquête de satisfaction a été menée auprès de tous les patients de notre série. Cette enquête avait pour but de s’assurer de la qualité de la prise en charge globale des patients opérés et d’évaluer leur satisfaction vis-à-vis de la qualité de la prise en charge de la douleur postopératoire durant leur séjour à l’hôpital. Elle a été réalisée à l’aide d’un questionnaire comportant dix questions. Les données ont été recueillies par téléphone (Annexe 2). L’anonymat des patients a été respecté.

Durant cette enquête, deux décès dans la population étudiée étaient survenues: le premier, 04 mois après la réalisation de la PTG et le deuxième 14 mois après la réalisation de la PTH. Les réponses concernant ces deux cas ont été recueillies auprès de leurs proches.

NB : Un accueil chaleureux a été accordé par tous les patients ou leurs proches à notre enquête.

Dans ce chapitre des résultats, nous exposons les données épidémiologiques, à savoir l’âge, le sexe, l’indice de masse corporelle (IMC), ainsi que la classification ASA, les ATCD chirurgicaux, les données cliniques représentées par les indications chirurgicales des PTH et PTG, les données paracliniques représentées par les taux d’hémoglobine préopératoire, le lieu de séjour hospitalier postopératoire et l’impact de l’APD sur la douleur postopératoire et sur la durée de séjour hospitalier.