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7. Sociométrie

1.1. Sociomatrices

Le dépouillement des réponses au questionnaire sociométrique et de perception sociométrique (170) (180) (181) basé sur un seul critère "travaillaravec", nous a permis d'établir une sociomatrice (22) pour cha­ cun des quatres groupes expérimentaux et cela pour chacune des trois pas­ sations .

Pour tout sujet, nous avons relevé les indices suivants (22) (174) (212) :

1) P : le nombre brut de choix positifs reçus : ou indice d'acceptation

sociale

2) n : nombre brut des rejets reçus : ou indice de rejection

3) P : nombre brut de choix émis : ou indice d'expansion affective

4) n : nombre brut de rejets émis : indice de rétraction affective

5) p' : nombre d'individus par lesquels le sujet se croit positivement choisi

6) n' : nombre d'individus par lesquels le sujet se croit rejeté

7) P" ; nombre d'individus qui se croient choisis par le sujet

8) n" : nombre d'individus qui se croient rejetés par le sujet

Au niveau des groupes nous avons relevé :

9) Les choix réciproques 10) Les rejets réciproques.

1

.

1

.

1

.

Nous avons repris les 8 premiers indices cités précédemment, en les représentant dans une sociomatrice qui récapitule les notions selon Maisonneuve (174) et Muchielli pour les symboles (212).

"Système des notions correspondant aux opérations sélectives et perceptives • des membres du groupe"

CHOIX REÇUS (p)

Popularité réelle de chacun (statut sociométrique)

FANS

REJETS REÇUS (n)

Impopularité réelle

CHOIX EMIS (P) REJETS EMIS (n)

Expansivité ( ou sympathie déclarée Antipathie(ou ostarcisme)

par chacun déclaré.

CHOICES REJECTIONS

CHOIX ESCOMPTES (P') REJETS ESCOMPTES (n')

Popularité perçue par chacun Impopularité perçue

GUESS

Impression qu'un sujet donne Impression qu'un sujet donne

aux autres de le choisir (P") aux autres de ie.,reje.ter(n'')

Expansivité perçue par Antipathie perçue

1'ensemble dès sujets

[GUESS CR)

1.1.2.

De même nous avons réparti les sujets dans un tableau proposé par Bastin (22) suivant les notes significatives et notes non significatives obtenues où P^05 aux huit indices, dont nous allons voir la procédure pour les calculer.

1.2. Calcul des indices individuels : significativité des indices

Nous nous sommes baséjpour ces calculs sur la méthode de Bronfen- brenner et préconisée par G. Bastin (22). Prenons l'exemple de la popula­ rité, pour qu'un individu soit significativement populaire dans un groupe donné, il faut qu'il obtienne plus de choix qu'il n'en aurait reçu par la simple loi du hasard. La probabilité théorique pour que n'importe quel sujet soit choisi par n'importe quel autre sujet est

d = étant le nombre de choix émis en moyenne par chaque sujet n = N - 1^on ne peut se choisir soi-même

N = est la population du groupe considéré

P = est la probabilité qu'un évènement déterminé se produise

q = est la probabilité inverse, la probabilité qu'un évènement déterminé ne se produise pas

Comme p + q = 1

q = 1 - P

Les paramètres de la fonction sont

1° M s n X P

2° ^ - Vn.p.q

3

3° a q - p qui donne le degre d'obliqui’te -de la courbe

qui permettra de trouver dans les tables de Salvosa ( 22) la valeur de t (?^ du t de Student).

Le score standard de tout probabilité étant

_x - M

Connaissant M,^et t (pour P.05 pour nous), en transformant on obtient

X - M + ttf^qui permejb de calculer les limites de

confiance :

- La limite supérieure s'obtient alors par :

(Valeur X au delà de laquelle un individu est significativement populaire à P.05)

X 05 = M + t.

- La limite inférieure est égale :

(valeur X en deçà de laquelle un sujet est significativement peu choisi)

91.

Exemples numériques

Sociométrie Test I (23 septembre 5 LG LS ScB, Choix. N = 15 r = 14 Choix émis = 26 26 q = 1 - 0.12 = 0.88 Paramètres 1) M- = 2)

^ Z

14 X 0.12 = 1.68 1.21 0.88 0.12 1.22 0.628 +0.63 Limites de confiance 05 X 1.68 + (1.80 X 1.21) = 3.93 105 X 1.68 - (1.46 X 1.21) = (-0,08).

De la même manière nous avons procédé pour les 8 indices des trois tests.

1.3. Sociogrammes

1.3.1. Les choix

Pour l'établissement de sociogramme, nous avons utilisé la méthode de la cible de Northway (225) (226).

En divisant par quatre l'indice d'acceptation sociale de 1'individu, le plus choisi, on établit ainsi quatre classes qui correspondent aux cercles -concantriquea-du sociogramme et où seront placés les sujets selon le choix

Au centre figure^nt ainsi les sujets les plus choisi^et si l'on s'éloigne du cercie centrale, vers la périphérie ■ nous trouvons les sujets peu choisis.

C'est sur la base du statut sociométrique le plus élevé au sein de chaque groupe, et lors de chaque test, que nous avons représenté:' les élèves et

cela pour deux genres de sociogramme :

1) Sociogramme des choix réciproques (5 premiers choix) 2) Sociogramme des deux premiers choix.

1.3.2. Les rejets

Même procédure que pour les choix, en nous basant sur l'indice de rejection : les plus rejetés seront au centre (22), les peu rejetés à la périphérie. Elaboration de deux sociogrammes :

1) des rejets réciproques (5 premiers rejets) 2) des deux premiers rejets.

1.3.3. Symboles utilisés dans les sociogrammes :

Comme nous avons calculé la significativité des indices à P.05, ces résultats sont mentionnés par les symboles suivants

O

significativement très choisi significativement très exclu significativement peu choisi non significatif significativement peu exclu non significatif

Nous avons représentés par " ^ " les sujets absents lors de la passation du test.

Les sujets sont reliés par les signes ;

choix _________ ÿ rejets ---^

choix réciproques ^ rejets réciproques

93,

Nous avons retenu, la discrimination des individus isolés n'ayant reçu aucun choix positif en les plaçant en dehors de la cible (295) (297).

1.4. Indices collectifs : La cohésion

Si, d'un part, les sociomatrices et le calcul statistique des indices individuels peuvent offrir des éléments nécessaires à l'approche de la popu­ lation au niveau individuel par la révélation des statuts, de l'expansivité ou de l'antipathie par exemple ; ou bien au niveau individuel par la con­ naissance des réciprocités positives ou négatives, ou au niveau groupal par l'approche des hiérarchies et la stratification créée par le groupe en l'institutionalisation (287) (288) (289) de certains comportements relatifs à tel statut ; et si d'autre part les sociogrammes permettent d'obtenir une "radiographie" structurale de ces trois niveaux, pour pouvoir comparer les groupes à eux-mêmes ou à d'autres dans le temps, il faut pour cela chercher des indices au niveau de l'ensemble des relations,

La cohésion en tant que contexte social (170) du groupe peut nous aider à ce propos. Elle est la résultante des forces qui maintiennent les membres dans le groupe, Castallin-Fauchaux (50) (91) (92) elle est rela­ tive à la manière et au degré avec lesquels les éléments de l'ensemble se maintiennent (204) et peut avoir plusieurs sources, attachement au groupe comme tel, aux membres pris individuellement, à l'activité du groupe K. Black 1951 in (254), à l'identification au groupe : travaux de Lewin sur le problème des minorités aux U.S.A. in (169), ou la communauté des buts et des besoins entre ceux du groupe et ceux des individus qui le composent, Maucorps (191), Capul (48).

Les indices pour calculer la cohésion, connaissant certaines réserves tel- Tes ceux de Brofennbrennerpar Sumécker et Bâstin- (22) séparément. Il est

de même de ceux de Griswell : 1943,46,47) Pector Loomis : 1951, qui ont été refufeés (174),

Pour notre part nous avons utilisé :

a) l'indice de Criswell-Brofennbrenner : degré d'associa­

tion ■ inter-individuelle (3),approprié au cas des réponses libres (174) (297) vu les modalités de notre questionnaire.

b) l'indice de Chandessais et les corrections appropriées par Bastin (21) (22) (55).

c) indice d'interaction sociale (3) qui donne l'intensité totale des échanges internes au groupe.

A l'aide d'un exemple numérique nous récapitulons les indices collectifs utilisés et que nous avons calculé pour chaque groupe lors des trois tests :

Soit la SLG/LS ScB garçons

23 septembre 1976 Test I

Population N =s 15

Choix réciproques positifs = 5

Sujets concernés par ces choix réciproques n"*" = 7

1) Degré d'association interindividuelle

15 (15 - 1) 105 = .047

2) lïidifîe Bastin/Chandessais

K = t 5

15 = 0.33

% d'individus impliqués dans £ R ou n 7

N 15 46 %

£ R"'" et Nombre d'individus impliqués ou --- I = 0.71

+ 7

n

3) Indice d'interaction sociale

Choix = R"^ Rejets = 0 = 26 R" + R~ 26 26 N^ - N (15xl5)-15 210 . 123

1.5. Interprétation des résultats

Notre première intention était de construire des sociogrammes de rejets réciproques (5 premiers rejets) de manière à pouvoir les comparer avec ceux des choix. Mais comme les scores des rejets reçus sont bas et parfois nuis : voir tableau de ^l'extrait de sociomatrices, nous avons été limités au seuls sociogrammes des deux premiers rejets où toutefois nous avons mentionné en bas des pages les réciprocités négatives obtenues.

95.

1.5.1. (Statut sociométrique perçu)

Les sociomatrices obtenues des différents groupes lors des trois pas­ sations et la répartition des sujets à P.05 pour les huit indices calculés font ressortir en premier lieu la faible perception sociométrique de la part des adolescents et des adolescentes avec cependant une légère

supério-/

rité du côté des filles, celles-ci fournissant beaucoup plus de réponses que les garçons sans que cela atteigne des seuils probants puisqu'à la limite supérieure celles qui peuvent être.considérées significatives pour la popularité ou l'expansivité perçues sont peu nombreuses.

L'impopularité et l'antipathie perçues sont quasiment nulles chez les garçons. Chez les filles nous rencontrons quelques cas^mais demeu- j.r9nt très faible* avec une légère supériorité chez le groupe sur le

groupe

1.5.2. (Statut sociométrique)

Durant les trois tests, la répartition des sujets en statut haut, bas et moyen, s'apparente dans sa tendance générale chez les adolescents et les adolescentes où nous rencontrons les pourcentages suivants ;

Popularité réelle

Significativement populaires garçons = 11 % Filles = 13 %

Non significatifs " = 65 % " = 65 %

Peu choisis significativement " = 24 % " = 22 %

100 % O O

avec la minime différence que les adolescents institutionnalisant un peu

moins de populaire que les adolescentes 2 % de différence. Différence que

nous trouvons là où les garçons sont légèrement exclusifs en choisissant peu

par rapport aux filles.

Pour ce qui est de l'impopularité, comme nous l'avons signalé elle est faible nottament pour les garçons où nous n'avons d'indices que pour le Test I et II concernant le groupe et le test III concernant le groupe

A^.les autres moments étant néants. Pour les filles nous avons obtenu 7 %

de filles significativement peu rejetées contre 5 % significativement

1.5.3. Sociogrammes et cohésion

En abordant le niveau groupai des résultats sociométriques, nous aurions voulu signaler l'impact de la "conscience de soi par rapport à autrui"dans le groupe sur la cohésion fonctionnelle de celui-ci d'après

les travaux (191) entrepris dans ce domaine concernant l'ampathie (187) (189) (190) qui plus que la sympathie,qui consiste à partage les peines ou les joies déjà ressenties, est une évolution plus profonde, plus poussée de l'altruisme du sujet et qui permet la capacité de devenir et de demeurer lucide sur les images que les autres se font de soi en auto-empathie^ terme créé par Lewin (169) ; mais, comme nous l'avons signalé le statut socio- métrique perçu ne s'est pas prêté aux calculs de la significativité et plus particulièrement chez les adolescents.

En considérant l'ensemble des interactions positives et négatives (3) (22) (74) des deux populations, les adolescente^interagissent entre elles un peu plus que les adolescents^ce qui est reflété par les socio- grammes des choix réciproques et des deux premiers rejets voir tableau III C 7 n° de 3 à 25.

Le pourcentage des individus impliques dans les réciprocités posi­ tives est également supérieur chez les filles que chez les garçons pour l'ensemble des trois passations d'une manière générale. Car en effet, l'analyse de la oohésion et celle des sociogrammes nous montre que les ressemblances vont plutôt par groupes et non par sexe : nous pouvons considérer dans le premier ensemble les groupes A^, B^, groupes stru­ cturés et cohésifs par rapport aux groupes A^, qui le sont moins.

Pour l'évolution des structures et les autres indices collectifs nous les traiterons lors de la discussion en les associant à d'autres facteurs.

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