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16.2 Analyse des réponses aux huit extraits sonores

16.2.2 Jugement global

La Figure 16.5 présente les scores globaux obtenus pour chaque extrait (notés glob(i), avec i = [1 : 8], numéro de l’extrait sonore), calculés à partir des jugements globaux individuels de gêne. La source principale de gêne reste le bruit du moteur (extrait 8, accélération finale ; extrait 1, arrivée du camion sur la zone de livrai-son ; extrait 7, marche arrière et ralenti moteur), puis la manipulation du transpalette à l’extérieur (extrait 4), la montée du hayon (extrait 5) et enfin la descente du hayon (extrait 3) et les manipulation des portes chauffeur et passager (respectivement extrait 2 et 6).

FIG. 16.5 – Classements des huit extraits de la séquence sonore en fonction de la gêne exprimée lors des jugements globaux (glob(i),i = [1 : 8]) et intervalles de confiance à 95%. Les segments horizontaux relient les évènements pour lesquels les différences de gêne ne sont pas statistiquement significatives (p ≥ 0.05).

Cette classification est identique à celle obtenue avec l’évaluation continue (Figure 16.4) : l’analyse statis-tique des données montre que les différences entre notes continues et globales pour les huit extraits sonores ne sont pas statistiquement significatives.

16.3 Comparaison de la gêne évaluée par les méthodes d’évaluation continue

et de jugement global

Des classifications comparables sont donc obtenues par les deux méthodes d’évaluation et il n’apparaît pas de différence statistiquement significative entre notes globales et continues pour chaque extrait sonore. Sur la Figure 16.6, le score obtenu à l’évaluation continue (cont(i), i = [1 : 8]) est représenté, pour chacun des huit extraits sonores évalués, en fonction du score global (glob(i), i = [1 : 8]) (cercles vides). Pour un évènement so-nore donné, la valeur maximale de l’évaluation continue fournit donc une bonne estimation du jugement global.

FIG. 16.6 – Comparaison des scores de gêne obtenus pour le jugement global et pour l’évaluation continue des huit extraits sonores (cercles vides). Le cercle plein représente la moyenne arithmétique des scores à l’évalua-tion continuemoy(cont(i)) en fonction du jugement global moyen seq_glob. Les deux échelles correspondent à l’échelle analogique catégorielle allant de 0 : pas du tout gênant à 1 : extrêmement gênant.

Le jugement global de la séquence,seq_glob, est obtenu en faisant la moyenne arithmétique des jugements globaux individuels de la séquence de livraison. Il est proche du label "moyennement gênant" (52% de l’échelle d’évaluation). Afin de mettre en évidence le lien entre jugement global et évaluation continue, d’autres valeurs sont calculées :

– moy(glob(i)) est la moyenne arithmétique des jugements globaux des huit extraits sonores (47% de l’échelle),

– moy(cont(i)) est la moyenne arithmétique des réponses à l’évaluation continue des huit extraits sonores (47% de l’échelle),

– moy(EC2_ch5) est la moyenne arithmétique des réponses individuelles à l’évaluation continue de la séquence sonore (32% de l’échelle).

Ces quatre valeurs ainsi que les différences non statistiquement significatives sont représentées sur la Fi-gure 16.7.

D’abord, on retrouve le fait que les moyennes des scores globaux et continus ne présentent pas de diffé-rence statistiquement significative, de la même façon, qu’il n’y en avait pas entre scores globaux et continus pour chaque extrait sonore.

Ensuite, la différence entre jugement globalseq_glob et moyenne à l’évaluation continue totale de la sé-quence sonoremoy(EC2_ch5) est statistiquement significative. Il s’agit du même phénomène que précédem-ment (12.3 et 14.3) : la moyenne des réponses à l’évaluation continue est inférieure au jugeprécédem-ment global et ne permet pas de fournir une estimation de ce dernier. Ce résultat est similaire à celui observé lors d’évaluations de sonie [KN 85, KNH 97, KKKN 97, FAS 91].

Cependant, la différence entre jugement globalseq_glob et moyenne arithmétique des jugements globaux des huit extraitsmoy(glob(i)) n’est pas statistiquement significative : la note globale de gêne peut donc être obtenue à partir des jugements globaux de gêne des évènements composant la séquence sonore. Ce résultat est

FIG. 16.7 – Jugement global de la séquence de livraisonseq_glob, moyenne arithmétique des réponses à l’éva-luation continue des huit extraits sonoremoy(cont(i)) et moyenne arithmétique des réponses individuelles à l’évaluation continue de la séquence sonore moy(EC2_ch5), et intervalles de confiance à 95%. Le segment horizontal relie les valeurs pour lesquelles la différence n’est pas statistiquement significative (p ≥ 0.05).

comparable aux conclusions de Hellbrück et al [HKZ+01] sur la relation entre évaluation continue et jugement global de sonie : lorsque le jugement global est donné juste après l’écoute, il correspond à la moyenne des jugements globaux des différents évènements sonores de la séquence, évalués séparément.

De même, la différence entre la moyenne arithmétique des scores des extraits lors de l’évaluation continue moy(cont(i)) et le jugement global moyen seq_glob, n’est pas statistiquement significative (p > 0.1). Sur la Figure 16.6, le cercle plein représente la moyenne arithmétique des scores à l’évaluation continuemoy(cont(i)) en fonction du jugement global moyenseq_glob : la valeur du jugement global de gêne d’une séquence sonore peut être obtenue en relevant les maxima d’amplitude locaux des réponses à l’évaluation continue des princi-paux évènements sonores composant cette séquence. La stratégie de jugement global de la gêne serait donc principalement basée sur une moyenne des maxima de gêne des différents évènements composant la séquence. Cette hypothèse est comparable à celle proposée par Kuwano et Namba [KN 85] et Fastl [FAS 91], selon la-quelle la sonie globale perçue est déterminée par les évènements les plus forts. De même, la gêne globale semble déterminée par la gêne des principaux évènements de la séquence.

Conclusion

Cette étude complémentaire a d’abord permis de mettre en évidence la possible influence de l’apprentissage sur les résultats à l’évaluation continue : les auditeurs expérimentés, i.e. ayant déjà participé à des expériences d’évaluation continue, donnent des réponses plus répétables et plus précises que celles fournies par des audi-teurs dits "naïfs". La façon de répondre "par intégration" semble liée à la composition du jury. La répétition de la tâche d’évaluation continue effectuée deux fois de suite lors de l’évaluation d’une séquence sonore permet de familiariser le sujet à la fois avec le contenu de la séquence sonore et avec la méthode d’évaluation et d’avoir ainsi des réponses fiables. Toutefois elle ne constitue pas pour autant une phase d’apprentissage suffisante pour que le sujet soit considéré comme expérimenté.

Il pourrait être intéressant de rappeler les auditeurs ayant participé à l’évaluation continue de la séquence sonore synthétique (Partie I) et de leur faire repasser le test à l’identique : l’influence de la signification des sons sur la réponse à l’évaluation continue pourrait être dissociée de l’effet de l’apprentissage de l’utilisation de la méthode.

D’autre part, de la même façon que lors des études d’évaluation de la sonie, il est apparu que la note de gêne globale d’une longue séquence sonore ne peut être estimée par la simple moyenne arithmétique de la ré-ponse à l’évaluation continue. La comparaison des scores des jugements globaux et en continu des principaux évènements sonores de la séquence a permis de mettre en évidence le lien entre gêne globale et scores locaux à l’évaluation continue : la note de gêne globale correspond à la moyenne des maxima locaux de gêne à l’éva-luation continue relevés pour chaque évènement sonore principal de la séquence.

L’objectif de cette étude était double : il s’agissait, d’une part, d’apprécier l’utilisation de la méthode d’éva-luation continue analogique catégorielle appliquée au désagrément, et, d’autre part, d’identifier les causes prin-cipales de désagrément dans le cas réel de l’utilisation d’un véhicule de livraison.

La validation de la méthode a été réalisée en deux étapes lors desquelles la technique d’évaluation continue a été confrontée à deux méthodes de test, issues de domaines différents : l’analyse du test de comparaison

par paires, outil classique de la psychophysique, a permis de confirmer la validité de la méthode

d’évalua-tion continue comme méthode d’évaluad’évalua-tion du désagrément, malgré l’influence non négligeable de l’enveloppe temporelle, notamment de la durée du temps de montée de l’évènement sonore. Dans le cas de l’enregistrement du camion en livraison, le recueil et l’analyse des verbalisations libres, méthode issue du domaine de la psy-chologie cognitive, a permis de valider l’identification et la classification des évènements gênants fournis par l’évaluation continue.

Par ailleurs, la comparaison des résultats des différentes évaluations continues de la séquence de livraison a mis en évidence la stabilité de la méthode : l’identification et la hiérarchisation des sources de gêne sont, à chaque fois, comparables et ne dépendent pas de la composition du jury (auditeurs expérimentés ou naïfs). La qualité des réponses (réponse par intégration ou non) semble toutefois conditionnée par le niveau d’expérience des sujets (les auditeurs expérimentés donnent des réponses plus répétables et plus précises que celles fournies par des auditeurs dits "naïfs"), ainsi que par les tâches additionnelles à effectuer.

La confrontation des résultats des évaluations continue et globale de la séquence de livraison montre que, de la même façon que pour les études d’évaluation de la sonie, la note de gêne globale d’une longue séquence sonore ne peut être simplement estimée par le maximum ou la moyenne de la réponse à l’évaluation continue. Cette étude a permis de mettre en évidence que le jugement global de gêne d’une longue séquence sonore cor-respond à la moyenne des estimations de chacun des évènements : le jugement global des auditeurs se baserait donc sur la prise en compte des principaux évènements sonores de la séquence.

Tous ces éléments ont donc non seulement permis de valider la pertinence de la méthode d’évaluation continue analogique catégorielle pour l’évaluation du désagrément de longues séquences sonores, mais aussi de compléter les connaissances dans ce domaine d’application. D’autres expériences seraient à mener afin d’es-timer plus précisément l’influence de l’enveloppe temporelle, de la durée de l’évènement sonore sur la réponse à l’évaluation continue des auditeurs afin de mettre au point un dispositif de correction de la réponse pour une prise en compte de cette influence. Certaines pistes comme la classification hiérarchique des réponses des auditeurs, l’analyse en série temporelle ou encore la caractérisation des évènements sonores par courbes sque-lettes restent à approfondir. D’autres investigations pourraient être menées afin d’étudier l’influence du nombre d’écoutes et d’évaluations sur le type de réponse des auditeurs naïfs et expérimentés. En ce qui concerne les verbalisations libres, la classification des sources de gêne est similaire à celle obtenue par l’analyse de l’éva-luation continue. Toutefois, pour certains évènements sonores, comme la marche arrière, des différences sont apparues. Une future étude pourrait être menée afin d’identifier plus précisément ces différences, probablement liées à la technique de test.

Les sources de bruits les plus gênantes lors de l’utilisation du véhicule de livraison ont bien été identi-fiées : il s’agit d’abord du moteur (principalement lors de la phase d’accélération). Malgré les efforts déjà mis en oeuvre par Renault Trucks, il est jugé toujours trop fort. La gêne liée aux autres sources (éléments de la remorque, transpalette. . .) a pu être caractérisée qualitativement grâce aux portraits verbaux issus de l’analyse des verbalisations libres. Cependant ces organes ne sont pas développés directement par le constructeur. L’amé-lioration du bruit global passera donc par un travail auprès des carrossiers et de leurs sous-traitants, ce qui peut

poser des difficultés en raison de la taille beaucoup plus réduite des entreprises concernées.

L’effort du constructeur doit donc porter prioritairement sur la réduction du niveau sonore global, action actuellement menée par l’équipe Volvo 3P Exterior Noise sur le véhicule prototype. Par rapport au projet LUT dans sa globalité, la thèse a mis en évidence l’importance des questions d’ergonomie. L’amélioration de la perception du bruit du camion pourrait passer par le contrôle de l’accélération avec l’utilisation d’une boîte de vitesse automatique qui, quelle que soit le mode de conduite adopté par le chauffeur/livreur, permettrait de stabiliser la sensation de gêne. Sur le même principe de soucis ergonomique, un système empêchant les fausses manoeuvres lors de la manipulation du hayon pourrait être mis en place afin d’éviter les chocs (lors de mau-vaises manipulations en début ou en fin de course du hayon), sources de désagrément.

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