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Jaccoud (1) a expliquéque quandl’urémie est produite par résorption se rattachant à une maladie des uretères,

Dans le document DE MÉNINGITE CÉRÉBRALE AIGUË (Page 84-87)

tit rapidement à la stupeur. Le professeur Trousseau (3) rappelle que les symptômes neressemblent quepeu à la

M. Jaccoud (1) a expliquéque quandl’urémie est produite par résorption se rattachant à une maladie des uretères,

de la vessie (surtout la cystite),

ou

de l’urèthre entravant l’excrétion urinaire, l’état typhoïde se

montre

; la langue et les dents deviennent fuligineuses, l’urine et l’air expiré contiennent de

l’ammoniaque. Le

caractère

ammoniacal

de l’urine et de l’air expiré,

dans

ce cas, s’ajoutera aux

moyens

diagnostiques. Si la maladie rénale se complique de

pneumonie,

de péricardite, de pleurésie

ou

d’autre

lésion inflammatoire, etc., il

y

aura de la fièvre.

L’observation suivante est

un exemple

des difficultés qui

peuvent

se présenter

dans

le diagnostic de cette affec-tion.

(1) S. Jaccoud, Traitéde path, int., t. II, p. 442.

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Observation IX.

Néphrite interstitielle. Mort par urémie à forme méningitique.

Autopsie.

R. E., âgé de 14 ans, estentré le 20 décembre 1878 dans le ser-vice de

M.

le

D

1' Wilks àGuy’s Hospital, Londres.

Pas demaladiehéréditaire danslafamille, ni syphilis, ni phthisie, nirhumatisme.

Pendant son enfanceila eula rougeole, etil y adeuxans la scar-latine. En dehors de ces maladies il ajouid’une bonnesantéjusqu’à l’année dernière.

Sa famillearemarqué que pendant quelques mois il ne s’est pas bien porté, sansaccuserde symptômes bien caractérisés.Il ya trois moisil s’est plaintde l’estomac, de douleur dans la région épigas-trique. Cette douleur n’a duré que quelques jours, mais six semai-nes plus tardelle estrevenue plus intense. Ilavait en

même

temps de la céphalalgie, cette douleur ne l’ayant quitté qu’il y a neuf jours quand le mal de tète a été remplacé par des nausées et des

vomissements continus.

44 décembre. Ilsurvenait encore de la céphalalgie, et les vomis-sements sont devenus incessants, le malade gémissant à cause de

la douleur. Ces symptômes ont continué le lendemain et depuis le 17 décembre il a resté au lit.

Le 19. 11 aeu du tremblementdes mains, de l’écume surleslèvres etdu grincement des dents. Des accès présentant ces symptômes

revenaient plusieurs fois pendant la nuit, et pendant leur durée il étaitsans connaissance. Le lendemain il était insensible, vomissant souvent,gémissant detempsen temps, et larespiration était parfois suspirieuse. Cet état a continué jusqu’à son entrée à l’hôpital. La

constipation a existé depuisle

commencement

de la maladie. Iln’y avait ni écoulement par l’oreille, ni autre indication d’otite. Pas de coup ou deblessure.

A

son entrée à l’hôpital, le garçon était pâle et amaigri. Sans connaissance, il gémissait souventet il semblait anesthésique au

palper.Les pupilles étaient dilatées etinsensibles à la lumière. La langue était propre.

Mâchonnement

dentaire fréquent. La

respi-ration était lente et entrecoupée d’intervalles pendant lesquels le

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malade ne respirait pas, cet intervalle étant suivi {de respiration rapide et souvent ronflante.

Poumons.

Auscultation et percussion normales.

Cœur.

Il y avait une voussure de la région précordiale, et cette région donnait à la percussion un [son mat dont l’étendue était augmentée; la pointe du cœur déviée à gauche soulevait le espace intercostal. L’impulsion du cœur était augmentée. Le premier bruit du cœur était prolongé au-dessus de la pointe, le

deuxième bruit étant clair et distinct.

L’abdomen était rétracté. Foie etrate normaux. P. 130 irrégu-lier. T. 37,4-. Resp. 8-12. Traitement, du lait, ducognac.

12h.30 P.

M.

Tèterenversée. lise tientà genouxsurle lit et

ca-chesa tète dansl’oreiller qu’il tientdans ses mains.

2h. 30 P.

M.

Il vient d’avoir unaccès comateux accompagnéde

mouvements convulsifs des bras, du corps et de laface, et suivi de respiration ronflante. P. 160. T. 37. 6.

Le 21. Plusieurs accès convulsifspendantlanuit, du nystagmus.

P. 130, T. 37,2,Resp. 16.

Le 22. Pendant la nuit il a eu plusieurs accès convulsifs, et ce

matin un accès pendant lequel les

mouvements

seprésentaient sur tout du côté droit. Pas de paralysie motrice. La sensibilité est

émoussée.

Au moyen

de l’ophthalmoscope, on voyait seulement que les vaisseaux de lapapille étaient plus petits. Pendant la jour-née les accès convulsifs eurent lieu plusieursfoisse présentant sur-tout du côtégauche.

De

l’œdème sur la région lombaire.

Le 23. Encoredes accès convulsifs pendant la nuit. Il semble moins insensible ce matin et approche la tète quand on lui parle.

Les muscles cervicaux postérieurs sont rigidement contractés. In-continence d’urine. P. 108. T. 37, Resp. 24.

Le 24. Après être devenu plus comateuxilsuccombacematin.

Autopsie. Le cerveau et les méninges paraissent sains. Quelques-unes des artères sont athéromateuses, surtoutl’artère basilaireet les artères vertébrales.

Poumons.

Un

peude congestion aux deux bases.

Cœur. Le ventricule gauche est très-hypertrophié, et ses libres musculaires paraissent pâles et graisseuses.

Le ventricule droit est sain.

Les reins sont contractés et granuleux à leur surface,présentant manifestement les caractèresde lanéphrite interstitielle.

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Organes digestifs. L’intestia grêle paraît congestionné àla partie inférieure.

Le foie, la rate paraissent sains.

La

méningite à

marche

aiguë ne se

montre que

très-ra-rement chez lesvieillards.

Durand-Fardel

dit à ce sujet(1) :

«

Nous avons

réuni àgrand’peine onze observations de

mé-ningite aiguë chez les vieillards;... c’est

une maladie peu

connue

dans

la vieillesse et qui ne paraît pas

emprunter

à

un

âge avancé de caractères très-particuliers. »

On

a

re-connu

cependant

que

le début est plus insidieux, les

sym-ptômes réactionnels

moins

accusés, et

que

plusieurs jours peuventsepasser sans

que

la

maladie

soitreconnue,

même

parceux qui sont versés

dans

lesmaladiesdesvieillards(2).

Lepouls, lesorganes digestifs neparaissent pas affectés

au

début, et les

symptômes

se bornent

au système

nerveux,

Î

n’étant

que

peu

marqués. On

observe de la céphalalgie, qui peutêtre absente,

ou un changement

de caractère,etle

ma-lade

devenant maussade

; la pertede la

mémoire,

la lenteur

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